Appel aux Marchés Financiers Les marchés financiers permettent : - A l’état et aux entreprises : De « lever » les capitaux nécessaires à leurs investissements - Aux investisseurs : De placer leurs fonds. - Aux entreprises et aux particuliers : De se couvrir contre le risque, De taux, De marché (fluctuation des cours), De change. Les marchés financiers se composent : - Du marché monétaire, - Du marché des actions et des obligations. I – Le marché monétaire A – Définition C’est le marché des capitaux à CT et MT, par opposition au marché financier sur lequel s’effectuent des emprunts et placements à LT. Le marché monétaire concerne l’ensemble des pays qui constitue la zone Euro. Deux compartiments : - Le marché interbancaire : Réservé aux établissements de crédit, - Le marché des titres de créances négociables (TCN) : Ouvert à tous les agents économiques. Inflation Taux Livret A Taux Emprunts 1975-1985 12% 7,50% 10% Aujourd'hui 1% 2,50% 5% B – Le marché interbancaire Marché : - Entre établissements de crédit, - Intervention du SEBC (Système Européen des Banques Centrales). Le SEBC est constitué : - De la BCE (Banque Centrale Européenne), - Des banques centrales nationales. L’objectif de la BCE : La stabilité des prix (inflation ≥ 2%). Historiquement, la banque de France a 3 missions principales : - Conduite de la politique monétaire, - Surveillance surendettement, - Compensions interbancaire. Toutefois à l’heure actuelle la mission de compensation a disparu et la conduite de la politique monétaire a été donnée à la BCE. Taux issus du marché bancaire : - TBB = Taux de Base Bancaire, Taux d’intérêt minimum exigé par les banques dans leurs opérations avec leurs « clientèles moyennes », C’est le prix de base des crédits, TBB + X points (risque). Taux variable, taux administré par la BCE. - JJ = Taux au Jour le Jour, TEMPE = Taux Moyen Pondéré en Euro EONIA = Euro Overnigh Index Average Taux moyen pondéré en euros par les transactions de prêts de 24h maximum entre les principaux opérateurs du marché, C’est le prix de référence pour des crédits à très CT. - T4M (ou TMMMM) = Taux Moyen Mensuel du Marché Monétaire, Le taux moyen mensuel du marché monétaire ou T4M est la moyenne arithmétique de l'EONIA sur un mois, et est publié mensuellement par la FBE (Fédération Bancaire Européenne), le premier jour ouvré du mois suivant. Il est utilisé notamment comme taux de référence pour indexer les taux d'intérêt variables des emprunts bancaires. (Source : Wikipédia) - EURIBOR ou TIBEUR, EURIBOR = Euro Inter Bank Offered Rate, TIBEUR = Taux InterBancaire en Euros. C’est le taux moyen interbancaire offert entre banques sur des dépôts de 1 à 12 ans. EURIBOR 3 mois : Utilisé pour les produits de couverture de risque de taux. - Remarques : Les taux PIBOR, LIBO et LEITZINS n’existent plus. - TAM = Taux Annuel Monétaire, C’est le taux de rendement obtenu par des placements de 12 mois au T4M, avec capitalisation mensuelle, Utilisation pour : Crédits à CT, SWAP, CAP, FLOOR, … C – Le marché des TCN TCN = Titres de Créances Négociables, Définition : Les TCN sont des titres émis au gré de l’émetteur, négociables sur un marché réglementé, qui représentent un droit de créance pour une durée déterminée. Les TCN sont ouverts à tous les agents économiques (y compris les particuliers). Placements possibles sur : - Livret A, interdit aux entreprises, - DAT, - SICAV Monétaires (sans risque), placement au jour le jour avec frais, - FCP (Fond Commun de Placement), placement au jour le jour avec frais, - CDN (Certificat de Dépôt Négociable), placement au jour le jour sans frais mais avec des montants minimums. Caractéristiques des TCN : - Echéance fixe, - Montant unitaire minimum (150 000 €), - Rémunération est libre, - Notation libre, - Durée de 1 jour à 1 an. Les différents types de TCN : - Certificats de Dépôts Négociables (CD ou CDN), Emetteur : Etablissements de crédit, Souscripteur : Tout agent économique. - Billet de Trésorerie (BT ou BTN), Emetteur : Entreprises à l’exception des établissements de crédits, Souscripteur : Tout agent économique, Particularités : CT ou MT (5 ans maximum). - Bons du Trésor : Emetteur : Trésor Public, Souscripteur : Tout agent économique, Particularités : CT ou MT (5 ans maximum). II – Le marché des actions et des obligations C’est l’essentiel du marché financier au sens strict. « Marché sur lequel s’échangent les valeurs mobilières (actions, obligations) et les titres dérivés ». On verra : - A – Le marché primaire, - B – Le marché secondaire. A – Le marché primaire C’est le marché sur lequel l’état, les collectivités publiques et les entreprises peuvent, en contrepartie de valeurs mobilière, se procurer des capitaux de longue durée nécessaires à leurs financements. Rappel sur le bilan BILAN Si augmentation immobilisations Soit augmentation du capital, soit augmentation de l'emprunt obligataire FR BFR T Remarque : T = FR - BFR 1 – Les différentes catégories d’actions Actions ordinaires : - Droit de gestion (contrôle), - Droit sur les résultats (financier). Actions privilégiées : - Actions à droit vote double, - ADP. ADP (Actions à Dividende Prioritaire) : - Pas de droit de vote, - Dividende minimum = 7,5% (de la valeur nominale) prioritaire, - Les ADP ne peuvent représenter plus de 25% des actions au sein d’une entreprise, - S’il n’y a pas de dividendes pendant 3 ans, les ADP retrouvent le droit de vote. ABSA (Action à Bon de Souscription d’Action) : - Action ordinaire + bon(s), - Bon : A souscrire à une prochaine augmentation de capital (à un prix fixé à l’avance pendant une période déterminée). Exemple : Soit la valeur de l’action : 120 €, prix émission : 110 € + bon, lors d’une augmentation de capital, et moyennant 2 bons, vous pourrez acheter une action à 105 €. C’est une mesure incitative. CI (Certificat d’Investissement) : - Droit financier uniquement, - CCI (Certificats Coopératifs d’Investissement). 2 – Les différentes catégories d’obligations Obligation ordinaire : - Droit de créance, - A taux fixe ou à taux variable. OCA (Obligations Convertible en Actions) : - Conversion prévue dans le contrat initial, - Avantage pour la société émettrice : Taux de rémunération inférieur à celui des actions, Pas de débourre de trésorerie car pas de remboursement. - Avantages pour l’investisseur : En achetant une obligation, et si la société fait des bénéfices, l’acquéreur peut acheter une action, la revendre et ainsi faire une plus-value. ORA (Obligations Remboursables en Actions) : - Contrat initial : Pas de remboursement des obligations en numéraire mais en action. - Avantage pour la société émettrice : elle n’aura jamais besoin de sortir de a trésorerie. OEA (Obligations Echangeables en Actions) : - Pas d’augmentation de capital, on passe par l’intermédiaire d’un établissement de crédit pour procéder à l’échange de l’obligation contre l’action, - Contrairement à tous les autres, cet outil n’a pas été créé par la pratique mais par la théorie… Ne marche pas du tout… OBSA (Obligation à Bon de Souscription d’Action) : - Emission d’un emprunt obligataire (EO) et bon attaché à chaque obligation permettant de souscrire à une future augmentation de capital. OBSO (Obligation à Bon de Souscription d’Obligation) : - Emission d’un emprunt obligataire (EO) et bon attaché à chaque obligation permettant de souscrire à une future émission d’obligation. OCEANE (Obligations Convertibles et/ou Echangeables en Actions Nouvelles ou déjà Emises). OCABSA (Obligation Convertible en Actions à Bon de Souscription d’Action). 3 – Les bons autonomes BSA (Bons de Souscription d’Actions) BSO (Bons de Souscription d’Obligation) 4 – Les augmentations de capital Quand une société procède à une augmentation de capital, il va y avoir une conséquence sur la comptabilité de l’entreprise. Si par la suite l’actionnaire vend sa(ses) action(s), cela n’apparait pas dans la comptabilité. Modalités : - - Apport nouveau des associés existants, En numéraire, En nature. Apport de nouveaux associés, En numéraire, En nature. Bilan ∆+ Capital → ∆+ FR → ∆+ Trésorerie - Inscription de réserves ou de bénéfices non affectés = Actions gratuites, Ici contrairement aux 2 cas précédent, il n’y a pas d’augmentation de trésorerie. Les actionnaires aiment particulièrement ce système. - Capitalisation de dettes, Stratégie financière sur les comptes courants d’associés et capitalisation, intéressant fiscalement. Ou dettes financières ou dettes bancaires, Apport d’une société, Fusion, Absorbante : ∆+ Capital, Absorbé : Liquidation. EO convertible (OCA), ABSA, OBSA, Etc… - - Conséquences d’une ∆+ Capital: - Augmentation des ressources financières, Dilution du bénéfice et du dividende, Dilution du pouvoir de contrôle, Protection contre une éventuelle OPA (Offre Publique d’Achat). Bilan K = 10000, 3500 actions étant détenues par un seul actionnaire, celui-ci à la minorité de blocage (33%) donc maitrise les statuts Problème à une augmentation de capital : A quel prix on va placer les nouvelles actions ? ? X Limite juridique Valeur nominale Prix d’émission Limite économique Cours en bourse, valeur math Pour compenser l’affaiblissement de la valeur de l’action : - Les anciens actionnaires disposent d’un droit préférentiel de souscription, - L’actionnaire ancien peut négocier son droit de souscription, - Quelle est la valeur du DS ? Exemple 1 : ∆+ Capital par apport en numéraire. On décide que pour 2 actions anciennes, il est possible de souscrire à 3 actions nouvelles. Le prix d’émission est de 675€. Le cours actuel de l’action est de 750€. La valeur nominale de l’action est de 100€. Valeur du DS ? Il ne faut ni gagnant ni perdant voilà la règle. Voilà la méthode : Chez l’ancien actionnaire : - Avant ∆+ Capital : 2 actions à 750€ = 1 500€, - Pendant ∆+ Capital : 3 actions à 675€ = 2 025€, - Après ∆+ Capital : 5 actions et patrimoine de 3 525€ donc chaque action vaut 705€. Valeur du DS : (Valeur de l’action Avant ∆+ Capital) – (Valeur de l’action Après ∆+ Capital) = DS Ici, 750 – 705 = 45€. On parle de « valeur théorique » du DS. Chez le nouvel actionnaire : - A un ancien, pour acheter des DS : 2 x 45 = 90€, - A la société, pour souscrire à des actions nouvelles : 3 x 675 = 2025€, - Après ∆+ Capital : 3 actions et coût de 2 175€ donc chaque action vaut 705€. L’actionnaire ancien qui ne participe pas à l’∆+ Capital : - Valeur du portefeuille avant ∆+ Capital : 2 x 750€ = 1 500€, - Valeur du portefeuille après ∆+ Capital : 2 x 705€ = 1 410€, - Donc perte de valeur du portefeuille de 90€, qu’il peut compenser par la vente des 2 DS, 2 x 45 = 90€. Exemple 2 : Une SAS au capital de 5 000 actions de valeur nominale unitaire de 100€. Réserves de 300 000€. ∆+ Capital en numéraire de 3000 actions à un prix d’émission de 140€. Valeur du DS ? PPPH (Plus Petit Paquet Homogène) : 5 000 → 3 000, soit 5 → 3. Valeur actuelle de l’action : (500 000 + 300 000)/5 000 = 160€. Chez l’ancien actionnaire : - Avant ∆+ Capital : 5 x 160 = 800€, - Pendant ∆+ Capital : 3 x 140 = 420€, - Après ∆+ Capital : 8 actions et patrimoine de 1 220€ donc chaque action vaut 152,50€. Valeur du DS : (Valeur de l’action Avant ∆+ Capital) – (Valeur de l’action Après ∆+ Capital) = DS Ici, 160 – 152,50 = 7,50€. Chez le nouvel actionnaire : - A un ancien, pour acheter des DS : 5 x 7,50 = 37,50€, - A la société, pour souscrire à des actions nouvelles : 3 x 140 = 420€, - Après ∆+ Capital : 3 actions et coût de 457,50€ donc chaque action vaut 152,50€. L’actionnaire ancien qui ne participe pas à l’∆+ Capital : - Valeur du portefeuille avant ∆+ Capital : 5 x 160€ = 800€, - Valeur du portefeuille après ∆+ Capital : 5 x 152,50€ = 762,50€, - Donc perte de valeur du portefeuille de 37,50€, qu’il peut compenser par la vente des 5 DS, 5 x 7,50 = 37,50€. Comptablement, cela se traduit par les écritures suivantes : Compte 512 101 (1) 104 (2) (1) A la date de l'AGE 3000 x 140 3000 x 100 3000 x (140 - 100) D 420 000 C 300 000 120 000 Libération minimum immédiate : 25%. Libération immédiate : 100%. La banque augmente de 420 000 → ∆T = ∆FR – ∆BFR, soit 420 000 = 420 000 + 0. (2) Motivation pour ne pas participer à l’augmentation de capital en numéraire : - Problème de trésorerie, Souhait de diversification du risque (placements multiples), Souhait de récupération d’une rémunération de son capital investi qui a été « confisquée » en réserves, Dilution du dividende par action. Augmentation de capital par incorporation de réserve : Remarques préalables : - Cette augmentation de capital n’entraine aucune augmentation de trésorerie (∆T = ∆FR – ∆BFR, or ∆FR = 0), il s’agit uniquement d’une écriture, - Cette opération est souvent réalisée avant une introduction en bourse pour augmenter le nombre d’actions de la société, - L’image de la PME (Capital de 1€… Pas attractif). Procédés utilisés : - ∆+ de la valeur nominale des actions (Très rare), - Distribution d’actions gratuites, l’actionnaire ancien dispose d’un Droit d’Attribution (DA), Le but du DA étant le même que pour les DS. Exemple : SAS au capital de 5 000 actions dont la valeur nominale est de 100€. Les réserves sont de 300 000€. ∆+ Capital par incorporation de réserves à hauteur de 200 000€ (par distribution d’action gratuite). Valeur du DA ? PPPH (Plus Petit Paquet Homogène) : 5 000 → 2 000, soit 5 → 2, 2 actions gratuites pour 5. Valeur actuelle de l’action : (500 000 + 300 000)/5 000 = 160€. Chez l’ancien actionnaire : - Avant ∆+ Capital : 5 x 160€ = 800€, - Pendant ∆+ Capital : 2 x 0€ = 0€, - Après ∆+ Capital : 7 actions et patrimoine de 800€ donc chaque action vaut 114,285€. Extrait du bilan Avant ∆+ Capital Actif Passif Capital Social = 500 000 Réserves = 300 000 → Capitaux propres = 800 000 Après ∆+ Capital Actif Passif Capital Social = 700 000 Réserves = 100 000 → Capitaux propres = 800 000 Valeur du DA : (Valeur de l’action Avant ∆+ Capital) – (Valeur de l’action Après ∆+ Capital) = DA Ici, 160 – 114,285 = 45,715€. Chez le nouvel actionnaire : - A un ancien, pour acheter des DS : 5 x 45,715 = 228,575€, - A la société, pour souscrire à des actions nouvelles : 2 x 0 = 420€, - Après ∆+ Capital : 2 actions et coût de 228,575€ donc chaque action vaut 114,285€. L’actionnaire ancien qui ne participe pas à l’∆+ Capital : - Valeur du portefeuille avant ∆+ Capital : 5 x 160€ = 800€, - Valeur du portefeuille après ∆+ Capital : 5 x 114,285€ = 571,425€, - Donc perte de valeur du portefeuille de 328,475€, qu’il peut compenser par la vente des 5 DA, 5 x 45,715 = 328,475€. Comptablement, cela se traduit par les écritures suivantes : Compte 1068 101 A la date de l'AGE Réserves ordinaires Capital Social D 200 000 C 200 000 Pourquoi un actionnaire pourrait refuser de participer à une augmentation de capital par distribution d’actions gratuites ? - Souhait de diversification du risque (placements multiples), Souhait de récupération d’une rémunération de son capital investi qui a été « confisquée » en réserves, Dilution du dividende par action. Quels avantages retire la société d’une augmentation de capital par distribution d’actions gratuites ? - Meilleure image, Plus d’action et valeur unitaire de l’action inférieure, possibilité d’agrandir le marché par un phénomène d’appel d’acheteurs potentiels. Augmentations de capital simultanées : SAS au capital de 6 000 actions dont la valeur nominale est de 100€ et la valeur math de 165€. ∆+ simultanée : - En numéraire : 2 000 actions à 120€, - Par incorporation de réserves : 200 000€. Valeur du DA ? Valeur du DS ? PPPH (Plus Petit Paquet Homogène) : 6 000 → 2 000, soit 3 → 1, 1 actions gratuites pour 3 ou achat de 1 actions pour 3 possédées. Chez l’ancien actionnaire : - Avant ∆+ Capital : 3 x 165€ = 495€, - Pendant ∆+ Capital : 1 x 120 + 1 x 0 = 120€, - Après ∆+ Capital : 5 actions et patrimoine de 615€ donc chaque action vaut 123€. - D’où : Valeur Avant – Valeur après = (DA + DS), 165 – 123 = 42€. Chez le nouvel actionnaire : - DS : A un ancien, pour acheter des DS : 3 x DS = DS, A la société, pour souscrire à des actions nouvelles : 1 x 120 = 120€, Après ∆+ Capital : 1 x 123 = 3 DS + 120, d’où DS = 1€. - DA : A un ancien, pour acheter des DA : 3 x DA = DA, A la société, pour souscrire à des actions nouvelles : 1 x 0 = 0€, Après ∆+ Capital : 1 x 123 = 3 DA + 0, d’où DA = 41€. 5 – Emprunt obligataires : Modalités d’émissions et de remboursement Remboursement : - Soit in-fine (à l’échéance finale), - Par annuité. Prix de remboursement : - Soit au pair (à la valeur nominale), Exemple : 1 000 - Soit au-dessus du pair (dans ce cas on voit apparaitre la notion de PRO, Prime de Remboursement des Obligations). Exemple : 1 050 Prix d’émission : - Soit au pair (à la valeur nominale), Exemple : 1 000 - Soit au-dessous du pair (dans ce cas on voit apparaitre la notion de PRO, Prime de Remboursement des Obligations). Exemple : 985 Schématiquement : Extrait du bilan Actif Passif Banque → Prix d'émission (985) Prime de remboursement des obligations (65) EO → Prix de remboursement (1050) C’est l’AGO qui décide de l’émission d’un emprunt obligataire, sauf si des caractéristiques particulières peuvent entrainer une augmentation de capital (par exemple dans le cas d’une OCA). Dans ce cas la décision est prise en OGE suite au rapport d’un commissaire aux comptes. Les sociétés par actions peuvent émettre des emprunts obligataires si : - Le capital est entièrement libéré, - Au moins 2 exercices ont été approuvés par l’AGO. Un emprunt obligataire est remboursé : - Soit par prélèvement sur le FR, diminution des capitaux permanents, ce n’est pas une gestion saine, - Soit par prélèvement sur le résultat, constitution d’une réserve « obligations amorties », Pas d’incidence sur les capitaux permanents, Les capitaux empruntés sont remplacés par des capitaux propres. La PRO est amortie : - Soit sur la durée de l’emprunt, - Soit en fonction des intérêts courus. Exemple 1 : Tableau d’amortissement d’un EO EO de 50 000 obligations de valeur nominale 100€. Prix de remboursement et prix d’émission au pair. Taux de 11% et durée de 10 ans. Remboursement par annuités constantes. Calculer les 1ère, 2ème, 3ème et 7ème lignes du tableau. t n 1 (1 t ) 0,11 Ici, a 50000 100 849000 1 1,1110 Annuité d’un emprunt : a C Années Capital Restant Dû Intérêts Remboursement théorique Nombre d'obligations à rembourser Obligations vivantes 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 5 000 000 4 701 000 4 369 110 4 000 712 3 591 790 3 137 887 2 634 055 2 074 801 1 454 029 764 972 550 000 517 110 480 602 440 078 395 097 345 168 289 746 228 228 159 943 84 147 299 000 331 890 368 398 408 922 453 903 503 832 559 254 620 772 689 057 764 853 2 990 3 319 3 684 4 089 4 539 5 038 5 593 6 208 6 891 7 649 47 010 43 691 40 007 35 918 31 379 26 341 20 748 14 540 7 650 1 a = mi + C x t, Où : - m : Amortissement du capital - C : Capital - t : Taux de l’emprunt a1 = m1 + C x t a2 = m2 + (C – m1) x t a1 = a2 En généralisant : mn = m1 (1 + t)n-1 D’où : m1 + C x t = m2 + (C – m1) x t m1 + C x t = m 2 + C x t – m1 x t m2 = m1 (1 + t)1 Exemple 2 : Tableau d’amortissement d’un EO EO de 50 000 obligations de valeur nominale 100€. Prix de remboursement de 110€. Taux de 11% et durée de 10 ans. Remboursement par annuités constantes. Calculer les 1ère, 2ème et 6ème lignes du tableau. Le taux de remboursement est dit facial, un taux réel peut être calculé de la manière suivante : Taux VN t PR t' 1 (1 t ' ) n 0,10 a' 50000 110 1 (1,10) n a' 895100 Annuité : a ' N PR Années Capital Restant Dû Intérêts Remboursement théorique 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 5 500 000 5 154 900 4 775 290 4 357 719 3 898 391 3 393 130 2 837 343 2 225 977 1 553 475 813 723 550 000 515 490 477 529 435 772 389 839 339 313 283 734 222 598 155 348 81 372 345 100 379 610 417 571 459 328 505 261 555 787 611 366 672 502 739 752 813 728 Nombre d'Obligations à rembourser 3 137 3 451 3 796 4 176 4 593 5 053 5 558 6 114 6 725 7 398 Obligations vivantes 46 863 43 412 39 616 35 440 30 847 25 794 20 236 14 123 7 397 0 B – Le marché secondaire C’est le marché sur lequel s’échangent les valeurs mobilières antérieurement émises. Ce marché n’a aucune incidence comptable chez les sociétés émettrices. 1 – L’organisation générale a) Les intermédiaires financiers 2 catégories : - Les établissements de crédit (les banques), - Les entreprises d’investissement (EI, anciennes sociétés de bourse). Les EI sont des personnes morales autres que les établissements de crédit qui ont pour profession habituelle de fournir des services d’investissement (financiers). Agréments nécessaires de : - De l’AMF (Autorité des Marchés Financiers), créé par la Loi de Sécurité Financière (LSF) suite à la fusion de la COB et du CMF (Conseil des Marchés Financiers) → Pour la gestion de portefeuille, - Du CECEI (Comité des Etablissements de Crédit et des Entreprises d’Investissement) → Pour les autres services. b) Les membres du marché - Négociateurs, pour exécuter les ordres de bourse, Compensateurs, pour les opérations de règlement et de livraison des titres. c) Marché réglementé et marché libre Marché réglementé : - C’est un marché géré par une entreprise de marché, - « Les entreprises de marché sont des sociétés commerciales qui ont pour activité principale d’assurer le fonctionnement d’un marché réglementé d’instrument financiers » (loi du 2/7/96), - Paris Bourse SA, l’entreprise de marché unique à Paris, - En 2000, fusion des bourses de Paris, Bruxelles et Amsterdam → Euronext. Matif SA Monep SA SBF Amsterdam Paris Bourse SA Bruxelles Euronext Sur les marchés réglementés, les contrats sont en général standardisés. Marché libre : Sur le marché libre, les intervenants peuvent définir les contrats qui correspondent exactement à leurs besoins (SWAP, etc). d) L’autorité du marché : AMF L’AMF est issu de la fusion COB et CMF. Ses missions sont les suivantes : - Organisation et règlementation des marchés, - Surveillance des marchés, - Contrôle de l’uniformisation diffusée par les sociétés, - Régularité des transactions. 2 – Le marché des obligations a) Cotation d’une obligation A taux fixe ou à taux variable, plus généralement à taux fixe. Principe : Les obligations sont cotées en pourcentage de la valeur nominale et au pied du coupon (càd hors coupon couru, sans les intérêts couru). Coupon couru : Fraction du coupon correspondant à la durée écoulée depuis le paiement du dernier coupon d’intérêt. Valeur totale de l’obligation à une date donnée : .Valeur de l’obligation = Valeur cotée + Valeur du coupon couru. Exemple : Soit une obligation de nominal 1000 € au taux de 6,60%. Emise le 25/08/N, remboursable le 25/08/N+5 (« infine »). Quel était le coupon couru à la date du 18/12/N+2. Calcul du nombre de jours depuis le détachement du dernier coupon : - Août : 7j, - Septembre : 30j, - Octobre : 31j, - Novembre : 30j, - Décembre : 17j, - Abstraction faite des « 3 jours ouvrés », Total : 115 jours. 6,60 115 20,795€ 100 365 20,795 100 2,079% En % du nominal : 1000 Coupon couru : 1000 Type de jours ouvrés : - E : Ouvré, - O : Ouvrable, - C : Calendaire. Exemple d’une remise de chèque le 12, 3 jours ouvrés : - Si calendaire, date de valeur le 15. - Si ouvrable, date de valeur le 16, - Si ouvré, date de valeur le 17. *AMF 1-1202 Si le 18 décembre est un mardi, et en tenant compte des « 3 jours ouvrés », alors 115 + 3 = 118. Valeur du coupon couru : 1000 6,60 118 21,337€ , soit 2,134%. 100 365 Exemple 2 : Dans un journal, on lit pour une obligation de nominal 1000 €, cotation du jour : 112,60, coupon couru : 6,386. Quel est le prix…A COMPLETER b) Taux actuariel brut (ou taux de rendement actuariel brut) Il est calculé en se plaçant du point de vue de l’obligation. Définition : Le taux actuariel brut d’un emprunt est le taux à une date donnée, pour lequel il y a équivalence entre la valeur de ces obligations à cette date et l’ensemble des annuités qui restent à recevoir. C’est le taux de rendement réel de l’obligation si elle est conservé jusqu’à son remboursement. Exemple : Soit un emprunt de 1000 obligations émises le 1/7/N, nominal : 1000 €, PR : 1010 €, taux nominal : 5%, remboursable : « in fine » (dans 5 ans). Quel est le taux actuariel brut à l’émission ? Extrait du bilan Actif Banque = 1 000 000 PRO = 10 000 Passif EO = 1 010 000 *AMF 2-1202 1000 = 50 (1 + t)-1 + 50 (1 + t)-2 + 50 (1 + t)-3 + 50 (1 + t)-4 + 50 (1 + t)-5 + 1010 (1 + t)-5 1 (1 t ) 5 5 1000 50 1010 (1 t ) → Résultat : 7,84. t t = 5% → +7,84, t → 0, t = 6% → -31,65 42,49 1% 42,49 X% 7,84 → Taux actuariel brut = 5 + (7,84 x 1)/(42,49) = 5,18%. Photocop de 1 à 12 c) Valeur théorique d’une obligation Principe : Le taux actuariel brut d’une obligation à une date donnée est le taux de rendement exigé par les investisseurs à cette date pour ce type d’obligation. Donc, connaissant le taux actuariel brut (ou taux du marché), il est possible de retrouver le prix d’achat qu’un investisseur est prêt à payer pour acquérir l’obligation. Exemple : Reprise de l’exemple précédent. Quelle est la valeur de l’obligation au 2/3/N+3 sachant que le taux pratiqué sur le marché est de 6,40% pour ce type d’obligation ? *AMF 3-1202 Valeur théorique d’une obligation : 50 (1,064) 121 365 50 (1,064) 486 365 1060 (1,064) 851 365 1012,28€ 3 – Le marché des actions 3.1 – Structure actuelle du marché Une liste unique : EUROLIST, qui regroupe - Le 1er marché, - Le 2nd marché, - Le nouveau marché. 3.2 – Une structure prévue par EURONEXT EURONAXT à prévue une structure depuis longtemps, mais celle-ci a du mal à se mettre en place. Cf document annexe. 3.3 – Le SRD (Service de Règlement Différé) L’achat d’une action donne normalement lieu à un paiement comptant, le SRD permet de bénéficier de la possibilité de payer en différé. Depuis le 25 septembre 2000, il remplace le RM (Règlement Mensuel). Dans le SRD, le crédit n’est pas gratuit, c’est la banque qui vous accorde le crédit. C’est un service optionnel permettant de bénéficier d’une livraison et d’un règlement en fin de mois, moyennant le paiement d’une commission. Une couverture est exigée : - Ou 20% en liquidités, - Ou 40% en actions. Critères d’éligibilité au SRD : - Appartenir au SBF120, - Ou capitalisation boursière d’au moins 1 milliard d’euros et des échanges quotidiens moyens d’au moins 1 million d’euros → Environ 160 titres. 3.4 – Le fonctionnement du marché a) Les différents types d’ordre (Cf document annexe) Validité des ordres : - Pour le mois boursier, - La liquidation à lieu le 5ème jour de bourse avant la fin du mois civil. Remarque : Il est toutefois possible de fixer un ordre de bourse pour 1 jour. b) Le libellé des ordres - - Mentions obligatoires : Sens de l’opération, Nature des titres, Nombre de titres. Mentions facultatives : Conditions de prix (voir ci-dessus), Limites de vlidité. c) L’exécution des ordres 2 règles de priorité : - Priorité basée sur le prix, - Priorité basée sur le temps. 3.5 – Les indices boursiers CAC 40 SBF 120 Indices Européens : - Dow Jones Stoxx 50, - Dow Jones EuroStoxx 50, Indices EURONEXT : - Euronext 100, - Next 150. Indices étrangers : - Dax 30, - Nikkei, - Dow Jones / Nasdaq, - … 3.6 – Caractéristiques d’une action a) Le PER & le PEG # Le PER (Price Earning Ratio) PER = (Cours de l’action) / (Bénéfice Net par Action). La valeur du PER d’une action : - Comparaison dans le temps, - Comparaison dans l’espace, Dans le secteur d’activité, Par rapport au PER moyen de la bourse. Remarque : Le PER peut être vu comme un retour sur investissement. Si PER élevé → Risque : Action surcotée → Vendre. Si PER faible → Risque : Action sous-cotée → Acheter. Pour améliorer la pertinence du PER, il lui a été intégré un taux moyen de croissance du bénéfice par action (g), calculé sur 2 ou 3 ans. # Le PEG (Price Earning Growth) Taux de croissance du PER, PEG = PER / g. Interprétation du PEG : - Si PEG > 1,5 → Action surévaluée, - Si PEG < 1 → Action sous-évaluée. b) La rentabilité et le risque La rentabilité passée : R X (C1 C 0 ) d C0 La rentabilité future : Même approche mais en tenant compte des probabilités. Le risque : C’est l’incertitude qui affecte la rentabilité future des actions, - Le risque de marché (ou risque systématique) : Les fluctuations de marché entrainent, de manière plus ou moins systématique, des fluctuations de même sens pour la quasi-totalité des actions. Ces fluctuations de marché sont dues à des phénomènes « globaux » (arrêt de la croissance, incertitude, …). Le risque de marché n’est pas diversifiable. - Le risque spécifique : Attaché à certaines actions ou certains secteurs d’activité, ce risque est diversifiable. III – La gestion des risques liés à l’environnement financier A – Le risque de taux d’intérêt Prendre des dispositions pour éviter les inconvénients décrits dans le tableau ci-après, c’est se couvrir contre le risque de taux d’intérêt, - Soit par des instruments de gré à gré : SWAP, FRA, …, - Soit par des opérations « effectuées sur l’ex-MATIF » (standardisé) sur le marché. 1 – Les instruments de gré à gré Évolution possible du Situation exposées Risques encourus Outils de couverture taux d’intérêt Hausse Endettement actuel à Augmentation des taux variable charges financière Endettement futur Cout de l’emprunt + Placement actuel à élevé taux fixe Manque à gagner l’entreprise de gagne pas à la hausse Baisse Endettement actuel à L’entreprise ne profite taux fixe pas de la baisse du Placement à taux taux variable Placement futur Baisse des produits financier Les conditions seront plus favorables 2 - Le SWAP de taux d’intérêt : Définition : L’échange d’un taux d’intérêt fixé contre un taux variable ou inversement de manière à annuler le risque de taux Lors de la signature du contrat de swap aucun mouvement de trésorerie À la fin de chaque période règlement d’un différentiel d’intérêt Durée de 1 à 10 ans Exemple : Emprunt 100 000 €au taux fixe de 6% remboursable infine à l’échéance à 5 ans. Aucun risque à la hausse A la baisse risque : ne gagne pas à la baisse o SWAP avec banque B pour passer du taux fixe au taux variable o B verse à E des intérêts fixes à 5.5% et E verse à B des intérêts au TAM o E > 6% > B1 o Swap : B2 > 5.5% > E > TAM > B2 o E endettée à 6% -5.5% + TAM soit TAM +0.5% Année 1 2 TAM 5% 5.75% Différentiel d’intérêt B1 verse à E 100 000€ E verse à B (5.5/100 – 5/100) = 5 000€ 100 000€*(5.75/1005/100) = 2500€ Cout de l’emprunt 5.5% 6.25% 6(à B1)-0.5(de B2) 6(à B1)+0.25(à B2) 3 - FRA = Future Rate Agreement (garantie de taux) Définition : Le FRA est une opération qui permet de garantir aujourd’hui le taux d’intérêt d’un emprunt ou d’un placement futur Aucun versement à la signature du contrat Le contrat prévoit : Date de départ, durée, montant, le taux garanti Durée possible : 3 mois dans 6 mois, 6 mois dans 3 mois Taux de référence : EURIBOR à trois mois A la date de départ de l’emprunt ou du prêt on procède au règlement d’un différentiel de l’intérêt Date de départ du contrat FRA = Taux garantie 3 mois Date de départ de l’emprunt : compression TG * TM > versement d’intérêt différentiel d’intérêt 6 mois Échéance de l’emprunt = versement par l’entreprise des intérêts sur emprunt au taux de l’emprunt. Exemple de FRA : E emprunte 4 000 000 € dans 3 mois pour 6 mois, Anticipation du taux d’intérêt : hausse E conclut un contrat FRA avec une banque B. Taux garanti 3.5% et taux de marché à 4.5% TG = 3.5% TM = 4% 4000000 *(4-3.5/100) * (6/12) = 10000 € = différentiel d’interet Intérêt d’emprunt = 4 000 000 * 4.0/100 * 6/12 = 80 000 4 000 000 * 3.5/100 * 6/12 = 70 000 A la date 1, B verse à E d’une somme S qui placée au taux du marché pendant 6 mois ; permettra à l’entreprise de bénéficier de 10 000 € à la date 2. Capital S + S*(4/100) = 10 000 valeur acquise S = 9 803.92 € 4 - CAP : Opération qui permet de se couvrir moyennant le versement d’une prime contre les augmentations de taux dépassant un certain seuil (taux plafond) Couverture des risques de taux : Acheteur (paiement de la prime) > contrat d’assurance : Assuré (paiement de la cotisation) Couverture des risques de taux : Vendeur (…) > cotisation) contrat d’assurance : Assureur (encaisser la Durée 3 à 5 ans Prime : versée au début de la période A la fin de chaque période : calcul du différentiel des taux d’intérêt et versement éventuellement d’intérêt Le GAP permet à l’entreprise de bénéficier d’une évaluation favorable des taux d’intérêts. E contracte un emprunt de 5 000 000 € à taux variable (durée 3 ans). E craint une hausse des taux, elle se couvre en achetant un CAP Taux plafond 6% - Taux référence le TAM, Prime de 0.5% Prime 25000€ 1 7 6 Entreprise reçoit différentiel = + 50000 – 2 5.75 6 Paiement 25000 prime 3 6.5 6 de Entreprise recoit différentiel = 25000 -25000 25000 de prime +25000 - 25000 Pas de prime + 25000 5 – FLOOR Le FLOOR est une opération qui permet de se garantir moyennant le versement d’une prime contre les baisses de taux selon un plafond. E réalise une placement de 3 000 000€ sur 3 ans à TAM et craint une baisse des taux et achete un FLOOR Taux planché 4%, taux de référence TAM, prime 0.4% TAM Planché Prime 12000€ -12000 1 3.25 4 Entreprise reçoit différentiel = + 22500 – 12000 de prime +10500 2 3.75 4 Entreprise recoit différentiel = + 7500 – prime de 12000 - 4500 3 4.125 4 0 6 – COLLAR Le COLLAR est une opération qui permet de viser le taux entre deux limites : combinaison d’un CAP et d’un FLOOR. 1 TAM 7.0 Planché 4 – 6.5 - 4000 de prime Entreprise reçoit 0.6% pour différentiel = -10000 FLOOR et 1% +6000 – - 10000 de CAP prime -4000 +1000 Après photocopie numéro 12 2 3 3.75 4.5 4 - 6.5 4 - 6.5 Entreprise recoit différentiel = + 2500 – prime de 10000 + 6 500 0