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Psychopharmacologie
. La psychopharmacologie étudie les drogues * qui agissent sur le SN et peuvent induirent des
modifications psychique et comportementale.
[*Le thème de drogue est utilisé dans son sens le plus large]
→ Les drogues sont appelées psychotropes.
→ De psyché = esprit et tropes = attirance
→ Toutes interférences dans la transmission synaptique
. La toxicomanie :
→ Toxicon = poison mania = folie
C’est un état compulsif de recherche d’acquisition et de consommation d’une substance
psychoactive.
. La tolérance ou accoutumance :
Nécessité d’augmenter les doses pour conserver l’effet initial.
La tolérance pharmacocinétique : augmentation de la vitesse de dégradation de la
substance.
→ La tolérance pharmacodynamique : adaptation du tissu nerveux à la présence de la drogue.
(Ex : baisse du nombre ou de la sensibilité des récepteurs).
A l’opposé, certaines drogues peuvent provoquer une sensibilisation comportementale.
. La dépendance ou addiction :
Quand la consommation du produit devient une exigence supérieur à la alisation de
comportements vitaux.
Composante physique : adaptation de l’organisme à la présence de la drogue qui se
manifeste par des troubles physique (syndrome de sevrage) quand l’administration de la
substance est suspendu.
Composante psychique : pulsion, désir d’administration d’une dose pour produire du
plaisir ou éviter un sentiment de malaise, un état dépressif cette dépendance est plus
durable.
. Dépendance et homéostasie :
Etat normal = équilibre.
Etat second = déséquilibre.
L’homéostasie cherche à revenir à la normale ce qui ns permet de retrouver l’équilibre. On
reprend donc de la drogue mais en plus grande quantité et si on arrête on a un été de sevrage,
on reprend alors de la drogue.
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. Le système hédonique :
Ce sont des voies nerveuses qui sont normalement censé donner du plaisir à l’homme
lorsqu’il fait quelque chose (se nourrir, la sexualité…).
Le système hédonique est modulé par la voie DAergique originaire de l’ATV qui se
projette sur :
Cortex antérieur (motivation, prise de décision).
Hypothalamus (comportements fondamentaux, régulation hormonale).
Système limbique (émotion).
Hippocampe (mémoire).
Le striatum (motricité).
Le noyau accumbens structure clef des effets renforçant (lié à l’amygdale,
l’hippocampe, le cortex frontal).
Les fibres transitent par le faisceau médian du télencéphale.
Son activation permet d’éprouver du plaisir au cours des comportements essentiels pour la
survie de l’individu et de l’espèce (se nourrir, défendre son territoire, se reproduire).
Le système est également impliqué dans le conditionnement environnemental et
émotionnel (hippocampe, amygdale).
Les drogues qui tournent ce circuit de motivation induisent un comportement de
dépendance.
. En conclusion :
De nombreuses substances peuvent être additives Benzodiazépines, barbiturique,
amphétamines, café, chocolat, tabac.
De nombreux comportements aussi : travailler, le sport, le jeux, le sexe, la violence…
« La dépendance est la pathologie de la capacité à devenir apte à la liberté. »
Drogues dures, drogues duces ? Faux Problème (doses et voies d’administration) on
devrait plutôt parler d’utilisation dure ou douce.
Les amphétamines
. 1ière étude pour le traitement de l’asthme en 1920 par K. Chen sur l’éphédra : l’éphédrine.
. Mise au point d’un substitut chimique et première description par G Alles en 1935 des effets
de l’amphétamine (benzédrine) efficace pour l’asthme mais avec des effets stimulants et
euphorisants.
. Propriété : coupe faim.
. Utilisé par les militaires.
. Une amphétamine naturelle le Khat (cathinene) Catha édulis.
. Amphétamines : Mécanisme d’action.
1. Blocage de la recapture de la DA (et Na)
2. Inhibe le stockage et favorise la libération de DA (effet de chasse)
3. inhibe la dégradation de DA (MAO)
. Amphétamines : Effets.
L’augmentation de la DA est responsable de :
l’augmentation de l’activité motrice (voie nigrostriale).
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Les réactions psychologiques : agitation maniaque, schizophrène paranoïde (voie
mésocorticolimbique).
→ L’effet sur la Noradrénaline est responsable de :
L’augmentation de la vigilance, de l’activité intellectuelle, de l’acuité mentale
(puissance, clarté d’esprit, euphorie…) (syst. limbique).
L’augmentation de l’activité motrice.
Baisse de sommeil, de l’appétit, de la sensation de fatigue.
Effets sur le système cardiovasculaire : augmentation de la pression sanguine, arythmie…
. Amphétamines : Toxicomanie.
Tolérance rapide :
Pharmacocinétique.
Pharmacodynamique (baisse de l’activité de la tyroïde hydrolase).
Dépendance :
Psychique action sur les systèmes de récompenses (ATV, Nx acc)
Physique : pas de ritable syndrome de sevrage mais phénomène de rebond à l’arrêt
(effondrement dépressif et douloureux).
. Amphétamine : utilisation thérapeutique.
Utilisé jusque dans les années 70 dans le traitement de l’asthme d’abord puis delà
narcolepsie, de la maladie de Parkinson et comme coupe faim.
Abandonné à cause des effets secondaires toxicomanogène.
Il reste cependant quelques utilisations pour les troubles du comportements (enfant hyper
kinétique ou hyperactif) car elle augmente l’acuité mentale (methylphénidate : Ritaline,
Concerta).
. Les opiacés :
L’opium.
La morphine.
L’héroïne.
. Papaver somniferum album : pavot.
. L’opium est le latex.
. La morphine : l’alcaloïde.
. L’héroïne un dérivé chimique (Ether diacétique de morphine).
. Opium :
Originaire du moyen orient (croissant d’or : Pakistan, Afghanistan…) ou maintenant du
triangle d’or (Birmanie, thaïlandais…).
Dans la pharmacopée chinoise (Shong Nunc) depuis 5000 ans.
Ingéré (De quincey) ou fumé.
Moins utilisé à l’heure actuelle.
. Morphine :
Alcaloïde de la morphine (10%) isolé par Sertürner en 1806 = seringue (Morphée = dieu
des rêve).
Surnommé fée grise.
Utilisé comme analgésique.
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L’utilisation toxicomaniaque est rare, elle touchait le milieu médical et les malades traités
devenus dépendants (Dourdet).
. Héroïne :
Ether diacétique de morphine, plus lipophile (Qui aime bien les lipides).
Préparé par les frère Wright en 1874.
Commercialisé par Bayer en sirop pou les voies respiratoires et pour… sevrer les
morphinomanes et opiomanes !!!!
Souvent injecté, elle peut se sniffer ou se fumer.
Nombreuses victimes (Charlie Parker, Morrison, Brian Jones).
Semi vie : 3 à 12h, l’effet commence par un rush de 15 min puis une sensation plus douce
pendant 5 à 8 heures.
Inhibition de l’adényl cyclase.
Ouverture des canaux K+.
Fermeture des canaux Ca++ voltage dépendant.
. Action cellulaire de la morphine et de l’héroïne :
Action agoniste sur les récepteurs opioïdes endogènes avec 10 fois plus d’affinité pour μ
que pour κ et δ.
→ Mécanisme inhibiteur de l’adénie cyclase : diminution des AMPC.
→ Ouverture des canaux K+ : hyperpolarisation.
Fermeture des canaux Ca++ voltage dépendant : frein à la libération des
neurotransmetteurs.
. Action de la morphine sur le message douloureux :
Le message douloureux véhiculé par le neurone à substance P n’est plus transmis aux
centres supérieurs car la morphine empêche la libération du neurotransmetteur au niveau de
la ME et de la substance grise périaqueducal.
. Action de l’héroïne sur le système Daergique :
Les protéines psychostimulantes (euphorie, comportement moteur « explosif »)
s’expliquent par une action stimulatrice indirecte. Dans l’aire tegmentale ventrale, les
neurones Gaba sont inhibés (récepteurs μ) ce qui permet au neurone Daergique de libérer plus
de DA.
. Effets des opioïdes :
Action analgésique : voir précédemment (inhibition de la libération de substance P).
Action sur les systèmes DAergiques (levé de l’inhibition sur les neurones DA) :
L’humeur, l’émotion, le comportement adaptatif… voie mésocorticolimbique
L’activité motrice (stimulé en aigu, inhibé en chronique) Voie nigrostrié
Contrôle hormonal, thermorégulation, pression artérielle, comportements
fondamentaux….. action sur le groupe hypothalamique
Au niveau périphérique :
Action sur le contrôle de la respiration : récepteur κ et δ du noyau du faisceau
solitaire : risque de mort par overdose.
. Les opioïdes : Tolérance.
Y a-t-il une tolérance aux opiacés ?
Les utilisateurs passe rapidement de 4 à 6 doses en moyenne par jour.
Cette tolérance est pharmacocinétique et pharmacodynamique.
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. Les opioïdes : Tolérance pharmacodynamique.
Inhibition de la synthèse et de la libération des enképhalines.
→ Diminution du nombre (nombre, sensibilité) récepteurs.
→ Augmentation : (nombre, sensibilité) récepteurs au neurotransmetteur A.
. Toxicomanie :
Physique (syndrome de sevrage : hyperalgésie, sueurs, nausée, crampe gastro-
intestinale…).
Psychique : désir, recherche de la drogue.
Conditionnement environnemental et émotionnel.
. Utilisation thérapeutique :
Morphine : analgésie (les doses et les techniques d’administration évitent les risques de
dépendance).
→ Opium : traitent des diarrhée (Elixir parégorique), maintenant supprimé.
→ Héroïne : toux, voie respiratoire (abandonné).
. Le cannabis :
→ Origine : pente de l’Himalaya, utilisé dans la pharmacopée chinoise depuis 5000 ans.
→ On utilise :
Les feuilles et les extrémités apicales femelle (marijuana, Gandja, herbe…).
La résine séchée (haschich, chira, shit, kif…).
Un distillat concentré (huile).
. L’alcaloïde actif : Δ9 THC.
→ Nombreux composé (plus de 450) dont :
Le delta 9 Tétra hydro cannabinol (Δ9 THC)
Concentration variable de inférieur à 0,2% à plus de 20%.
Très soluble dans les lipides.
Demi vie : 1 à 2,5 jours, trace 4 à 6 semaines.
2 récepteurs :
CB1 dans le système nerveux.
CB2 périphérique notamment dans le système immunitaire.
. Les récepteurs CB1 :
→ Récepteurs métabotropes : protéine GI/o.
Inhibition de l’adényl cyclase.
Ouverture des canaux K+.
Fermeture des canaux Ca++ voltage dépendant.
. Rôle des endocannabinoïdes :
Anandamide (N- arachidonylethanolamine) et 2- arachydonyl glycérol.
CB1 présent sur tous les systèmes particulièrement dans le cortex, l’hippocampe, le
cervelet, les noyaux de la base… et sur les vaisseaux sanguins cérébraux.
→ Impliqué dans la régulation ou la modulation :
De l’action motrice (cortex, cervelet, noyau de la base).
De la fonction mnésique (hippocampe…).
Des processus cognitifs (cortex, système limbique).
De la fonction endocrine (axe hypothalamus hypophysaire).
Système nerveux végétatif.
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