Histoire de la psychologie

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Histoire et épistémologie de la psychologie moderne
Histoire de la psychologie
Psychologie => science de la conscience, puis science des comportements, puis science des conduites
I.
Les débuts de la psychologie expérimentale
Jusqu’au 18ème siècle, la psychologie est une sous discipline de la philosophie (étude de la psyché =
âme).
2 courants philosophiques nouveaux vont fortement influencer l’émergence d’une nouvelle
psychologie
-­­ La Philosophie empiriste : les « faits de Conscience » sont observables. Plutôt que d'étudier l' âme
on étudie les faits de csce : le versant observable de l' âme. Etudier le vécu personnel de chaque
individu. Seule source de connaissance : l' expérience sensitive -­­> à la naissance rien de pré établi :
on se construit au fur et à mesure de ses expériences. Importance de l' éducation. Méthode : étude
des faits de csce par l' introspection
-­­ La Philosophie positiviste : (Auguste Comte) se fonde sur l’établissement de faits et la recherche de
lois. rejet intuition et introspection pour expliquer phénomènes. Recherche de lois, observations
rigoureuses pour démontrer liens entre phénomènes observables. Rejet de la métaphysique (pas
scientifique)
Les précurseurs de la psychologie expérimentale :
-­­ Des physiologistes (WUNDT, WEBER, BINET, PAVLOV)
-­­ Des physiciens (FECHNER, HELMHOLTZ)
-­­ La psychologie scientifique nait aussi d’un glissement historique des sciences de la matière
(physique, chimie) aux sciences de la vie (biologie), puis aux sciences humaines.
Certains pratiquent psycho sans même s'en rendre compte .
Exp 1 : Bessel 1816 : directeur observatoire astronomique. Observe que l' erreur de ses
collaborateurs sont systématiques et tjs de la même grandeur  équation personnelle des
astronomes. Bessel fait de la psycho différentielle de la perception sans le savoir.
Exp 2: Weber (médecin et physiologiste) rmq qu' une pers qui peut distinguer 13 kg et 16 kg
peut distinguer 22 onces de 25 onces alors que 3kg ≠ 3 onces
 importance de la mesure en psycho : on a tous une mesure de réf. Toute science commence par la
mesure. Introduction de l' idée de mesure des faits psychiques. Par la mesure on peut créer lois et
modèles. Avt, tabou de mesurer faits psychiques (âme) : ne pas étudier homme comme un objet .
II.
La psychologie mentaliste (associationnisme) : 1879-­­1913
Au 19ème siècle, la 1ère "école" de Psychologie expérimentale nait en Allemagne avec FECHNER qui
publie en 186e "Elemente der pychophysik". fECHgER : hlève de WEBER. irave dépression vers 5eans.
Rechercher équation qui relie matière (corps) et esprit.
 Recherches sur les rapports entre l'excitation (objet physique, matériel) et la sensation (objet
psychique). Découvre de la 1ère loi scientifique en Psychologie de la perception :
 « La sensation crojt comme le logarithme de l'excitation »
 excitation =>  sensation
La démarche de fechner est scientifique car :
 il s'attaque explicitement à un problème psychologique
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 il développe des méthodes empiriques (observation rigoureuse, expérimentation, mesure)
pour le résoudre
 il fait une synthèse sous forme de loi (importance de la loi : elle permet la prédiction des faits
réels)
gaissance officielle de la Psychologie Expérimentale en 1879 : fondation du 1er laboratoire de
Psychologie Expérimentale à Leipkig par WUNDT.
1) Objet d'étude du labo : « les faits de conscience" : (→ Psychologie mentaliste).
Psychologie = Science des faits mentaux, psychiques, qui dépendent de l'expérience du sujet.
WlgDT : analyse de la conscience en éléments (qui constitue psyché), déterminer liens entre
éléments et établir lois de connection
2) Les méthodes : l’introspection
faits mentaux inobservables d'ou introspection = Observation des faits mentaux de l'individu sur lui-­­
même. Méthode non vérifiable et pas totalement objective mais qui devient technique de recueil de
faits subjectifs que le chercheur doit analyser de manière rigoureuse et systématique et si possible
en laboratoire
Exp : EBBINGHAUS (psychologue alld) : travaille sur mémoire et apprentissage. Relève ses propres
performances dans une situation expérimentale -­­> travaille sur lui même pour établir lois
scientifiques.
3) Type de recherches : la perception, les temps de réaction, l'attention, la mémoire ... : fonctions
considérées comme simples.
4) Modèles théoriques : modèles associationnistes
les idées complexes ne sont que l'association d'idées simples. hléments de base simple expliquent
par association des sensations complexes.
Cette notion "d'association" se transmettra jusqu’a WlgDT et toute la 1ère époque de Psychologie
scientifique.
Exemple de la perception : 2 temps
1-­­ les sensations élémentaires (les informations renues par le cerveau)o
2-­­ une synthèse de ces sensations, associées entre elles par la répétition des mêmes perceptions.
p cette synthèse est une reconnaissance: on ne pernoit que ce que l'on connait.
p la perception immédiate dépend des perceptions antérieures. Elle s'est construite, expérience
perceptive après expérience ("l'esprit est, à l'origine, une table rase"). C'est une conception très
empiriste et constructiviste.
III.
Les Réactions
Au début du 2eème siècle, différents courants vont émerger en réaction à l'associationnisme,
pratiquement à la même époque, mais dans des pays différents, et surtout pour des raisons
différentes.
1. En Allemagne : la iestalt-­­théorie
La Gestalt-­­théorie : apparait en Allemagne (école de Berlin) 1910-­­1920
 WERTHEIMER, qrHLER, qOffqA, LEWIg
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Divergence théorique avec mentalistes : réaction à l'élémentarisme de l'associationnisme: les faits
psychiques complexes ne sont pas la somme d'éléments simples associés o le tout (gestalt = forme =
dans le sens de "tout") n'est jamais la simple somme des parties qui le composent.
Exp : Travaux sur la perception (illusions optiques...): perception = un tout fusionné, pas de
sensation pure.
Théorie de la forme : Les faits psychiques (perception, mémorisation, images mentales,
raisonnement, etc...) sont des "formes" (des gestalts) d'un niveau supérieur, qualitativement
différentes des éléments qui les composent. La résolution de problème est le résultat de « l’insight »
ou restructuration du champs. Insight = découverte soudaine de la solution à un problème sans
passer par une série d'essais-­­erreurs progressifs (qrHLER)
Désaccord théorique -­­> puis abandon méthode introspection : ne sert à rien de rechercher éléments
de base puisqu'il n'y en a pas. Pas de matière sans forme.
 Structuralisme (structure globale de la forme).
WERTHEIMER fondateur psycho de la forme. Montre le phénomène "phi" : il est impossible à l'individu
d'identifier les stimuli de base.
2. france : Alfred Binet (185s-­­1911)
Alfred BINET : 1911t1913
Connu pour son test d'intelligence avec J. Simon : uI = échelle métrique de l’intelligence
 uI = âge mental t âge chronologique x 1ee
BIgET :
-­­ fondateur psychométrie
-­­ précurseur psycho expérimentale en france
BIgET s'oppose sur 3 points au mentalisme du 19ème siècle:
 htudie les fonctions supérieures du Psychisme (intelligence, langage, pensée) en réaction à
l'élémentarisme de l'associationnisme
 Applique la méthode comparative (pour remplacer l'introspection).
 uuitte le laboratoire pour le terrain (l'école). Les observations sont moins standardisées, plus
cliniques mais plus riches. fondateur d’une école de Psychologie clinique du normal,
typiquement francophone (WALLOg, REv, wAwwO, PIAiET).
En france, si la Société (frannaise) de Psychologie est créée par JAgET en 19e1, la Licence de
Psychologie doit attendre 19x8.
3. Angleterre : Charles Daryin
DAWIN fonde la Psychologie animale (incluant l’individu humain) tandis que son cousin GALTON fonde
la Psychologie humaine à proprement parlé.
iALTOg reprend de DARWIg l'intérêt d'étudier les variations inter-­­individuelles. Il fonde la psychologie
différentielle dont on retiendra : (rmq : WlgDT : fondateur psycho générale)
 l'importance des méthodes statistiques
 l'essor de la Psychologie appliquée : création de tests employés dans la sélection scolaire ou
professionnelle
On ne se base plus seulement sur introspection => techniques nouvelles z objectives et quantifiables
4. Autriche : freud
FREUD médecin. {a marquer la psychologie.
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192e : 2nde topique
Selon fRElD : travail de la csce sur elle même difficilement objectif car inconscient. Certains contenus
de la conscience échappent à la conscience elle même, on a pas forcément les moyens de s’auto-­­
analyser
5. l.R.S.S. : Pavlov -­­ Physiologiste (18x9-­­1936)
PAVLOV : Met en évidence l’existence des réflexes conditionnés en 1903.
Réaction envers la subjectivité de l'introspection. {olonté de fonder des modèles psychologiques sur
des principes physiologiques solides. => éviter toute forme d’introspection
Ce qui est acquis par l’apprentissage deviennent des réflexes quand le cerveau fait le lien entre un
stimulus est l’action qui suit.
« Le chien de PA{LO{ » -­­> réaction au conditionnement : si on habitue un chien à le nourrir suite à un
stimulus sonore (clochette), le chien aura faim dès qu’il entend le bruit => réactions inconditionnelles
(RI) chek le chien : salivation -­­> déclenchées automatiquement par certains stimuli inconditionnels
(SI). Substitution d’un stimulus inconditionnel (exp : la vision de la nourriture) à un stimulus
conditionné (exp : la clochette)
expliquer comportements par les stimuli qui les conditionnent

psychologie expérimentale : objet : les phénomènes observables, leurs lois, leurs causes
immédiates. On ne s’intéresse plus à l’âme.

IV.
Révolution behavioriste
États Unis - Watson-­­ La révolution Behavioriste (le comportementalisme)
Tous ces courants sont des réactions (théoriques ou méthodologiques) à la psychologie mentaliste de
la fin du 19ème siècle.
Mais la révolution épistémologique qui modifiera la conception et surtout l’objet de la Psychologie,
s'effectuera aux Etats-­­lnis.
 Comportementalisme (« Behaviorisme »)
1. gaissance du Behaviorisme
Ce nouveau courant fut développé et (re)connu grâce à WATSON (18s8-­­1958) : philosophe,
physiologiste, psychologue, prof de psycho animale.
auteur du 1er article (1913) : "Psychology as the behaviorist vieys it" = la psychologie comme la voit
le behaviorisme considéré comme la naissance du behaviourisme.
Watson a été très imprégné des théories philosophiques (le positivisme) et des travaux des
associationnistes.
Avant Watson auteurs qui ont amenés à la réflexion de Watson :
 france :
Henri Pieron (article de 19e8) : idées proches de celles de Watson
 htats-­­lnis :
William James (18x2-­­191e) : Rejet des conceptions élémentaristes mentalistes. La pensée a
pour fonction l’adaptation de l’individu à son environnement o toute connaissance est vraie si elle est
utile, efficace. Conception pragmatique de la connaissance
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 John Deyey (1859-­­1952) : fondateur du "fonctionnalisme" (ou "école de Chicago"), pour
qui toute conduite est adaptative. Analyser conduites complexes de l’Homme, homme vu comme un
individu actif qui sélectionne les données de l’environnement pour élaborer réponses adaptées.
Psychologie américaine : psychologie animale (ou comparée) z essor psychologie appliquée
On peut étudier psychologie humaine sans chercher à étudier la « boite noire » (la psychée, ce qui se
passe dans l’esprit de l’individu)
a. lne révolution méthodologique : la remise en cause de l’introspection
p les découvertes par introspection sont invérifiables o pas objectives
p l'introspection vise l'observation du contenu de la pensée. Ce contenu, ce sont des « images ». Or,
il existe une pensée sans images o
p l'introspection en Psychologie animale ou en Psychologie de l'enfant est impossible.
gécessité de renoncer à l’introspection pour observer les comportements, comme dans toutes les
autres sciences de la nature.
b. ln changement d'objet d’étude
gouvelle conception de l'objet étudié par la Psychologie scientifique. La science des données de la
conscience devient la science des comportements.
Attention : WATSOg ne nie pas l'existence de la conscience (ni même de l'inconscient), mais il nie que
ce soit un objet d'étude scientifique, ou un principe explicatifo c'est en cela que l'on peut parler de
révolution épistémologique.
« L'étude du comportement -­­ de la conduite -­­ consiste à établir les relations qui existent entre les
stimulations venant du milieu et les réponses de l'organisme, deux classes de phénomènes
observables »
Tout comportement est une réponse à une stimulation.
Stimulus ({I)  Réponse ({D)
But : prédire la réponse à partir de d’un stimulus, ou prédire quel type de stimulus a amené à telle
réponse.
Etablir lois du comportement. Mais comment établir ces lois sans faire allusion à la « boite noire » à
laquelle nous n’avons pas accès |
c. L'explication du comportement : Les théories de l'apprentissage
Selon WATSOg, si l'hérédité ne joue que sur le physiologique, alors, le comportement est le fruit de
l'apprentissage.
L'apprentissage sera le seul principe explicatif de ce courant de pensée synthétisant des hypothèses
et travaux de chercheurs déjà évoqués
 L'apprentissage se fait par tâtonnement.
THORNDIKE (19ee) (initiateur de la psychologie américaine de l’apprentissage) : L'animal procède par
essais et erreurso il tâtonne. L'observation montre que le taux des erreurs baisse dans le temps.
La loi de l’exercice ou de répétition :
Thorndike souligne le rôle de l’exercice (loi de l’exercice) proche de la loi de répétitions des
associationnistes. Apprentissage = processus associatif : connexion entre 2 éléments. Besoin de faire
plusieurs exercices pour que l’animal trouve et enregistre ce lien.
L’association (associationnisme) entre par exemple la situation et la bonne réponse (appuyer sur la
bonne manette) se consolide par la répétition à travers le temps de cette association.
 La loi de l'effet :
Les connexions établies sont renforcées ou affaiblies par les conséquences positives ou négatives (loi
de l’effet)
Il n’y a association entre la situation et le fait d'appuyer sur la bonne manette que parce que ce
comportement est suivi de l'arrivée de la nourriture, ce qu'on appelle le « renforcement primaire »
(chien de PA{LO{). Watson intègre le modèle conditionné de PA{LO{ à sa théorie pour expliquer
l’apprentissage.
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Définition : L'apprentissage est une modification systématique du comportement, résultat de la
répétition du stimulus (ou de la situation) et suivie d'un renforcement
WATSOg veut contrôler phénomènes psychologiques en induisant comportements, créer de nlles
association S-­­>R dans une visée d’intervention. Il doit expliquer comment se construit le
comportement : par le conditionnement (-­­> PA{LO{). Réactions émotionnelles sont d’origine
conditionnées. Place centrale des éducateurs dans le dvpt de l’enfant. Le réflexe conditionnée est
l’unité dont la multiplication constitue l’ensb d’une habitude (habitude = réflexe conditionné répété
de multiples fois). Il est possible de conditionner un comportement, de le déconditionner, de le
reconditionner
 prémisses des TCC (thérapies cognitivo-­­compotementales)
2. Skinner (19ex-­­ 199e) : Le conditionnement opérant
Certains stimuli connus ne provoquent aucune réaction o des réponses peuvent apparajtre sans qu’il
y ait de stimulus. -­­> on ne peut pas toujours faire le lien stimulust réponse.
Pour SKINNER, il est nécessaire de prendre en compte les conséquences de l’action et de comprendre
comment la situation qui suit le comportement peut avoir un effet sur lui. Conception finaliste  le
comportement est guidé par un but, une intention  quelque chose qui se passe dans la tête (boite
noire) mais que en tant que behavioriste on ne peut pas étudier
Dans le conditionnement opérant de SqIggER, le renforcement (récompense : renforcement positif
ou punition : renforcement négatif) est dépendant de l’action de l’organisme (le sujet = chien ou rat
ou ... l’homme) o c’est par sa réponse que l’animal obtient la récompense ou provoque ou non la
punition. Ces renforcements motivent, accélerent et confortent les apprentissages.
≠ conditionnement classique : comportement du sujet n’a aucun effet sur la réponse conditionnée
dans le domaine de l’éducation : Skinner propose enseignements programmés découpés en petites
étapes (progression pédagogiques) : on multiplie renforcements positifs  le mobilise à acquérir
compétences suivantes
3. Apports et limites du Behaviourisme
Les avancées :
p ln objet d’études accessible et specifique (le comportement)
p Des méthodes objectives (observation, expérimentation)
p Des résultats en particulier sur les processus d’apprentissage
Les critiques
p Beaucoup de phénomènes restent inexpliqués.
p Certaines conduites sont immédiatement adaptées, sans apprentissage (l'insight). -­­>labyrinthe de
Tolman
p On ne fait que constater des liaisons SRo ces constats n'expliquent rien en eux-­­ mêmes. Pourquoi ce lien |
gécessité d'inférer des structures internes (mentales) pour
comportements, puis petit à petit tous les comportements.
 fin behaviorisme dans fin 6e’s
Peut-­­on travailler sur phénomènes mentaux sans perdre en objectivité |
expliquer
d'abord
certains
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V.
La psychologie cognitiviste actuelle (depuis 19f7)
1. ln non retour pur et simple au mentalisme du 19e siècle
Cognitivisme commence dans xe’s et explose à la fin des 6e’s aux lS.
france : ne s’institutionnalise qu’au début des 8e’s et divulgation massive que depuis quelques
années
 courant psycho récent
≠ du Behaviorisme : la Psychologie n'est plus la science du comportement, elle redevient la science
de ce qui existe derrière les comportements, entre la Situation (le Stimulus) et la Réponse. Il s’agit
d’entrer dans la boite noire, d’étudier comment elle est faite et comment elle fonctionne
 étude de la boite noire. Science des conduites (= manière d'agir, motrice, verbale et
psychique, d'un individu en réponse à des circonstances déterminées, et qui se caractérise
par son but, sa signification et sa fonction.)
 ln nouveau courant épistémologique en opposition au behaviorisme
~ ~ ≠ simple retour au mentalisme.
Pour expliquer le comportement : étude de 2 facteurs en interaction : situation et psychisme
Cpdt : Boite noire toujours inobservable. lne connaissance scientifique des phénomènes
inobservables est elle possible |
 Réponse : une connaissance scientifique de la boite noire est possible à condition d’adopter la
démarche suivante :
1. observation des comportements, et des situations dans lesquelles ils s'inscrivent (SR)o
2. construction de modèles des faits mentaux inobservables censés expliquer ces
comportementso
3. validation de ces modèles en les confrontant de nouveau aux observables à travers des
observations rigoureuses et des expérimentations.
Rappel : Science n’étudie pas le réel, elle en fait des modeles qu’elle tente de valider empiriquement
2. Idées et auteurs qui ont permis cette révolution cognitiviste
Les prémisses de la révolution cognitivite :
Confrontation théorique aux l.S.A. entre 193e et 195e des Behavioristes et des iestaltistes
allemands réfugiés (mentalisme structuraliste)  désaccord entre les 2 écoles  chercher à avoir
une vision plus complète et plus cohérente du psychisme  révolution cognitiviste
Travaux de BARTLETT (1886 -­­ 1969)
Il propose la notion de schéma = structure de connaissances assimilatrice construite à travers les
expériences passées et installée « clef en main » pour traiter (mémoriser, comprendre, ...) les
informations d’entrée.
Les travaux de TOLMAN (1886 -­­ 1959) sur l’apprentissage :
TOLMAg intègre la notion de variables intermédiaires entre le stimulus et la réponse => dépasser
behaviorisme.
Contemporain de SqIggER, philosophe et psychologue (Berkeley, lSA). Le comportement est le
résultat d’une organisation interne orientée par l’atteinte d’un but ( Skinner : pensée finaliste). Le
comportement est intentionnel et cognitif
Pour TOLMAg, l’apprentissage permet la construction d’une organisation interne (sous forme de carte
cognitive) qui n’est pas préétablie (≠ gestalt) mais construite à travers l’activité du sujet pour
atteindre des buts.
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Rmq : il faut qu’il y ait un but t une motivation pour que l’apprentissage soit rapide.
2 types d’apprentissage : apprentissage de type « carte cognitive » ou apprentissage de type SR
les progrès des "Langages formels" dans les années xe-­­5e : modèles pour l’analyse des processus
mentaux
-­­ La cybernétique : WIENER, 19x8. gotion importante : feed-­­bacg = La modification de l’objectif de la
cible ou le résultat de l’action modifient en retour l’activité cognitive par un processus de contrôle et
de réajustement (pas totalement anti-­­behaviouriste : c’est par son geste que l’individu qui veut
atteindre un but va réorienter son comportment pour atteindre ce but).
-­­ Les théories de l'information: SHAggOg, WEA{ER
-­­ Les avancées de la linguistique : CHOMSqI
-­­ L’intelligence artificielle (informatique)
 La Psychologie cognitiviste considère le cerveau comme un systeme de traitement de
lhinformation.
Comment l’information est-­­elle traitée |
3. uue veut dire « cognitif » |
Cognitif « qualifie les processus par lesquels un organisme acquiert des informations sur son
environnement et les élabore pour régler son comportement ».
Le schéma de la psychologie actuelle est bien:
Situation
Information
→→→→→
processus cognitifs → →→→→ Réponse comportementale
Etudier ces processus cognitifs qu’on ne peut pas observer directement.
Processus cognitifs ou "cognition": grande fonction fondamentale de l'esprit humain qui sert à :
-­­ appréhender le Réel
-­­ le représenter
-­­ le conserver
-­­ le penser
-­­ le parler
 pour que l’esprit humain agisse sur le Réel, au mieux de ses intérêts, c'est-­­à-­­dire pour s'y adapter
On a longtemps opposé en psychologie "cognition" et "affectivité".
Mais classiquement, on considère 3 grandes fonctions ou systèmes composant le psychisme (la boite
noire, la personnalité) -­­> interaction des 3
-­­ ln systeme cognitif, qui permet de traiter et de se représenter les données de
l’environnement et à leur donner une signification (la cognition)
-­­ ln systeme affectivo-­­émotionnel qui permet d’attribuer une valeur personnelle à ces
données de l’environnement (l’affectif)
-­­ ln systeme motivationnel qui déclenche et oriente l’activité d’échanges avec le milieu (la
conation)
Et quel que soit le système, la démarche est de s’appuyer sur les comportements pour élaborer des
modèles de fonctionnement des structures mentales (processus psychiques) qui seront validés ou
non par la confrontation avec le réel.
4. Apports et limites du cognitivisme
a. ln consensus
 Légitime et possible d’étudier les états et les processus internes
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 htude qui peut être indépendante des soubassements neuro-­­physiologiques
 htats et processus cognitifs pouvant être analysés en eux-­­mêmes et pour eux-­­mêmes hors autres
composantes de la personnalité
 Cognitif non constitué d’une collection de fonctions isolées mais d’un ensemble d’activités
interdépendantes qui forment un système
 La psychologie cognitive se donne pour objectif d’élaborer des modèles de la structure et du
fonctionnement de ce système
 Elle substitue à la causalité linéaire du behaviourisme (S-­­R) une causalité systémique (pluralités
des déterminants et régulation des conduites par feed-­­back).
b. Limites et risques
 Emploi abusif de la métaphore informatique pour analyser les processus de pensée
 Importer des concepts d’autres disciplines et ainsi réduire l’objet d’étude
 ge pas prendre suffisamment en compte les différences entre organisme biologique (nous) et une
machine artificielle
 gous empêcherai de travailler sur les spécificité individuelle au niveau affectif et émotionnel
Conclusion
3 grandes étapes
18f0-­­1912 : rupture avec philo et construction psychologie moderne. Méthode privilégiée :
introspection. => Mentalisme Courant associationniste
1913-­­19f7 : démarche z objective => modèle SR. étudier liaison stimulus Ä réponse.
19f7-­­ : cognitivisme  étude des conduites : objet plus large
Soucis d’obiectivité constant en psychologie. Expliquer l’inobservable, s’approcher le z possible du
réel.
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