de communautés, commes les abbayes Sainte-Madeleine du Barroux ou Notre-Dame de Randol, ou
encore la Fraternité saint Vincent Ferrier.
Le 8 septembre 2006, la Commission Ecclesia Dei prenait un décret créant l'Institut du Bon Pasteur,
avec une paroisse personnelle à Bordeaux, ayant vocation d'accueillir dans l'Église catholique des
prêtres issus de la Fraternité Saint-Pie X (cf. DC 103 (2006), p. 970).
(DIAPO) Dans une lettre adressée, le 15 décembre 2008, au cardinal Dario Castrillon Hoyos,
président de cette même commission pontificale, Monseigneur Bernard Fellay, au nom des trois
autres évêques consacrés en même temps que lui le 30 juin 1988, a sollicité la levée de
l'excommunication latæ sententiæ déclarée officiellement par un décret du Préfet de la
Congrégation pour les évêques du 1er juillet 1988. L'excommunication (DIAPO) est la censure ou
peine ecclésiastique la plus sévère, infligée pour de très graves délits. Elle « empêche la réception
des sacrements et l’exercice de certains actes ecclésiastiques, et (son) absolution, par conséquent, ne
peut être accordée (...) que par le pape, l’évêque du lieu ou des prêtres autorisés par eux »
(Catéchisme de l'Église catholique, n° 1463). Pour les délits les plus graves, dès leur commission,
l’excommunication est latæ sententiæ, « de sentence [déjà] prononcée » autrement dit automatique.
Cette sanction a été levée pour les intéressés avec effet à compter du 21 janvier 2009. C'est la seule
nouveauté apportée par la décision. La situation de ces évêques, de leurs prêtres et de leurs fidèles
par rapport à Rome demeure inchangée. Par une démarche sans précédent, le pape Benoît XVI a
adressé une lettre aux évêques et aux prêtres de France pour expliquer et justifier sa décision
d'essayer de faire revenir dans le giron de l'Église catholique une communauté qui ne comprend pas
moins de 491 prêtres, 215 séminaristes, 6 séminaires, 88 écoles, 2 instituts universitaires, 117 frères,
164 sœurs et des milliers de fidèles.
D'autre part, dans le domaine liturgique, la troisième « édition typique » ou officielle du Missale
romanum, « missel romain » en latin, est approuvée par le pape le 10 avril 2000. La lettre donnée
motu proprio Summorun Pontificum, du 7 juillet 2007, généralise la célébration de l'unique rite latin
de la messe sous une forme ordinaire et une forme extraordinaire.
2. Le monde orthodoxe
(DIAPO) L'ouvrage de Denis Lensel, « Nous lui devons la liberté ! » La main tendue de Jean-Paul
II à l'Est (Paris, Salvator, 2008), se veut un témoignage éloquent des progrès dans le domaine des
relations entre l'Église catholique et le monde orthodoxe, notamment avec le patriarcat de Moscou.
Les tensions existantes sont dues, entre autres, à des questions historiques qui ne remontent pas
exclusivement au XVe siècle, mais aussi à un passé nettement plus récent dont les hiérarques ont du
mal à se déprendre.
L'auteur décrit longuement l'impact des voyages du pape Jean-Paul II en Roumanie, en Géorgie, en
Grèce, en Ukraine, (DIAPO) au Kazakhstan et en Bulgarie, où les autorités orthodoxes religieuses
ont souvent été en déphasage avec l'opinion publique.
Actuellement des visites importantes ont eu lieu tant à Moscou du cardinal Kasper, président du
Conseil pontifical pour la Promotion de l'unité des chrétiens, qu'au Vatican, de la part de hauts
responsables de l'Église orthodoxe ukrainienne. En outre, la Commission mixte internationale pour
le dialogue théologique et les relations ecclésiales entre catholiques et orthodoxes poursuit ses
travaux de façon positive, et a permis d'établir des relations utiles avec le patriarcat de Moscou.
(DIAPO) Le patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomée Ier a reçu Benoît XVI en
Turquie. Accueillant en février de cette année, le cardinal Sepe, archevêque de Naples, a déclaré que
le chemin vers l'unité des chrétiens a récemment accompli « des pas en avant décisifs et
irréversibles ». (DIAPO) Il s'est félicité des « progrès de la commission théologique catholique
orthodoxe » et de sa récente participation, en octobre 2008, au synode des évêques qui s'est déroulé
au Vatican. Il a souligné que « le dialogue théologique entre nos Églises, interrompu il y a presque
six ans a recommencé d'abord à Belgrade puis à Ravenne et se poursuivra en octobre prochain à
Chypre », avec, notamment, l'étude du primat de l'évêque de Rome dans le cadre de l'Eglise
chrétienne ».