Chapitre 6 Les politiques économiques I. Les objectifs et les instruments des politiques économiques 1) Pourquoi mettre en œuvre des politiques économique La politique économique est l’ensemble de décisions cohérente prise par les pouvoirs publique et visant à atteindre des objectifs à l’aide de divers instruments. Afin d’orienter l’économie dans un sens souhaitable a plus ou moins long terme. On peut dire que les politiques économiques sont mise en œuvre pour agir sur la situation économique. En 1989, Richard Musgrave définit 3 fonctions principales des politiques économiques : - Une fonction d’allocation des ressources - Une fonction de redistribution, permettant de corriger les inégalités générer par le marché - Une fonction de stabilisation (régulation pour limiter les fluctuations de la conjoncture inhérente à l’économie du marché) 2) Les objectifs des politiques économiques Elles poursuivent des objectifs a court terme (notamment ce qui est objectifs de stabilisation), et a long terme objectif de croissance durable. Les principaux objectif de la politique économique de cours terme sont représentés dans le carré magique par Nicolas Kaldor en 1971. Ce carré magique comporte 4 objectifs difficiles à atteindre simultanément. Ces 4 objectifs sont : - Le plein emploi - La stabilité des prix - L’équilibre de la balance commerciale internationale - La croissance En effet, une forte croissance permet un retour du plein emploi mais s’accompagne généralement d’une hausse des importations qui creuse le déficit de la balance commerciale. A long terme, la politique économique à pour objectif d’assurer une croissance durable et minimise les inégalités sociales. 3) Les instruments des politiques économiques Il existe deux types de politiques économiques : - La politique conjoncturelle : elle vise à agir à court terme sur les déséquilibres de la situation économique. Elle englobe la politique budgétaire, la politique monétaire, la politique des changes, la politique des revenus, et la politiques de l’emploi. - La politique structurelle : elle vise à agir à long terme sur les caractéristiques fondamentales de l’économie pour en améliorer ses performances. Elle agit sur le marché du travail, sur l’état de concurrence, sur tout ce qui peut être réglementation. Les deux valeurs des politiques économiques sont complémentaires, l’efficacité d’une politique conjoncturelle peut être renforcée grâce à des mesures structurelles. Par ailleurs ont peut étendre la politique économique au sens large et inclure les politiques sociales. II. La politique conjoncturelle 1) La politique budgétaire Elle vise à agir à court terme sur la situation économique par l’intermédiaire du budget de l’état, c'est-à-dire les recettes fiscale (prélèvement obligatoire), les dépenses budgétaire et le solde budgétaire. Deux orientations principales peuvent être données à la politique budgétaire : - - Une politique budgétaire de relance qui vise une croissance forte et le pleine emploi dans ce cas les moyens de la politique budgétaire sont la baisse des impôts et/ ou la hausse des dépenses publiques. Une politique de rigueur qui vise à ralentir l’inflation par le biais des réductions des dépenses publique et de la hausse des prélèvements obligatoire. L’effet multiplicateur : Concept énoncé par Kenz a permis de justifier les politiques budgétaires de relance et l’utilisation du déficit budgétaire comme instrument. Le principe est le suivant : Dans une économie une variation d’une des composantes de la demande provoquera une variation plus élevé de la demande. 2) La politique monétaire Au 01/01/1999 date de l’introduction de l’€uro comme monnaie unique dans les pays participants, la politique monétaire de la zone euro est confiée à la BCE. En 1999 il y avait : - Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Finlande, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays- Bas et Portugal. En 2001, s’ajoute : - La Grèce En 2007 : - Slovénie En 2008 : - Chypre et Malte En 2009 : - La Slovaquie Deux objectifs principaux lui sont assignés (à la BCE) : - Le contrôle de l’inflation, inférieur à 21 - La croissance et l’emploi L’objectif intermédiaire de la BCE est le contrôle de la masse monétaire ainsi que les indicateurs réels tels que les coûts. La zone €uro ayant adoptée pour l’euro un régime de change flottant, la BCE n’a pas comme objectif la stabilité des taux de change. La politique monétaire utilise différents instruments : - L’acceptation par les taux directeurs : en fixant la rémunération à laquelle elle prête de l’argent aux banques commerciales sur le marché monétaire, elle fixe ainsi le coût de refinancement pour les banques de second rang. - L’action par la liquidité : Avec les opérations d’open market qui consistent au rachat ponctuel par les banques centrales de titres détenues par les banques sur les marchés intermédiaires. La réserve obligatoire, sachant que l’euro système impose aux banques commerciales la constitution de réserve sur les livres de banques centrales nationales. Afin de contrôler l’inflation, la BCE peut limiter la création de monnaie scripturale. Pour cela elle peut limiter l’accès au refinancement sur le marché monétaire en augmentant le coût du refinancement (hausse du taux directeur) ou en restreignant la quantité de liquidité, c'est-àdire réduire l’open market et la réserve obligatoire. II. Les politiques structurelles en Europe La stratégie de Lisbonne, définit lors du conseil européen en mars 2000, par les dirigeants du conseil européen sert de cadre général. Elle fixe les grandes orientations des politiques économiques pour faire de l’Europe « l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique d’ici 2010 au monde » Tout les 3 ans, le conseil européen établit les LDI (Lignes Directives Intégrées) composées des GOPE, c'est-à-dire des Grandes Orientations Politiques Economiques ainsi que les LDE (Lignes Directrices de l’Emploi) Les politiques structurelles agissent dans les domaines divers : La concurrence, l’emploi, la recherche et l’innovation. Ainsi dans le traité de Lisbonne, la politique environnementale européenne vise d’ici 2020 les trois « 20 » c'est-à-dire : - Réduction de 20 % des gaz à effet de serre, - Réduction de 20 % d’énergie renouvelable, - Et amélioration de 20 % de l’efficacité énergétique. La politique européenne vise à encourager une concurrence seine au sein de l’espace européen (exemple : secteur de la télécommunication, beaucoup de contrôles dans le secteur pharmaceutique)