« eau de roche »
comme il l'est normalement - dans les méningites aiguës
virales, certaines méningites bactériennes (listériose, brucellose) ou d'autres
dues à des agents d'une autre nature (bacille de la tuberculose, syphilis, etc.).
Dans le liquide céphalo-rachidien prélevé, on examine immédiatement la
présence de cellules sanguines, en particulier des globules blancs. S'il
contient de façon prédominante des polynucléaires, la méningite doit être
considérée comme bactérienne. Si ce sont des lymphocytes, cela oriente vers
les différents types de méningites à liquide clair, au premier chef celles dues à
un virus si le contexte ne fait pas évoquer une autre cause.
Outre des dosages de différents composants (glucose, protéines), le liquide
céphalo-rachidien est l'objet d'un examen microbiologique direct et d'une mise
en culture, qui prend trente-six heures. Cet examen permet d'identifier le
germe en cause.
« La règle d'or est que tout patient ayant eu une ponction
lombaire reste hospitalisé jusqu'à obtention des résultats complets, y compris
ceux de la mise en culture »,
insiste le professeur Decazes. L'antibiothérapie
est alors adaptée en fonction des résultats.
DÉCLARATION À LA DDASS
La responsabilité du méningocoque peut être supposée en présence d'un
contexte épidémique et d'un purpura.
« Un tel soupçon impose de renoncer à
la séquence classique de prise en charge qui veut que l'on hospitalise en
urgence et que l'on attende que le liquide céphalo-rachidien ait été prélevé
pour mettre en route une antibiothérapie. Le médecin doit dans ce cas injecter
immédiatement un antibiotique, avant même le transfert du malade »
, met en
garde le professeur Decazes. Une telle attitude est motivée par le risque
mortel et le fait que 20 % des personnes survivant à une méningite
méningococcique présenteront des séquelles neurologiques importantes
(troubles mentaux, surdité, paralysie cérébrale, convulsions).
En cas de méningite méningococcique, la déclaration de la maladie aux
services de la Ddass est obligatoire et ce sont eux qui entreprennent la
recherche des personnes ayant été en contact avec le malade. Un traitement