Une introduction aux nombres complexes -Terminale S2 - Devoir 2 pour le 12 /11/12 Il est permis de rendre une copie pour plusieurs élèves (en précisant un peu qui a fait quoi) p et q sont des réels fixés dont au moins un n'est pas nul. L'équation, d'inconnue x, x3 + px + q = 0 est désignée par ( E ). On désigne par f la fonction définie sur IR par f x x3 px q . 0 ) Montrer que C f , la représentation graphique de f dans le plan muni d’un repère admet le point J 0 ; q pour centre de symétrie (méthode à l’ex 1 page 85). 1 ) On admet le résultat suivant : si une fonction est dérivable sur un intervalle, on peut tracer sa représentation graphique G d'un seul coup de crayon; en d'autres termes, G ne présente « pas de trou ». Ce résultat est assez intuitivement évident. Remarquons qu’il implique : Si une fonction f est dérivable sur un intervalle [a;b] et vérifie f(a).f(b) < 0 alors : a) l'équation f(x) = 0 a au moins une solution sur l'intervalle ]a;b[. b) Si de plus, f est strictement monotone sur [a;b], c'est-à-dire f strictement croissante sur [a;b] ou bien f strictement décroissante sur [a;b], alors cette solution est unique dans ]a;b[. (pour nous, ceci deviendra un théorème au chapitre 6) Montrer à l'aide de calculs de limites que ( E ) possède au moins une solution. 2) a ) Donner le tableau de variations de f en distinguant les cas p > 0 , p = 0 et p < 0. Dans le cas où p < 0, on désigne par et les racines de f ' x en convenant que . b ) En déduire que ( E ) ne peut avoir plus de trois solutions. 3 ) On désigne par le nombre 4p3 + 27q2. Donner un résultat donnant un lien entre le signe de et le nombre de solutions de ( E ). Il y a des calculs à faire. Travailler à plusieurs élèves est autorisé en cas de difficultés. Demander quoi que ce soit à Internet, des étudiants, profs etc.. est interdit ! Le cas intéressant, pour lequel trouver une idée est nécessaire, est le cas où p < 0. Il faut alors évidemment faire quelques dessins et s’intéresser à f et f … A la fin, il faut incorporer les deux autres cas au résultat final (ça, c 'est facile). On veut à la fin un résultat du type : si < 0, alors..., si = 0, alors..., si > 0, alors..., Ce nombre est appelé discriminant de l'équation (E), comme pour le degré 2, car en le calculant on peut discriminer (= séparer) les cas possibles pour le nombre de solutions. Ne pas utiliser les résultats vus avec le = b2 - 4ac bien connu : (E) est de degré 3 ! 4 ) On admet l'évidence (pourquoi est ce vrai ? C’est 1b) ) suivante : Pour tout réel fixé z, l'équation, d'inconnue x, x3 = z a une unique solution. Cette solution 1 est désignée par 3 1 z ou z 3 et est appelée racine cubique de z . C’est z 3 sur la calculatrice. Cette dernière notation est pratique car elle permet d’étendre l’identité a n p a n. p au cas où 1 n et p ne sont pas des entiers. De même, si x 0, Deux exemples : 3 27 3 et 8 2 3 x est aussi noté n x (rarement !) ou x 2 . 1000 10 . De même si n est un entier (positif) impair, on définit entier (positif) pair, on définit 2 x x 1 n n 1 n x x pour tout réel x et si n est un pour tout réel x 0 ; on y reviendra. Supposons que > 0. Soient u et v les nombres : u 3 q 1 q 1 et v 3 . 2 6 3 2 6 3 a ) Montrer sans trop de calculs que u + v est une solution de ( E ). (Commencer par prouver que pour tous les nombres u et v, (u + v)3 =u3 +v3 +3uv(u + v)) b ) Montrer que ce nombre u + v est le même que celui de la formule du début de l’activité 1 page 232 du livre. c ) Faire l’activité 1 page 232 du livre. On a de la chance car on s’épargne la question, difficile mais faisable, assez calculatoire bien sûr : comment Cardan a-t-il découvert cette formule ? Commentaire sur les question s 1b) et 2d) Soit n un entier. On rappelle qu'un polynôme de degré n (en la variable x) est une expression du type an x n ...a2 x 2 a1 x a0 où les nombres a0 , a1 , ...an sont fixés avec an 0. On peut admettre le théorème suivant (qui n’est plus au programme) : Soit a un réel fixé. Si P(x) est un polynôme dont a est une racine (ce qui signifie que a est une solution de l’équation P (x)=0), alors on peut mettre (x-a) en facteur dans P(x), c'est-à-dire qu 'on peut trouver un polynôme Q(x) tel que P(x) = (x- a).Q(x). Bien sûr, ce théorème est faux si des cosinus ou des exponentielles interviennent dans P(x) ! La réciproque de ce théorème est évidente : si (x-a) est en facteur dans P(x), alors P(a)=0. Commentaire (plus important) sur la question 2c) On peut constater que cet étrange nombre i est utilisé au cours des calculs mais qu'ensuite il « s'évapore » comme un rêve, ce qui était rassurant pour les Italiens du seizième siècle : on utilise i mais il n'apparaît pas dans le résultat final (« tout est rentré dans l'ordre »). Depuis, les mathématiques ont fait des progrès et l'existence du nombre i a été justifiée ( c' est le début du cours qui sera présenté à la rentrée). Ce nombre i n'a (finalement !) rien d'extravagant : comme on le verra, il peut être utilisé pour simplifier certaines questions de géométrie plane; il est également utile en physique (pas au niveau du lycée malheureusement). L’égalité i 2 1 ne contredit pas ce qu’on savait avant : i n’est pas un nombre réel ! 5 ) Notons qu’en divisant par a’, toute équation du type a ' X 3 b' X 2 c' X d ' ' 0 se ramène à une équation du type X 3 bX 2 cX d 0 désignée par (E’). Montrer qu’on peut trouver un nombre (dépendant de b, c et d) tel que X est solution de (E’) X est solution d’une équation du type ( E ). Avec un changement d’inconnue, la résolution de ( E ) permet celle d’autres équations de degré 3.