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Au cours de cette étape, le secteur des services a été le moteur principal de l'économie
cubaine. L'évolution du PIB est due essentiellement à la croissance du tourisme, des
télécommunications et des services sociaux non marchands, parmi lesquels les services de santé et
d'assistance sociale ont affiché les hausses les plus importantes. Le pays a élaboré plus de
200 programmes pour améliorer les services sociaux et 7 000 chantiers environ ont été réalisés à cette
fin ces six dernières années.
L'agriculture et le secteur non sucrier ainsi que le secteur minier ont contribué
particulièrement à l'expansion économique. Les augmentations de la production nationale ont été
particulièrement sensibles dans les cas du pétrole brut, du gaz naturel et du nickel, où un record
historique a été atteint. De même, le secteur de la construction s'est développé de manière
significative.
Cuba a connu une croissance et un développement malgré la guerre économique que les
États-Unis continuent de mener contre le pays, la hausse des prix du pétrole sur le marché
international et les effets défavorables de phénomènes naturels. Les pertes causées par trois cyclones
qui se sont abattus sur l'Île en 2005 ont été estimées à 2 308 millions de dollars et celles dues à la
sécheresse ayant frappé la zone orientale du pays pendant la période 2003-2005 se sont élevées à
1 305 millions de dollars. Le total de ces pertes a représenté 7,9 pour cent du PIB.
L'année 2005 a donné de nouvelles preuves de fermeté et de rigueur de gestion des finances
publiques. Malgré la mauvaise conjoncture, le budget de l'État continue à soutenir la transformation
de l'ordre socioculturel à laquelle l'État cubain procède, grâce à la mise en œuvre de plus de
200 programmes sociaux. Le rapport déficit des finances publiques/PIB a atteint 4,2 pour cent,
dépassant ainsi celui des années passées, mais il reste à un niveau acceptable compte tenu des
conditions et des caractéristiques de l'économie cubaine.
En outre, le processus de stabilisation des prix s'est maintenu en 2005, ce qui a permis que
l'Indice des prix à la consommation varie seulement de 3,7 pour cent par rapport à 2004 malgré les
hausses de salaires enregistrées dans différents secteurs de l'économie.
Cependant, le gouvernement de George W. Bush a adopté parallèlement, dès 2004, un train
de mesures contre Cuba dans le but de durcir les restrictions déjà imposées au tourisme et aux
investissements dans le pays, d'entraver les flux financiers et les voyages des citoyens des États-Unis
à destination de l'Île, et de limiter encore davantage les envois de fonds des émigrants et les échanges
commerciaux, scientifiques et culturels. Ces mesures ont pour objectif déclaré l'effondrement du
système politique et économique de Cuba.
La politique d'agression du gouvernement des États-Unis a causé un préjudice économique à
Cuba qui, accumulé, est évalué à plus de 86 milliards de dollars, chiffre qui n'inclut pas les préjudices
directs portés aux objectifs économiques et sociaux du pays, et évalués à plus de 54 milliards de
dollars, du fait des actions de sabotage et de terrorisme organisées et financées à partir des États-Unis.
Ce chiffre ne tient pas non plus compte de la valeur des produits dont la production a cessé ni des
préjudices découlant des conditions de crédit coûteuses qui sont imposées à Cuba. Pour la seule
année 2005, le préjudice économique direct causé aux Cubains par l'application de la politique de
blocus dépasse les 4 108 millions de dollars. Selon un rapport envoyé par le Bureau du contrôle des
avoirs étrangers (OFAC) au Congrès des États-Unis, le montant des avoirs gelés dans les banques des
États-Unis à cause du blocus s'est élevé à 268 300 000 dollars en 2005.
Les conséquences pour le commerce extérieur cubain ont été évaluées, pour 2005, à plus de
945 320 000 dollars, ce qui représente une augmentation de près de 15 pour cent par rapport à 2004.
De même, les conséquences financières du niveau de risque élevé attribué à Cuba en raison de sa