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Fanny LOVIOT
LES
PIRATES
CHINOIS
Ma captivité
dans les mers de la Chine
Les pirates chinois
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à partir de :
LES PIRATES CHINOIS
Ma captivité dans les mers de la Chine
par Fanny LOVIOT
Éditions Bourdilliat, Paris, 1860, chapitre IV et suivants.
La relation entre en fac simile et divers extraits de presse sont disponibles sur Gallica.
"En l'année 1852, par une belle journée de printemps, je me rendais au Havre avec
l'intention de m'embarquer pour la Californie. J'accompagnais ma sœur aînée que des
affaires commerciales et l'espoir d'une prompte fortune attiraient dans ce pays..."
Fidèles à notre habitude, nous laissons Fanny et sa sœur embarquer et passer le cap
Horn, pour les retrouver après un séjour de dix-huit mois en Californie...
Édition en format texte par
Pierre Palpant
www.chineancienne.fr
février 2013
Les pirates chinois
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TABLE DES MATIÈRES
Préface
. . . . . . .
CHAPITRE IV. Incendie. Départ pour la Chine. L'Arturo. Une
malade à bord. Les sorciers chinois. Mort. Les mers de la
Chine. Une voie d'eau. Arrivée à Hong-Kong. Visite au
consul. Voyage à Canton. Insurrection chinoise.
CHAPITRE V. Le capitaine Rooney. Than-Sing. Le typhon. Chute
du mât de misaine. Effets de la tempête. Désastres du
Caldera. Les pirates chinois. Scènes dans l'entrepont.
Équipage enchaîné. Interrogatoire. Menaces de mort.
Pillage.
CHAPITRE VI. questration. Le bon Chinois. Une lueur d'espoir.
Nouvelle flottille de jonques. Déguisement. Plus de
vivres. Pirate père famille. Proposition de fuite. Refus de
l'équipage. Fureur du capitaine Rooney. Embarcation à la
mer. Désappointement.
CHAPITRE VII. Désespoir. J'écris la date de ma captivité.
Apparence de bonté des pirates. Un joyeux repas. Un
steamer en vue. Fuite des pirates vers la montagne. Coups
de canon sur notre jonque. Reconnaissances. Hourra !
hourra ! Je suis sauvée.
CHAPITRE VIII. Récit du capitaine Rooney. Expédition sur la côte.
Villages incendiés. La mère des pirates. Mort d'un Chinois.
The lady Mary-Wood. Retour à Hong-Kong. Protection du
consul. Visite de Than-Sing. Adieux du capitaine Rooney.
CHAPITRE IX. Départ de Chine... ... Marseille.
Pièces justificatives.
Les pirates chinois
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PRÉFACE
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Au moment de mettre sous presse une nouvelle édition des Pirates
chinois, j'éprouve le besoin de remercier le public pour l'accueil
bienveillant qu'il a fait à ce livre. Encouragée par le succès, j'ai voulu le
revoir et le corriger, le compléter autant que possible, en glissant ça et
dans mon récit quelques traits saillants des mœurs de ce peuple
étrange, au milieu duquel j'ai forcément vécu. Cette relation, écrite
sous l'impression des terreurs que j'ai éprouvées pendant que j'étais au
pouvoir des pirates chinois, offre, du reste, un puissant intérêt
d'actualité en ce moment même ou tous les regards sont portés vers la
Chine ; et pourtant, lorsque je publiai cet ouvrage, je ne me doutai
nullement que les soldats de France et d'Angleterre allaient, à une
époque aussi rapprochée, pénétrer dans cet empire mystérieux à
l'extrême Orient, et que les faits relatés de ma propre histoire
viendraient donner une fois de plus raison aux événements du jour. Or,
dans un temps non déterminé, mais qu'on peut prévoir, nos officiers de
terre et de mer rapporteront de cette expédition de précieux souvenirs,
et peut-être alors ce livre aura-t-il réellement son utilité, sa place, car
on le consultera comme un document exact de ce qui existait il y a
quelques années.
Fanny LOVIOT.
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Les pirates chinois
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CHAPITRE IV
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Incendie. Départ pour la Chine. L'Arturo. Une malade à bord.
Les sorciers chinois. Mort. Les mers de la Chine. Une voie
d'eau. Arrivée à Hong-Kong. Visite au consul. Voyage à
Canton. Insurrection chinoise.
Après dix-huit mois passés en Californie, pendant lesquels
j'éprouvais tour à tour des chances de prospérité aussi bien que des
déboires réels, je pris un parti téméraire. Dans le courant de l'année, je
m'étais liée avec une artiste, nommée Mme Nelson. Cette dame avait
formé le projet de quitter la Californie pour se rendre à Batavia. Des
lettres pressantes l'invitaient à se rendre dans ce pays pour y donner
pendant six mois des représentations ; elle m'engagea à
l'accompagner, m'offrant les bénéfices d'une spéculation qui devait
mettre notre voyage à profit ; nous devions nous arrêter en Chine, et
faire une pacotille de tous objets propres à revendre à notre retour.
J'hésitai longtemps à entreprendre cette longue traversée, lorsqu'une
catastrophe, trop fréquente à San Francisco, vint me décider
entièrement. Le feu se déclara une belle nuit dans la maison voisine de
celle que j'habitais avec ma sœur ; l'incendie prit en un instant de telles
proportions, qu'il ne fallut songer quse sauver. Réveillées en sursaut,
nous n'eûmes que le temps de nous habiller à la hâte et de jeter pêle-
mêle des vêtements et des valeurs dans des malles qu'on faisait
ensuite passer par les fenêtres. Enfin, l'intensité du feu devint telle,
qu'il nous fallut descendre les escaliers quatre à quatre sans même
prendre le temps de nous chausser. Nous n'étions pas à vingt pas que
le corps de logis, construit en bois, s'embrasa et s'abîma en moins de
dix minutes. Trois heures plus tard, on comptait cinquante-deux
maisons détruites de fond en comble. Ce feu nous emportait plus de
quatre mille piastres. Aucune des marchandises de notre store n'avait
pu être sauvée.
Ma sœur, assez démoralisée par ce revers inattendu, résolut de
retourner à Yreka, l'on nous disait que le commerce allait fort bien.
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