b. Comment définir les peuples qu’étudient les anthropologues ?
Quel terme choisir ?
Souvent en raison de l’éloignement géographie, on utilise les termes d’ « indigènes »,
« aborigènes » ou « autochtones » signifiants « habitants du pays » donc nous le sommes tous.
Les termes péjoratifs tels que « barbares » ou « sauvages » sont régulièrement utilisés lorsqu’on
ne veut pas reconnaitre l’autre comme pleinement humain.
Certaines ethnies se surnomment elles-mêmes « les hommes » ou « les excellents » et appellent
les autres « chiens » ou « œufs de poux » allant parfois jusqu’à ne pas reconnaitre leur existence.
Habituellement on utilise des termes technologiques tels que « primitifs » qui a pris un sens
négatif, ou « société archaïques » qui est plus ou moins synonyme.
On parle de « société non civilisée » mais cela n’a aucun sens puisque toute société a une
culture, une civilisation ; ou encore de « société sans machine », encore faut-il définir ce qu’est
une machine ; de « société sous développée » ou « en voie de développement » où on part du
fait que notre société est le sommet du développement.
On parle aussi de « société sans écriture » or des pictogrammes sont utilisés par de nombreux
peuples.
Tous ces termes sont, à degrés divers, péjoratifs, ils mettent l’accent sur de prétendus manques
par rapport à la société occidentale.
En réalité, le terme de « sociétés traditionnelles » semble le plus approprié, soulignant ainsi
qu’elles sont tournée vers les traditions et les usages anciens du groupe.
Les critères qui distinguent les sociétés traditionnelles des nôtres :
Critères sociologiques : les sociétés peuvent êtres classée selon leur complexité. C’est une théorie
qui veut que l’homme passe du plus simple au plus compliqué.
Critères économiques : ses critères proviennent de l’évolutionnisme. L’évolution des techniques
de production d’aliment aurait été linéaire (cueilleur, chasseur, pasteur, agriculteur) mais cette
évolution est à rejeter.
Critères moraux : - l’homme primitif ne connaitrait pas la relation de cause à effet, or il l’a
connait, seulement cet enchainement de cause à effets lui est moins évident et il lie entres elles
des choses sans rapports les unes avec les autres. Nos conclusions sont mieux fondées seulement
parce que la tradition de notre civilisation est devenue progressivement plus scientifique.
- le critère serait axé, pour d’autres, sur l’absence de valeurs idéales mais ni eux
ni nous n’avons le monopole de l’immoralité ou de la moralité.
Critères de l’absence d’écriture : Un type de repère commode serait la possession d’écriture.
L’écriture favorise l’évolution grâce à l’accumulation de connaissances diversifiées. L’absence
d’écriture freine les sociétés dans la conservation et la transmission du savoir. C’est ainsi que les
sociétés sans écriture auront tendance a constamment revivre l’expérience ancestrale car ils ne
se souviennent que de ces quelques génération qui les précèdent.
A propos du terme de tribu et de son (mauvais) usage :
Terme souvent utilisé pour désigner les groupes humains qu’étudient les ethnologues.
La tribu est un groupe homogène, politiquement autonome, uni par la langue et la culture,
occupant un territoire particulier, et dont les membres ont conscience d’avoir une certaine
identité qui les distinguent des groupes voisins. Cette définition est contestée car elle ne se
vérifie pas sur le terrain, il est en effet rare que toutes ces dimensions coïncident.