Conseils pour faire un commentaire de texte (séries technologiques) Le but de cet exercice, c’est d’abord d’expliquer le texte, c’est-à-dire de le rendre plus facile à comprendre. Ensuite, il s’agit de réfléchir au problème philosophique traité par l’auteur. Pour vous aider à rédiger ce commentaire, on vous pose des questions, généralement au nombre de trois. 1. Quelle est l’idée principale de ce texte ? Comment celui-ci est-il construit ? Pour répondre à cette question, il faut faire une explication globale du texte, sans trop entrer dans les détails. Cela ne veut pas dire qu’il faut la bâcler en quelques lignes. Si vous expliquez bien la structure du texte et son idée centrale, vous pouvez facilement écrire une page. L’idée principale (ou « essentielle », « centrale », etc.), ce n’est pas le thème principal du texte. Par exemple, n’écrivez pas : « le thème principal de ce texte, ce sont les échanges commerciaux ». L’idée principale, c’est ce que l’auteur dit de ce thème. La plupart du temps, il s’agit d’une thèse, c’est-à-dire d’une conviction que l’auteur veut expliquer (et, très souvent, argumenter). Une thèse se résume en une ou deux phrases, avec sujet, verbe, etc. Exemples de thèses sur le thème des échanges : - Certaines choses n’ont pas de prix ; - On ne peut pas échanger sa liberté contre de l’argent ; - Les échanges entre partenaires inégaux ne sont pas équitables. Comment faire pour repérer la thèse centrale du texte ? D’abord, il faut lire attentivement le texte, et plusieurs fois. Vous pourrez ainsi comprendre comment il est construit, et quelle est la fonction de chaque phrase : s’agit-il d’un exemple, d’une comparaison, d’un argument, d’une objection, ou de la thèse que l’argument vise à prouver ? Pour repérer la thèse principale, vous pouvez également vous aider de la troisième question. Celleci en effet concerne directement le texte, même si elle n’y apparaît pas explicitement. La plupart du temps, la thèse principale du texte constitue la réponse de l’auteur à la troisième question. Remarque : la thèse principale n’est pas forcément au début du texte !! Comme je viens de l’expliquer, vous ne pouvez pas trouver la thèse sans comprendre comment le texte est construit. C’est pourquoi, après avoir exposé cette thèse en une ou deux phrases, vous devez montrer précisément la structure du texte. Et pour cela, ne vous contentez pas de « découper » l’extrait en plusieurs parties. Ce qui compte, ce sont d’abord les liens qui existent entre ces parties. Vous devez donc savoir la fonction de chacune des parties, et vous demander à quoi elle sert, ce qui la relie à la thèse centrale et à la partie précédente. Vous pouvez vous aider dans cette tâche des mots de liaison (s’il y en a) : - « mais », « cependant »…. introduisent une idée plus ou moins opposée à ce qui précède. - « donc », « par conséquent »… annoncent une idée qui suit logiquement de ce qui précède. Cette idée est la conclusion d’un raisonnement, et bien souvent la thèse principale de l’auteur. - « car », « puisque », « en effet », « or »…. annoncent une argumentation. - « Certes, ….. mais » signifient que l’auteur fait une objection à sa thèse, puis donne une réponse à cette objection. Erreur à ne pas commettre : expliquer la structure d’une manière purement formelle. Par exemple, si l’auteur argumente sa thèse, vous devez dire en quoi consiste précisément son argument. Même chose pour les exemples, les comparaisons, etc. 2. Expliquez les expressions suivantes…. Cette consigne est en lien avec la première question et avec le texte. Après avoir donné une explication globale, on vous demande de donner une explication détaillée de deux ou trois passages clés du texte. Vous devez à chaque fois resituer ces passages dans leur contexte. Il faut : - expliquer ce qu’ils veulent dire dans le texte. N’oubliez pas que le sens des mots change suivant le contexte ; - expliquer à quoi ils servent dans le texte. Par exemple, s’il s’agit d’un argument, il faut le dire, et montrer en quoi il permet de justifier la thèse. Si vous faites bien tout cela, vous remplirez au moins une page, voire deux… 3. Discussion autour d’un problème philosophique (une ou deux pages) Rappelez d’abord que la question posée est le sujet même du texte. C’est surtout pour répondre à cette question que l’auteur a écrit ces lignes. Rappelez ensuite quelle réponse l’auteur a donnée, et – le cas échéant – ses arguments. Cela vous permettra d’amorcer une discussion argumentée autour de la question. Votre but est de montrer que celle-ci pose problème, qu’elle n’admet aucune réponse évidente. Autrement dit, vous devez faire quelque chose qui ressemble à l’introduction d’une dissertation de philosophie (en plus développé). Ne faites pas une dissertation complète : vous n’en avez pas le temps. Contentez-vous de poser le problème, sans apporter de solution définitive. Votre conclusion doit seulement résumer le problème, non répondre à la question. Enfin, évitez d’envoyer des fleurs ou des tomates à l’auteur, c’est-à-dire des compliments ou des reproches. Tout ce qu’on vous demande de faire, c’est de montrer que la question mérite une discussion.