Label SFR-HAS 17/04/2017
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1 INTRODUCTION
Peut se limiter à l’objectif = la question traitée
Eventuellement présenter le contexte, les enjeux et la problématique
Le cancer de prostate est devenu le cancer le plus fréquent et le plus mortel chez l’homme
dans les pays développés. En France, 40 130 cancers de prostate ont été diagnostiqués en
2000, soit 25% de l’ensemble des nouveaux cancers diagnostiqués chez l’homme, et 71 000
étaient attendus en 2009, avec une incidence en augmentation de 8% par an (1). Le nombre de
décès dus au cancer de prostate était d’environ 9000 en 2008, avec une diminution d’environ
7% par an depuis 20 ans (2).
Sa prise en charge est devenue un problème de santé publique. Dans une revue systématique
réalisée en 2007 (3), le coût du dépistage par le PSA était évalué à 34$ par test, le coût des
biopsies à 234$ et le coût d’une échographie prostatique endorectale à 100,56$.
L’intérêt du dépistage de masse du cancer de prostate reste discuté. Récemment, 2 grandes
études prospectives, comparatives et randomisées, l’une américaine (PLCO) (4), l’autre
européenne (ERSPC) (5) ont cherché à répondre à cette question en étudiant l’impact du
dépistage de masse sur la mortalité.
L’étude PLCO n’a pas montré de différence significative entre le groupe dépisté et le groupe
témoin. L’étude ERSPC a montré une diminution de 20% de la mortalité globale dans le
groupe dépisté. Cependant, il fallait dépister 1410 hommes et en traiter 48 pour éviter 1 décès.
Ceci pose la question du rapport bénéfice/coût d’un tel dépistage.
L’autre problématique est celle du surdiagnostic. En effet, le cancer de prostate a une histoire
naturelle longue (près de 10 ans entre l’apparition du cancer et le décès) et la généralisation
du dépistage par le PSA conduit à la découverte de cancers de petite taille qui ne deviendront
jamais significatifs cliniquement. Dans l’étude ERSPC, la proportion de ces cancers « non
significatifs », atteignait 50% de tous les cancers détectés.
En l’absence d’un niveau de preuve suffisant en faveur du dépistage de masse du cancer de
prostate, l’AFU recommande de proposer un dépistage individuel annuel chez tous les
hommes ayant une espérance de vie supérieure à 10 ans, entre 50 et 75 ans (6).
L’imagerie de la prostate repose classiquement sur l’échographie et l’IRM. La
tomodensitométrie n’est pas performante pour l’étude du parenchyme prostatique, ne
permettant pas notamment la distinction zone périphérique / zone de transition (7).
De nouvelles techniques ou stratégies se développent actuellement avec, par exemple,
l’utilisation de produits de contraste ultrasonore (PCUS) ou l’IRM multiparamétrique à visée
diagnostique.
Objectif