[Tek Cl. .- le procès du « Stalinon
®
» sera celui des spécialités pharmaceutiques. – Science et Vie, 1956, n° 465, juin, pp 35-41
(p 38)]
1951 - POUDRE BAUMOL
®
- 82 bébés tués
« En novembre 1951, éclate le drame de la poudre Baumol
®
. Cet inoffensif talc a eu le temps de tuer 82
bébés et d’en intoxiquer 500 avant que soit décelée sa malfaçon. Il contenait, au lieu d’oxyde de zinc,
de l’anhydride arsénieux. »
[Science et Vie,1956, n° 465, juin, pp 35-41]
1954 - STANILON
®
- Mort pour une furonculose bénigne
« Le 28 juin 1954, un homme meurt à l’hôpital de Niort. Il est 10 heures du soir. L’interne de garde est
perplexe ; le malade, traité pour une furonculose, maladie bénigne, est mort inexpliquablement d’un
énorme œdème cérébral. Or, il n’est pas le premier. Depuis plusieurs jours, une épidémie » mystérieuse
a fait une hécatombe. L’œdème cérébral en est toujours l’aboutissement sinistre. L’interne prévient le
médecin-chef. Celui-ci a déjà constaté que les victimes de « l’épidémie » ont toutes été traitées avec un
nouveau produit le Stanilon
®
à la vitamine F. Si cette spécialité est défectueuse, il faut alerter la France
entière ce soir même. Le préfet des Deux-Sèvres et l’inspecteur régional de la pharmacie sont réveillés.
Dès le lendemain, tous les médecins et pharmaciens sont avertis par circulaires, par télégrammes et,
enfin, trop tard, la presse et la radio. L’enquête prouve que le Stanilon
®
à la vitamine F a fait 102 morts
et 150 infirmes. Au total, 250 victimes attendent depuis deux ans qu’on leur rende justice.
Le dossier de cette affaire pèse aujourd’hui 50 kg et le procès a été dernièrement ajourné pour
complément d’enquête. »
[Tek Cl. .- Le procès du « Stalinon
®
» sera celui des spécialités pharmaceutiques. – Science et Vie, 1956, n° 465, juin, pp 35-
41 (p 35)]
1962 - THALIDOMIDE
®
(Allemagne) – Enfants privés de bras et de jambes
« Encore des médicaments – plus ou moins miracles – retirés de la vente, selon notre confrère Paris-
Presse : le ‘’Triparariol
®
’’ contre le cholestérol qu’un ½ million d’Américains consommaient
régulièrement et journellement ; il provoquait calvitie, troubles cutanés, voire la cataracte. Un autre,
allemand cette fois, le Thalidomide
®
, a subi le même sort ; des femmes en ayant absorbé ont mis au
monde des enfants privés de bras et de jambes. »
[Le Cycliste, 1962, n° 724, 9/10, spet.-oct., p 299]
1977 - DISTILBÈNE
®
- Graves malformations chez les enfants
Des millions de femmes ont utilisés ce médicament, le Distilbène
®
, un estrogène de synthèse censé
prévenir des « effets nocifs sur le fœtus ». Selon le Quotidien du Médecin « De 1948 à 1977, deux
fabricants français le commercialisent. Il s’agit sous le nom de ‘’DES’’ (depuis 1948) d’UC Pharma,
aujourd’hui devenu UCB Pharma, et de Borne, rebaptisé Novartis Santé Familiale S.A., avec le
« Stilboestrol-20 ». Dès 1953, il a été établi qu’il était inefficace pour la prévention des avortements
spontanés mais c’est en 1971, année où il est prouvé qu’il provoque de graves malformations chez les
enfants, que les Etats-Unis le retirent du marché. Les Pays-Bas l’interdiront en 1975 et, en France, il
faut attendre 1977 pour que les autorités sanitaires fassent de même.
Des milliers de filles ‘’enfants du Distilbène
®
’’, souffrent aujourd’hui encore de lésions, de malformations
génitales et ont des difficultés à mener leur grossesse à terme. »
[source : Le Quotidien du Médecin, 27.03.2002]
1998 - CHIFFRES - 3,19% des hospitalisations
« Selon la nouvelle enquête réalisée en 1998 par le réseau des centres de pharmacovigilance,
auprès de 3 137 malades hospitalisés dans les CHU et les CHG, 3,19% des hospitalisations
seraient dues aux médicaments. Les spécialités cardiovasculaires sont souvent mises en cause.
Les trente et un centres de pharmacovigilance français ont réalisé, du 2 mars au 30 avril 1998, une
étude dans trente-trois établissements hospitaliers publics (11 CHU et 22 CHG), sur le nombre
d’hospitalisations consécutives aux effets indésirables des médicaments. Pendant la durée de
cette enquête, 3 137 malades ont été hospitalisés dans les services étudiés. Cette enquête
coordonnée, comme celle de l’an dernier (sur la prévalence des effets indésirables des
médicaments dans les hôpitaux) par les centres de pharmacovigilance de Bordeaux et de