"Le devoir d’annoncer l’Évangile m’entraîne sur les chemins du monde" Arrivée de Jean-Paul II en Suisse CITE DU VATICAN, Dimanche 6 juin 2004 (ZENIT.org) – "C’est le devoir d’annoncer l’Évangile du Christ qui m’entraîne sur les chemins du monde" a déclaré d’emblée Jean-Paul II à son arrivée à l’aéroport de Payerne samedi matin (Texte intégral ci-dessous in Documents). Jean-Paul II a salué les personnalités civiles et religieuses venues l’accueillir à l’aéroport ainsi que les "chrétiens des autres Confessions et toutes les personnes de bonne volonté qui œuvrent dans le pays", rappelant que c’était sa troisième visite comme pape en Suisse (il est venu en 1982 et 1984), un pays qui représente un "carrefour de langues et de cultures", dont le peuple "conserve d’antiques traditions" et est "ouvert à la modernité". "C’est le devoir d’annoncer l’Évangile du Christ qui m’entraîne sur les chemins du monde, déclarait le pape, pour le proposer à nouveau aux hommes et aux femmes du troisième millénaire, en particulier aux nouvelles générations. Le Christ est le Rédempteur de l’homme ! Celui qui croit en Lui et le suit devient bâtisseur de la civilisation de l’amour et de la paix". Jean-Paul II soulignait: "Le but de mon pèlerinage apostolique est de rencontrer les jeunes catholiques de Suisse à l’occasion de leur rassemblement national. Je serai ce soir avec eux au Palais Bern Expo et ce sera une fête pour eux et aussi pour moi". Puis le pape adressait cet appel au "coeur" de chaque habitant du pays en disant: "Chers habitants de la Suisse, je me permets en pensée de frapper au cœur de chacun d’entre vous, entrant dans vos maisons et dans les différents lieux où vous vivez et où vous accomplissez vos activités quotidiennes. À vous tous, je voudrais proposer à nouveau la joyeuse annonce évangélique du Christ sauveur, adressant à chacun ses souhaits de paix". ZF04060601 Veillée avec les jeunes : "Comme vous, moi aussi j’ai eu vingt ans" Trois invitations, "se lever", "écouter", "s’engager" CITE DU VATICAN, Dimanche 6 juin 2004 (ZENIT.org) – "Comme vous, moi aussi j’ai eu vingt ans. J’aimais faire du sport, du ski, du théâtre. J’étudiais et je travaillais. J’avais des désirs et des préoccupations. Au cours de ses années désormais lointaines, au temps où ma terre natale était dévastée par la guerre et ensuite par le régime totalitaire, je cherchais le sens que je voulais donner à ma vie. Je l’ai trouvé en suivant le Seigneur Jésus": Jean-Paul II a confié aux jeunes de Suisse comment il a eu vingt ans lui aussi et a rencontré le Christ (Texte intégral ci-dessous in Documents), les invitant à "se lever", à "écouter" et à "s’engager". De telles confidences du pape ne laissent jamais les jeunes indifférents. Ils étaient déchaînés, ces jeunes de Suisse, de vrais "méridionaux" ! Carrefour de Nations Jean-Paul II a été accueilli au Palais de Glace de Berne par quelque 12 000 jeunes représentant les quatre communautés linguistiques du pays (Français, Allemand, Italien et Romanche), renforcés par de nombreux polonais, dont le drapeau rouge et blanc se balançait de joie à chaque nouvelle ovation : "Vive le pape !" scandé en polonais. Au début de son message, en allemand, le pape faisait une pause, comme peinant à continuer. Après un silence recueilli, les jeunes l’encourageaient de toute leur énergie. L’enthousiasme général était communiqué par de nombreux Mexicains qui scandaient l’historique et jamais usé, malgré plusieurs tours du monde, "Juan Pablo Segundo te quiere todo el mundo". Ici et là des drapeaux des pays limitrophes participaient à l’agitation générale que le pape contemplait avec affection : le tricolore italien, et le damier croate, n’avaient pas rendez-vous pour un match de football mais pour répondre à l’appel du pape : "Lève-toi !", "Steh auf !", "Alzati !" "Sto se!". Alors, comme à Tor Vergata, en août 2000, les mains battaient au rythme de "Giovanni Paolo", ici et là relayés par les "Jean-Paul-deux ! Jean-Paul-deux !" de Paris 97. Ces paroles du Seigneur au jeune de Naïm s’adresse à vous "Ces paroles du Seigneur au jeune de Naïm résonnent aujourd’hui avec force dans notre assemblée, et elle s’adresse à vous, chers jeunes, garçons et filles catholiques de Suisse !" disait le pape en déchaînant à nouveau un tonnerre d’acquiècement. La célébration avait commencé par le chant et une chorégraphie sur le Psaume 8, mais le ton n’était pas très monacal: c’était la joie éclatante des Journée mondiales de la Jeunesse, comme les prémices de "Cologne 2005": le pape a les a d’ailleurs invité à ce "grand rendez-vous de foi et de témoignage". Avant le message du pape trois jeunes avaient offert leur témoignage. "Le Pape est venu de Rome pour écouter avec vous cette parole sortie de la bouche de Jésus, et pour s’en faire l’écho, continuait Jean-Paul II. Je vous salue tous affectueusement et je vous remercie de votre accueil chaleureux. Je salue aussi vos Évêques, les Prêtres, les Religieux et les Animateurs qui vous accompagnent sur votre chemin". Il ajutait les traditionnelles salutations, mais à chaque nom, les applaudissements éclataient, pour le président de la Confédération helvétique, M. Deiss, le Pasteur Samuel Lutz, président du Conseil synodal des Églises Réformées de Berne-Jura-Soleure – crescendo d’ovation, ainsi que "vos amis d’autres Confessions qui ont voulu participer à cet événement", ajoutait le pape. Si vous vous laissez aller au désespoir Mais il revenait à son commentaire de l’Evangile : "L’Évangile de Luc nous parle d’une rencontre: d’un côté, le cortège triste qui accompagne au cimetière le jeune fils d’une veuve; de l’autre le groupe enthousiaste des disciples qui suivent Jésus et qui l’écoutent. Aujourd’hui encore, chers Jeunes, il peut vous arriver, à vous aussi, de vous retrouver parfois à l’intérieur de ce cortège triste, qui fait route vers le village de Naïm. C’est ce qui arrive si vous vous laissez aller au désespoir, si les mirages de la société de consommation vous séduisent et vous détournent de la vraie joie et que vous vous laissez absorber par des plaisirs passagers; si l’indifférence et la superficialité vous entourent; si, face au mal et à la souffrance, vous doutez de la présence de Dieu et de son amour pour chaque personne; si vous vous laissez aller à rechercher dans la dérive d’une affectivité désordonnée la satisfaction d’une soif intérieure d’amour vrai et pur". "C’est bien en ces moments précis, insistait le pape, que le Christ s’approche de chacun d’entre vous et qu’il vous adresse, comme au jeune homme de Naïm, la parole qui bouscule et qui réveille: «Lève-toi!». «Accueille l’invitation qui te remet debout!»": les jeunes se déchaînaient. "Il ne s’agit pas de simples paroles, avertissait le pape: c’est Jésus lui-même qui se tient devant vous, lui le Verbe de Dieu fait chair. Il est «la vraie Lumière qui éclaire tout homme» (Jn 1,9), la vérité qui nous rend libres (cf. Jn 14,6), la vie que le Père nous donne en abondance (cf. Jn 10,10). Le christianisme n’est pas un simple livre de culture ou bien une idéologie, ni seulement un système de valeurs ou de principes, si élevés soient-ils. Le christianisme est une personne, une présence, un visage: c’est Jésus, qui donne sens et plénitude à la vie de l’homme". Ils hurlaient leur adhésion. Cherchez-le dans le sacrement de la Réconciliation Jean-Paul II indiquait aux jeunes comment rencontrer, trouver le Chrsst das leu vie :"Je vous le dis donc à vous, chers jeunes: N’ayez pas peur de rencontrer Jésus: avec attention et disponibilité, cherchez-le dans la lecture attentive de la Sainte Écriture et dans la prière personnelle et communautaire; cherchez-le dans une participation active à l’Eucharistie; cherchez-le en rencontrant un prêtre pour recevoir le sacrement de la Réconciliation": le pape ne put continuer. L’interruption des jeunes balayait tout à coup les préjugés: oui, les jeunes disaient vouloir ce sacrement! Le pape continuait, ps vraiment surpris: "Cherchez-le dans l’Église, qui se manifeste à vous dans les groupes paroissiaux, dans les mouvements et dans les associations; cherchez-le dans le visage de vos frères qui souffrent, qui sont dans le besoin, qui sont étrangers". Après avoir rappelé uax jeunes comment lui avait choisi de suivre le Christ, il ajoutait: " Le temps de la jeunesse est la période durant laquelle toi aussi, cher garçon, chère fille, tu te demandes que faire de ta vie, comment contribuer à rendre le monde un peu meilleur, comment promouvoir la justice et construire la paix". A ces mots, nouvelle adhésion enthousiaste et donc bruyante et joyeuse, que le pape prend le temps d’accueillir, d’écouter. La discipline difficile de l’écoute Il lançait ce second défi: "Voici la seconde invitation que je te lance : «Écoute!». Ne te lasse jamais de t’entraîner à la discipline difficile de l’écoute. Écoute la voix du Seigneur qui te parle à travers les événements de la vie quotidienne, à travers les joies et les souffrances qui l’accompagnent, à travers les personnes qui te sont proches, à travers la voix de la conscience assoiffée de vérité, de bonheur, de bonté et de beauté". Oui, la beauté aussi, ils répondent oui, de la voix et des mains. Il affirmait: "Si tu sais ouvrir ton cœur et ton esprit en étant disponible, tu découvriras «ta vocation», le projet que Dieu, dans son amour, a depuis toujours sur toi. Ainsi tu pourras fonder une famille, édifiée sur le mariage, ce pacte d’amour entre un homme et une femme qui s’engagent à une communion de vie stable et fidèle. Tu pourras, par ton témoignage personnel, affirmer que, bien qu’il y ait des difficultés et des obstacles, il est possible de vivre en plénitude le mariage chrétien comme une expérience pleine de sens et comme une «bonne nouvelle» pour toutes les familles". Ils répondent "Giovanni paolo! Giovanni Paolo", acclament le pape de la famille. "Tu pourras être, si tel est l’appel qui t’est adressé, prêtre, religieux ou religieuse, donnant ta vie au Christ et à l’Église avec un cœur sans partage, et devenant ainsi un signe de la présence amoureuse de Dieu dans le monde d’aujourd’hui". Pas moins d’enthousiasme! "Tu pourras être, comme tant d’autres l’ont été avant toi, un apôtre intrépide et infatigable, vigilant dans la prière, heureux et accueillant dans le service de la communauté". Oui, encore ce oui scandé, crié, hurlé. "Oui, toi aussi tu pourrais être l’un d’entre eux! insistait Jean-Paul II au milieux des applaudissements. Je sais bien que, face à une telle proposition, tu peux te sentir hésitant. La générosité de Dieu n’a pas de limites! Après quelques soixante années de sacerdoce, je suis heureux de vous apporter mon témoignage: il est beau de pouvoir se dépenser jusqu’au bout pour la cause du Règne de Dieu!" Une civilisation de justice authentique et d’amour sans discrimination Et puis venait cet appel à l’engagement personnel: "J’ai encore un troisième appel à lancer: jeune de Suisse, «mets-toi en route!». Ne te contente pas de discuter; pour faire le bien, n’attends pas les occasions qui peut-être ne se présenteront jamais. Le temps de l’action est venu! Au début de ce troisième millénaire, vous tous, les jeunes, vous êtes appelés à proclamer le message de l’Évangile par le témoignage de votre vie. L’Église a besoin de vos énergies, de votre enthousiasme, de vos idéaux de jeunes, pour faire en sorte que l’Évangile pénètre le tissu de la société et fasse naître une civilisation de justice authentique et d’amour sans discrimination". Applaudissements. "Aujourd’hui plus que jamais, dans un monde qui est souvent sans lumière et qui n’a pas le courage des nobles idéaux, ce n’est pas le moment de rougir de l’Évangile (cf. Rm 1,16). Il est plutôt venu le temps de le proclamer sur les toits (cf. Mt 10,27)". Réponse: "Juan Pablo segundo tequiere todo el mundo!" Jean-Paul II essayait de conclure en ajoutant de l’huile bienfaisante sur le feu de leur jeune générosité: "Le Pape, vos Évêques, la communauté chrétienne tout entière comptent sur votre engagement, sur votre générosité, et ils vous accompagnent avec confiance et espérance: jeunes de Suisse, mettez-vous en route! Le Seigneur fait route avec vous (cf. 1 S 17,37)". Il ne pouvait plus continuer, interrompu par un brouhaha dans lequel la foule bariolée des jeunes de nations si différentes avaient trouvé un langage commun, leur cohésion s’était faite ovation, appplaudissements scandés, sifflets. "Prenez dans vos mains la Croix du Christ; ayez sur les lèvres les paroles de la Vie; ayez dans le cœur la grâce salvifique du Seigneur ressuscité! Steh auf! Lève-toi! Álzati! Sto se! C’est le Christ qui vous parle. Écoutez-le". "Je vous invite demain matin à la messe" L’ovation finale a duré plus de cinq minutes, le pape saluait, contemplait, regardait avec affection la bruyante adhésion des jeunes de Suisse à des paroles si exigeantes! Avec la "ola" des stades qui a fait à Tor Vergata son entrée dans les rendez-vous du pape avec les jeunes de tous pays, apparaissait en grandes lettres brandies à bout de bras un "Merci Jean-Paul". Pendant l’hymne de ce rassemblement des jeunes catholiques de Suisse, le pape continuait à leur répondre de la main. L’hymne achevé, les applaudissements redoublent. "Vater unser": la soirée s’est conclue par la prière du "Notre Père" récité par le pape en allemand, et la bénédiction pontificale. Jean-Paul II leur disait en français: "Je vous invite demain matin à la messe". "John Paul two, Jean-Paul deux!" répondait la jeunesse, unie, autour du Successeur de Pierre. ZF04060602 "Cette communion profonde, le Christ nous la propose comme modèle" Homélie de Jean-Paul II à Berne CITE DU VATICAN, Dimanche 6 juin 2004 (ZENIT.org) – Jean-Paul II recommande aux catholiques de Suisse de vivre la communion et l’unité entre eux et avec les chrétiens d’autres confessions, en rappelant : "Cette communion profonde, le Christ nous la propose comme modèle" (Texte intégral ci-dessous in Documents). Il appelle aussi à la mission, et au respect de toute personne, créée à l’image de la Sainte Trinité" Le soleil était au rendez-vous, et la joie de la foule qui avait rejoint les jeunes pour la messe de ce dimanche à Berne, autour de Jean-Paul II. Les jeunes avaient réalisé la nappe d’autel précieuse. Et la collecte a été faite à la fois pour couvrir les dépenses d’organisation de la journée et pour participer à un geste de solidarité avec des enfants malades du sida en Afrique du Sud, une action menée déjà par plusieurs diocèses suisses. Le mystère de la Sainte Trinité "En ce premier dimanche après la Pentecôte, l’Église nous invite à célébrer le mystère de la Sainte Trinité", rappelait le pape Il commentait, plus loin dans son homélie: «Tu es un seul Dieu, tu es un seul Seigneur» (Préface). Les trois Personnes divines, égales et distinctes, sont un seul Dieu. Leur distinction réelle ne divise pas l’unité de la nature divine". "Cette communion profonde, rappelait Jean-Paul II, le Christ nous la propose comme modèle, à nous ses disciples : «Que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé». (Jn 17, 21)". Vers la pleine communion de tous les croyants Le pape insistait sur l’unité entre chrétiens: "La célébration du mystère de la Sainte Trinité constitue chaque année pour les chrétiens un pressant appel à l’engagement pour l’unité. C’est un appel qui nous concerne tous, pasteurs et fidèles, qui nous incite à une conscience renouvelée de notre responsabilité dans l’Église, Épouse du Christ. Comment ne pas voir, avec ces paroles du Christ, l’impérieuse préoccupation œcuménique ? J’affirme aussi de nouveau, à cette occasion, notre volonté d’avancer sur le chemin difficile, mais riche de joie, de la pleine communion de tous les croyants". Faure fleurir la spiritualité de la communion Mais le pape insiste sur l’unité nécessaire entre catholiques, de différentes langues et cultures: "Il est certain qu’une forte contribution à la cause œcuménique viendra de la volonté des catholiques de vivre l’unité entre eux. Dans la Lettre apostolique Novo millennio ineunte, j’ai souligné la nécessité de «faire de l’Église la maison et l’école de la communion» (n. 43), tenant le regard du cœur fixé «sur le mystère de la Trinité qui habite en nous, et dont la lumière doit aussi être perçue sur le visage des frères» (ibid.). C’est ainsi que se nourrit «la spiritualité de la communion», qui, partant des lieux dans lesquels se façonne l’homme et le chrétien, rejoint les paroisses, les associations, les mouvements. Une Église locale dans laquelle fleurira la spiritualité de la communion saura se purifier constamment des «toxines» de l’égoïsme, qui engendrent jalousies, méfiances, replis frileux, oppositions nuisibles". L’Eglise est mission Mais le pape exhortait aussi les catholiques de Suisse à annoncer la Bonne Nouvelle du salut: "Chers Amis, l’Église est mission ! Elle a besoin, aujourd’hui encore, de «prophètes» capables de réveiller dans la communauté la foi dans le Verbe, révélateur de Dieu riche en miséricorde (cf. Ep 2,4). Le temps est venu de préparer de jeunes générations d’apôtres qui n’auront pas peur de proclamer l’Évangile. Pour tout baptisé, il est essentiel de passer d’une foi de convenance à une foi mûre, qui s’exprime clairement dans des choix personnels clairs, convaincus et courageux". La Croix Rouge Pour ce qui est du respect de toute personne, le pape insistait: "En tout être humain se reflète l’image de Dieu. C’est ici la plus profonde «vérité» de l’homme qui, en aucun cas, ne peut être niée ou violée. En définitive, tout outrage fait à l’homme constitue un outrage à son Créateur, qui l’aime avec un amour de Père. La Suisse a en effet une grande tradition de respect pour l’homme. Il s’agit de la tradition qui est placée sous le signe de la Croix: la Croix-Rouge ! Chrétiens de ce noble Pays, soyez toujours à la hauteur de votre glorieux passé ! En tout être humain sachez reconnaître et honorer l’image de Dieu ! En l’homme, créé par Dieu, se reflète la gloire de la Sainte Trinité". Jean-Paul II concluait: Disons donc: «Gloire au Père, au Fils, au Saint-Esprit: au Dieu qui est, qui était et qui vient» (Acclamation à l’Évangile). Amen !" ZF04060603 Un pèlerinage spirituel en Suisse avec Marie Angélus de dimanche CITE DU VATICAN, Dimanche 6 juin 2004 (ZENIT.org) – "Puisse la Vierge Sainte aider votre Nation à demeurer dans l’harmonie et l’unité", disait Jean-Paul II lors de l’angélus, sur l’Allmend, à Berne ce dimanche (Texte intégral ci-dessous in Documents). Jean-Paul II disait faire en pensée un pèlerinage spirituel aux sanctuaires de la Suisse dédiés à Marie. Il confiait à la Vierge la nation tout entière et spécialement les jeunes, en particulier les jeunes Gardes suisses. Le pape insistait sur l’unité de l’Eglise du pays en disant: "Puisse aussi la Vierge Sainte aider votre Nation à demeurer dans l’harmonie et l’unité entre les différents groupes linguistiques et ethniques qui la composent, valorisant l’apport de chacun" Il citait les sanctuaires: "Je pense en particulier à l’Abbaye d’Einsiedeln, aux Sanctuaires de la Vierge du Rocher, de Notre-Dame de Bourguillon, de Notre-Dame du Vorbourg. Que, de ces lieux saints, Marie veille sur les vallées et sur les contrées de votre pays, aidant les croyants à conserver et à accroître les biens précieux de la foi, de l’espérance et de l’amour !" "Je confie le peuple suisse à la Sainte Vierge. Que Marie veille sur les familles, conservant leur amour conjugal et soutenant leur mission des parents ! Qu’elle réconforte les personnes âgées et les aide à apporter leur contribution précieuse à la société ! Qu’elle nourrisse chez les jeunes le sens des valeurs et l’engagement à les vivre ! Qu’elle obtienne pour la communauté nationale tout entière la volonté constante et commune de construire ensemble un pays prospère et pacifique, avec une grande attention et une profonde solidarité envers les personnes en difficulté". Le pape insistait, en cette journée du rassemblement des jeunes, et en pensant aux Gardes Suisses: "De manière toute spéciale, je voudrais confier à Marie la jeunesse de Suisse, vers laquelle le Pape se tourne avec affection et gratitude". ZF04060604 Garde Suisse : "On reconnaît le bon arbre à ses fruits" Jean-Paul II rencontre 300 anciens Gardes Suisses CITE DU VATICAN, Dimanche 6 juin 2004 (ZENIT.org) – "On reconnaît le bon arbre à ses fruits" : le pape Jean-Paul II a dit sa gratitude à la communauté catholique de Suisse pour les jeunes gardes qu’elle continue d’offrir au service du Successeur de Pierre chaque année, et ceci depuis cinq siècles ! (Texte intégral ci-dessous in Documents). Trois cents des huit cents anciens Gardes suisses encore en vie avaient pu répondre à l’invitation de Jean-Paul II qui désirait les rencontrer à l’occasion de son 103e voyage apostolique, pour le premier rassemblement des jeunes catholiques de Suisse à Bern. Le pape les a rencontrés, sous un joyeux soleil printanier, sur le parvis de la résidence des religieuses qui l’ont accueilli pour son séjour suisse. "Le Successeur de Pierre a une dette de reconnaissance particulière envers la communauté catholique de ce pays, déclarait Jean-Paul II, car c’est de cette communauté que viennent les Gardes Suisses qui, depuis cinq siècles, jouent un rôle particulier pour assurer l’ordre et la sécurité au Vatican, à Castelgandolfo et partout où le Pape se rend pour son ministère. Il est dit dans l’Évangile que l’on reconnaît le bon arbre à ses fruits (cf. Mt 7, 17-18). Je peux assurer que les jeunes, qui viennent de chez vous jusqu’à Rome pour assurer un tel service auprès du Souverain Pontife, sont des garçons qui font honneur à leurs familles et aux paroisses de Suisse". Le pape ajoutait: "Ils font aussi honneur à votre méritante Association qui a soin de maintenir toujours vivant, ici dans votre patrie, l’intérêt pour ce service d’Église, afin que le Corps de la Garde Suisse Pontificale puisse bénéficier d’un renouvellement constant et de qualité. Je vous remercie vivement pour ce que vous avez fait et que vous continuez à faire, et je vous encourage à persévérer dans votre engagement de témoins du Christ et de fidélité à l’Église au milieu d’un monde qui change’. Le pape avait auparavant particulièrement remercié le président de leur association, Jacques Babey qui l’a accueilli. En 1506, le pape Jules II créait la Garde Suisse pontificale (http://www.gardesuisse.org), pour en faire des "défenseurs de la liberté de l’Eglise". C’est actuellement la seule armée du Vatican, et est composée de 110 hommes, dont 5 officiers: elle se préparer à fêter ses 500 ans. Les nouveaux hallebardiers s’engagent pour un service de deux ans minimum, mais certains prolongent leur engagement, comme le sergent instructeur Francesco Mega, au service du Successeur de Pierre depuis 9 ans. Il commentait l’événement de cet après midi pour "Telepace" aux côtés du sergent Joseph Schmidt, qui lui a servi pendant quinze ans, au temps des papes Pie XII, Jean XXIII et Paul VI. Ils représentent surtout la communauté germanophone, puis la communauté francophone, avec quelques Suisse du Tessin, de langue italienne, et quelques recrues de langue romanche. Ils doivent avoir entre 19 et 30 ans, être de religion catholique. Certains ont rencontré leur future femme à Rome pendant leurs années de service. Et, en quelque trente ans, la Garde a suscité aussi une quinzaine de vocations au sacerdoce. Mais le sergent Joseph Schmidt, ancien garde lui aussi, faisait remarquer à ce propos qu’aujourd’hui les recrues ne viennent pas forcément de familles priantes ou où la vie sacramentelle est évidente, comme pour les recrues d’il y a 50 ans: le rôle de l’aumônier est important pour l’accompagnement spirituel des jeunes et pour la catéchèse. Les recrues entrent en service chaque année le 1er février, le 1er juin - dix nouvelles recrues viennent d’arriver au Vatican - et le 1er novembre. Ils prêtent serment chaque année le 6 mai, anniversaire du sac de Rome, le 6 mai 1527, au cours duquel 417 Gardes suisses ont perdu la vie pour protéger la vie du pape Clément VII qui a ainsi pu se réfugier au Château Saint-Ange. Pour le sergent Schmidt, la promesse faite ce jour-là les engage "pour toute la vie". ZF04060605 Un pèlerinage spirituel aux sanctuaires suisses dédiés à Marie Angélus à Berne CITE DU VATICAN, Dimanche 6 juin 2004 (ZENIT.org) – "Je voudrais me rendre spirituellement en pèlerinage aux nombreux sanctuaires et églises, qui, ici en Suisse, sont consacrés à Marie", disait le pape à l’issue de la messe de dimanche à Berne. Voici le texte de la salutation de Jean-Paul à l’angélus de ce dimanche (traduction des passages en italien et en allemand publiés par la salle de presse du Saint-Siège): 1. Au terme de cette célébration, je voudrais me rendre spirituellement en pèlerinage aux nombreux sanctuaires et églises, qui, ici en Suisse, sont consacrés à Marie. Je pense en particulier à l’Abbaye d’Einsiedeln, aux Sanctuaires de la Vierge du Rocher, de Notre-Dame de Bourguillon, de Notre-Dame du Vorbourg. Que, de ces lieux saints, Marie veille sur les vallées et sur les contrées de votre pays, aidant les croyants à conserver et à accroître les biens précieux de la foi, de l’espérance et de l’amour ! 2. Aujourd’hui, je confie le peuple suisse à la Sainte Vierge. Que Marie veille sur les familles, conservant leur amour conjugal et soutenant leur mission des parents ! Qu’elle réconforte les personnes âgées et les aide à apporter leur contribution précieuse à la société ! Qu’elle nourrisse chez les jeunes le sens des valeurs et l’engagement à les vivre ! Qu’elle obtienne pour la communauté nationale tout entière la volonté constante et commune de construire ensemble un pays prospère et pacifique, avec une grande attention et une profonde solidarité envers les personnes en difficulté. 3. De manière toute spéciale, je voudrais confier à Marie la jeunesse de Suisse, vers laquelle le Pape se tourne avec affection et gratitude. Depuis cinq siècles, en effet, les jeunes de ce pays assurent au Successeur de Pierre et au Saint-Siège le service précieux et apprécié de la Garde suisse pontificale. Dans la fidélité généreuse des Gardes suisses, tous peuvent admirer l’esprit de foi et d’amour envers l’Église de nombreux catholiques suisses. 4. Puisse aussi la Vierge Sainte aider votre Nation à demeurer dans l’harmonie et l’unité entre les différents groupes linguistiques et ethniques qui la composent, valorisant l’apport de chacun. Dans cet esprit, récitons ensemble la prière de l’Angélus, admirable condensé de l’Évangile tout entier. ZF04060609 Garde Suisse : "Des garçons qui font honneur à leurs familles et aux paroisses de Suisse" CITE DU VATICAN, Dimanche 6 juin 2004 (ZENIT.org) – "Je peux assurer que les jeunes, qui viennent de chez vous jusqu’à Rome pour assurer un tel service auprès du Souverain Pontife, sont des garçons qui font honneur à leurs familles et aux paroisses de Suisse", déclarait Jean-Paul II dimanche après midi, aux représentants de la Garde Suisse pontificale et leurs familles. Voici le texte de la salutation de Jean-Paul lors de la rencontre de dimanche après midi avec les anciens gardes suisses (traduction des passages en italien et en allemand publiés par la salle de presse du Saint-Siège): Chers amis, 1. Au terme de ce bref pèlerinage apostolique en Suisse, j’ai la joie de vous rencontrer, vous qui faites partie de l’Association des Anciens de la Garde Suisse, ainsi que les membres de vos familles. J’adresse à chacun un salut cordial. Au cours des vingt-cinq années de mon Pontificat, j’ai eu l’occasion de connaître bon nombre d’entre vous au Vatican et c’est une joie pour moi de vous revoir maintenant avec vos familles. Je vous remercie d’être venus et j’exprime ma particulière gratitude au Président de votre Association, Monsieur Jacques Babey, pour les paroles courtoises qu’il m’a adressées en votre nom. 2. Le Successeur de Pierre a une dette de reconnaissance particulière envers la communauté catholique de ce pays, car c’est de cette communauté que viennent les Gardes Suisses qui, depuis cinq siècles, jouent un rôle particulier pour assurer l’ordre et la sécurité au Vatican, à Castelgandolfo et partout où le Pape se rend pour son ministère. Il est dit dans l’Évangile que l’on reconnaît le bon arbre à ses fruits (cf. Mt 7, 17-18). Je peux assurer que les jeunes, qui viennent de chez vous jusqu’à Rome pour assurer un tel service auprès du Souverain Pontife, sont des garçons qui font honneur à leurs familles et aux paroisses de Suisse. 3. Ils font aussi honneur à votre méritante Association qui a soin de maintenir toujours vivant, ici dans votre patrie, l’intérêt pour ce service d’Église, afin que le Corps de la Garde Suisse Pontificale puisse bénéficier d’un renouvellement constant et de qualité. Je vous remercie vivement pour ce que vous avez fait et que vous continuez à faire, et je vous encourage à persévérer dans votre engagement de témoins du Christ et de fidélité à l’Église au milieu d’un monde qui change. Que la Vierge Marie veille toujours sur vous et sur vos familles! Je vous bénis tous de grand cœur. ZF04060610