Veillée avec les jeunes : "Comme vous, moi aussi j`ai eu vingt ans"

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"Le devoir d’annoncer l’Évangile m’entraîne sur les chemins du monde"
Arrivée de Jean-Paul II en Suisse
CITE DU VATICAN, Dimanche 6 juin 2004 (ZENIT.org) – "C’est le devoir d’annoncer
l’Évangile du Christ qui m’entraîne sur les chemins du monde" a déclaré d’emblée Jean-Paul II à
son arrivée à l’aéroport de Payerne samedi matin (Texte intégral ci-dessous in Documents).
Jean-Paul II a salué les personnalités civiles et religieuses venues l’accueillir à l’aéroport ainsi
que les "chrétiens des autres Confessions et toutes les personnes de bonne volonté qui œuvrent
dans le pays", rappelant que c’était sa troisième visite comme pape en Suisse (il est venu en 1982
et 1984), un pays qui représente un "carrefour de langues et de cultures", dont le peuple
"conserve d’antiques traditions" et est "ouvert à la modernité".
"C’est le devoir d’annoncer l’Évangile du Christ qui m’entraîne sur les chemins du monde,
déclarait le pape, pour le proposer à nouveau aux hommes et aux femmes du troisième
millénaire, en particulier aux nouvelles générations. Le Christ est le Rédempteur de l’homme !
Celui qui croit en Lui et le suit devient bâtisseur de la civilisation de l’amour et de la paix".
Jean-Paul II soulignait: "Le but de mon pèlerinage apostolique est de rencontrer les jeunes
catholiques de Suisse à l’occasion de leur rassemblement national. Je serai ce soir avec eux au
Palais Bern Expo et ce sera une fête pour eux et aussi pour moi".
Puis le pape adressait cet appel au "coeur" de chaque habitant du pays en disant: "Chers habitants
de la Suisse, je me permets en pensée de frapper au cœur de chacun d’entre vous, entrant dans
vos maisons et dans les différents lieux où vous vivez et où vous accomplissez vos activités
quotidiennes. À vous tous, je voudrais proposer à nouveau la joyeuse annonce évangélique du
Christ sauveur, adressant à chacun ses souhaits de paix".
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Veillée avec les jeunes : "Comme vous, moi aussi j’ai eu vingt ans"
Trois invitations, "se lever", "écouter", "s’engager"
CITE DU VATICAN, Dimanche 6 juin 2004 (ZENIT.org) – "Comme vous, moi aussi j’ai eu
vingt ans. J’aimais faire du sport, du ski, du théâtre. J’étudiais et je travaillais. J’avais des désirs
et des préoccupations. Au cours de ses années désormais lointaines, au temps où ma terre natale
était dévastée par la guerre et ensuite par le régime totalitaire, je cherchais le sens que je voulais
donner à ma vie. Je l’ai trouvé en suivant le Seigneur Jésus": Jean-Paul II a confié aux jeunes de
Suisse comment il a eu vingt ans lui aussi et a rencontré le Christ (Texte intégral ci-dessous in
Documents), les invitant à "se lever", à "écouter" et à "s’engager". De telles confidences du pape
ne laissent jamais les jeunes indifférents. Ils étaient déchaînés, ces jeunes de Suisse, de vrais
"méridionaux" !
Carrefour de Nations
Jean-Paul II a été accueilli au Palais de Glace de Berne par quelque 12 000 jeunes représentant
les quatre communautés linguistiques du pays (Français, Allemand, Italien et Romanche),
renforcés par de nombreux polonais, dont le drapeau rouge et blanc se balançait de joie à chaque
nouvelle ovation : "Vive le pape !" scandé en polonais. Au début de son message, en allemand,
le pape faisait une pause, comme peinant à continuer. Après un silence recueilli, les jeunes
l’encourageaient de toute leur énergie.
L’enthousiasme général était communiqué par de nombreux Mexicains qui scandaient
l’historique et jamais usé, malgré plusieurs tours du monde, "Juan Pablo Segundo te quiere todo
el mundo".
Ici et là des drapeaux des pays limitrophes participaient à l’agitation générale que le pape
contemplait avec affection : le tricolore italien, et le damier croate, n’avaient pas rendez-vous
pour un match de football mais pour répondre à l’appel du pape : "Lève-toi !", "Steh auf !",
"Alzati !" "Sto se!".
Alors, comme à Tor Vergata, en août 2000, les mains battaient au rythme de "Giovanni Paolo",
ici et là relayés par les "Jean-Paul-deux ! Jean-Paul-deux !" de Paris 97.
Ces paroles du Seigneur au jeune de Naïm s’adresse à vous
"Ces paroles du Seigneur au jeune de Naïm résonnent aujourd’hui avec force dans notre
assemblée, et elle s’adresse à vous, chers jeunes, garçons et filles catholiques de Suisse !" disait
le pape en déchaînant à nouveau un tonnerre d’acquiècement.
La célébration avait commencé par le chant et une chorégraphie sur le Psaume 8, mais le ton
n’était pas très monacal: c’était la joie éclatante des Journée mondiales de la Jeunesse, comme
les prémices de "Cologne 2005": le pape a les a d’ailleurs invité à ce "grand rendez-vous de foi
et de témoignage". Avant le message du pape trois jeunes avaient offert leur témoignage.
"Le Pape est venu de Rome pour écouter avec vous cette parole sortie de la bouche de Jésus, et
pour s’en faire l’écho, continuait Jean-Paul II. Je vous salue tous affectueusement et je vous
remercie de votre accueil chaleureux. Je salue aussi vos Évêques, les Prêtres, les Religieux et les
Animateurs qui vous accompagnent sur votre chemin".
Il ajutait les traditionnelles salutations, mais à chaque nom, les applaudissements éclataient, pour
le président de la Confédération helvétique, M. Deiss, le Pasteur Samuel Lutz, président du
Conseil synodal des Églises Réformées de Berne-Jura-Soleure – crescendo d’ovation, ainsi que
"vos amis d’autres Confessions qui ont voulu participer à cet événement", ajoutait le pape.
Si vous vous laissez aller au désespoir
Mais il revenait à son commentaire de l’Evangile : "L’Évangile de Luc nous parle d’une
rencontre: d’un côté, le cortège triste qui accompagne au cimetière le jeune fils d’une veuve; de
l’autre le groupe enthousiaste des disciples qui suivent Jésus et qui l’écoutent. Aujourd’hui
encore, chers Jeunes, il peut vous arriver, à vous aussi, de vous retrouver parfois à l’intérieur de
ce cortège triste, qui fait route vers le village de Naïm. C’est ce qui arrive si vous vous laissez
aller au désespoir, si les mirages de la société de consommation vous séduisent et vous
détournent de la vraie joie et que vous vous laissez absorber par des plaisirs passagers; si
l’indifférence et la superficialité vous entourent; si, face au mal et à la souffrance, vous doutez de
la présence de Dieu et de son amour pour chaque personne; si vous vous laissez aller à
rechercher dans la dérive d’une affectivité désordonnée la satisfaction d’une soif intérieure
d’amour vrai et pur".
"C’est bien en ces moments précis, insistait le pape, que le Christ s’approche de chacun d’entre
vous et qu’il vous adresse, comme au jeune homme de Naïm, la parole qui bouscule et qui
réveille: «Lève-toi!». «Accueille l’invitation qui te remet debout!»": les jeunes se déchaînaient.
"Il ne s’agit pas de simples paroles, avertissait le pape: c’est Jésus lui-même qui se tient devant
vous, lui le Verbe de Dieu fait chair. Il est «la vraie Lumière qui éclaire tout homme» (Jn 1,9), la
vérité qui nous rend libres (cf. Jn 14,6), la vie que le Père nous donne en abondance (cf. Jn
10,10). Le christianisme n’est pas un simple livre de culture ou bien une idéologie, ni seulement
un système de valeurs ou de principes, si élevés soient-ils. Le christianisme est une personne,
une présence, un visage: c’est Jésus, qui donne sens et plénitude à la vie de l’homme". Ils
hurlaient leur adhésion.
Cherchez-le dans le sacrement de la Réconciliation
Jean-Paul II indiquait aux jeunes comment rencontrer, trouver le Chrsst das leu vie :"Je vous le
dis donc à vous, chers jeunes: N’ayez pas peur de rencontrer Jésus: avec attention et
disponibilité, cherchez-le dans la lecture attentive de la Sainte Écriture et dans la prière
personnelle et communautaire; cherchez-le dans une participation active à l’Eucharistie;
cherchez-le en rencontrant un prêtre pour recevoir le sacrement de la Réconciliation": le pape ne
put continuer. L’interruption des jeunes balayait tout à coup les préjugés: oui, les jeunes disaient
vouloir ce sacrement!
Le pape continuait, ps vraiment surpris: "Cherchez-le dans l’Église, qui se manifeste à vous dans
les groupes paroissiaux, dans les mouvements et dans les associations; cherchez-le dans le visage
de vos frères qui souffrent, qui sont dans le besoin, qui sont étrangers".
Après avoir rappelé uax jeunes comment lui avait choisi de suivre le Christ, il ajoutait: " Le
temps de la jeunesse est la période durant laquelle toi aussi, cher garçon, chère fille, tu te
demandes que faire de ta vie, comment contribuer à rendre le monde un peu meilleur, comment
promouvoir la justice et construire la paix". A ces mots, nouvelle adhésion enthousiaste et donc
bruyante et joyeuse, que le pape prend le temps d’accueillir, d’écouter.
La discipline difficile de l’écoute
Il lançait ce second défi: "Voici la seconde invitation que je te lance : «Écoute!». Ne te lasse
jamais de t’entraîner à la discipline difficile de l’écoute. Écoute la voix du Seigneur qui te parle à
travers les événements de la vie quotidienne, à travers les joies et les souffrances qui
l’accompagnent, à travers les personnes qui te sont proches, à travers la voix de la conscience
assoiffée de vérité, de bonheur, de bonté et de beauté". Oui, la beauté aussi, ils répondent oui, de
la voix et des mains.
Il affirmait: "Si tu sais ouvrir ton cœur et ton esprit en étant disponible, tu découvriras «ta
vocation», le projet que Dieu, dans son amour, a depuis toujours sur toi. Ainsi tu pourras fonder
une famille, édifiée sur le mariage, ce pacte d’amour entre un homme et une femme qui
s’engagent à une communion de vie stable et fidèle. Tu pourras, par ton témoignage personnel,
affirmer que, bien qu’il y ait des difficultés et des obstacles, il est possible de vivre en plénitude
le mariage chrétien comme une expérience pleine de sens et comme une «bonne nouvelle» pour
toutes les familles". Ils répondent "Giovanni paolo! Giovanni Paolo", acclament le pape de la
famille.
"Tu pourras être, si tel est l’appel qui t’est adressé, prêtre, religieux ou religieuse, donnant ta vie
au Christ et à l’Église avec un cœur sans partage, et devenant ainsi un signe de la présence
amoureuse de Dieu dans le monde d’aujourd’hui". Pas moins d’enthousiasme!
"Tu pourras être, comme tant d’autres l’ont été avant toi, un apôtre intrépide et infatigable,
vigilant dans la prière, heureux et accueillant dans le service de la communauté". Oui, encore ce
oui scandé, crié, hurlé.
"Oui, toi aussi tu pourrais être l’un d’entre eux! insistait Jean-Paul II au milieux des
applaudissements. Je sais bien que, face à une telle proposition, tu peux te sentir hésitant. La
générosité de Dieu n’a pas de limites! Après quelques soixante années de sacerdoce, je suis
heureux de vous apporter mon témoignage: il est beau de pouvoir se dépenser jusqu’au bout pour
la cause du Règne de Dieu!"
Une civilisation de justice authentique et d’amour sans discrimination
Et puis venait cet appel à l’engagement personnel: "J’ai encore un troisième appel à lancer: jeune
de Suisse, «mets-toi en route!». Ne te contente pas de discuter; pour faire le bien, n’attends pas
les occasions qui peut-être ne se présenteront jamais. Le temps de l’action est venu! Au début de
ce troisième millénaire, vous tous, les jeunes, vous êtes appelés à proclamer le message de
l’Évangile par le témoignage de votre vie. L’Église a besoin de vos énergies, de votre
enthousiasme, de vos idéaux de jeunes, pour faire en sorte que l’Évangile pénètre le tissu de la
société et fasse naître une civilisation de justice authentique et d’amour sans discrimination".
Applaudissements.
"Aujourd’hui plus que jamais, dans un monde qui est souvent sans lumière et qui n’a pas le
courage des nobles idéaux, ce n’est pas le moment de rougir de l’Évangile (cf. Rm 1,16). Il est
plutôt venu le temps de le proclamer sur les toits (cf. Mt 10,27)". Réponse: "Juan Pablo segundo
tequiere todo el mundo!"
Jean-Paul II essayait de conclure en ajoutant de l’huile bienfaisante sur le feu de leur jeune
générosité: "Le Pape, vos Évêques, la communauté chrétienne tout entière comptent sur votre
engagement, sur votre générosité, et ils vous accompagnent avec confiance et espérance: jeunes
de Suisse, mettez-vous en route! Le Seigneur fait route avec vous (cf. 1 S 17,37)". Il ne pouvait
plus continuer, interrompu par un brouhaha dans lequel la foule bariolée des jeunes de nations si
différentes avaient trouvé un langage commun, leur cohésion s’était faite ovation,
appplaudissements scandés, sifflets.
"Prenez dans vos mains la Croix du Christ; ayez sur les lèvres les paroles de la Vie; ayez dans le
cœur la grâce salvifique du Seigneur ressuscité! Steh auf! Lève-toi! Álzati! Sto se! C’est le
Christ qui vous parle. Écoutez-le".
"Je vous invite demain matin à la messe"
L’ovation finale a duré plus de cinq minutes, le pape saluait, contemplait, regardait avec
affection la bruyante adhésion des jeunes de Suisse à des paroles si exigeantes! Avec la "ola" des
stades qui a fait à Tor Vergata son entrée dans les rendez-vous du pape avec les jeunes de tous
pays, apparaissait en grandes lettres brandies à bout de bras un "Merci Jean-Paul".
Pendant l’hymne de ce rassemblement des jeunes catholiques de Suisse, le pape continuait à leur
répondre de la main. L’hymne achevé, les applaudissements redoublent.
"Vater unser": la soirée s’est conclue par la prière du "Notre Père" récité par le pape en allemand,
et la bénédiction pontificale. Jean-Paul II leur disait en français: "Je vous invite demain matin à
la messe". "John Paul two, Jean-Paul deux!" répondait la jeunesse, unie, autour du Successeur de
Pierre.
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"Cette communion profonde, le Christ nous la propose comme modèle"
Homélie de Jean-Paul II à Berne
CITE DU VATICAN, Dimanche 6 juin 2004 (ZENIT.org) – Jean-Paul II recommande aux
catholiques de Suisse de vivre la communion et l’unité entre eux et avec les chrétiens d’autres
confessions, en rappelant : "Cette communion profonde, le Christ nous la propose comme
modèle" (Texte intégral ci-dessous in Documents). Il appelle aussi à la mission, et au respect de
toute personne, créée à l’image de la Sainte Trinité"
Le soleil était au rendez-vous, et la joie de la foule qui avait rejoint les jeunes pour la messe de
ce dimanche à Berne, autour de Jean-Paul II. Les jeunes avaient réalisé la nappe d’autel
précieuse. Et la collecte a été faite à la fois pour couvrir les dépenses d’organisation de la journée
et pour participer à un geste de solidarité avec des enfants malades du sida en Afrique du Sud,
une action menée déjà par plusieurs diocèses suisses.
Le mystère de la Sainte Trinité
"En ce premier dimanche après la Pentecôte, l’Église nous invite à célébrer le mystère de la
Sainte Trinité", rappelait le pape
Il commentait, plus loin dans son homélie: «Tu es un seul Dieu, tu es un seul Seigneur»
(Préface). Les trois Personnes divines, égales et distinctes, sont un seul Dieu. Leur distinction
réelle ne divise pas l’unité de la nature divine".
"Cette communion profonde, rappelait Jean-Paul II, le Christ nous la propose comme modèle, à
nous ses disciples : «Que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils
soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé». (Jn 17, 21)".
Vers la pleine communion de tous les croyants
Le pape insistait sur l’unité entre chrétiens: "La célébration du mystère de la Sainte Trinité
constitue chaque année pour les chrétiens un pressant appel à l’engagement pour l’unité. C’est un
appel qui nous concerne tous, pasteurs et fidèles, qui nous incite à une conscience renouvelée de
notre responsabilité dans l’Église, Épouse du Christ. Comment ne pas voir, avec ces paroles du
Christ, l’impérieuse préoccupation œcuménique ? J’affirme aussi de nouveau, à cette occasion,
notre volonté d’avancer sur le chemin difficile, mais riche de joie, de la pleine communion de
tous les croyants".
Faure fleurir la spiritualité de la communion
Mais le pape insiste sur l’unité nécessaire entre catholiques, de différentes langues et cultures: "Il
est certain qu’une forte contribution à la cause œcuménique viendra de la volonté des catholiques
de vivre l’unité entre eux. Dans la Lettre apostolique Novo millennio ineunte, j’ai souligné la
nécessité de «faire de l’Église la maison et l’école de la communion» (n. 43), tenant le regard du
cœur fixé «sur le mystère de la Trinité qui habite en nous, et dont la lumière doit aussi être
perçue sur le visage des frères» (ibid.). C’est ainsi que se nourrit «la spiritualité de la
communion», qui, partant des lieux dans lesquels se façonne l’homme et le chrétien, rejoint les
paroisses, les associations, les mouvements. Une Église locale dans laquelle fleurira la
spiritualité de la communion saura se purifier constamment des «toxines» de l’égoïsme, qui
engendrent jalousies, méfiances, replis frileux, oppositions nuisibles".
L’Eglise est mission
Mais le pape exhortait aussi les catholiques de Suisse à annoncer la Bonne Nouvelle du salut:
"Chers Amis, l’Église est mission ! Elle a besoin, aujourd’hui encore, de «prophètes» capables
de réveiller dans la communauté la foi dans le Verbe, révélateur de Dieu riche en miséricorde
(cf. Ep 2,4). Le temps est venu de préparer de jeunes générations d’apôtres qui n’auront pas peur
de proclamer l’Évangile. Pour tout baptisé, il est essentiel de passer d’une foi de convenance à
une foi mûre, qui s’exprime clairement dans des choix personnels clairs, convaincus et
courageux".
La Croix Rouge
Pour ce qui est du respect de toute personne, le pape insistait: "En tout être humain se reflète
l’image de Dieu. C’est ici la plus profonde «vérité» de l’homme qui, en aucun cas, ne peut être
niée ou violée. En définitive, tout outrage fait à l’homme constitue un outrage à son Créateur, qui
l’aime avec un amour de Père. La Suisse a en effet une grande tradition de respect pour
l’homme. Il s’agit de la tradition qui est placée sous le signe de la Croix: la Croix-Rouge !
Chrétiens de ce noble Pays, soyez toujours à la hauteur de votre glorieux passé ! En tout être
humain sachez reconnaître et honorer l’image de Dieu ! En l’homme, créé par Dieu, se reflète la
gloire de la Sainte Trinité".
Jean-Paul II concluait: Disons donc: «Gloire au Père, au Fils, au Saint-Esprit: au Dieu qui est,
qui était et qui vient» (Acclamation à l’Évangile). Amen !"
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Un pèlerinage spirituel en Suisse avec Marie
Angélus de dimanche
CITE DU VATICAN, Dimanche 6 juin 2004 (ZENIT.org) – "Puisse la Vierge Sainte aider votre
Nation à demeurer dans l’harmonie et l’unité", disait Jean-Paul II lors de l’angélus, sur
l’Allmend, à Berne ce dimanche (Texte intégral ci-dessous in Documents).
Jean-Paul II disait faire en pensée un pèlerinage spirituel aux sanctuaires de la Suisse dédiés à
Marie. Il confiait à la Vierge la nation tout entière et spécialement les jeunes, en particulier les
jeunes Gardes suisses.
Le pape insistait sur l’unité de l’Eglise du pays en disant: "Puisse aussi la Vierge Sainte aider
votre Nation à demeurer dans l’harmonie et l’unité entre les différents groupes linguistiques et
ethniques qui la composent, valorisant l’apport de chacun"
Il citait les sanctuaires: "Je pense en particulier à l’Abbaye d’Einsiedeln, aux Sanctuaires de la
Vierge du Rocher, de Notre-Dame de Bourguillon, de Notre-Dame du Vorbourg. Que, de ces
lieux saints, Marie veille sur les vallées et sur les contrées de votre pays, aidant les croyants à
conserver et à accroître les biens précieux de la foi, de l’espérance et de l’amour !"
"Je confie le peuple suisse à la Sainte Vierge. Que Marie veille sur les familles, conservant leur
amour conjugal et soutenant leur mission des parents ! Qu’elle réconforte les personnes âgées et
les aide à apporter leur contribution précieuse à la société ! Qu’elle nourrisse chez les jeunes le
sens des valeurs et l’engagement à les vivre ! Qu’elle obtienne pour la communauté nationale
tout entière la volonté constante et commune de construire ensemble un pays prospère et
pacifique, avec une grande attention et une profonde solidarité envers les personnes en
difficulté".
Le pape insistait, en cette journée du rassemblement des jeunes, et en pensant aux Gardes
Suisses: "De manière toute spéciale, je voudrais confier à Marie la jeunesse de Suisse, vers
laquelle le Pape se tourne avec affection et gratitude".
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Garde Suisse : "On reconnaît le bon arbre à ses fruits"
Jean-Paul II rencontre 300 anciens Gardes Suisses
CITE DU VATICAN, Dimanche 6 juin 2004 (ZENIT.org) – "On reconnaît le bon arbre à ses
fruits" : le pape Jean-Paul II a dit sa gratitude à la communauté catholique de Suisse pour les
jeunes gardes qu’elle continue d’offrir au service du Successeur de Pierre chaque année, et ceci
depuis cinq siècles ! (Texte intégral ci-dessous in Documents).
Trois cents des huit cents anciens Gardes suisses encore en vie avaient pu répondre à l’invitation
de Jean-Paul II qui désirait les rencontrer à l’occasion de son 103e voyage apostolique, pour le
premier rassemblement des jeunes catholiques de Suisse à Bern. Le pape les a rencontrés, sous
un joyeux soleil printanier, sur le parvis de la résidence des religieuses qui l’ont accueilli pour
son séjour suisse.
"Le Successeur de Pierre a une dette de reconnaissance particulière envers la communauté
catholique de ce pays, déclarait Jean-Paul II, car c’est de cette communauté que viennent les
Gardes Suisses qui, depuis cinq siècles, jouent un rôle particulier pour assurer l’ordre et la
sécurité au Vatican, à Castelgandolfo et partout où le Pape se rend pour son ministère. Il est dit
dans l’Évangile que l’on reconnaît le bon arbre à ses fruits (cf. Mt 7, 17-18). Je peux assurer que
les jeunes, qui viennent de chez vous jusqu’à Rome pour assurer un tel service auprès du
Souverain Pontife, sont des garçons qui font honneur à leurs familles et aux paroisses de Suisse".
Le pape ajoutait: "Ils font aussi honneur à votre méritante Association qui a soin de maintenir
toujours vivant, ici dans votre patrie, l’intérêt pour ce service d’Église, afin que le Corps de la
Garde Suisse Pontificale puisse bénéficier d’un renouvellement constant et de qualité. Je vous
remercie vivement pour ce que vous avez fait et que vous continuez à faire, et je vous encourage
à persévérer dans votre engagement de témoins du Christ et de fidélité à l’Église au milieu d’un
monde qui change’.
Le pape avait auparavant particulièrement remercié le président de leur association, Jacques
Babey qui l’a accueilli.
En 1506, le pape Jules II créait la Garde Suisse pontificale (http://www.gardesuisse.org), pour en
faire des "défenseurs de la liberté de l’Eglise". C’est actuellement la seule armée du Vatican, et
est composée de 110 hommes, dont 5 officiers: elle se préparer à fêter ses 500 ans.
Les nouveaux hallebardiers s’engagent pour un service de deux ans minimum, mais certains
prolongent leur engagement, comme le sergent instructeur Francesco Mega, au service du
Successeur de Pierre depuis 9 ans. Il commentait l’événement de cet après midi pour "Telepace"
aux côtés du sergent Joseph Schmidt, qui lui a servi pendant quinze ans, au temps des papes Pie
XII, Jean XXIII et Paul VI.
Ils représentent surtout la communauté germanophone, puis la communauté francophone, avec
quelques Suisse du Tessin, de langue italienne, et quelques recrues de langue romanche. Ils
doivent avoir entre 19 et 30 ans, être de religion catholique. Certains ont rencontré leur future
femme à Rome pendant leurs années de service. Et, en quelque trente ans, la Garde a suscité
aussi une quinzaine de vocations au sacerdoce.
Mais le sergent Joseph Schmidt, ancien garde lui aussi, faisait remarquer à ce propos
qu’aujourd’hui les recrues ne viennent pas forcément de familles priantes ou où la vie
sacramentelle est évidente, comme pour les recrues d’il y a 50 ans: le rôle de l’aumônier est
important pour l’accompagnement spirituel des jeunes et pour la catéchèse.
Les recrues entrent en service chaque année le 1er février, le 1er juin - dix nouvelles recrues
viennent d’arriver au Vatican - et le 1er novembre. Ils prêtent serment chaque année le 6 mai,
anniversaire du sac de Rome, le 6 mai 1527, au cours duquel 417 Gardes suisses ont perdu la vie
pour protéger la vie du pape Clément VII qui a ainsi pu se réfugier au Château Saint-Ange. Pour
le sergent Schmidt, la promesse faite ce jour-là les engage "pour toute la vie".
ZF04060605
Un pèlerinage spirituel aux sanctuaires suisses dédiés à Marie
Angélus à Berne
CITE DU VATICAN, Dimanche 6 juin 2004 (ZENIT.org) – "Je voudrais me rendre
spirituellement en pèlerinage aux nombreux sanctuaires et églises, qui, ici en Suisse, sont
consacrés à Marie", disait le pape à l’issue de la messe de dimanche à Berne.
Voici le texte de la salutation de Jean-Paul à l’angélus de ce dimanche
(traduction des passages en italien et en allemand publiés par la salle de
presse du Saint-Siège):
1. Au terme de cette célébration, je voudrais me rendre spirituellement en pèlerinage aux
nombreux sanctuaires et églises, qui, ici en Suisse, sont consacrés à Marie.
Je pense en particulier à l’Abbaye d’Einsiedeln, aux Sanctuaires de la Vierge du Rocher, de
Notre-Dame de Bourguillon, de Notre-Dame du Vorbourg. Que, de ces lieux saints, Marie veille
sur les vallées et sur les contrées de votre pays, aidant les croyants à conserver et à accroître les
biens précieux de la foi, de l’espérance et de l’amour !
2. Aujourd’hui, je confie le peuple suisse à la Sainte Vierge. Que Marie veille sur les familles,
conservant leur amour conjugal et soutenant leur mission des parents ! Qu’elle réconforte les
personnes âgées et les aide à apporter leur contribution précieuse à la société ! Qu’elle nourrisse
chez les jeunes le sens des valeurs et l’engagement à les vivre ! Qu’elle obtienne pour la
communauté nationale tout entière la volonté constante et commune de construire ensemble un
pays prospère et pacifique, avec une grande attention et une profonde solidarité envers les
personnes en difficulté.
3. De manière toute spéciale, je voudrais confier à Marie la jeunesse de Suisse, vers laquelle le
Pape se tourne avec affection et gratitude. Depuis cinq siècles, en effet, les jeunes de ce pays
assurent au Successeur de Pierre et au Saint-Siège le service précieux et apprécié de la Garde
suisse pontificale. Dans la fidélité généreuse des Gardes suisses, tous peuvent admirer l’esprit de
foi et d’amour envers l’Église de nombreux catholiques suisses.
4. Puisse aussi la Vierge Sainte aider votre Nation à demeurer dans l’harmonie et l’unité entre les
différents groupes linguistiques et ethniques qui la composent, valorisant l’apport de chacun.
Dans cet esprit, récitons ensemble la prière de l’Angélus, admirable condensé de l’Évangile tout
entier.
ZF04060609
Garde Suisse : "Des garçons qui font honneur à leurs familles et aux paroisses de Suisse"
CITE DU VATICAN, Dimanche 6 juin 2004 (ZENIT.org) – "Je peux assurer que les jeunes, qui
viennent de chez vous jusqu’à Rome pour assurer un tel service auprès du Souverain Pontife,
sont des garçons qui font honneur à leurs familles et aux paroisses de Suisse", déclarait Jean-Paul
II dimanche après midi, aux représentants de la Garde Suisse pontificale et leurs familles.
Voici le texte de la salutation de Jean-Paul lors de la rencontre de dimanche
après midi avec les anciens gardes suisses (traduction des passages en italien
et en allemand publiés par la salle de presse du Saint-Siège):
Chers amis,
1. Au terme de ce bref pèlerinage apostolique en Suisse, j’ai la joie de vous rencontrer, vous qui
faites partie de l’Association des Anciens de la Garde Suisse, ainsi que les membres de vos
familles. J’adresse à chacun un salut cordial. Au cours des vingt-cinq années de mon Pontificat,
j’ai eu l’occasion de connaître bon nombre d’entre vous au Vatican et c’est une joie pour moi de
vous revoir maintenant avec vos familles. Je vous remercie d’être venus et j’exprime ma
particulière gratitude au Président de votre Association, Monsieur Jacques Babey, pour les
paroles courtoises qu’il m’a adressées en votre nom.
2. Le Successeur de Pierre a une dette de reconnaissance particulière envers la communauté
catholique de ce pays, car c’est de cette communauté que viennent les Gardes Suisses qui, depuis
cinq siècles, jouent un rôle particulier pour assurer l’ordre et la sécurité au Vatican, à
Castelgandolfo et partout où le Pape se rend pour son ministère. Il est dit dans l’Évangile que
l’on reconnaît le bon arbre à ses fruits (cf. Mt 7, 17-18). Je peux assurer que les jeunes, qui
viennent de chez vous jusqu’à Rome pour assurer un tel service auprès du Souverain Pontife,
sont des garçons qui font honneur à leurs familles et aux paroisses de Suisse.
3. Ils font aussi honneur à votre méritante Association qui a soin de maintenir toujours vivant, ici
dans votre patrie, l’intérêt pour ce service d’Église, afin que le Corps de la Garde Suisse
Pontificale puisse bénéficier d’un renouvellement constant et de qualité. Je vous remercie
vivement pour ce que vous avez fait et que vous continuez à faire, et je vous encourage à
persévérer dans votre engagement de témoins du Christ et de fidélité à l’Église au milieu d’un
monde qui change.
Que la Vierge Marie veille toujours sur vous et sur vos familles! Je vous bénis tous de grand
cœur.
ZF04060610
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