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Contexte historique
A l’époque des Glaneuses et de Melancholia
La Révolution industrielle
A la fin du XVIII
e
siècle et au XIX
e
siècle, la Grande-Bretagne puis la France, suivies par
toute l’Europe et les Etats Unis bénéficient d’un certain nombre d’innovations
technologiques (invention de la machine à vapeur, utilisation d’une nouvelle source
d’énergie, le coke, inventions mécaniques…) qui suscitent plusieurs vagues
d’industrialisation notamment dans le textile, la métallurgie, puis à partir de la fin du XIX
e
siècle, dans la chimie, l’automobile, l’électricité…
Dans le domaine agricole demeuré conservateur, des innovations telles que le
développement de nouvelles cultures (maïs, betterave sucrière, pomme de terre), le
recours aux engrais, aux faucheuses et batteuses mécaniques s’effectuent lentement et se
perpétuent tout au long du XIX
e
siècle.
Des bouleversements sociaux et humains
Ce contexte nouveau, propice au développement économique entraîne de grands
bouleversements sociaux et humains.
La population rurale en surnombre, en raison de la mécanisation du travail de la terre,
gagne les villes et se tourne vers les nouveaux secteurs d’activité, liés au développement de
l’industrie. Cette main d’œuvre nombreuse employée dans des fabriques ou les mines vit
dans des conditions difficiles ; les salaires faibles obligent toute la famille à travailler
durement, de 12 à 15 heures par jour jusque vers 1860. Dès l’âge de quatre ans, les enfants
peuvent être affectés aux tâches subalternes et font ainsi baisser le coût de la main d’œuvre.
Médecins et travailleurs sociaux dénoncent cette situation et des enquêtes permettant
d’évaluer ce phénomène sont effectuées partout en France : elles aboutissent en 1841 à
une première réglementation du travail des enfants.
Une succession de régimes politiques
L’affrontement entre des conceptions politiques héritées de l’Ancien Régime et les idées
égalitaires nées de la Révolution française suscitent de nombreux troubles et insurrections
au sein de la population et les gouvernements se succèdent.
La monarchie de juillet
En 1830, après les Trois Glorieuses des 27, 28, 29 juillet et l’abdication de Charles X,
Louis-Philippe est proclamé roi des Français ; il donne priorité au développement
économique, à la création d’un véritable empire colonial, laissant de côté toute avancée
sociale, ce qui accentue la misère des classes ouvrières. En 1846 s’ajoute à ce fléau une
crise économique, qui, alliée à la demande de réforme du système électoral fondé sur le
régime censitaire, mène le pays vers la révolution : Louis Philippe est contraint d’abdiquer le
24 février 1848.
La Deuxième République
Dès le 25 février 1848, la Deuxième République est proclamée : elle abolit l’esclavage et la
peine de mort en matière politique, instaure le suffrage universel pour les hommes de plus
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de 21 ans et rétablit la liberté de réunion et la liberté de la presse. De nombreuses réformes
sociales sont également adoptées : scolarisation obligatoire jusqu’à 14 ans, création
d’ateliers nationaux destinés à offrir des emplois aux chômeurs, abaissement de la durée
quotidienne de travail des ouvriers à 11 heures.
Le 10 décembre 1848, grâce à une habile campagne électorale au cours de laquelle est
attisée dans la France rurale et conservatrice la crainte des nouvelles idées sociales, Louis
Napoléon Bonaparte est élu président de la République. La constitution interdit sa
réélection en 1851 ; il dissout donc l’assemblée nationale lors du coup d’état du 2
décembre 1851. Une nouvelle constitution dont les principes ont été ratifiés lors d’un
plébiscite est rapidement promulguée ; Louis Napoléon Bonaparte est élu pour dix ans et
proclame l’empire le 2 décembre 1852. Ses opposants sont arrêtés, certains exilés comme
Victor Hugo http://www.victorhugo2002.culture.fr/culture/celebrations/hugo/fr/index1.html à
Bruxelles, Jersey, puis Guernesey.
Le Second Empire
La première partie de son règne démontre un conservatisme politique affirmé (le président
a le pouvoir de nommer seul ses ministres, de refuser de promulguer une loi, …) puis évolue
à partir de 1860 vers davantage de démocratie : la loi Le Chapelier, interdisant le droit de
grève est abrogée, de grandes académies sont établies, la gratuité de l’école primaire pour
les pauvres se développe et l’ouverture d’école de filles dans les communes de plus de cinq
cents habitants est rendue obligatoire,…
Durant ces dix-huit années, la France bénéficie d’une période d’exceptionnelle croissance
économique : le développement du chemin de fer favorise l’industrie et la modernisation
des campagnes.
Les échanges se développent grâce à l’abaissement des droits de douanes, et un traité de
libre échange est signé avec la Grande-Bretagne.
Parallèlement à cet essor économique, l’empereur souhaite affirmer le rayonnement de Paris
en Europe et confie au baron Haussmann la transformation de la capitale.
Malgré les efforts de Napoléon III pour assurer la pérennité de l’empire, l’opposition
républicaine grandit et entraîne sa chute après la défaite de la bataille de Sedan en 1870. Un
gouvernement provisoire de la défense nationale est mis en place par le parlement.
La Troisième République
La Troisième République s’installe alors pour une longue période de soixante-dix ans.
Malgré un climat de tension lié à l’opposition anarchiste, au scandale du canal de Panama,
à l’affaire Dreyfus, présent dès les premières années, les gouvernements successifs
rétablissement les libertés et les droits fondamentaux et le développement de l’instruction .
Nicole Pierrat CPD Arts visuels – Delphine Dumet, CP, Nathalie Kloutz, Coordination des parcours éducatifs, Nancy - 2009/2010
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