Les bactéries
I) Introduction
Depuis 1941 on utilise un antibiotique, la pénicilline, mais une mauvaise utilisation
(excessive) est à l’origine de résistances (que l’on redoute depuis 1945). En effet on
sélectionne les bactéries résistantes et les antibiotiques n’ont plus aucune efficacité.
D’autres antibiotiques ont été développés :
Pénicilline paroi (Gram + ou Gram -).
Sulfamide synthèse de l’acide folique.
Chloramphénicol synthèse protéique.
Depuis une vingtaine d’années, on ne trouve plus de nouvelles cibles pour les antibiotiques
(ADN girase, élongation des ribosomes…). On peut essayer un criblage de molécules au
hasard pour découvrir lesquelles auraient une action antibiotique, mais ce n’est pas très
efficace.
Pour combattre les pathogènes, il faut savoir comment l’hôte réagit aux pathogènes. C’est le
meilleur moyen pour trouver de nouvelles clés de combat contre les microbes (antibiotiques,
substances permettant de conférer une résistance proche de la vaccination…). Une nouvelle
discipline a donc émergé : la microbiologie cellulaire.
Les agents pathogènes sont des microbes présents partout, mais ayant acquis des mécanismes
pour interagir avec l’hôte. L’homme possède 1013 cellules, mais il a aussi 10 fois plus de
bactéries et 100 fois plus de virus. Ceci s’explique par la rapidité de la reproduction
bactérienne (20 minutes – 1 heure) par rapport à la division des cellules humaines.
La plupart des bactéries et virus existent donc en « bonne entente » avec nous, mais de temps
en temps des mutants développent des mécanismes en leur faveur, agressant l’hôte.
Nous allons voir 3 exemples d’espèces de bactéries :
- E. coli : très connu
- Shigella flexneri : même génome que E. coli, mais avec un plasmide de virulence en plus. Il
provoque des shigelloses (diarrhées profuses pratiquement continues), et est fréquent dans les
zones intertropicales (du Pakistan au Bengladesh). Les enfants atteints se déshydratent et
meurent rapidement. Cette maladie est traitée avec des antibiotiques.
- Salmonella enteritica : même génome que E. coli, mais avec des îlots de pathogénicité
(morceaux d’ADN insérés dans le génome). C’est plus difficilement curable.
Ces 3 espèces sont très proches, mais quelques petites différences confèrent de nouveaux
caractères à la bactérie.
II) Mode d’action
Un agent pathogène agit de la manière suivante :
- coloniser l’hôte (adhésion à la surface des cellules, dans le cas contraire elle est éliminée par
lavage).
- trouver une niche nutritionnelle : être protégé et trouver ce qui est nécessaire à la survie
même s’il y a besoin de dégrader la source d’énergie.
- contourner les défenses de l’organisme, les éviter ou subvertir les réponses de l’hôte.
- se répliquer au détriment de l’hôte.
- sortir et se transmettre à un nouvel hôte.