
sportive, mais notre profession, au-delà du simple enseignement et de l’encadrement sportif, 
éduque aussi nos patients à la santé. Elle conçoit des programmes d’APAS, les présente et les 
met  en  place.  Comme  par  exemple  dans  le  secteur  sanitaire,  où  nous  intervenons  sur 
prescription médicale, en nous inscrivant pleinement dans le projet de soin, comme les autres 
professionnels de la santé. 
 
L’APA concerne-t- elle seulement les seniors ?  
 
Stéphane  Dijoux  :  L’APA-Santé  concerne  toutes  les  personnes  avec  des  déficits  et  des 
incapacités, des problèmes de santé ou à risques. Elle s’adresse aux enfants, aux adolescents, 
aux adultes, aux seniors et aux centenaires. Qu’ils soient en institution (IME, IMPRO, MAS, 
EHPAD, Maison de retraite, SSR), en milieu scolaire ou à domicile.  
 
Vous intervenez au sein d'équipes pluridisciplinaires, comment se passe la collaboration 
avec les autres professionnels ? 
 
Stéphane Dijoux : Malgré des débuts difficiles avec certains collègues, la collaboration avec 
les différents professionnels (médical, paramédical, soins, techniques, …) est, pour ma part, 
plutôt  bonne,  voire  très  bonne.  Travailler  ensemble,  avec  un  même  objectif  mais  des 
approches différentes et dans le respect mutuel, est un vrai plus pour les patients. 
 
Certaines  difficultés  sont  parfois  liées  à  la  méconnaissance  de  nos  compétences.  Je 
comparerai ça à l’entrée des ergothérapeutes dans le milieu de la rééducation, qui fut difficile 
avec certains professionnels et où chacun travaillait de son côté pour éviter le conflit, avant 
qu’ils apprennent à travailler ensemble. L’APA-S se développe, les formations se diversifient 
et deviennent pluridisciplinaires (par exemple :  à Grenoble existe une formation conjointe 
kiné/APA-S) et ces difficultés, j’en suis sûr, s’atténueront et/ou se régleront avec le temps. 
 
Pour conclure, quels sont les besoins de votre profession aujourd’hui ? 
 
Stéphane  Dijoux  :  L’APA-S  est  un  domaine  passionnant,  dont  le  développement  est  une 
évidence  doublée  d’une  nécessité.  Cela  passe  par  une  meilleure  reconnaissance  de  la 
profession.  
Pour reprendre  les propos de  Madame la  Ministre  Valérie Fourneyron :  « Le sport  plutôt 
qu’une  longue  liste  de  médicaments,  le  sport  qui  permet  de  diminuer  l’hypertension  ou 
l’insuline de nos diabétiques, c’est une idée qui doit faire son chemin. Le sport joue un rôle 
thérapeutique.  Cela  doit  être  dit  et  redit  sans  cesse  par  les  médecins,  ainsi  que  par  les 
professionnels de la santé…Les personnes « à besoins particuliers » méritent également toute 
notre  attention  :  je  pense  aux  seniors  en  perte  d’autonomie  ou  aux  personnes  atteintes  de 
pathologies  chroniques.  Tous  ceux  pour  lesquels  l’activité  physique  encadrée  est 
particulièrement recommandée ». 
François  Hollande  aime  rappeler  que  la  crise  ne  rend  pas  le  sport  moins  nécessaire mais 
qu’elle  le  rend  encore  plus  indispensable.  Avec  Marisol  Touraine,  nous  nous  inscrivons 
complètement dans ce propos. Nous voulons inscrire dans la durée cette ambition partagée, 
interministérielle, de faire du sport un outil majeur de santé publique dans notre pays. » Nous 
ne pouvons que souhaiter que ces discours deviennent des actes cohérents. 
 Propos recueillis par G.Gauthier le 21 Février 2014 
 
Pour rencontrer les professionnels et obtenir davantage d’informations, rendez-vous le 4 avril 
2014 à Bobigny où se tiendra le 1er Congrès des professionnels en APA.  
 
Liens  utiles  :  www.cnp-apa.sfp-apa.fr  ;  www.sfp-apa.fr  ;  www.activites-physiques-adaptees.fr  ;  www.apa-
sante.fr