Difficulté à gérer le stress et l’anxiété Les troubles anxieux sont les problèmes de santé mentale les plus communs. On estime qu’une personne sur dix en souffre. Les personnes ayant un trouble anxieux éprouvent des sentiments intenses et prolongés d’effroi et de détresse sans aucune raison évidente. Leur vie quotidienne est ponctuée de malaises et de peurs, qui peuvent nuire à leurs relations familiales, sociales et professionnelles. Les troubles anxieux sont des troubles affectifs qui peuvent nuire au comportement, à la pensée, aux émotions et à la santé physique de la personne qui en est atteinte. La personne anxieuse réussit à contrôler les symptômes liés à cette problématique par une médication. Cependant, la médication seule n’est pas suffisante. La personne a besoin d’apprendre à composer avec cette limitation fonctionnelle et de l’apprivoiser en quelque sorte. F:\CD grilles-adapt.documents\pistes anxiété nadine sansoucy.doc Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 Interventions à privilégier en classe comme enseignant Avoir un code de vie cohérent et clair Assurer une surveillance active Intervenir lors des situations d’intimidation Soigner l’accueil des élèves Établir des liens chaleureux Favoriser les routines et les rituels Partager des moments de plaisir avec les élèves Gérer son propre stress en tant qu’intervenant Prenez le temps de bien expliquer vos exigences et ce qui s’en vient lors des cours afin que l’élève se projette dans le futur de façon positive. Mieux il est organisé, plus son niveau d’anxiété restera faible et plus il saura se montrer efficace. Offrez-lui du temps d’aération lorsque l’anxiété prend le dessus. Favorisez des exposés courts et devant de petits groupes Offrez-lui du temps supplémentaire dans les délais lors de travaux ou d’examens. Le seul fait de savoir qu’il a plus de temps pour produire un travail devrait contribuer à faire descendre son niveau d’anxiété. Soyez clair dans les exigences du cours, des échéances et autres modalités pour permettre à l’élève de s’organiser dans l’espace et le temps afin de réduire le stress relié à une mauvaise gestion de son temps. Favorisez l’estime de soi en lui faisant vivre des réussites par la mise en place d’objectifs réalistes et réalisables. Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 Interventions de 2e niveau : Identifier les manifestations physiques, cognitives, comportementales Identifier et comprendre les manifestations physiques de l’anxiété de l’élève (voir grille de manifestations)*. Dans la mesure du possible, aider l’élève à identifier ses pensées anxieuses. L’aider à comprendre que l’évitement est un obstacle à la résolution de ses difficultés. Affronter ses peurs en micro graduant les interventions. Pièges à éviter chez les intervenants Agir uniquement sur les manifestations de l’anxiété. Cautionner l’évitement. Surprotéger ou rassurer de façon exagérée. Manifester son exaspération ou devenir soi-même anxieux (patience, parfois il vaut mieux reculer pour mieux sauter…). Minimiser, banaliser, ridiculiser. Ne pas convaincre qu’il a tort « Tu as ta perception, je comprends. » Après on l’amène à voir autre chose. « Maintenant, je vais te dire ma perception... » Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 Trucs et astuces pour aider l’élève à surmonter son stress Accepter les encouragements Reconnaître avec empathie les émotions difficiles Améliorer ses capacités d’écoute Ne pas insister sur les erreurs, dédramatiser les situations difficiles Prendre des défis à la mesure de ses capacités Reconnaître l’anxiété et apprendre à y faire face, plutôt que la nier Éviter les pensées négatives (« je connais rien, je n’y arriverai pas, si je me trompais ») Prévoir les situations d’anxiété afin de s’y prémunir Pratiquer les moyens de contrôle Pratiquer l’interruption de pensées négatives et les remplacer par des positives Fondation des maladies mentales : (514) 529-5354 http://www.fondationdesmaladiesmentales.org Les centres de prévention du suicide : 1-866-APPELLE Le service le plus connu est assurément l'écoute téléphonique, disponible 24 heures sur 24, 7 jours par semaine MAMMOUTH MAGAZINE – Centre d’études sur le stress humain (CESH) http://www.hlhl.qc.ca/centre-detudes-sur-le-stress-humain/mammouthmagazine.htlm Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 Comment je m’organise en classe pour diminuer le stress! Prendre le temps de bien comprendre les exigences et ce qui s’en vient lors des cours afin de se projeter dans le futur de façon positive. Plus on est organisé, plus mon niveau d’anxiété restera faible et plus je saurai me montrer efficace. Prendre du temps d’aération lorsque l’anxiété prend le dessus, fermer les yeux, bien respirer, prendre un peu d’air dans le corridor. Prendre du temps supplémentaire dans les délais lors de travaux ou d’examens. Le seul fait de savoir qu’on a plus de temps pour produire un travail devrait contribuer à faire descendre notre niveau d’anxiété. S’assurer des exigences du cours, des échéances et autres modalités pour permettre de s’organiser dans l’espace et le temps afin de réduire le stress relié à une mauvaise gestion de son temps (utiliser agenda ou autre) et demander de l’aide à son enseignant. Vivres des petites réussites par la mise en place d’objectifs réalistes et réalisables pour moi. Identifier et comprendre les manifestations physiques de l’anxiété (voir grille de manifestation). Dans la mesure du possible, identifier ses pensées anxieuses et voir leur impact dans notre quotidien. Comprendre que l’évitement (éviter les situations) est un obstacle à la résolution de ses difficultés. Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 Trucs et astuces pour m’aider… Accepter les encouragements des gens autour de nous; Reconnaître les émotions difficiles; Améliorer ses capacités d’écoute; Ne pas insister sur les erreurs; Prendre des défis à la mesure de ses capacités; Reconnaître l’anxiété et apprendre à y faire face, plutôt la nier; Éviter les pensées négatives (« je connais rien, je arriverai pas, si je me trompais »); Prévoir les situations plus stressantes pour mieux contrôler; Pratiquer les moyens de contrôle; Interrompre les pensées négatives et les remplacer par positives Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 que n’y les des Manifestations reliées à l’anxiété Manifestations physiques : Système respiratoire Respiration peu profonde, rapide Sensation d’étouffement Hyperventilation Système musculo-squelettique : Douleur Raideur Tremblements Système cardiaque : Augmentation de la fréquence cardiaque Battements irréguliers Système dermatologique : Transpiration Peau moite, peau froide Système vasculaire : Rougissement Étourdissement, évanouissement Pupilles dilatées (vision brouillée) Système digestif : Maux d’estomac Nausées, vomissements Diarrhée Annexe 1 Manifestations cognitives : Pensées irrationnelles et irréalistes ne permettant pas de bien évaluer la situation Tendance à : Surestimer le danger Dramatiser la situation Mal interpréter les évènements Les « tout » ou « rien » La généralisation La catastrophe ou dramatisation La banalisation Le rappel envahissant d’événements traumatisants, de flashs La prémonition L’acceptation d’affirmations douteuses Manifestations comportementales : Agitation Difficulté à rester en place Échappement / Évitement Perfectionnisme Sens des responsabilités trop poussé Procrastination (remettre à demain) Hypervigilance Mensonges Plaintes somatiques Isolement, retrait Fuite Opposition Rituels Rigidité Difficultés d’attention Difficultés de concentration Difficultés de la mémoire à court et long terme Consommation de substances Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 Annexe 2 Troubles en santé mentale Troubles bipolaires Succession incontrôlée de phases dépressives, maniaques et mixtes, où se juxtaposent des symptômes dépressifs et maniaques, ainsi que des phases « normales » : - la phase dépressive est marquée par de la tristesse, le ralentissement de la pensée et de la motricité; - la phase maniaque se caractérise par l’exaltation de l’humeur, l’accélération de la pensée et l’hyperactivité motrice. Syndrome Gilles de la Tourette (SGT) Diagnostiquée sur manifestation d’au moins un tic vocal, ou d’un ou plusieurs tics moteurs, apparus habituellement entre 7 et 11 ans, et présents depuis plus d’un an, cette limitation sera souvent accompagnée d’impulsivité, d’hyperactivité et/ou de troubles d’apprentissage et/ou troubles du langage ainsi que des troubles de santé mentale (trouble anxieux, troubles obsessionnels compulsifs, etc.). Troubles de personnalité limite Mode général d’instabilité des relations interpersonnelles, de l’image de soi et des affects avec une impulsivité marquée, qui apparaît au début de l’âge adulte. Troubles obsessifs-compulsifs (TOC) Occurrence aléatoire de pensées préoccupantes revenant sans cesse (obsessions), contraignant la personne, pour les chasser ou les empêcher de survenir, à se livrer à des rituels particuliers (compulsions). Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 Schizophrénie Perte de contact avec la réalité; maladie du cerveau qui se manifeste par des perturbations de certaines fonctions mentales dues principalement à un « défaut » de certains circuits neuronaux du cerveau, entraînant une invalidité, un handicap et, malheureusement, une stigmatisation causée par la méconnaissance du public. Troubles alimentaires Vécues selon différents degrés de gravité, ces modifications du comportement naturel envers les aliments se répartissent en trois grandes catégories : anorexie, boulimie et trouble alimentaire non spécifié (à la définition assez large). Anorexie : Perte ou diminution de l’appétit; désordre alimentaire de préoccupation excessive envers la nourriture et le fait de manger, accompagnée d’une peur intense de prendre du poids ainsi que d’une déformation importante de l’aspect physique. Boulimie : Désordre alimentaire qui peut mettre la vie en péril, caractérisé par des épisodes répétitifs d’hyperphagie (absorption excessive d’aliments), associées à différentes formes d’élimination tels les restrictions alimentaires, les vomissements, l’exercice excessif, l’utilisation de laxatifs ou de diurétiques. Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 Difficultés d’apprentissage Il est important de distinguer les difficultés d’apprentissage du trouble d’apprentissage. Les difficultés d’apprentissage en lecture et écriture peuvent être passagères. Un bon lecteur utilise les stratégies et les processus qui favorisent la compréhension, de sorte qu’ils en viennent à lire et à écrire efficacement de façon autonome et métacognitive. Pour certains lecteurs, les stratégies ne sont pas apprises ou elles sont incomplètes, d’où découle ce que l’on nomme difficultés de lecture et d’écriture. Les troubles d’apprentissage tels que la dyslexie, la dysphasie et la dyscalculie sont des troubles permanents dont la cause est neurologique et parfois peut-être héréditaire. Ces troubles perdurent toute la vie et pour l’instant aucun traitement ne peut entièrement éliminer le trouble. Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 Difficulté en lien avec la lecture et l’écriture La dyslexie est un trouble d’apprentissage du langage écrit qui inclut la lecture, l’écriture et l’orthographe. Il s’agit d’un trouble du développement du langage caractérisé par le déficit du traitement phonologique, qui altère la capacité de l’élève à décoder un texte et à comprendre le message véhiculé. Pour lui, écrire est tout aussi laborieux puisqu’il découpe les mots de façon arbitraire, commet plusieurs fautes de conjugaisons, de grammaire, d’analyse, hésite de façon constante, ce qui rend le travail beaucoup plus long et ardu. • La dyslexie est d’origine génétique, permanente et entraîne des atteintes neurologiques. • L’impact direct de la dyslexie est en lecture et en écriture. Toutefois, il est possible d’observer aussi des difficultés dans d’autres domaines. • Tous les élèves qui présentent des difficultés d’apprentissage du langage écrit ne sont pas dyslexiques et tous les élèves dyslexiques n’ont pas les mêmes difficultés. Lors de l’apprentissage du langage écrit, tous les élèves passent par des stades de développement communs. • Les élèves dyslexiques présentent cependant des difficultés persistantes malgré des interventions de rééducation appropriées. • Puisqu’ils n’obtiennent pas le rendement scolaire attendu en fonction de leur potentiel intellectuel et de leur âge, il leur faut des stratégies correctives et adaptatives pour leur permettre d’actualiser leur plein potentiel d’apprentissage et le développement de leurs compétences. Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 Manifestations observables d’un élève En situation de lecture Rythme de lecture très lent Difficulté à identifier les points importants et les thèmes lus Reconnaît peu de mots globalement Perd facilement le sens d’un texte Ne réalise qu’une partie des tâches qui requièrent de la lecture. Nomme les lettres ou chante l’alphabet pour faire une recherche dans le dictionnaire Éprouve, encore à son âge, des difficultés à reconnaître certains sons En situation d’écriture Difficulté à structurer les phrases (incomplètes ou non respectées) Rythme d’écriture lent Calligraphie pauvre Difficulté à retranscrire correctement un texte Composition très courte et non élaborée dans les termes choisis Cherche le mot juste pour s’exprimer, même oralement N’emmagasine les informations que peu de temps (dans la mémoire de travail, peu dans la mémoire à long terme) Écrit certaines lettres ou certains chiffres à l’envers A de la difficulté à mémoriser l’orthographe lexicale Écrit les lettres de l’alphabet en désordre A peu d’automatismes lorsqu’il écrit A de la difficulté à organiser son discours et à faire des liens entre les idées Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 En situation qui requiert de l’organisation A de la difficulté avec les notions temporelles (heure, calendrier, saisons) A du mal à s’organiser dans ses travaux, son agenda A du mal à structurer ses notes de cours. En situation d’apprentissage A du mal à suivre un cours donné verbalement Déborde du temps pour accomplir ses tâches Transcrit un texte en ajoutant des erreurs malgré le modèle A du mal à soutenir son attention, sa concentration dans les activités où il y a peu de soutien visuel. F:\CD grilles-adapt.documents\Pistes Dyslexie.doc Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 Interventions à privilégier Varier les manières de présenter les informations (couleurs, formats). Miser sur le contenu et l’organisation des informations. Lui permettre d’utiliser des grilles de corrections appropriées à ses difficultés. Utiliser des supports visuels lors des cours magistraux. Proposer des schémas et des dessins pour se rappeler des notions et des stratégies. Enseigner explicitement des stratégies d’apprentissage. Écrire au tableau les mots clés et le vocabulaire particulier. Ralentir le débit. Éliminer le fait de demander d’écrire et d’écouter en même temps. Éviter les tâches de retranscription. Permettre l’enregistrement des réponses lors de compréhensions de lecture. Lire les questions en compréhension de lecture. Choisir une place stratégique pour la concentration. Éliminer les sources de distractions auditives. L’encourager à surligner, à développer des trucs pour les stratégies de lecture. Allouer plus de temps pour les tâches en écriture. Permettre de donner ses réponses à l’oral. Utiliser les logiciels : Word-Q, Antidote et dictionnaire électronique lors des apprentissages. Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 Difficulté de lecture et d’écriture Comment je m’organise! Je note les informations dans un cahier Canada (j’évite les feuilles mobiles). J’écris sur le verso de la feuille seulement. Si les informations sont longues, j’emprunte les notes d’un élève ou je demande une copie à l’enseignant. J’écris gros et je me fais des schémas et des dessins pour me rappeler des notions et des stratégies (je peux demander à l’enseignant de m’en proposer). J’essaie d’éliminer le fait d’écrire et d’écouter en même temps, je prendrai les notes après que l’enseignant ait parlé (je lui demande de les laisser au tableau ou de me faire des copies des notes). Je demande à l’enseignant si je peux enregistrer mes réponses lors de compréhensions de lecture. Je demande à quelqu’un de me lire les questions en compréhension de lecture quand je manque de concentration. Je choisis une place stratégique pour la concentration loin de la porte et du bruit. J’élimine les sources de distractions auditives. J’utilise des surligneurs et je développe des trucs pour les stratégies de lecture et d’écriture lors de la correction. J’alloue plus de temps pour mes tâches, donc une plus grande organisation. J’utilise les logiciels permis à la sanction: Word-Q, Antidote et dictionnaire électronique. J’utilise les caractères Comic sans MS ou Verdana en format 12 ou 14 pour m’aider et aérer mon texte, lorsque je suis à l’ordinateur. Je me familiarise avec TAP Touche pour apprendre mon doigté sur le clavier. Je demande à avoir plus de temps lors des évaluations. J’essaie de me trouver un bon coéquipier pour m’aider à m’organiser. Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 Trouble du langage Qu’est-ce que la dysphasie? On retrouve, dans la catégorie du trouble du langage, un trouble spécifique du langage qui est aussi connu sous l'appellation « dysphasie ». Les atteintes touchent autant le plan de la compréhension que de l'expression du langage et la plupart ont des difficultés au niveau : traitement phonologique (prononciation), morphologique (structure des mots), syntaxique (ordre des phrases), sémantique (vocabulaire) et pragmatique (utilisation). Les personnes dysphasiques ont de la difficulté à formuler leurs idées de façon cohérente (logique), les phrases de leur rédaction sont souvent incomplètes et le texte manque de progression logique. Le désir de communiquer est présent, mais les capacités sont limitées, ce qui engendre une frustration. Malgré son bon vouloir, il aura du mal à entreprendre et maintenir une conversation. Il utilisera un vocabulaire simple et parfois des mots non appropriés et tentera de compenser par la gestuelle. Il aura de la difficulté à saisir et manier des concepts abstraits (concepts relatifs à l’espace et au temps) et des phrases complexes. Il est capable d’intégrer de nouveaux concepts, mais lorsqu’il doit les utiliser, il aura de la difficulté à les récupérer et à les utiliser dans un contexte différent. La dysphasie a des répercussions qui peuvent entraver le développement et le fonctionnement de l’individu sur les plans personnel, social, scolaire et professionnel. Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 Les composantes expressives et réceptives du langage FORME CONTENU/ SEMANTIQUE Le « COMMENT » Le « QUOI » - Phonologie : organisation des sons - Les différentes idées que l’on peut exprimer ou comprendre - Morphologie : organisation des mots - Le lexique - Syntaxe : organisation des phrases UTILISATION/ PRAGMATIQUE Le « POURQUOI » - Intention de communication - Habiletés conversationnelles - Types de discours - Règles de discours Tiré de Gingras, 2000 Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 Troubles du langage o Difficultés à intégrer des phrases longues, complexes et un discours cohérent; o Difficultés à comprendre plus d’une consigne à la fois; o Difficulté à comprendre les questions ouvertes; o Difficulté à évoquer des mots (cherche ses mots); o Problématique de prononciation; o Phrases mal construites; o Récit peu organisé; o Les difficultés de langage oral se retrouvent dans le langage écrit. Trouble cognitif o Difficultés de compréhension des notions abstraites; o Difficulté à dégager les éléments essentiels d’un ensemble complexe; o Difficulté à généraliser les notions apprises; o Difficulté à faire des inférences. De l’adolescence à jeune adulte o Atteinte du langage élaboré (ne fait pas des phrases complexes et longues) o Déficit du contenu (contenu du discours pauvre et immature) Difficultés associées o o o o o o Déficit de la mémoire et/ou autres fonctions exécutives Difficultés de perception du temps Rigidité Difficultés de généralisation Difficultés d’abstraction Vitesse réduite de traitement de l’information. Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 Manifestations observables d’un élève ayant un trouble langagier en situation d’apprentissage une incapacité à se concentrer sur le message oral ou à le comprendre s'il est formulé rapidement une difficulté à exprimer oralement des concepts qui semblent compris une difficulté à parler la langue maternelle avec une structure grammaticale adéquate une difficulté à suivre ou à avoir une conversation sur un sujet qui n'est pas très familier une difficulté à raconter une histoire ou à rapporter un événement en respectant l'ordre des séquences une difficulté à suivre des indications données oralement ou par écrit peut avoir un vocabulaire pauvre ou imprécis peut chercher ses mots (trouble de l’évocation) peut avoir du mal à formuler ses idées et à les enchaîner entre elles (trouble de l’idéation) peut employer un mot pour un autre peut inverser des syllabes dans les mots (ex. : valabo / lavabo) peut même faire des jeux de mots sans le savoir en inventant des termes nouveaux peut avoir de la difficulté à saisir un message oral, s’il est formulé rapidement ou s’il comporte plusieurs éléments (n’est pas conscient qu’une partie du message vient de lui échapper, ne voit donc pas la nécessité de demander des éclaircissements) Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 Interventions à privilégier Favoriser les échanges en posant des questions ouvertes Exprimer leurs émotions Donner des informations Formuler des commentaires Raconter un évènement heureux ou qui fait partie de ses intérêts Développer une relation de confiance élèves/intervenant S’informer sur la dysphasie Parler lentement et faire de courtes phrases Maintenir un environnement de classe propice à l’attention Sensibiliser les autres élèves Reconnaître les forces de l’élève Maintenir une constance auprès de l’élève dans les apprentissages Fournir les occasions pour qu’il crée des liens avec les autres élèves Aider l’élève à se faire comprendre Parrainage avec un autre élève Lui montrer à utiliser des outils de gestion (calendrier, agenda, horaire) Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 Pistes d’interventions (langage et communication) Établir le contact visuel avant de donner une consigne Reformuler les messages et les consignes (verbal et par écrit) Lui demander de reformuler les consignes et ce qu’il a compris Reformuler les énoncés de l’élève en donnant le bon modèle Verbaliser à propos des démarches au cours de l’enseignement Faire des démonstrations Utiliser un vocabulaire concret et connu de l’élève L’encourager à signifier son incompréhension dans différentes situations et lui donner des moyens geste, pictos, courte phrase ou code… Éviter la surcharge d’informations auditives. Lui demander de reformule ce qu’il a compris des consignes Utiliser l’ordinateur pour ses travaux scolaires Utiliser Word Q ou Balaboolka (des logiciels de synthèse vocale) et Antidote Utiliser le dictionnaire électronique Juger de la complexité de ses explications Reformuler et simplifier ses explications Vérifier la compréhension des mots plus complexes et les définir Donner une consigne à la fois Respecter les délais de réponses Utiliser un support visuel pour améliorer la compréhension Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 Difficultés langagières Comment je m’organise! Je regarde l’enseignant quand il parle. Je m’assois, dans la classe, à un endroit propice au calme. Je peux demander à l’enseignant de sensibiliser les autres élèves à mes difficultés. Je peux faire appel à un autre élève qui peut me donner un coup de main pour les notes de cours et les explications. Je demande à travailler en équipe pour avoir de l’information privilégiée avec un autre élève. J’utilise mon agenda, mon calendrier pour structurer mes remises de travaux. Je demande plus de temps pour faire le travail lors des périodes d’évaluation. J’utilise des stratégies en lecture (je demande à mon enseignant de me montrer et de me fournir des stratégies de lecture). J’utilise un code de correction, même avec l’utilisation de l’ordinateur. Je demande à l’enseignant de me fournir les notes de cours pour éviter d’écrire et d’écouter en même temps Je peux utiliser un dictionnaire électronique. Lors de compréhension en lecture, je peux utiliser un logiciel de synthèse vocale pour la lecture. Je peux aussi avoir un lecteur pour lire mes questions lors des évaluations. Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 Difficulté en mathématique Trouble (dys) du calcul (calculie). • La dyscalculie est une faiblesse dans l’apprentissage des opérations de calcul, une difficulté d’orientation dans le domaine des chiffres et/ou de la compréhension mathématique. On parle aussi de troubles de l’apprentissage en mathématiques. • Les personnes atteintes de dyscalculie sont souvent sousestimées dans leurs possibilités intellectuelles. Il s’agit donc de veiller tout particulièrement à ce qu’elles puissent accomplir une formation professionnelle qui correspond à leurs capacités et à leurs aptitudes et ne les stimule ni trop ni trop peu. • Le trouble de la dyscalculie ne s’explique pas par un déficit sensoriel ou une déficience Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 Manifestations observables en mathématiques Au préalable, vérifier : les capacités de compréhension verbale des élèves (ex. : S’assurer que l’élève comprenne bien le problème) le trouble de lecture s’il y a limite sur le plan de l’attention et la concentration si ce n’est pas relié à des problèmes exécutifs (fonctions exécutives) par des erreurs persévératives (faire plusieurs fois la même erreur de manière rigide) Vérifier maintenant : difficultés à élaborer des stratégies ou à réfléchir plusieurs pistes de solutions possibles ou alors une trop grande impulsivité (qui entrave la capacité à suivre les étapes de résolution) difficulté à utiliser les capacités amnésiques (mémoire) (ex. : incapable de calculer mentalement ou d’apprendre les tables de multiplication…) problème visuospatial (qui affecte l’organisation spatiale des problèmes et l’alignement des chiffres) limites à se représenter visuellement les problèmes et à comprendre des notions visuospatiales comme la mesure ou la géométrie procédures mathématiques déficitaires traitement des mathématique) informations mathématiques Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 (langage Pistes pour les élèves ayant des difficultés en mathématique S’assurer de sa compréhension (lui faire dire dans ses mots ce qu’il comprend); Lui lire le problème; Employer du papier quadrillé; Favoriser une méthode de travail : Commencer par encercler la question; Souligner les informations pertinentes biffant celles qui ne le sont pas); (en Activer les connaissances antécédentes (inviter l’élève à se demander s’il a déjà fait quelque chose comme ça et s’y référer s’il y a lieu : manuels, lexique, professeur); Favoriser les exercices concrets par l’utilisation de matériel tel que des dessins, objets, des réglettes, etc.; de vrais Illustrer ce qu’il comprend; Vérifier ses calculs en employant une liste de vérification (à cocher) sur laquelle figurent les principales erreurs que l’élève commet le plus souvent; Utiliser la calculatrice, utiliser des tableaux qui représentent les tables de multiplication; Enregistrer la lecture du problème sur magnétophone, afin que l’élève puisse le réécouter; Lui donner la possibilité d'avoir accès à des anciens examens ou à des exemples types ou des prétests afin de se Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 familiariser avec le type de question qui sera posée et de pouvoir mieux anticiper ce qu'on attend de lui; Donner plus de temps; S’assurer que le travail se fasse dans un endroit ayant le moins de bruit possible; Fournir des bouchons (jetables) pour atténuer les bruits. Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 Trucs pour m’aider en mathématique Je développe une bonne méthode de travail : j’encercle les numéros à faire; je lis le problème 2 fois; je souligne les informations importantes. Je lis le problème et je biffe les informations qui ne servent à rien. J’emploie du papier quadrillé pour tous mes travaux en mathématique. Je me bâtis un référentiel que j’utilise lors des nouveaux apprentissages (je peux aussi demander à mon enseignant de me fournir un référentiel). Je fais des schémas, des dessins pour comprendre mes exercices en mathématique. J’apprends à utiliser ma calculatrice et toutes ses fonctions. Je transfère mes problèmes mathématiques sur un logiciel vocal pour que je puisse faire la lecture. Je me sers de mes prétests pour avoir des exemples types. Je prends tout le temps nécessaire et une rallonge si j’en ai besoin. Je m’assure de travailler dans un endroit calme dans la classe où il y a le moins de bruit possible. Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 Dyspraxie Trouble (dys) du mouvement (praxie)f : est un trouble de coordination, de planification et de production motrice. La dyspraxie est un trouble de la coordination, de l'organisation et de l'exécution motrice qui est d'origine neurologique et qui est présent dès la naissance. Ce trouble s'explique par une immaturité de la région du cerveau qui orchestre la séquence de mouvements nécessaires afin d'accomplir un acte moteur. Par contre, jusqu'à présent, la cause exacte de cette condition n'a pas pu être identifiée. Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 Pistes pour aider l’élève Permettre l’utilisation de l’ordinateur pour l’écriture; Permettre les réponses à l’oral lorsque l’élève est plus fatigué d’écrire; Lui donner des copies des notes à prendre au tableau; Lorsque c’est possible, grossir les lettres et/ou les textes; Lui faire un plan, les étapes nécessaires à la réalisation du travail; Lui écrire les étapes ou encercler les étapes et les numéroter dans ses livres; Demander d’écouter en classe au lieu de prendre des notes. Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 Trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité- TDA/H Le déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité touche entre 4 et 5 % de la population. Les symptômes du TDAH sont présents depuis l'enfance et nous savons maintenant qu'ils persistent à l'âge adulte dans la majorité des cas. Il est important de mettre en place un fonctionnement pour réduire l'impact que les symptômes du TDAH entraînent dans le quotidien de la personne aux prises avec le TDAH. Le TDAH a une composante héréditaire dans la majorité des cas et peut aussi, plus rarement, être lié à des séquelles d'atteintes neurologiques en bas âge (ie : la prématurité, une souffrance néonatale ou une maladie neurologique précoce d'origine infectieuse comme la méningite). Le TDAH est un trouble neurologique : pour expliquer le TDAH, les scientifiques avancent l'hypothèse que certains mécanismes de transmission de l'information impliquant des neurotransmetteurs comme la dopamine et la noradrénaline seraient dysfonctionnels. Pour comprendre les atteintes reliées au TDAH, comparons la circulation de l'information dans le cerveau à un réseau routier. Des études du fonctionnement du cerveau chez les personnes atteintes de TDAH ont mis en évidence un mauvais fonctionnement de zones responsables du contrôle ou de l'inhibition de certains comportements (appelées dans le jargon médical « fonctions exécutives », qui permettent entre autres le « démarrage, le freinage, les changements de direction et la priorisation sur la route »). Il semble que, dans le TDAH, le réseau de transmission de l'information soit défectueux, comme s'il manquait de feux de circulation et de panneaux de signalisation dans le réseau routier et que les voitures n'avaient pas un bon système de démarrage et de freinage. Ce qui occasionne un manque de contrôle des idées et des comportements, et des troubles cognitifs attentionnels comme la distractivité et la désorganisation; d’où certaines difficultés à entreprendre et à terminer une tâche, à s’organiser dans l’espace et dans le temps. 1 1 Document préparé par Nadine Lebel-Sansoucy Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 Manifestations et caractéristiques principales de l’élève TDA/H Difficulté à se mettre au travail et à s’organiser Difficulté à maintenir la concentration Difficulté à maintenir un effort au travail Difficulté à centrer son énergie sur une tâche Déficit de la mémoire de travail à court terme Difficulté à suivre les règles et les consignes Incapacité à modifier son attitude ou son comportement à la suite d’une conséquence négative (difficulté dans leurs relations sociales) Manifestations et caractéristiques principales de l’élève TDA Hyperactif – Impulsif Mauvaise perception du temps et de l’espace Agitation excessive Grande difficulté à attendre son tour Intolérance marquée à la frustration Distractivité externe importante Vitesse d’exécution très rapide au détriment de la qualité Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 Manifestations et caractéristiques principales de l’élève TDA - Inattentif (Ces manifestations peuvent être plus difficiles à observer. Il peut être justifié de poser des questions à l’élève.) Distractivité interne importante (dispersion, distractivité et comportements dérangeants secondaires aux difficultés et se manifestant essentiellement dans les tâches scolaires. Par exemple : facilement distrayable, difficulté à focaliser son attention. Tendance à déconnecter, à dériver au beau milieu d'une conversation ou d'une page de livre, souvent associé à une habilité à hyperfocaliser de temps à autre. La « déconnexion » est involontaire. Cela arrive quand la personne « n'est plus là ».) Déficit de l’attention sélective (dispersion de l’attention spécifique à l’objet d’apprentissage précisément visé, par exemple : ne focalise pas sur la notion d’apprentissage) Déficit de l’attention partagée (Dispersion du fait que l’élève est inondé d’informations verbales, qu’il ne maîtrise pas bien, ou l’élève est dépassé par le rythme d’apprentissage ou par la complexité de la tâche) Tendance à la surpersévérance (Présence de labilité extraordinaire d'hyperfocaliser et amplifiée par le fait que l’attention soit inconstante.) Expériences négatives face au cheminement scolaire Distrait par les soucis personnels Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 Manifestations secondaires : Estime de soi faible Problèmes affectifs divers Tendance à la fabulation Tendance à la négation de la responsabilité Difficulté à percevoir et à évaluer le danger Alternance entre l’inhibition et la désinhibition Conflits fréquents avec les pairs Lenteur d’exécution Retrait social Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 STRATÉGIES EFFICACES POUR AIDER L’ÉLÈVE ATTEINT DE TDA/H Présenter un tableau d’ensemble de la question avant d’aborder des points précis; Énoncer l’objectif général avant de passer aux objectifs spécifiques; Lire les notes explicatives sur un roman avant de passer au texte intégral de l’ouvrage; Intensifier les stimuli (ex. : parler plus fort ou moins fort, utiliser des caractères de couleurs ou de formats différents, ou surligner les passages importants…); S’enregistrer pendant la lecture d’une consigne ou d’un extrait de livre afin qu’il puisse réécouter l’enregistrement; Utiliser des moyens visuels pour capter l’attention : diagrammes, objets, représentations non conventionnelles, papier de couleur; Créer une image mentale de l’information (stratégies mnémoniques); Donner des instructions simples; Autoriser les élèves à se déplacer dans la salle de classe, à demeurer debout au fond de la salle de classe pendant une explication; Utiliser des signaux auditifs (faire sonner une clochette, taper des mains…); Utiliser les marqueurs ou de la craie de couleur pour faire ressortir les mots clés; Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 Présenter les notions nouvelles, point par point, une étape à la fois; Reconnaître les efforts que l’élève déploie et le féliciter; Établir un contact visuel direct fréquent; Permettre aussi souvent que possible aux élèves d’auto évaluer leur performance et de s’entraider; Donner la possibilité aux élèves de noter leurs progrès sur des fiches de suivi; Autoriser les élèves à faire un travail en équipe (partager les forces de chacun); Dans la mesure du possible, permettre aux élèves de travailler à l’endroit et dans la position qui leur convient le mieux. Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 Gestion de la salle de cours Établir un lien significatif avec l’élève; Afficher les règles à un endroit bien en vue et y faire souvent allusion (surtout au début); Bien expliquer aux élèves les routines et la structure des cours; Enseigner des techniques d’acquisition des connaissances, des techniques d’organisation de travail, donner des exemples et des modèles; Adopter une attitude ferme, juste et amicale; Respecter les élèves et les traiter avec dignité; Planifier les transitions et autres changements susceptibles de perturber la routine et préparer les élèves; Donner un renforcement IMMÉDIAT, si possible; Au besoin, coller des rappels sur les pupitres des élèves; Garder les fournitures à portée de main des élèves; Convenir de signaux ayant un sens précis pour attirer leur attention (ex.; contact visuel, doigts relevant le lobe de l’oreille pour indiquer à un élève qu’il doit écouter); Proposer une minuterie, une montre à chronomètre pour les aider à avancer plus rapidement (attention cependant à l’élève anxieux); Permettre d’utiliser les notes d’un pair dans la classe, cela peut contribuer à réduire son niveau de stress ou l’aider à Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 comprendre ce qui se dit pendant le cours au lieu de se concentrer sur la prise de notes; Permettre l’ordinateur pour le traitement de texte; Utiliser du papier quadrillé pour aider les élèves à aligner leurs chiffres; Permettre aux élèves de passer des tests oralement; l’enseignant peut lire chaque question et demander à quelqu’un de noter leurs réponses; Permettre les évaluations dans un endroit isolé et sans bruit (un cubicule par exemple); Réduire le nombre de problèmes où les élèves doivent faire des tâches telles que passer d’une rangée à l’autre, chercher les chiffres pairs ou les chiffres impairs, etc.; Laisser les élèves utiliser des accessoires tels que des magnétophones, des calculatrices, des ordinateurs et des correcteurs d’orthographe; Se rappeler que l’élève atteint d’un TDA/H est incapable de maintenir un rendement constant; Accorder des pauses fréquentes et de courtes durées; Se rappeler que les aptitudes perceptuelles des élèves accusent généralement un retard de quelques années, maintenir une distance psychologique avec le comportement perturbateur de l’élève… le jeune et son comportement sont deux choses différentes. Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 Pour développer la participation active Diviser les tâches en éléments plus simples, décortiquer les étapes; Ne mettre à contribution que les élèves qui se portent volontaires; Structurer les activités de manière à permettre aux élèves de répondre le plus souvent possible; Encourager les élèves à participer activement; Parler moins, utiliser plusieurs sens : laisser les élèves parler davantage, travailler en groupes, résoudre eux-mêmes leurs problèmes, ils sont plus attentifs par ce qu’ils voient que par ce qui est dit. Un message qui passe par l’ouïe, la vue et la parole sera trois fois plus efficace qu’un message qui est simplement entendu; Faire appel à l’apprentissage collaboratif pour promouvoir les aptitudes sociales et laisser plus de temps pour les réponses; Permettre la lecture en équipe de deux; Les faire manipuler et bouger (en général, les élèves atteints de TDA/H apprennent mieux lorsqu’ils peuvent participer activement au processus d’apprentissage). Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 TDAH Trucs pour m’organiser! J’intègre des routines dans mon organisation (je fais les choses toujours de la même façon). Quand je démarre un nouveau travail, je mets par écrit mes pensées et mes idées ainsi que les séquences de travail (je peux demander de l’aide à mon enseignant). Je suis bien organisé(e) avec tout mon matériel (j’ai des repères de couleurs avec mes cartables et mes livres scolaires). J’utilise mon agenda tous les jours pour gérer mon temps (l’école, le travail, les devoirs). J’utilise des stratégies apprises dans mon parcours scolaire. Je m’assois à un endroit calme dans la classe, loin du bruit et des éléments dérangeants. Je termine les tâches avant d’entreprendre autre chose, même si je suis fatigué de faire la même chose (j’arrête et je prends de bonnes respirations pendant quelques minutes et je reprends le travail). Je peux aller boire une gorgée d’eau ou aller aux toilettes. J’essaie de me concentrer en utilisant la musique si cela est permis ou des bouchons pour les oreilles. Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 J’utilise une balle de stress, du matériel aidant à mon hyperactivité. J’essaie de me taire commentaires inutiles. et d’éviter de passer des Je gère mon impatience en me parlant dans ma tête. Je prends le temps nécessaire pour m’installer, mais je me mets tout de suite au travail quand tout est bien organisé Si je suis frustré(e) ou que je réagis vivement, je demande à prendre l’air. De plus, je peux aviser l’enseignant dès le début de mon parcours scolaire pour éviter de mal gérer ma frustration. Je m’organise avec mon temps pour ne pas faire les travaux à la dernière minute. J’essaie d’être constant dans mes travaux; en faire toujours un peu chaque jour pour avancer Je peux utiliser l’ordinateur pour écrire pour me permettre de mettre mon énergie sur ce qu’il faut écrire et non pas sur l’organisation du texte. Lors des évaluations, je peux demander plus de temps pour ventiler pour me permettre de continuer l’évaluation lorsque je n’ai plus de concentration. Je travaille en équipe à deux si possible et non pas à plusieurs élèves. Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 J’utilise des tableaux pour me faire des schémas. J’utilise des cahiers Canada et non pas des feuilles mobiles. J’écris au recto seulement Je travaille à double interligne, si possible. J’utilise les crayons fluo pour travailler pour me permettre de bien repérer les informations. Je me fixe des objectifs réalistes dans un tableau que je consulte régulièrement pour voir la progression. Je vais aux récupérations souvent et régulièrement. Je peux consulter PANDA Association PANDA Basses-Laurentides Sud-Ouest www.pandablso.ca Association PANDA Thérèse-De Blainville et des Laurentides www.pandastb.com Association québécoise des troubles d’apprentissage (AQETA) www.aqeta.qc.ca Regroupement des associations de parents PANDA du Québec ( PANDA : Parents Aptes à Négocier avec le Déficit de l’Attention) www.associationpanda.qc.ca Site élaboré par Annick Vincent, médecin psychiatre info.com Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 www.attentiondeficit- Trouble envahissant du développement Les troubles envahissants du développement (TED) regroupent plusieurs syndromes liés à des déficiences qualitatives, sévères et envahissantes dans trois aspects du développement. Déficits de l’interaction sociale Déficits de la communication verbale et non verbale (émotions, mimiques) Comportements, intérêts et activités restreints ou stéréotypés. Les interactions sociales sont souvent la caractéristique la plus apparente pour l’observateur. C’est au cœur du contact avec les gens. L’absence d’habiletés ou l’étrangeté des habiletés sociales sont déroutantes. La personne ayant un trouble envahissant du développement voit les différentes composantes d’un ensemble, sans pour autant établir un lien entre elles. Il conçoit le monde d’une façon tout à fait personnelle. Cette incapacité à généraliser et à comprendre les abstractions affecte grandement ses facultés communicationnelles. L’insécurité découlant de ces difficultés cognitives le pousse à adopter un schéma d’activités limitées qui lui paraît rassurant. Les comportements stéréotypés lui permettent d’avoir une routine sécurisante. De plus, la notion de nouveauté peut être perturbante puisqu’elle sort l’adulte TED de sa zone de confort. Il peut donc offrir une grande résistance au changement, ce qui lui amène des comportements et une attitude rigides.2 Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 Manifestations de traits TED Sur le plan cognitif : Profil intellectuel inégal, mais d’intelligence normale parfois des capacités supérieures dans certains domaines Très bonne mémoire, l’information est emmagasinée en bloc donc difficulté à en extraire qu’une partie Difficulté à planifier, organiser son travail Difficulté avec les concepts abstraits Difficulté à dégager le sens des situations en terme de ne garder que l’essentiel et le pertinent Difficulté à généraliser ses apprentissages d’un contexte à un autre Difficulté de concentration Difficulté dans la compréhension de texte, faire des liens entre les éléments Sur le plan de la socialisation : Manque de compréhension des règles et conventions sociales, peut devenir un bouc émissaire, manque de tact, naïf, manque de jugement « Cécité sociale » difficulté à prendre la perspective d’autrui au plan affectif, cognitif et perceptif Difficulté à se faire des amis même s’il le désire fortement Difficulté dans les travaux en groupe Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 Sur le plan de la communication : Vocabulaire recherché, bon langage Difficulté à saisir l’art de la conversation Difficulté à comprendre le langage non verbal : émotions, mimiques Expression verbale sur un ton monotone Pose des questions répétitives sur des sujets de son intérêt Difficulté à saisir les métaphores, les blagues (difficulté avec les blagues) Ne se sent pas toujours interpellé lors des consignes données au groupe Sur le plan du comportement : Résiste aux changements; rigidité, rituels A des rituels, des marmonnements, se bercer Intérêts restreints qui deviennent parfois des obsessions Niveau de stress élevé associé aux exigences sociales ou à l’hypersensibilité sensorielle ou aux nouveautés de l’environnement Peut exprimer des comportements dépressifs ou des sautes d’humeur ou des peurs excessives Sur le plan sensoriel : Hypersensibilité ou hypo sensibilité peut s’exprimer variablement à l’intérieur d’une même journée : grande variabilité qui affecte l’humeur (ex. : intolérance aux vêtements, capuchon sur la tête, tirer sur les manches…) Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 Sur le plan de la motricité : Motricité globale parfois maladroite; posture ou démarche bizarre Graphiste plus ou moins appliqué. Lenteur à écrire. Sur le plan de la formation au travail Difficulté à généraliser les habiletés d’un lieu à l’autre Difficulté à trouver un lieu de stage sur mesure en fonction des habiletés du jeune adulte Motivation fluctuante Gestion des temps de pause pouvant être problématique Difficulté à démonter son autonomie sans, au préalable, avoir un plan ou une grille définie Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 Pistes pour les élèves TED Sur le plan cognitif Enseigner par modelage Fragmenter les tâches, si possible Travailler à l’aide de l’ordinateur (difficultés motrices) Permettre à l’élève d’utiliser un support visuel lors des présentations orales Expliciter le rôle de chacun et celui de l’élève dans un travail d’équipe Offrir une tâche à l’élève qui lui permet d’exploiter ses forces Utiliser un tableau (système de crochets) pour encourager l’utilisation de stratégies enseignées Vérifier la compréhension de l’élève pour le travail demandé Faire appel à d’apprentissages la mémoire pendant les situations Utiliser des agendas, horaires, tableaux et séquences (soutien indirect) les rendre le plus concret possible Faire des exercices lui permettant de dégager les éléments essentiels dans un texte Limiter la surface de travail Ne fournir que le matériel nécessaire. Sur le plan social Aider l’élève à se connaître en identifiant ses caractéristiques physiques, ses goûts, ses forces… Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 Lui enseigner les règles et les conventions sociales L’intégrer dans un groupe social, si possible… Favoriser les activités individuelles et si on n’a pas le choix de travailler en équipe… Délimiter les rôles et tâches de chacun en équipe Sensibiliser les pairs et le milieu aux particularités de la personne. Sur le plan de la communication Enseigner les habiletés conversationnelles comportements qui s’y rattachent et les Utiliser un langage précis et concret qui fait appel à des images Ralentir notre débit Enseigner de nouveaux sujets de conversations Enseigner certains types de phrases Réparer les bris de communication. Sur le plan de la communication Enseigner à répondre adéquatement à l’interlocuteur Prévoir des temps précis pour discuter de ses intérêts Lui expliquer le sens de certaines expressions Avoir son attention avant de donner des consignes Accepter les moments consacrés aux questions répétitives et aux idées fixes en le limitant dans le temps et l’espace Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011 Sur le plan du comportement Procurer une routine stable, il répond très bien à ce qui est précis et routinier, cela a pour effet de le rassurer. Montrer l’utilisation de l’agenda Développer l’habileté à faire des choix différents Enseigner des techniques d’autocontrôle Enseigner des stratégies pour gérer les émotions Utiliser des scénarios sociaux adaptés, s’il y a lieu Enseigner des stratégies de résolution de conflits, s’il y a lieu. Limiter dans le temps et l’espace les idées fixes Sur le plan sensoriel Créer un environnement calme et prévisible Reconnaître et identifier les particularités sensorielles Utiliser du matériel de support (lézards, bouchons) Fournir des techniques de relaxation compensatoires Document préparé Nadine Lebel-Sansoucy, CSSMI, septembre 2011