Le Genou
I Introduction
L’articulation du genou est composée de deux articulations, la fémoro-tibiale
(bicondylienne), et la fémoro-patellaire (trochléenne). C’est une articulation
superficielle, à la fois mobile et dont la grande stabilité est assurée par son
système ligamentaire et par les muscles puissants qui s’insèrent sur sa
périphérie. C’est aussi l’articulation qui subit le plus de contraintes, c’est
pourquoi le cartilage de la patella est le plus épais du corps (7.5 mm).
Exemples d’amplitudes cessaires dans la vie quotidienne :
Pour marcher il faut 60° de flexion du genou.
Pour s’assoir il faut de 80 à 100° de flexion.
Pour monter des marches il faut 80° de flexion.
Pour descendre des marches il faut 90° de flexion.
Pour courir il faut de 110 à 130° de flexion.
II Bilan
1) Articulation fémoro-patellaire
Quand on aborde un genou, la première chose à faire est d’effectuer le bilan de
la fémoro-patellaire. Il n’y a pas de mesure objective pour cette articulation, on
comparera donc les résultats avec le côté controlatéral.
a- Test de la mobilité :
Décubitus genou tendu. La patella doit être mobilisable longitudinalement,
latéralement et obliquement.
Décubitus genou fléchi à 30°, pied reposant sur un coussin. La patella est
mobilisable de haut en bas (sa descente doit être plus facile que sa
montée, qui est retenue par le ligament patellaire en tension).
b- Test du choc patellaire :
Le patient est en décubitus, jambes tendues. Le MK est debout
homolatéralement.
La prise s’effectue avec les 1ères commissures de chaque main, placées
crânialement et caudalement à la patella. On rapproche les commissures de
manière à « tasser » le liquide synovial sous la patella.
Le MK va appuyer doucement avec son index sur la patella pour l’enfoncer (si
cela est possible). Si sa remontée est rapide, on suspecte une hydarthrose
(épanchement synovial) alors que si elle est lente on suspectera une
hémarthrose (épanchement sanguin).
c- Test de souffrance fémoro-patellaire :
Le patient est en décubitus jambes tendues. Le MK est debout
homolatéralement.
On utilise une prise pouce-index avec chaque main, placées crânialement et
caudalement à la patella.
On appuie sur la patella et on l’amène en dedans et en dehors. On compare au
côté controlatéral, et si il y a limitation d’amplitude, on a une souffrance
patellaire.
2) Articulation fémoro-tibiale
a- Recherche de tiroirs
Ce test permet de manière sommaire d’envisager l’éventuelle perte d’intégrité
des ligaments croisés. Il consiste en un déplacement antéropostérieur du
segment jambier par rapport au fémur.
Le patient est en décubitus, la jambe homolatérale légèrement fléchie, coussin
sous le pied pour respecter la physiologie. Le MK se place caudalement.
Pour le tiroir antérieur : Les doigts en quinconce autour du tiers supérieur
de la face postérieure du tibia, le MK va tirer le segment jambier vers lui.
Pour le tiroir postérieur : Les deux pouces de part et d’autre de la
tubérosité tibiale antérieure, les doigts en quinconce sur la partie
postérieure du tibia, le MK pousse sur la jambe.
En cas de tiroir antérieur, on en déduit une perte d’intégrité du ligament croisé
antérieur. La rééducation consiste en un renforcement des ischio-jambiers.
En cas de tiroir postérieur, on en déduit une perte d’intégrité du ligament croi
postérieur. La rééducation consiste en un renforcement du quadriceps.
b- Goniométrie
Mesure de la flexion/extension:
Il s’agit d’un mouvement dans un plan sagittal autour d’un axe horizontal.
Normes : Flex/Ext : actif : 140/0/0
passif : 150/0/5
1ère méthode : Le patient est en décubitus, le MK debout
homolatéralement. On place le centre du goniomètre au niveau de
l’épicondyle latéral du fémur, la branche fixe en regard du bord supéro-
moyen du grand trochanter, et la branche fixe en regard de la malléole
fibulaire. La mise à zéro se fait à 0°.
On demande au patient de fléchir le genou au maximum.
La mesure en passif se fait par une prise sus malléolaire.
Cette méthode permet de ne pas mettre le Droit fémoral en tension, mais
nécessite une flexion de hanche et ne permet pas l’utilisation d’un
inclinomètre (a cause de la composante de flexion de hanche qui entre en
jeu).
2ème méthode : Le patient est en procubitus, le MK debout
homolatéralement. On place le goniomètre de la même façon que
précédemment.
On demande au patient de fléchir le genou au maximum.
La mesure en passif se fait par une prise sus malléolaire.
Cette méthode ne nécessite pas de flexion de hanche, permet l’utilisation
d’un inclinomètre, mais met en tension le Droit fémoral, qui, en cas
d’hypoextensibilité, peut limiter la flexion.
Mesure des rotations :
Il s’agit d’un mouvement dans un plan horizontal autour d’un axe vertical.
Normes : RI/RE :30/0/30
Ces mouvements sont possibles à partir d’une trentaine de degré de flexion, et
sont à leur maximum d’amplitude à 90° de flexion. En chaîne fermée la rotation
médiale du genou (entre 30 et 40° de flexion) est principalement assurée par le
muscle poplité.
Le patient est assis en bord de table, les pieds touchant le sol. Le MK est en face.
On marque au sol la projection des différents repères qui nous seront utiles :
Le bout du talon
Les 2 malléoles
Le 2ème ou 3ème orteil (axe du pied)
On demande au patient une flexion dorsale de cheville pour bloquer la sub-
talaire. On fait attention aux compensations en prenant comme repère les
malléoles, et on empêche les compensations par abduction/adduction de hanche
en plaçant une prise face antérieure du fémur, à son tiers distal.
En position d’arrivée on retrace le repère de l’axe du pied.
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