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Chapitre VII. L’évolution politique de la France : 1815/1914
I.
1815Le temps des incertitudes. (3 heures)
Doc 1, page 136
1. Quelles sont les valeurs héritées de la Révolution ?
Liberté et égalité. Art 1 et 4 de la charte.
2. Qui détient le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif ?
Le pouvoir est partagé entre le parlement (chambre des pairs et chambre des députés) et le roi.
3. Comment appelle-t-on ce genre de régime ?
Ce régime est une monarchie constitutionnelle car le roi gouverne en octroyant une charte.
Doc 3, page 137 : Quel nouveau régime se met alors en place ?
1. Qui ces hommes acclament-ils ? Comment qualifier cet évènement ?
Pendant les « Trois Glorieuses » : du 27 au 29 juillet 1830, la Révolution, immortalisée par Eugène Delacroix, renverse Charles X.
Le peuple acclame alors Louis-Philippe, cousin du roi déchu mais nommé « Roi des Français »
Il élargit le corps électoral mais maintient le suffrage censitaire. Son pouvoir est de plus en plus autoritaire, ce qui renforce
l’opposition républicaine.
En février 1848, dans un contexte de crise économique, Louis-Philippe est renversé.
Documents pages 134 & 135 :
 Doc 1 :
1. Comment se termine le régime précédent ?
Le roi des français est renversé par une nouvelle révolution, celle de 1848.
2. Quel nouveau régime est mis en place ?
La II° République est alors instaurée.
 Docs 3, 4, 5 & 6 :
3. Quelles sont ses caractéristiques ?
Cette République se veut démocratique et sociale : suffrage universel (doc 3)(masculin) abolition de l’esclavage (doc 4),
ouverture d’ateliers nationaux pour donner du travail aux chômeurs.
4. Comment ce régime disparait-il ?
La fermeture des ateliers nationaux provoque le soulèvement du peuple. C’est la fin de la
République sociale. Une Constitution est adoptée, Louis-Napoléon Bonaparte est élu président
mais le 2 décembre 1851, il organise un coup d’Etat et s’empare du pouvoir.
Docs 2, 136 et 4, page 137 :
1. Quel type de régime semble incarner Napoléon III ?
Napoléon fonde un régime qui veut à la fois renouer avec la grandeur du Premier Empire tout en
« respectant les valeurs révolutionnaires : suffrage universel mais limitation de la liberté de la
presse…
2. Comment remet-il en cause la République ?
C’est un régime autoritaire. Napoléon III commence par dissoudre l’Assemblée pourtant élue.
C’est une remise en question de la souveraineté du peuple.
Napoléon III et l'échec du Second Empire.
Parce que, gravement malade, trompé par SES ministres et par l'insuffisance de ses généraux, Napoléon
III a fini dans un épouvantable désastre, on l'appelle un rêveur et un halluciné. Des fautes ont
certainement été commises, à commencer par le début, ce coup d'État inutile qui fut "un boulet".
Qu’on étudie les hommes et les choses de l’année fatale1, alors que, depuis le 12 juillet I869, il avait
déposé ses pouvoirs de prince autoritaire2, et l'on trouvera bien des responsabilités qui diminuent la
sienne. Celle, par exemple, du Corps législatif qui se laissa entraîner à la déclaration de guerre contre
La Prusse. »
1 : Année 1870
2 : Il a assoupli le régime
Victor Duruy, Notes et Souvenirs, tome 2, 1901.
3. Qu’est-ce qui provoque l’échec du Second Empire d’après cet auteur ? Comment est-il représenté sur la caricature ? Ces deux
documents ont-ils les mêmes points de vue ?
Sur la caricature, Napoléon III est représenté en vautour qui dépèce la France, l’achève. On lui reproche d’être à l’origine de la
défaite de la France.
Ces deux documents ont donc des points de vue très différents. L’un soutient Napoléon en lui trouvant des excuses, l’autre le
condamne totalement.
NB : En histoire, il est fondamental de savoir reconnaître les points de vue afin de garder son sens critique.
Frise : Quels régimes politiques se succèdent en France entre 1815 et 1870 ?
Chapitre VII. L’évolution politique de la France : 1815/1914
II. La difficile naissance de la III° République
 Etude de documents pages 138 & 139 :
1. Quelle est la situation de la France en 1870 ?
Après la défaite militaire de Sedan, les français s’inclinent devant la Prusse.
Le 4 septembre 1870, la III ° République est proclamée. Mais les parisiens refusent les conditions imposées
par le vainqueur. Ils s’insurgent.
2. Qu’est-ce que la Commune ?
C’est une révolte populaire organisée par les parisiens. Ils mettent en place un Conseil Général de la
Commune de Paris dans le but de s’opposer à l’assemblée de la III° République. Les Parisiens refusent la
capitulation, lèvent des barricades et restent armés.
3. Qui sont les communards, que veulent-ils ?
Les Communards sont ouvriers, artisans ou petits bourgeois de Paris. Ils veulent établir un impôt unique,
une instruction gratuite, obligatoire et laïque, la confiscation des biens du clergé afin d’améliorer le sort
du peuple.
4. Comment le gouvernement réagit-il ?
Le gouvernement qui siège alors à Versailles envoie l’armée. La répression est très violente, d’ailleurs on
parle de « Semaine sanglante ». Le nombre de victimes est estimé à plus de 10 000.
Récit : Racontez l’insurrection de la commune de Paris
Plan du récit :
Pourquoi une révolte se déclenche-t-elle à Paris ?
Pour quelles idées les révoltés se battent-ils ?
Comment cette révolte se termine-t-elle ?
Après la défaite de Napoléon III contre les Prussiens, la République est proclamée en septembre
1870. Les Parisiens, qui ont subi un siège très pénible, rejettent la signature de l’armistice et la
capitulation signée par l’Assemblée. En mars, l’Assemblée siège à Versailles. Les Parisiens s’organisent
en Commune indépendante. Ils veulent mettre en place des mesures sociales contraires aux idées des
Versaillais : instruction gratuite, confiscation des biens du clergé, … L’armée des Versaillais fait le siège
de Paris et entre dans la capitale. La répression est effroyable. Les Communards qui ne meurent pas
durant la « semaine sanglante » sont déportés. L’une des figures de la Commune est Louise Michel et
le symbole de cette guerre civile est le Mur des Fédérés qui se trouve au cimetière du Père Lachaise à
Paris.
Chapitre VII. L’évolution politique de la France : 1815/1914
III. L’enracinement et l’œuvre de la III° République
1905 : La séparation des Eglises et de l’Etat, l’enseignement au cœur de la laïcité.
1 Etude
de documents :
Réponses aux questions :
1 La séparation des Églises et de l’État a eu lieu en 1905. La loi a été votée par les députés.
2 L’instruction religieuse disparaît dans les écoles laïques et est remplacée par l’enseignement moral et civique.
3 Dans cette salle de classe, il n’y a plus de crucifix. Les élèves ont devant les yeux la Déclaration des droits de l’homme et une leçon de
morale civique est notée au tableau.
4 Les congrégations religieuses ont désormais besoin d’une autorisation pour exister (loi de 1901). Celles qui ne respectent pas la loi sont
interdites et certaines sont expulsées. À partir de 1904, il leur est interdit d’enseigner car elles ne respectent pas les idées républicaines.
5 La religion devient une affaire privée prise en charge par la famille et L’Église. À l’école, l’instruction morale apprend les valeurs de la
République.
6 La loi de 1905 est conçue dans un esprit de tolérance car elle a pour but, non de heurter les catholiques, mais de mettre sur un pied
d’égalité toutes les religions, qui relèvent désormais de la sphère privée.
Pour limiter le rôle de l’Eglise, associée à la monarchie, les républicains, imposent des valeurs universalistes.
L’école devient un enjeu considérable. Laïque et gratuite, elle devient obligatoire et accueille tous les enfants
dès 1881.
Les croyances, s’il y en a, appartiennent à la sphère privée.
Le catéchisme n’est plus enseigné dans l’enceinte de l’école. Les valeurs inculquées par l’école laïque
s’inspirent de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et de la morale républicaine.
L’école participe à la formation des futurs citoyens. La laïcité s’applique dans tous les bâtiments publics, où les
crucifix sont décrochés. Cependant, dans un esprit de tolérance, l’État assure la liberté de conscience et
garantit le libre exercice des cultes
Mise en perspective :
Le régime républicain né d’une défaite veut construire une nation.
Le nouveau régime est donc attentif à l’adhésion à la République sur l’ensemble du territoire. L’école laïque,
le service militaire, la propagande sur l’« œuvre coloniale », popularise l’idée de la Nation.
Pourtant le régime doit lutter contre certaines oppositions : les royalistes (soutenus par l’Eglise), les coups
d’Etat, l’antiparlementarisme alimenté par les scandales, les anarchistes, les antisémites (pages 142 et les
xénophobes, les révoltes ouvrières secouent une République encore instable.
A partir de cette étude de document, retrouvez comment la 3° république s’enracine durablement :
- Un régime parlementaire qui s’organise
- Le suffrage universel masculin qui s’impose
- Des symboles et une culture républicaine : le 14 juillet, Marianne, La Marseillaise,
- Des valeurs : la laïcité, des libertés étendues (libertés syndicales, de la presse), des acquis sociaux (droit
du travail, école,..)
Chapitre VII. L’évolution politique de la France : 1815/1914
L’essentiel à retenir :
 Vocabulaire :
Monarchie constitutionnelle,
Restauration,
Monarchie de Juillet,
Second empire,
Plébiscite,




Libéral,
Suffrage censitaire et universel
masculin,
Insurrection,
Insurgés,
Commune,
Régime parlementaire,
Antiparlementarisme,
Laïcité,
Repères spatiaux-temporels :
Savoir repérer les différents régimes
Connaitre les dates de l’abolition de l’esclavage et du suffrage universel masculin.
Capacités :

Raconter un des moments significatifs de la III° République : Lois Ferry, Affaire Dreyfus ou séparation
de l’Eglise et de l’Etat.

Etudier une caricature

Confronter des points de vue
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