Nager plus, dépenser moins. Par : Tommy Grenon et Melaine Niget Résumé:Nager plus, dépenser moins. Grenon, T. & M. Niget. 2015. Rapport interne. Sciences, Cégep St-Félicien. L’impact de différents outils de nage (palmes, plaquettes, maillot large, tuba frontal et prototype de nageoire artificielle) a été étudié par l’effort qu’a à fournir le nageur au 100 m avec outil, par rapport à un 100 m au crawl sans outil. Par le biais d’une étude statistique sur plusieurs 100 m qu’on effectué deux cobayes, on conclut que l’utilisation des outils de nage tels que les palmes, plaquettes, tuba frontaux, et prototypes de nageoire favorise les cobayes en demandant un travail moindre au 100 m en Watts par rapport au standard sans outil. Par contre, le maillot large augmente significativement l’intensité de l’effort au 100m par rapport à un maillot cuissard pour les deux cobayes. Abstract : Swim more, expend less Grenon, T. & M. Niget. 2015. Internal report. Sciences, Cégep St-Félicien. Swim gears’s impacts (swim fins, paddles, swim trunks, swim snorkel, fin prototype) have been studied by the level intensity of 100 meters, with and without swim gears. A statistic treatment of the intensity (Watts) of several 100 meters of crawl on two swimmers shows that the level of intensity needed is lower when using swim fins, paddles, swim snorkel and fin prototype on a crawl 100 meters. Quite the reverse, the use of a swim trunks produce a much higher level of intensity for our two swimmers, compared to a competition swimsuit. natation,outils de nage,nageoire artificielle,dépense énergétique,effort du nageur,crawl Introduction Avec l’avancement des technologies, la quête d’optimisation dans les sports a pris beaucoup d’ampleur au cours des dernières décennies. Les sommes dépensées pour l’amélioration des performances des athlètes sont de plus en plus exorbitantes. Dans le domaine de la natation plus précisément, cette course à l’amélioration a engendré l’apparition d’une nouvelle génération de maillots de nage, développés à l’aide des concepts de la dynamique des fluides. Ainsi, les résultats des courses dépendaient davantage du matériel dont étaient munis les nageurs, et moins de leurs performances individuelles. C’est donc pourquoi en 2009 la FINA décréta illégal le port de ces nouvelles combinaisons. Dorénavant, cette contribution technologique ne pourra être rentabilisée qu’en entraînement par le biais d’outils de nage spécifiques. Toutefois, ces équipements font partie intégrante du conditionnement physique précompétition. Au-delà de l’optique de contrainte biomécanique que le matériel d’entraînement endosse généralement, dans le but de recruter des groupes musculaires distincts, il serait intéressant de voir si certaines pièces d’équipement réduiraient l’effort d’exécution d’un exercice donné. Cette étude portera donc sur l’analyse des performances de nageurs expérimentés étant dotés de diverses combinaisons d’équipement de nage (palmes, plaquettes, ailerons, tuba frontal, nageoire artificielle) et de différents type de maillots de nage. Cette expérimentation se déroulera donc selon le modèle suivant : D’abord, pour être en mesure de quantifier l’intensité de celle-ci, chaque cobaye effectuera un effort prédéterminé sur un vélo stationnaire Monark pour être en mesure d’établir une table de conversion battements par minute (bpm)/Watts. Ensuite, chaque nageur effectuera une distance donnée à un rythme standard. Des mesures de fréquence cardiaque pour un temps fixe seront prises sur chaque cobaye et compilées par la suite. Ces tests seront effectués avec différents outils de nage. Théorie Lorsqu’un athlète effectue un effort, la demande de son corps en dioxygène augmente. De fait, suite à cette demande, le rythme respiratoire ainsi que cardiaque se doit d’accélérer. Plus particulièrement, la respiration amène un apport plus important d’oxygène au niveau des poumons qui, par osmose, se transfert au sang. Ainsi, pour acheminer le dioxygène aux cellules corporelles en manque, la circulation sanguine doit aussi augmenter. De cette manière, il est possible de corréler l’intensité d’un effort physique à la fréquence cardiaque d’un individu. C’est donc avec la fréquence cardiaque qu’il sera possible de déterminer le degré de difficulté d’un exercice. C’est par le biais des Watts (J⁄s) que, peu importe l’effort, il sera possible de quantifier l’énergie que le nageur doit fournir par seconde pour donner un indice de la difficulté de celui-ci. D’un point de vue théorique, lors du crawl, plusieurs forces agissent sur le nageur. La force de propulsion lors des tractions combat la résistance de l’eau sur le corps en mouvement. Cette résistance augmente de manière exponentielle à la vitesse du mouvement. Lors des tests impliquant les divers outils de nage, il sera possible de diminuer la résistance de l’eau avec l’utilisation du maillot ajusté et de l’enduit corporel préalablement choisi. De plus, Il sera aussi possible de jouer sur le ratio propulsion/résistance avec les palmes et plaquettes. En effet, lorsqu’on augmente la taille de la surface propulsive (pied et main dans ce cas), on augmente la propulsion. La résistance du corps à l’avancement agit selon la formule suivante : R=ksv2 K= Coefficient de forme (hydrodynamisme) S= Surface du maître couple (projection sur un plan perpendiculaire à l’axe de déplacement de tous les points du nageur immergé. V= Vitesse (m/s) Il y a 3 types de force de résistance : Traînée de forme (due à tous les mouvements du nageur) Traînée de vague (elle freine le nageur) Résistance de frottement (due à la forme du nageur) Pratiquement, le nageur n’a que peu d’influence sur la troisième force (seule une bonne épilation et des maillots hors de prix peuvent avoir un réel impact). À l’inverse, en modifiant sa technique de nage ainsi que les équipements qu’il utilise il peut ainsi contrer les effets négatifs de force contraire (1 et 2) à son mouvement de propulsion. Hypothèses 1. Les équipements de nage tels que les palmes, plaquettes, et tuba frontaux, favoriseront le nageur en augmentant la dépense énergétique de celui-ci. 2. Les équipements de nage tels que le maillot cuissard, et la nageoire artificielle favoriseront le nageur en diminuant la dépense énergétique de celui-ci. On a établi un standard de fréquence cardiaque et temps au 100m crawl sans outil de nage, pour ensuite observer l’impact de l’utilisation des outils sur ce même standard. Les hypothèses seront étudiées en observant l’intensité de l’effort en Watts au 100 m pour chaque cobaye, en fonction de l’outil utilisé. Matériel et méthodes Matériel : 1. 2 paires de palmes 2. 2 paires de plaquettes 3. 2 paires de tubas frontaux 4. 2 prototypes de nageoire 5. 2 bermudas 6. 2 maillots ajustés Instrumentation : 1. 1 Chronomètre 2. 1 Montre et capteur cardiaque allant à l’eau 3. 1 Vélo stationnaire Monark Méthodologie : Étape 1 : La conversion de la fréquence cardiaque du sujet en Watts ou « dépense énergétique » se fera par l’entremise de l’utilisation des vélos stationnaires Monark. Ces appareils permettent de préalablement régler la résistance du vélo(Kp) que nous souhaitons en fournissant le nombre de tours de pédalier par minute(RPM). Le Kp multiplié par le RPM donne l'intensité de l'effort en Watts. De cette manière, en définissant le nombre de tours de pédalier comme une constante lors de l’effort, il sera possible d’établir une corrélation entre les battements de cœur par minute et l’énergie que dépensera l’athlète en appliquant le protocole en Annexe 1. En parcourant toujours la même distance, mais en variant la puissance fournit lors de l’effort, il sera donc possible d’établir une table de conversion Bpm/Watts propre à chaque cobaye pour n’importes quels exercices impliquant une hausse de la fréquence cardiaque. Étape 2 : Cette étape vise à standardiser l'effort au 100m en vue d'obtenir une zone de confort. Un standard de temps et de fréquence cardiaque après le 100 m sera établit pour chaque nageur sans équipement. Une fois ces standards établis, il sera possible d'appliquer le même protocole avec un temps constant, en observant l'impact de l'usage des outils de nage sur ce standard. Le protocole de nage est disponible dans l'Annexe 3 Étape 3 : Suite à la standardisation de la pulsation cardiaque moyenne des cobayes et du temps de l’exercice effectué, le même protocole qu'à l'étape 2 sera appliqué, mais en utilisant les outils de nage mentionnés antérieurement. Résultats Étape 1 : Conversion en Watts Définir une corrélation entre la fréquence cardiaque et l’intensité de l’effort en Watts pour chaque sujet. Moyenne des tests de vélo stationnaire en continue et par intervals, en Watts en fonction de la fréquence cardiaque de Tommy Grenon Moyenne des tests de vélo stationnaire en continue et par intervals, en Watts en fonction de la fréquence cardiaque de Melaine Niget 350 300 250 250 Effort effectué (Watts) Effort effectué (Watts) 300 200 y = 3,6473x - 313,83 R² = 0,9605 150 100 200 y = 3,0497x - 281,59 R² = 0,975 150 100 50 50 0 100 110 120 130 140 150 160 0 170 110 120 130 140 Fréquence cardiaque (bpms) 150 160 170 180 Fréquence cardiaque (Watts) Fig. 1 : Intensité de l'effort en Watts Fig. 2 : Intensité de l'effort en Watts selon la fréquence cardiaque de Tommy selon la fréquence cardiaque de Melaine Grenon Niget Étape 2 : Standardisation Normaliser, durant les deux premières semaines du projet, la fréquence cardiaque et le temps de réalisation d’un exercice de chaque cobaye durant un effort standardisé (sans équipement). Répartition des fréquences cardiaque de Tommy Grenon lors de la réalisation du 100m de nage standard, selon le temps. Répartition des fréquences cardiaque de Melaine Niget lors de la réalisation du 100m de nage standard, selon le temps. 170 160 160 150 150 Fréquence cardiaque (bpm) Fréquence cardiaque (bpm) 170 140 130 120 110 100 140 130 120 110 100 90 90 80 0 20 40 Temps (sec) 60 80 100 80 0 20 40 60 80 100 Temps (sec) Fig. 3 : Fréquence cardiaque selon le temps au 100 m de Tommy Grenon Fig. 4 : Fréquence cardiaque selon le temps au 100 m de Melaine Niget Tab. 1 : Marge d'erreur des fréquences cardiaques au 100m de Tommy Grenon Avant Tab.2 Marge d'erreur des fréquences cardiaques au 100m de Melaine Niget Avant Apres Student Ecartype Echantillon Moyenne ME t 2,201 Student 2,633 Ecartype 12,00 Echantillon 95,75 Moyenne 1,673 ME 0t 2,201 2,193 12,00 158,6 1,393 103,8 Apres Student Ecartype Echantillon Moyenne ME t 2,201 Student 5,436 Ecartype 12,00 Echantillon 98,50 Moyenne 3,454 ME 0t 2,201 4,515 12,00 158,3 2,869 100,0 Étape 3 : Expérimentation des outils de nage Déterminer la fréquence cardiaque et le temps de réalisation d’un exercice de chaque cobaye durant un effort standardisé (avec chaque équipement). Répartition du total des fréquences cardiaque de Melaine Niget lors de la réalisation du 100m de nage avec différents outils de nage, selon le temps. 170 170 160 160 Fréquence cardiaque (bpm) Fréquence cardiaque (bpm) Répartition des fréquences cardiaque de Tommy Grenon lors de la réalisation du 100m de nage avec différents outils de nage, selon le temps 150 140 130 120 110 100 90 150 140 130 120 110 100 90 80 0 20 40 60 80 100 120 0 20 40 Temps (sec) 60 80 100 120 Temps (sec) Fig. 5 : Fréquences cardiaques au 100m de Tommy Grenon en fonction des outils de nage Fig. 6 : Fréquences cardiaques au 100m de Tommy Grenon en fonction des outils de nage Répartition de l'effort en watts au 100m de nage de Tommy Grenon selon les différents outils de nage 300 Répartition de l'effort en watts au 100m de nage de Melaine Niget selon les différents outils de nage 280 280 254,6928875 Dépense énergétique (Watts) 260 240 264,5709917 267,91435 276,120775 284,3272 Dépense énergétique (Watts) 300 225,5144875 220 200 180 160 140 260 240 229,23475 220 201,025025 200 180 164,428625 140 172,052875 155,279525 160 130,5007125 120 120 100 100 Palmes Tuba Frontal Outils Standard Nageoire Palmes Paddles Tuba Frontal Paddles Outils Nageoire Standard Maillot large Maillot large Fig.7 :Intensité de l'effort au 100 m selon l'outil de nage pour Tommy Grenon Fig.8 :Intensité de l'effort au 100 m selon l'outil de nage pour Melaine Niget Discussion Étape 1 : Plusieurs étapes de conversion ont été nécessaires pour obtenir le graphique final donnant la dépense énergétique (en Watts) en fonction de la fréquence cardiaque (fig. 1 et fig. 2). L’ensemble du processus, caractérisé par plusieurs graphiques et tableaux, seront inséré en Annexe 2, permettant ainsi une meilleure compréhension du cheminement méthodologique. En ce qui concerne le graphique finale de la conversion, il est possible de constater que les droites de régression linéaires obtenues suite à l’analyse des nuages de points possèdent toutes les deux, dans le cas de Tommy Grenon et Melaine Niget, des coefficients de corrélation très élevés (fig. 1, fig. 2). Pour Tommy Grenon, ce coefficient est de 96,0% et pour Melaine Niget il est de 97,5%. Ce qui est hautement indicatif, en sachant que ces pourcentages dépassent le seuil de probabilité de 19/20. Suite à la confirmation de la validité des résultats, il est possible de définir les deux fonctions, propres à chaque cobaye, permettant la conversion de la fréquence cardiaque en Watts. Tommy Grenon :𝑓(𝑥) = 3,6473𝑥 − 313,83 Melaine Niget :𝑓(𝑥) = 3,0497𝑥 − 281,59 Étape 2 : Le plus difficile lors de toute standardisation est la constance des résultats. Effectivement, durant cette expérimentation, la fréquence cardiaque était l’un des paramètres qui étaient étudiés. Toutes mesures reliées au cœur sont soumises à de très grande variation. De ce fait, les marges d’erreur sur ces données sont souvent très élevées. Cependant, suite à un traitement statistique à l’aide de la loi de Student1, il en est ressorti que les marges d’erreurs (voir tab. 1, tab. 2) reliées aux données de références sont très faibles. Par de la formule 𝐸 = 𝑡√ 𝑝(1−𝑝) 𝑁 (où t est le coefficient, p l’écart-type de l’échantillon et N le nombre de données), qui permet de traiter un échantillon de donnée avec un seuil de signification 97,5%, les marges d’erreurs ont été établies : Marge d’erreur sur la fréquence cardiaque de Tommy Grenon :± 1,4 à 1,7 𝑏𝑝𝑚 Marge d’erreur sur la fréquence cardiaque de Melaine Niget :± 2,9 à 3,5 𝑏𝑝𝑚 Ainsi, dû aux très faibles variations entre les données récoltées, le cadre de référence est donc statistiquement acceptable : Standard de nage de Tommy Grenon : 104 sec / 100 m, 159 bpm Standard de nage de Melaine Niget : 100 sec / 100 m, 158 bpm Étape 3 : La formule de conversion étant établie (fréquence cardiaque → Watts), et le cadre de référence étant fixé (standardisation), la comparaison des outils de nage pouvait être effectuée. Pour cette étape, une individualisation des cobayes sera faite, car il est impossible de comparer leurs résultats dû à une différence physionomique notable. Tommy Grenon : En appliquant la formule de conversion des Watts au cadre de référence fixé grâce à la standardisation, il est possible de noter que la dépense énergétique de référence de ce cobaye est de 264W. Partant de cela, il est possible de remarquer (fig. 7) qu’hormis les palmes et le tuba frontal (130W et 155W) tous les autres items lui on fait dépenser plus d’énergie que le standard : les plaquettes, nageoire artificielle et le maillot large (267W, 276W et 284W). De plus, en regardant le nuage de points (fig. 5), il est possible de voir le regroupement serré de par couleur (outils) ce qui témoigne de la rigueur du protocole. Melaine Niget : En appliquant la formule de conversion des Watts au cadre de référence fixé grâce à la standardisation, il est possible de noter (fig. 8) que la dépense énergétique de référence de ce cobaye est de 201W. Partant de cela, il est possible de remarquer qu’hormis le maillot large (229W) tous les autres items lui on fait dépenser moins d’énergie que le standard : les palmes, le tuba frontal, les plaquettes et la nageoire artificielle (130W, 155W, 164W et 172W). De plus, en regardant le nuage de points (fig. 5, fig.6), il est possible pour les deux cobayes de voir le regroupement serré des points par couleur (outils) ce qui témoigne de la rigueur du protocole. 1 Traitement statistique applicable pour tous échantillons comportant moins de 30 données. Cette différence au niveau des résultats des deux sujets est probablement dû au fait que le premier cobaye ne possède pas la morphologie type d'un nageur. Ayant une masse 40% supérieure au deuxième cobaye, sa flottabilité se trouve diminuée considérablement, affectant ainsi de nage. La hauteur des bandes (fig. 7, fig. 8) témoigne de l’effort supérieur de celui-ci. Complément à l’expérimentation: conception de la nageoire artificielle Lors des 4 dernières semaines de l’expérimentation, une nageoire artificielle a été conçue parallèlement aux tests en piscine. Le but du prototype de nageoire ventrale était de diminuer les mouvements exagérés de rotation du tronc, afin de stabiliser le nageur. Une diminution de l’effort du nageur était visée par le dit outil. Suite à une rencontre avec un expert de la dynamique des fluides, des profils de nageoire (Annexe 5) ont été développés afin de minimiser la rotation du tronc lors de la respiration, tout en diminuant les turbulences crées par la nageoire. Le profil de nageoire retenu s’apparente à une quille de planche à voile, avec un bord d’attaque plus large que le bord de fuite, ce qui favorise l’écoulement de l’eau. Cet outil a ensuite été testé en piscine de la même façon que les autres outils. Les perceptions des nageurs de même que les résultats obtenus (fig. 5, fig. 6) démontrent l’efficacité de l’aileron de nage. Critiques et suggestions Cette section porte sur les différentes modifications et améliorations qu’il serait possible d’appliquer à l’ensemble de l’expérimentation. 1. Standardiser le matériel de prise de fréquence cardiaque : Effectivement, plusieurs fois il est survenu durant l’application du protocole que les cobayes devaient reprendre un test, car les capteurs cardiaques ne donnaient plus la fréquence cardiaque. En s’assurant d’avoir du matériel performant, il serait possible, pour une même durée d’expérimentation, de prendre un plus grand éventail de données sans inconvénient technique. 2. Effectuer le même protocole mais sur une distance de 100m en continu (sans virage) : Le simple fait de faire des virages ouverts (sans culbutes) engendrerait une rupture au niveau du rythme du cobaye. Cette rupture, permettait aux cobayes de prendre une légère pause, conséquemment, les fréquences cardiaques chutait, faussant la prise de données finale. 3. Effectuer l’ensemble de l’expérimentation avec plus de 2 cobayes : Pour être en mesure d’effectuer un test statistique ayant des conclusions s’appliquant à la totalité de la population, il faudrait un minimum de 30 individus suivant le protocole expérimental pour que cela soit significatif, ce qui n’est pas le cas dans cette expérience. Effectivement, l’approximation d’un échantillon de donnée par la loi normale nécessite AU MINIMUM 30 individus pour être applicable, ce qui demanderait davantage de temps et de ressources. 4. Effectuer l’ensemble de l’expérimentation avec des cobayes comportant les mêmes caractéristiques physiologiques et morphologiques : Il a été de constaté que les résultats de Tommy Grenon étaient différents de ceux de Melaine Niget. Effectivement, le nombre de Watts dépenser par le premier cobaye était supérieur de 40% à celui du deuxième cobaye. Il est possible d’imputer cette différence significative à la morphologie des individus. Pour s’assurer de la validité des résultats, il serait préférable de créer plusieurs groupuscules (de 30 individus) ayant sensiblement les mêmes caractéristiques physiologiques et morphologiques pour s’assurer de la validité des résultats. Retombées sociales Il est impossible d'étendre les conclusions à l'ensemble de la population avec deux cobayes. Toutefois, on peut supposer qu'avec le même protocole à plus grande échelle, on obtiendrait des résultats semblables. En observant les résultats obtenus, les nageurs pourront mieux connaitre les impacts des outils de nage et ainsi les utiliser à meilleur escient dans une dynamique d'entrainement. Conclusion Lors des expérimentations sur le premier cobaye, il a été possible de constater que les outils de nages tels que le tuba frontal et les palmes favorisent la nage en abaissant le niveau d'effort à faire au 100m. Les plaquettes et le maillot large, au contraire ont demandé un effort supérieur. Il n'a pas été possible d'observer une différence notable de l'intensité de l'effort standard avec l'effort avec une nageoire artificielle. Les hypothèses sont donc confirmées pour ce cobaye, sauf pour les plaquettes et la nageoire artificielle. En ce qui concerne le second cobaye, il a été possible de constater que les outils de nages tels que le tuba frontal, les palmes, les plaquettes et le prototype de nageoire ont favorisé le nageur, en diminuant son effort à fournir au 100m de crawl. Pour ce qui est du maillot large, tel qu'attendu, l'effort à fournir par le nageur a été supérieur. On peut donc confirmer les hypothèses pour ce cobaye. Médiagraphie : http://www.swimmingscience.net/2014/11/Hydrodynamic-Forces-During-Freestyle.html http://www.medicaltronik.ca/detailsProduct.php?productId=2356&language=2 http://mrdalshim.free.fr/pages_web_(.htm)/staps_deug_1/v1.11/natation_motricite_aquatiqu e.htm http://www.cstfelicien.qc.ca/scinat/bec/bio/ CHOLLET, Didier. (1992),Approche Scientifique de la natation sportive, Collection sport + initiation , Éditions Vigot, 376 pages. K.M. MONTEIL et A.H. ROUARD, « Influence de la taille des « plaquettes » sur les paramètres biomécaniques du crawl », CRIS Université Claude Bernard, Lyon 1, 27-29, bd du 11 Novembre 1918, 69622 Villeurbanne Cedex. OUELLET, Gilles. (1998), Statistiques et probabilités, Mathématiques au collégial, tome III, Éditions Le Griffon d’argile, 486 pages. Iconographie Toutes les photos placées dans ce rapport, ainsi que les figures, sont toutes réalisées par les auteurs de l’article. Remerciements : Nous tenons en nos noms, à Tommy et moi-même, à remercier Jean Maltais pour l’énorme contribution technique qu’il a apporté lors de la conception des nageoires. Ses connaissances théoriques, ainsi que pratique, dû à sa grande expérience sur le terrain, nous ont été d’une grande aide. Par ailleurs, nous tenons aussi à remercier Dominique Boivin, notre tuteur de projet pour l’apport de matériel expérimental et la modèle de droiture qu’il nous offrait lors de l’expérimentation en piscine. Un nageur d’exception direz-vous… Encore une fois, veuillez agréer nos remerciements les plus distingués. Melaine Niget et Tommy Grenon. ANNEXES ANNEXE 1 : Protocole de vélo stationnaire Protocole de L. Duchesne disponible sur le site :http://www.cstfelicien.qc.ca/scinat/bec/bio/ ANNEXE 2 : Conversion bpm/Watts Ensemble des graphique correspondant aux diverses étapes de conversion kp → Watts de Tommy Grenon Ensemble des graphique correspondant aux diverses étapes de conversion kp → Watts de Melaine Niget Répartition des fréquences cardiaques de Tommy Grenon selon le temps durant un effort sur un vélo stationnaire Monark (chaque série correspond à une résistance spécifique sur l'appareil). Répartition des fréquences cardiaques de Melaine Niget selon le temps durant un effort sur un vélo stationnaire Monark (chaque série correspond à une résistance spécifique sur l'appareil). 175 175 165 155 155 Fréquence cardiaque (bpms) Fréquence cardiaque (bpms) 145 135 125 115 105 95 135 115 95 85 75 75 65 55 0 55 0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 50 100 150 200 250 550 300 350 400 450 500 550 Résistance (kP) Temps (sec) 1 kP 1,5 kP 2 kP 2,5 kP 3 kP 3,5 kP 4 kP 4,5 kP 5 kP 1 kP 5,5 kP Répartition des fréquences cardiaques de Tommy Grenon sur un vélo stationnaire Monark selon la résistance (kP) 1,5 kP 2 kP 2,5 kP 3 kP 3,5 kP 4 kP 4,5 kP Répartition des fréquences cardiaques de Melaine Niget sur un vélo stationnaire Monark selon la résistance (kP) 200 200 180 180 Fréquence cardiaque (bpms) Fréquence cardiaque (bpms) 160 140 y = 17,765x + 85,251 R² = 0,9738 120 100 80 60 y = 22,815x + 81,95 R² = 0,9854 160 140 120 100 40 80 20 60 0 0 1 2 3 4 5 0 6 0,5 1 1,5 2 Répartition des fréquences cardiaques moyennes de Tommy Grenon lors de la dernière minute et demi d'effort finale sur un vélo stationnaire Monark selon la résistance (kP) 3 3,5 4 4,5 5 Répartition des fréquences cardiaques moyennes de Melaine Niget lors de la dernière minute et demi d'effort finale sur un vélo stationnaire Monark selon la résistance (kP) 170 190 160 180 150 170 Fréquence cardiaque (bpms) Fréquence cardiaque (bpms) 2,5 Résistance (kP) Résistance (kP) 140 y = 14,25x + 89,453 R² = 0,9386 130 120 110 y = 16,46x + 102,49 R² = 0,9086 160 150 140 130 100 120 90 110 100 80 1 1,5 2 2,5 3 3,5 Résistance (kP) 4 4,5 5 5,5 6 1 1,5 2 2,5 3 Résistance (kP) 3,5 4 4,5 5 Superposition des tests de vélo stationnaire en continue et par intervals, en battement cardiaque par minute en fonction de la résistance (kp) de Melaine Niget 200 180 180 Fréquence cardiaque (bpms) Fréquence cardiaque (bpms) Superposition des tests de vélo stationnaire en continue et par intervals, en battement cardiaque par minute en fonction de la résistance (kp) de Tommy Grenon 200 160 140 120 y = 17,352x + 86,858 R² = 0,9713 100 y = 14,25x + 89,453 R² = 0,9386 80 160 140 120 y = 21,905x + 84,887 R² = 0,9915 100 y = 16,46x + 102,49 R² = 0,9086 80 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5 5,5 6 1 1,5 2 2,5 3 Résistance (kP) Stop 3,5 4 4,5 5 Résistance (kP) Continu Interval Moyenne des tests de vélo stationnaire en continue et par intervals, en Watts en fonction de la fréquence cardiaque de Tommy Grenon Continu Moyenne des tests de vélo stationnaire en continue et par intervals, en Watts en fonction de la fréquence cardiaque de Tommy Grenon 350 300 300 Effort effectué (Watts) Effort effectué (Watts) 250 250 200 y = 3,6473x - 313,83 R² = 0,9605 150 100 50 200 y = 3,0497x - 281,59 R² = 0,975 150 100 50 0 100 110 120 130 140 150 160 170 Fréquence cardiaque (bpms) Formule de conversion en Watts de Tommy Grenon: 𝒚 = 𝟑, 𝟔𝟒𝟕𝟑𝒙 − 𝟑𝟏𝟑, 𝟖𝟑 0 110 120 130 140 150 160 170 180 Fréquence cardiaque (Watts) Formule de conversion en Watts de Melaine Niget: 𝒚 = 𝟑, 𝟎𝟒𝟗𝟕𝒙 − 𝟐𝟖𝟏, 𝟓𝟗 ANNEXE 3 : Protocole de standardisation Effectuer un réchauffement (nage) de 200m. - prise de FC avant exercice - réaliser 100m de nage au crawl - prise du temps pour faire 100m - prise de FC après exercice - prendre une pause de 120 secondes Répéter 4 fois l’exercice pour un total de 400m, ensuite inter changer les cobayes. ANNEXE 4 : Protocole de l’exercice avec outils de nage Effectuer un réchauffement (nage) de 200m. - prise de FC avant exercice - équiper un outil de nage - réaliser 100m de nage au crawl - prise du temps pour faire 100m - prise de FC après exercice - prendre une pause de 120 secondes Répéter 4 fois l’exercice pour un total de 400m, ensuite inter changer les cobayes. ANNEXE 5 : Conception des profils de nageoires artificielles