LE MARCHE (Offre-Demande)
Le marché est le lieu de rencontre des offres et des demandes de biens ou de titres (dans le cas de la
Bourse). C'est donc là que se fixe, si les conditions de la libre concurrence sont respectées, le prix
d'équilibre des produits. Mais l'application simultanée de ces conditions reste théorique.
1. Qu'est-ce qu'un marché ?
Dans toutes les villes, il existe souvent un marché, situé parfois place du marché, sur lequel
s'achètent (si l'on est client) et se vendent (lorsqu'on est commerçant) des produits de consommation
courante, alimentaires le plus souvent. Dans un premier sens courant, un marché est donc un endroit
où se rencontrent des acheteurs et des vendeurs, les produits s'échangeant contre de l'argent.
Cependant, sur certains marchés, les vendeurs (offreurs) ne rencontrent pas physiquement les
acheteurs (demandeurs). Par exemple, le marché des changes, où se rencontrent l'offre et la
demande de monnaie nationale et de monnaie d'autres pays, met en relation des banques (auxquelles
nous nous adressons pour obtenir des francs ou des devises étrangères) qui communiquent les offres
et les demandes à l'aide d'un réseau moderne de télécommunication (téléphone, télécopie, etc.). La
rencontre de l'offre et de la demande peut s'effectuer en un lieu géographique spécifique (par
exemple la Bourse où se vendent et s'achètent des actions et des obligations), mais parfois le lieu du
marché n'est pas localisé : c'est le cas du marché des changes. Enfin, un marché peut caractériser la
situation de l'offre et de la demande pour un produit particulier sur une zone géographique bien
déterminée ; on parlera ainsi du marché français de l'automobile ou du marché mondial des
télécommunications. Il s'agit alors d'une conception très large du marché, entendu comme un état
des lieux, une photographie reflétant la demande des consommateurs et l'offre des entreprises d'un
secteur particulier.
2. Marché et formation des prix
2.1 La loi de l'offre et de la demande
La demande représente la quantité de produits que les acheteurs sont prêts à acquérir pour un certain
prix. On dit aussi qu'il s'agit d'une demande solvable, puisque les agents disposent des ressources
financières suffisantes pour acheter ces produits. Ainsi, les besoins des individus en matière de luxe
(grosses voitures par exemple) ne se transforment pas toujours en une demande en raison du prix
élevé de ces biens. L'offre, de son côté, représente la quantité de produits que les vendeurs
souhaitent vendre à un prix donné. La demande, l'offre et le prix d'un bien sont en effet liés.
Lorsque le prix d'un produit baisse, les consommateurs ont tendance à en acheter davantage. La
diminution du prix peut aussi rendre ce produit plus abordable, compte tenu de leurs ressources.
Ainsi, une baisse de prix correspond à un accroissement de la demande. C'est généralement vrai,
mais dans certains cas, ce mécanisme n'est pas vérifié. Par exemple, certains produits ne sont pas
achetés en plus grande quantité lorsque leur prix baisse (le pain, le beurre, le sucre). Comme la
demande de ces produits est peu sensible au prix, on dit que l'élasticité de la demande de ces
produits par rapport à leur prix est faible ou nulle. Du côté de l'offre, la baisse du prix d'un bien
conduit généralement les entreprises productrices à réduire les quantités fabriquées. Les prix
baissant, les rémunérations des producteurs diminuent, ce qui n'incite pas ces derniers à poursuivre
la fabrication du produit dans les mêmes quantités. Une baisse de prix correspond à une diminution
de l'offre. La loi de l'offre et de la demande correspond ainsi aux réactions opposées des vendeurs et
des acheteurs lorsque les prix varient sur un marché. Ainsi, une baisse des prix conduit les acheteurs
à accroître leur demande et les vendeurs à réduire leur offre. A l'inverse, une hausse amène les
vendeurs à offrir davantage alors que les acheteurs modèrent leur demande. On peut alors faire 2
graphiques deux graphiques représentant ainsi les relations offre-prix et demande-prix :