
 
- Vérifier que les vaccins habituels (DTPolio, PNEUMO 23®) sont à jour. Pour l’hépatite B, la protection 
vaccinale doit être contrôlée par le dosage des anticorps spécifiques, et un rappel sera effectué si 
Ac anti-HbS < 10 UI/Ml. 
- Vaccins systématiquement proposés, y compris pour les courts séjours :  
 Vaccins  contre  l’hépatite  A :  1  injection  15  jours  avant  le  départ,  rappel  6  à  12  mois  plus 
tard, validité 10 ans 
 Vaccins contre la typhoïde : 1 injection 15 jours avant le départ, validité 3 ans. Indication : 
voyage prolongé  ou  dans  un  pays à  hygiène  précaire, en  sachant  que  l’efficacité de  ce 
vaccin est variable 
 Il  existe  une  présentation  combinant  vaccin  de  l’Hépatite  A  +  typhoïde  dans  la  même 
seringue (Tyavax®) 
- Les vaccins contre le méningocoque (AC ou ACYW135) seront proposés pour les séjours en Afrique, 
tout  particulièrement  ceux  de  « la  ceinture  de  la  méningite »  (zone  d’Afrique  subsaharienne 
s’étendant du Sénégal à l’Ethiopie). Le vaccin doit protéger au minimum contre le méningocoque 
A,  mais  il  est  de  plus  en  plus  indiqué  de  couvrir  également  le  méningocoque  W135  qui  a  été 
responsable d’importantes épidémies au début des années 2000 et continue à s’étendre en Afrique. 
Le Y, particulièrement fréquent aux USA, est souvent en cause chez les immunodéprimés. Le vaccin 
Méningo ACYW135 est obligatoire pour les pèlerinages à la Mecque. 
- Le vaccin contre la fièvre jaune est obligatoire ou fortement recommandé dans la plupart des pays 
d’Afrique tropicale (et en Amérique Latine). Il est reste contre-indiqué chez la femme enceinte (bien 
que  les  données  récentes  sont  rassurantes)  et  chez  le  sujet  immunodéprimé  (VIH  avec  CD4  < 
200/mm3,  corticothérapie  >  20mg/j,  autres  immunosuppresseurs)  ou  le  patient  prenant  des 
médicaments cytotoxiques. Le  traitement par Hydroxyurée aux doses habituellement utilisées  dans 
la drépanocytose n’est pas une contre-indication à ce vaccin ; on vérifiera de principe l’absence 
de lymphopénie avant l’injection du vaccin.  
- La  vaccination  contre  la  rage a  peu  d’indication  chez  l’adulte  en  dehors  d’activités  à  risque  au 
contact de chiens, animaux sauvages ou chauve-souris  dans des pays de forte endémie  (Afrique, 
Asie,  Amérique du sud). Des données  très récentes montrant la fréquence des morsures de  chiens 
chez  les  voyageurs  (y  compris  court  séjour)  pourront  conduire, si  elles  se  confirment,  à  utiliser  plus 
fréquemment ce vaccin. 
4. Le paludisme 
 
La prévention repose sur : 
 Le port de vêtements longs et couvrant, en particulier sur les chevilles 
 Les  répulsifs  cutanés,  en  particulier  à  base  de  DEET  (ou  d’IR3535  qui  reste  recommandé  chez  la 
femme  enceinte  bien  que  de  plusieurs  études  aient  montré  l’innocuité  du  DEET),  tels  que  Insect 
Ecran® 
 Les  répulsifs  pour  les  vêtements  et  l’utilisation  de moustiquaires  imprégnées  d’insectifuge,  ayant 
également un effet insecticide 
 La chimioprophylaxie antipaludique : les médicaments utilisables sont les mêmes que chez l’adulte 
sain (cf tableau).  
 En pratique, la doxycycline, peu couteuse et bien tolérée pourrait être le traitement de choix à 
condition  qu’elle  soit  prise  de  façon  très  rigoureuse  (1/2-vie  courte ;  poursuivre  1  mois  après  le 
retour). Ce n’est donc pas le traitement idéal pour les séjours courts (préférer la Malarone®) ou si 
on craint une mauvaise observance (préférer Lariam® ou Malarone®). La Malarone® pourrait être 
un  bon  compromis  dans  toutes  les  zones  de  résistance  à  la  chloroquine  de  niveau  moyen  ou 
élevé, mais sa prescription est limitée par son coût élevé. 
 La prescription d’un traitement de réserve anti-paludéen 
 Elle doit prendre en compte plusieurs facteurs : 
 l’isolement géographique du voyageur par rapport à des structures sanitaires de qualité 
 la compréhension de la prescription et de la nécessité de consulter sans délai même après 
avoir débuté le traitement 
 L’aptitude, ou non, à suivre une chimioprophylaxie 
 Le type de voyage : durée, etc 
La  drépanocytose ne  protège  pas  de  l’infestation  palustre.  La  prophylaxie  anti-palustre  doit  donc  être 
rigoureuse chez les patients drépanocytaires, car une infection par  Plasmodium falciparum peut avoir des 
complications graves liées à l’hémoglobinopathie et à l’hyposplénie ou au contraire l’hypersplénie dans les 
formes à rate persistante  (crise douloureuse, aggravation aigue de l’anémie, état de choc, surinfection à 
pneumocoque ou salmonelles…)