la formation professionnelle des travailleurs sociaux entre

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la formation professionnelle des travailleurs sociaux entre enjeux intellectuels et visées
praticiennes, au prisme de la question éthique
Date : 19.12.2005
Auteur : Bernard Pellegrini
LA FORMATION PROFESSIONNELLE DES TRAVAILLEURS SOCIAUX
ENTRE ENJEUX INTELLECTUELS ET VISEES PRATICIENNES,
AU PRISME DE LA QUESTION ETHIQUE
LA CATEGORIE DE L'ACTE PERMET-ELLE D'ECLAIRER L’INTERROGATION SUR LES
DERNIERES EVOLUTIONS DES FORMATIONS ?
En quoi la catégorie de l'acte, d’origine philosophique (la morale qui se pose la question du
fondement) mais conceptualisée de manière décisive par la clinique psychanalytique, est-elle
pertinente ?
Sous trois dimensions : pour éclairer ce qu'il en est de la pratique dans le travail social ;
pour en inférer une certaine position de la question de l'éthique dans le travail social ; enfin,
à partir d’un certain rapport au savoir, pour nourrir quelques questions de formation.
I - Une petite théorie sur ce en quoi consiste "faire travail social"
1) L’objet du travail social : un travail sur le rapport entre le sujet et le lien social
Suivant en cela Michel Autès, sociologiquement, ses pratiques sont, tout autant que
prestations matérielles, des pratiques symboliques et discursives tendant à un dégagement des
impasses objectives et subjectives et à une certaine recomposition des places dans le social.
En principe, il y aura travail social s’il est œuvré dans le sens d’une rupture avec les
situations ou les facteurs qui ont causé la difficulté, sociale et/ou subjective, objet de la
rencontre avec le travailleur social, pour permettre une recomposition ouvrant sur d’autres
possibles. Ces remaniements constituent solidairement l’enjeu et le ressort de toute
intervention sociale.
Cela comporte une dimension de refus de ce qui est et qui fait figure de « destin » pour le
sujet, ou bien - (mais est-ce au fond si différent ?), qui se présente sous le verdict des
nécessités du déterminisme social ou l’évidence des catégories des référentiels construits par
les représentations des institutions ou des professionnels.
Une première indication peut déjà être avancée : c’est bien en cela que, n'en déplaise aux
thuriféraires du "développement social », il ne peut s'agir de se contenter de manipuler les
« tuyauteries de l’ingénierie sociale », bien au contraire antithétiques avec le réel qui fait
butée aux meilleures volontés, fussent-elles bien pensantes, de nos "programmateurs" ou nos
"chefs de projet".
Le lien social, ici, est donc à prendre dans son acception anthropologique de lien symbolique,
c’est-à-dire de médiation de la parole et du langage, de l’instance de discours qui règle et si
possible pacifie (civilise) la relation subjective interhumaine, comme condition de ce qui fait
tenir ensemble une société humaine possible. Car il n’y a de lien social que pour des sujets et
il n’y a de sujet que dans un lien social, qui, ni l'un ni l'autre, ne vont de soi.
En d’autres termes, le travail social comporterait donc une dimension d’acte qu’il convient
de penser comme tel. Et l’acte doit être distingué de l’action et de l’activité. En cela le travail
social est redevable d’une dimension d’éthique de l’acte, irréductible à toute technologie
d’ingénierie sociale, pour tout dire, incompatible avec l'impératif de maîtrise assigné par nos
décideurs aux praticiens du travail social.
2) Une spécificité de l'acte du travailleur social ?
Cet acte, peut-il être d'une autre espèce que celui qu'a mis en lumière la théorie
psychanalytique tirée de sa pratique ? Si oui, alors il y aurait une spécificité, à définir, de
l'acte du travailleur social.
Il y a bien, à mon avis, à distinguer radicalement un discours du social, plutôt structuré
comme le discours du maître parfois mâtiné, ainsi que le reproche Joseph Rouzel dans son
article des ASH, de discours universitaire (ou pseudo…) ; et donc à l’opposé du discours de
l’analyste. Cependant, concernant l’acte, ma position est plutôt qu’il n’y a pas de
spécificité, puisqu'il n'y a d'acte que pour un sujet et qu'il s'agit de ne pas mettre n'importe
quoi sous ce terme.
3) Eclairer le ressort de ce en quoi consiste « faire travail social » : la logique d'une relation
rendant de tels remaniements plausibles :
Faire acte de travail social, c’est donc mettre en travail ce qui, pour un sujet, du social
précisément le travaille ou le broie éventuellement. Le travailleur social, en fait, c'est le client
! (François Leguil, 1988.) On peut aussi, selon une trouvaille de Louis Sciara (ALI journées
psychanalyse et travail social de mars 2005), appeler ce dernier « travaillé social ».
C’est (chez le travailleur social) tenter, par la séparation d’avec une place de toute puissance
(qui sait, qui donne ou retient, discrétionnairement, des secours, des conseils, de son temps
etc.) ou son revers d’impuissance connivente et séductrice, de favoriser l’émergence d’un
écart pour qu’une parole propre puisse diverger, d’un espace où la plainte ou la demande
adressée à l’autre du social puisse être accueillie et prise en compte, c’est-à-dire trouver à
cheminer vers une modification du rapport du sujet, justement, au lien social. Ce lien social
qui, loin de « l’exclure » comme le répètent à souhait les tenants du DSL, ne l’inclut que trop,
à une place de déréliction, pas autrement que par la dépendance de son besoin.
Toujours du côté du travailleur social, pour qu’un tel remaniement de l'inclusion dans
l'Autre, pour qu'une transgression de la pente du « destin » intériorisé soit plausible, il y faut
une rencontre, où le professionnel offre une présence dans une certaine logique de la
relation, c’est-à-dire prenne le risque de se situer au bord de ce que ses savoirs, savoir-faire
et techniques lui prédisent ou lui dictent sur celui qui lui fait face, - mais tout autant, de
suspendre ou faire taire ses propres idéaux ou ses éventuelles certitudes sur ce qui est bon
pour l’autre qui s’adresse à lui.
Au passage, pour ne pas s'en prendre à la légère ou de haut avec la situation objective où est
pris le travailleur social, on doit discuter le point de savoir si une telle position logique dans
la relation du travailleur social avec l'usager, est ou non forcément incompatible avec les
prestations impérativement attendues du travailleur social, telles les soutiens, aides et
secours, la restauration des usagers dans leurs droits, l’élaboration d’un projet dans une
modalité qui peut aller jusqu’à la contractualisation. Je postulerais volontiers que ce n'est pas
forcément le cas.
Il conviendrait plutôt de ne pas dévaloriser la prestation, l’aide, la réponse qui fait partie
intégrante, en particulier, du service social. Ceci à condition de veiller à ce que, du fait de
l’objet de la demande et sous couvert de service rendu, les sujets ne soient pas rabattus sur
leur être de besoin, sur leur « être dans le besoin ». A condition que l'octroi de l'allocation
RMI au titulaire de ce droit soit l'occasion d'un dire où s'explore par exemple la question de
ce qu'il en fait : non pas du fric ce qui devrait le regarder, mais du fait que, en ce cas, le
dispositif inverse la structure d'une situation dans laquelle ce n'est plus le sujet qui est en dette
envers la société mais celle-ci qui s'institue en dette envers lui, risquant ainsi de conforter sa
place de déréliction et sa dépendance envers l'Autre du socius…
Donc, la question est celle d'une possible coupure déliant le sujet d'avec les déterminants de
son aliénation dans les savoirs de l'Autre. L'Autre que le travailleur social, en l'espèce,
incarne et ce que d'ailleurs l'usager lui suppose puisqu'il est à cette place de le représenter ou
pire, dont il est la "présentation", la présentification même - et ce qu'il lui reproche à
l'occasion en pensant qu'il jouit de ne pas vouloir lui donner, arbitrairement, l'objet qui lui
revient de droit !
Pour avancer dans ces arcanes, conceptuellement, la question se pose de déterminer à quelle
notion du manque ou encore de l'impossible le travailleur social pense avoir affaire : manque
de quelque chose, que justement le social peut lui procurer et lui refuse ? (Ex. le logement :
il arrive que, le jour où on trouve le logement tant attendu, le sujet n'en veuille pas !) ;
impossible comme contraire de possible ou comme réel (que le sujet ne veut pas son bien) ?
Et le travailleur social, en butte lui aussi au transfert en tant que supportant ce supposé
savoir, est-il à même de le supporter, de faire avec, voire de s'en servir, finalement d'accepter
d'assumer ce semblant ?
Car cet acte, si l'on suit ce qu'en dit la psychanalyse, nécessite que, dans la logique de la
relation, le travailleur social se fasse cause de la mise au travail du sujet. Le désir du
travailleur social, comme travailleur de la demande, pourrait-il donc être homologue du
désir de l'analyste ? En admettant que l’on hasarde une telle aporie, comment transmettre
une position logique favorable ? On ne peut exiger, ni même souhaiter allonger tous les
travailleurs sociaux).
Et, si tant est que, pour certains du moins, cette position éthique ait du sens, comment peutelle trouver place dans l'institution ? Le travailleur social a-t-il légitimité à introduire un
écart, un petit bougé dans la commande institutionnelle ; finalement un quart de tour dans le
discours du social où il n'y a plus de place pour l'impossible comme réel mais seulement,
celui-ci étant nié, pour l'impuissance ?
II - Définition de l'acte : l'acte séparateur de l'aliénation du sujet dans les savoirs de l'Autre
(François Leguil, Marie-Jean Sauret)
Du côté de celui qui s'adresse au social, cet effet de transformation sans lequel il n'y aurait
pas, à mon idée, travail social mais seulement gestion de dispositifs, la rupture ou les
remaniements qu'il s'agit de rendre plausibles, impliquent de permettre, dans la relation et
malgré la situation de besoin, qu'il y ait place pour du sujet.
Contrairement au psychanalyste, le travailleur social n'est pas là pour travailler sur
l'inconscient du sujet qui s'adresse à lui, mais il s'agit au moins de créer les conditions de
possibilité d'une place pour un sujet et donc une certaine appréhension de l'impossible
comme tel, et l'invention d'issues néanmoins praticables.
L'acte et le savoir : « l’os de notre affaire »
L'acte, précisément, est ce par quoi le sujet échappe à ses déterminations. Certes il a telle
raison biologique de faire ceci, telle raison sociale, tel motif psychologique, mais le sujet,
dans son incertitude même comme effet du signifiant qui manque dans l'Autre, est d'abord
résistance à l'Autre refus d'être réduit à un objet de son savoir, à un objet su de l'Autre (MarieJean Sauret) ; par son acte, un sujet acquière la certitude de ce qu'il advient.
Un acte, donc, est ce qui change le statut d'un sujet, ce qui le change symboliquement, fait
effet de vérité, trou dans le savoir que ce savoir ne maîtrise pas. L'acte est en dehors de ce que
tout savoir prescrit, c'est toujours un engagement, un pari. Nul savoir-faire, nul vade-mecum,
nul "outil technique" au niveau de l'acte. Aucun savoir ne peut fonder l'acte et celui-ci n'est
pas savoir appliqué (François Leguil).
L'acte où se détermine un sujet, notre praticien en l'occurrence, en face d'un autre sujet,
n'adviendra que s'il s'expose en dépit de ses savoir-faire, prend le risque de se tenir au bord
des savoirs qui l'assurent, dont il se fait rempart.
Il ne faut cependant pas opposer éthique et savoirs car ils sont indispensables pour délimiter le
lieu de l'acte, cerner ce lieu du réel d'où peut surgir une vérité. Simplement, tout dépend de
savoir lesquels et ce que l’on en fait : il faudrait, justement, transmettre si possible les
meilleurs des savoirs disponibles ; c’est l’une des questions de fond précisément de cet atelier,
telle que l’a bien posée Joseph Rouzel dans son article des ASH sur l’évolution des
formations.
De la difficulté de postuler une éthique de l'acte pour le travailleur social, d’y faire une
place dans nos formations bourrées de contenus, autrefois référés aux connaissances
fondamentales des sciences humaines et sociales comme telles mais plus ou moins tirées
vers « l’application professionnelle », - et aujourd’hui de plus en plus assignées aux
utilités directement instrumentales de l’ingénierie sociale :
Chez le praticien : la question de la compréhension et du sens
Si l’on se repère à l’aune de l’acte du psychanalyste, il est admis que l'interprétation peut être
considérée comme pouvant, à certaines conditions comme celle de l'équivoque, d'un certain
décalé, une réponse "à côté", constituer un acte qui fait "invention" et effet de vérité. C'est
précisément qu'il n'y est pas privilégié l'interprétation compréhensive contrairement aux
psychothérapies.
Qu'en est-il chez les travailleurs sociaux, qui ne sont certainement pas payés pour interpréter
ou pour "thérapiser" les usagers, mais chez qui, cependant, est si chère l'idée - est tant caressé
l'idéal - de la compréhension, où l'on répète à l'envie le mot d'ordre de "donner du sens" ?
Comment oser, (avec quelle chance d'y parvenir ?), enseigner qu'il vaut peut-être mieux se
méfier de la compréhension dans la relation ? (Cf. le rapport du CSTS sur l'éthique dans la
relation d'aide).
Tout d'abord parce que, si l'on fait le choix de la réponse compréhensive, on substitue ses
propres signifiants aux signifiants de l'autre ; c'est refuser la dimension propre de
l'énonciation. Comprendre, c'est presque à coup sûr annuler le non savoir sur ce que l'autre
veut, sur ce qui lui convient.
Surtout c'est prendre, du signifiant, non pas son versant d'effet de trou, mais son versant
d'effet de sens. La dimension de l'acte est du côté du réel, du signifiant pris comme lettre et
non dans la chatoyance du plein de sens où le sujet est obturé.
Car, ce que vise l'acte dans l'analyse, pour y faire barre, c'est la jouissance que le sujet trouve
dans sa plainte, dans le symptôme qu'il vient rapporter ; jouissance qui, précisément, fait
obstacle à tout remaniement possible. Or, la jouissance du sens constitue aussi un obstacle
opaque et tenace au dégagement du sujet de son emprise sous les signifiants maîtres qui lui
font fardeau. Elle peut se servir du signifiant pour parvenir à ses fins c'est-à-dire que rien ne
change.
Il ne s'agit pas, pour le travailleur social de prétendre singer l’acte du psychanalyse, non plus
que d'idéaliser l'acte. Il s’agit pour lui, tout simplement, de s’autoriser à penser - en sachant
cependant, que, dans l’acte, le sujet n’y est pas mais que l’acte se révèle et se juge dans
l’après-coup - et, parfois, de faire rien ! ("Revenez donc me voir…"). Il peut tout
simplement suffire de s'autoriser un dire à bon escient. (Ex. la scène de la "Madonna coll'
fanciullo" dans un collège où l'AS scolaire, pétrifiée, ne peut articuler une parole sur ce
qu'elle perçoit comme réel dans la situation familiale.)
III - Dans la formation : quelle place pour les savoirs, quelle voie praticable pour laisser
place à une certaine éthique de l’acte comme lieu d’où opère le praticien travailleur social ?
Avant même les questions de pédagogie, un premier problème tient à ce que, dans les
formations de travailleurs sociaux, on abreuve les étudiants de toutes les bribes possibles et
imaginables des savoirs (souvent appliqués voire instrumentalisés) en sciences humaines et
sociales, maintenant de toutes les ingénieries de la maîtrise du lien social.
Ces connaissances (universitaires, fondamentales et appliquées), si possible les meilleures,
sont tout à fait indispensables et là-dessus je ne suis pas complètement Jozeph Rouzel. Je
partage quand même son souci en ce que, me semble-il, ce qu’il dénonce dans son article, ce
n’est pas la connaissance comme telle mais l’inféodation des pratiques de formation par les
logiques du discours universitaire, venant qui plus est consacrer le discours du maître.
Or, nous n’en sommes peut-être même plus là. Les tendances les plus en actuelles : aux
référentiels divers, aux logiques d’apprentissage de compétences instrumentales
formellement positivées, aux programmes ingéniérisés des « sciences de l’action », ne
viennent-elles pas renforcer un goût, en fait déjà assez historique dans notre champ, pour la
croyance consistante dans les vertus d'un méthodologisme dégoulinant ? Ce dernier non
seulement devenant aujourd’hui un maître féroce, mais plus encore, fait pour ne rien savoir
de toute subjectivité, de toute énigme singulière et de tout aléa dans la relation ; bref, de
l’impossible comme réel propre à l’être parlant, fût-il usager du social ou bien travailleur
social ?
Comment, aujourd’hui plus encore qu’hier, préparer les professionnels à se méfier des
commodités de ces figures imposées (au sens fort du terme) ou à s’en départir un tant soit
peu contre la féroce commande sociale actuelle ? Comment espérer aider à faire un quart de
tour par rapport aux discours de la maîtrise, dans la formation comme dans l’institution ?
Dans les conditions actuelles de la formation telle qu’elle est réglementée, dans les logiques
institutionnelles et de missions qui enserrent de plus en plus étroitement l’exercice du
métier, le travailleur social peut-il encore être légitimé à prendre le risque de son acte, à s’y
autoriser de lui-même en tant que sujet ?
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Eléments de bibliographie
Psychanalyse
SAURET M-J., Psychanalyse et politique, Ed. du Mirail, Toulouse ;
LACAN J., Séminaire 1959-1960 L’éthique de la psychanalyse ;
LACAN J., Séminaire 1968-1969 l’Acte psychanalytique ;
Travail social et éducatif
IMBERT F., La question éthique dans le champ éducatif ;
PELLEGRINI B. (dir.), La théorie et le savoir dans l’acte du praticien ou la question de
l’éthique dans le champ social et éducatif, FNCELCFTS ;
PELLEGRINI B., « Peut-il y avoir une éthique professionnelle ? », in Informations sociales,
CNAF, n° 1 1991 ;
Cette proposition de travail est reprise et adaptée d’une intervention lors d’une journée de
l’Association lacanienne internationale de juin 2005, intitulée « La catégorie de l’acte
permet-elle de penser la question éthique dans le champ du travail social ? », en ligne sur le
site de l’association : www.freud-lacan.com, rubrique Psychanalyse et travail social.
En bref ; la mère d'un enfant en grande difficulté finit par venir pour parler de son fils dans le
bureau de principale, en présence du conseiller d'orientation, de l'AS. Elle se présente avec
Christopher, mais aussi avec un beau bébé dans les bras et un autre dans le ventre.
Ostensiblement, elle dégrafe son corsage et s'absorbe totalement dans la tétée. Christopher
tourne sans cesse en orbite autour d'elle tentant en vain de lui dérober le moindre regard
qu'elle lui refuse. Impossible d'entrer en contact avec cette "Madonne à l'enfant chéri" qui
s'expose avec son trésor au sein pour évoquer l'objet de la rencontre. L'AS, pétrifiée comme
les autres, ne se reconnaît pas le droit d'intervenir pour mettre sur cette scène une parole - qui
pourtant la brûle d'impatience car, dit-elle, je ne suis que l'AS et pas l'autorité du collège ni la
spécialiste psychologue…
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