
2.1. Cortex auditif primaire.
Situé sur la face dorsale de la circonvolution temporale supérieure, s’étend à la face externe du lobe
temporale + une partie enfouie dans le sillon sylvien.
C’est l’aire de décodage (perception consciente) des sons :
- perception de la fréquences sonore : l’aire primaire comprend plusieurs représentations
tonotopiques différentes ; les parties antérieures de chacune de ces représentations sont
activées par les basses fréquences, et les parties postérieures par les hautes fréquences.
- perception de l’intensité
- perception des configurations temporelles ( « enveloppe » des sons)
- localisation consciente de la source.
On observe beaucoup d’inhibition latérale entre les neurones de cette aire, ce qui donne une
activité des neurones de plus en plus sélective et donc confère de la précision à l’information.
2.2. Cortex auditif secondaire.
C’est l’aire où se fait la reconnaissance, l’identification des sons par comparaison avec ce qui est
déjà connu (utilisation d’informations en mémoire) : reconnaissance des sons de l’environnement,
distinction des sons vocaux et non vocaux.
2.3. Cortex auditif associatif.
Il assure une fonction différente à droite et à gauche.
A gauche, c’est l’aire de la compréhension du langage : aire de Wernicke. L’analyse porte
sur le vocabulaire (lexique) et la syntaxe, pour accéder au sens (analyse sémantique), pour
comprendre. (L’hémisphère gauche est l’hémisphère « logique », du raisonnement).
A droite, reconnaissance de la mélodie (air d’une chanson, intonation de la voix), analyse
acoustique (durée, timbre, accords musicaux) et compréhension émotionnelle. (L’hémisphère droit
est l’hémisphère « artiste », de l’affectif).
Les lésions de ces aires provoquent :
- lésion de l’aire associative gauche : incapacité à reconnaître la signification des mots
(surdité verbale ou agnosie verbale)
- lésion de l’aire associative droite : incapacité à reconnaître une mélodie, l’intonation de la
voix, à distinguer un locuteur d’un autre (amusie)
- lésion bilatérale des aires associatives : agnosie auditive = agnosie verbale + amusie =
incapacité à différencier et comprendre les bruits, la parole et la musique
(Rôle principal de chaque relais à connaître)
B. LES VOIES EFFERENTES.
1. GENERALITES.
Ces voies descendent du cortex vers la cochlée, et permettent aux centres d’influencer le récepteur
périphérique, en particulier en filtrant certaines informations. Elles effectuent donc un
« rétrocontrôle » de l’entrée des messages.
Les voies efférentes sont composées d’une série de projections descendantes :
- du cortex sur le thalamus (corps genouillé médian) et le colliculus inférieur,
- du colliculus inférieur sur les noyaux olivaires,
- des complexes olivaires sur les noyaux cochléaires, ou directement sur la cochlée par le faisceau
olivo-cochléaire latéral (CCI) et médian (CCE.) On connaît essentiellement le système efférent
olivo-cochléaire médian (SEOCM.)