
et de l’Université de Montréal, a mis au jour le récepteur défectueux responsable de la DMLA
de type sec. Dans le numéro de février de la revue médicale PLoS Medicine, les chercheurs
expliquent comment une déficience du récepteur CD36 empêche l’évacuation des lipides
oxydés de l’œil. Par la suite, ces lipides oxydés s’accumulent et attaquent les couches situées
sous et sur la rétine, provoquant ainsi la perte de vision. « Notre découverte a une incidence
majeure sur l’élaboration de nouvelles thérapies », souligne le chercheur principal, le Dr
Sylvain Chemtob, qui a réalisé l’étude conjointement avec le Dr Huy Ong, professeur titulaire
à la Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal, et Florian Sennlaub, de l’Institut
national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) en France. Néonatologiste et
chercheur au CHU Sainte-Justine, le Dr Chemtob est également professeur titulaire au
Département de pédiatrie et à l’École d’optométrie de l’Université de Montréal. Pour isoler le
récepteur destructeur responsable de la dégénérescence oculaire caractéristique de la DMLA
de type sec, il a effectué des recherches sur des souris et des rats. « Nous avons découvert
qu’une carence en récepteurs CD36 entraîne progressivement une importante dégénérescence
maculaire liée à l’âge, dit-il. Une déficience en CD36 entraîne la perte de la vision centrale,
l’une des principales caractéristiques de la DMLA. » « Cette découverte nous rapproche d’un
traitement contre la DMLA de type sec, lequel pourrait améliorer de façon considérable la
qualité de vie des personnes âgées qui sont le plus affectées par cette maladie oculaire, ajoute
le co-auteur de l’étude, le Dr Huy Ong. Maintenant que nous avons développé ces molécules
qui activent les récepteurs CD36, nous travaillons à valider leur efficacité pour le traitement
de la DMLA de type sec. Nous espérons y arriver d'ici 2015. » Dans les pays occidentaux, la
DMLA de type sec et humide demeure une inquiétante cause de la perte de vision. Selon
l’organisme AMD Alliance International, 30 millions d’individus de plus de 50 ans en sont
affectés. La DMLA de type sec, qui constitue le trouble le plus envahissant, représente 90
pour cent des cas de cette maladie.
source :RAAMM
UNE PROTHESE VISUELLE SANS FIL
Un traitement potentiel de la cécité se profile. Une équipe pluridisciplinaire de chirurgiens,
d'ingénieurs et de neurophysiciens, travaillant au sein des Cliniques ophtalmologiques
universitaires d'Aix-la-Chapelle et d'Essen, vient d'implanter avec succès une prothèse
visuelle sans fil chez six patients atteints de cécité. Avant la réalisation de cette première
mondiale, douze années auront été nécessaires pour effectuer la mise au point de cet implant
de la taille d'une pièce de 5 centimes d'euros et comprenant une puce électronique. Le
développement de cette prothèse a été initié et financé par le Ministère fédéral allemand de
l'enseignement et de la recherche à hauteur de plusieurs millions d'euros. Cet implant novateur
a notamment été mis au point dans le cadre d'une pathologie particulière : la rétinite
pigmentaire ou Retinitis pigmentosa. Cette pathologie, qui touche près de 3 millions
d'individus à l'échelle mondiale et 10.000 à l'échelle fédérale, se caractérise par une
diminution des facultés visuelles jusqu'à la cécité, en raison de la dégénérescence progressive
des cellules de la rétine. Une partie des cellules nerveuses, qui transmettent l'information
visuelle jusqu'au cerveau, demeure en règle générale intacte et c'est à ce niveau qu'entre en jeu
la nouvelle prothèse visuelle. Celle-ci permet d'envoyer des signaux aux cellules nerveuses
via une stimulation électrique, générant chez les patients atteints de cécité une "impression
visuelle". La particularité de cette prothèse réside dans son mode de fonctionnement sans fil,
qui contraste ainsi avec les autres implants rétiniens nécessitant une connexion à une
alimentation externe. Ce système innovant présente ainsi pour avantage de diminuer à la fois
le temps opératoire, les manipulations et la gène occasionnée pour le patient. Au sein des