c) Deux conceptions opposées de l'épargne (nationale):
Conception active : épargner revient à s’abstenir de consommer.
La décision d’épargne est donc le résultat d’un véritable calcul économique des individus.
Il s’agit d’une perspective micro-économique.
Pour les libéraux, il faut soutenir l'épargne qui est la condition de l'investissement.
Conception passive : l’épargne est un résidu qui apparaît lorsque le revenu excède la consommation.
Il s’agit d’une vision macro-économique
Pour les keynésiens, en cas de chômage soutenu, il ne faut pas soutenir l'épargne car elle se constitue au
détriment de la consommation à l’origine de la demande effective, donc de la production et de l’emploi.
2) Déterminants de l'épargne
L’acte d’épargne est la résultante de plusieurs facteurs (qu'on peut classer en 2 catégories liées au temps).
21) à Court Terme:
On parlera (là) essentiellement d’une épargne dite "liquide" (disponible).
En effet, l’agent économique va tout d’abord rechercher des placements qui vont répondre à ses besoins à CT.
Cette épargne va être impactée et fluctuer en fonction de 4 principaux facteurs
(déterminants de l’épargne des agents éco à CT) :
a) le revenu réel disponible
- La variable la plus significative pour la plupart des analystes.
- En effet, dans pays développés, le ralentissement observé du rythme de progression du revenu s'est (génér)
accompagné de la baisse du taux d'épargne (sauf au Japon),
mais souvent masquée par une montée de l'épargne de précaution devant l'incertitude des perspectives
économiques (peur de l’avenir)
- Keynes: la loi psychologique fondamentale= l’épargne est une fonction croissante du niveau de revenu, pr un
niveau de revenu nul, l’épargne est négative, l’agent désépargne pour financer la consommation incompressible
b) l’inflation
- L’inflation (ou désinflation) joue un rôle très important car elle modifie la richesse des agents à deux niveaux:
Au plan des encaisses réelles, par la réduction du pouvoir d’achat des ménages.
En effet l’inflation les contraints à accroître leur épargne pour compenser la dépréciation subie.
A l’inverse, la désinflation diminue la part d’épargne. (la propension à consommer est plus grande).
Sur les effets de patrimoine (selon sa composition), effectiv, l’inflation modifie la valeur du patrimoine,
(pour les immeubles), (pour les obligations) (inflation peut favoriser l’épargne non financière)
soit par des plus values: permet l’appréciation des patrimoines immobiliers,
et incitent les agents à réaliser une plus-value, donc à diminuer leur épargne.
soit par des dépréciations: à l’inverse, les obligations se déprécient,
incitant les agents à augmenter leur épargne pour maintenir la valeur de ce patrimoine.
- (en gros) les agents éco vont réduire ou augmenter leur épargne en fonction de l'évolution de leur patrimoine
par ex: en cas de plus value, les agents auront tendance à diminuer leur épargne,
et inversement, agents vont augmenter/ajuster leur épargne pour maintenir sa valeur, garder même niveau
- le taux d’intérêt : il
c) le taux d’intérêt
Pour les néo-classiques (Smith, Ricardo, Friedman), le taux d’intérêt est déterminant
(rapport entre consommation présente et consommation différée).
C’est 1 facteur majeur pour les agents économiques (déterminant de la volonté d’épargne sur tel ou tel support )
En fait, tout va dépendre de la typologie de l’épargne considérée.
S'il s’agit d’épargne non financière, constituée des investis immobiliers, une hausse des taux d’intérêt
va peser sur les échéances de remboursement, et ne sera donc pas incitatrice à l’épargne
(de nombreuses études montrent qu’un hausse des taux peut générer une baisse de l’investissement
immobilier et donc une baisse de l’épargne)
Par contre, s'il s’agit d’épargne financière, une hausse des taux d’intérêt
devrait inciter à épargner plus pour obtenir une meilleure rémunération. (possibilité de gain plus élevé).
Sauf que pour un revenu équivalent, l’effort d’épargne peut être moindre (objectif envisagé par l’agent
sera atteint plus rapidement, il y aurait donc un risque que cet agent épargne moins)
Généralement une hausse des taux d’intérêt a peu d’impact à court-terme sur l’épargne financière
(peut favoriser l’épargne notamment à court terme: monétaire, livrets…)