qu’il faut sortir de cette lutte en menant une révolution et en mettant à disposition de tout le monde
les moyens de productions. Cependant, le 20e siècle a vu émerger une grande classe moyenne qui a
rendu obsolète l’analyse marxiste.
DOCUMENT 11 – le paradoxe de l’action collective
Pour les individus qui participent à l’action collective, ils doivent supporter des coûts financiers
comme la cotisation, les risques de se faire mal voir par l’employeur, une baisse de salaire ou encore
une perte de temps. La théorie du passage clandestine consiste à penser que l’individu rationnel
cherche à bénéficier des avantages de l’action collective sans en supporter les coûts, car le résultat
profite à tous, et ce, sans conditions. Dans un grand groupe, ce genre de comportement passe
inaperçu, puisqu’il peut se dissimuler. Mais dans un petit groupe, le contrôle social est plus fort, et le
passager clandestin est donc mal vu. Il peut y avoir des situations où, objectivement, les individus ont
intérêt à se mobiliser. Pourtant, la rationnalité individuelle conduit les individus à ne pas se mobiliser.
Cependant, si tout le monde raisonne ainsi, l’action collective ne peut pas avoir lieu. Cette théorie
été mise au point par Mancur Olson dans en 1965. Dans un groupe de grande taille, les individus se
rassemblent pour défendre leurs intérêts, mais le paradoxe de l’action collective se met à l’œuvre.
SYNTHÈSE
Les groupes sociaux sont divers, autant par la taille que pour les enjeux autour desquels ils se
constituent et par les relations qu’entretiennent les individus qui en sont membres.
Les groupes primaires sont des groupes restreints de personnes qui entretiennent entre elles des
relations proches et régulières (familles, groupes de pairs, etc). Les groupes secondaires sont plus
larges, rassemblent des individus menant des actions en commun et partagent le même but (ex :
l’association, l’entreprise, le parti politique, etc).
Les relations impersonnelles dépendent de la taille du groupe. Les relations dans les groupes
secondaires sont plus souvent impersonnelles. En revanche, dans les groupes primaires, les relations
sont plus personnelles, les individus se connaissent et un contrôle social mutuel s’instaure, qui limite
la liberté individuelle.
Le changement de taille des groupes pose des problèmes d’organisation qui nécessitent une
rationalisation (ex : le taylorisme dans une entreprise), et qui génère des effets pervers (ex : la loi
d’airin de l’oligarchie qui conduit un petit groupe à mettre l’organisation au service de la
conservation de leur pouvoir).
Un groupe qui grandit doit se constituer un groupe de pression pour défendre ses intérêts ou une
cause précise. Cependant, il peut être confronté au paradoxe de l’action collective : un individu
rationnel cherche à récupérer les avantages d’une action collective sans en supporter les coûts.
C. LES INDIVIDUS PEUVENT SE RÉFÉRER À UN AUTRE GROUPE QUE LEUR GROUPE
D’APPARTENANCE.
DOCUMENT 12 – d’un groupe à l’autre
Afin de réussir son ascension sociale, un individu a besoin de s’intégrer dans un autre groupe que le
sien pour éviter le rejet. Le type de socialisation mis à l’œuvre dans l’intégration à un groupe de
référence est la socialisation anticipatrice. En général, les individus ont le même groupe
d’appartenance et de référence, mais parfois ces deux groupes sont différents. Dans les années 80,
on demandait implicitement aux populations immigrées d’abandonner leur culture d’origine, mais
progressivement cette norme s’est effacée. Aujourd’hui on reconnaît la diversité culturelle comme
une richesse, même si toutes les cultures doivent être protégées.