CRUZ SERGE TERMINALE STT COMPTABILITE ET GESTION PAGE 49
LA CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT
L’entreprise doit dégager des ressources au cours d’un exercice afin de rembourser ses emprunts,
d’acquérir de nouvelles immobilisations, de verser des dividendes.
Ces ressources nouvelles peuvent avoir :
une origine externe : augmentation de capitaux, emprunts
une origine interne : dues à l’activité de l’entreprise affecte aux investissements une partie des
profits (Recettes - Dépenses). Le financement réalisé par les ressources internes est appelé autofinancement.
La capacité d’autofinancement mesure l’aptitude de l’entreprise à subvenir seule à ses besoins de
financement.
1- DEFINITION DE LA CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT
La ressource monétaire ou capacité d’autofinancement dégagée par l’entreprise correspond à l’excédent
de produits encaissés ou encaissables sur les charges décaissées ou décaissables.
C.A.F. = Produits encaissés ou encaissables - Charges décaissées ou décaissables
Les produits encaissables : ce sont tous les produits qui donnent lieu à un encaissement immédiat ou
futur qu’ils soient d’exploitation, financiers ou exceptionnels. Ce n’est pas le cas des reprises sur
amortissements et provisions.
Les charges décaissables : ce sont les charges qui donnent lieu à un règlement immédiat ou futur qu’elles
soient d’exploitation, financières ou exceptionnelles. Ce n’est pas le cas des dotations aux amortissements et
provisions ainsi que de la valeur nette comptable des éléments d’actif cédés.
2- LA DETERMINATION DE LA CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT
2.1 Le calcul à partir de l’excédent brut d’exploitation :
Le plan comptable précise le détail des calculs à partir du compte de résultat :
Excédent brut d’exploitation
(+) Transferts de charges d’exploitation
(+) Autres produits d’exploitation
(-) Autres charges d’exploitation
(+) Produits financiers (sauf reprises sur provisions)
(-) Charges financières (sauf dotations )
(+) Produits exceptionnels (sauf reprises et produits de cessions)
(-) Charges exceptionnelles ( sauf dotations et valeur nette
comptable des éléments d’actif cédés
(-) Participation des salariés
(-) Impôts sur les bénéfices
= CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT
Remarques :
Les charges transférées par l’intermédiaire du compte 791 figurent également dans un autre compte de
charge par nature. Il convient donc de les ajouter à l’EBE pour ne pas compter ces charges deux fois.
Les cessions d’immobilisations : elles traduisent un désinvestissement de l’entreprise. Or la capacité
d’autofinancement traduit une ressource de trésorerie relative aux opérations de gestion courante.