Après avoir défini la notion d’intensité capitalistique, expliquez pourquoi l’approche de celle-ci varie selon le
secteur d’activité concerné.
Introduction:
Pour une entreprise, le capital économique désigne l’ensemble des moyens de fonctionnement nécessaires à l’exercice
de son activité. Ces moyens sont composés des immobilisations, mais aussi des besoins en fond de roulement (BFR).
L’intensité capitalistique se définit par le poids en % du chiffre d’affaires des capitaux longs nécessaires pour être
compétiteur sur le marché.
Pour la mesurer, il faut additionner les immobilisations brutes avec le BFR, puis on divise le résultat par le chiffre
d’affaires.
L’intensité capitalistique est égal au ratio actif économique: (immo + BFR) / CA.
Il mesure le montant des capitaux engagés pour un CA donné.
Ce résultat nous permet ainsi de différencier en terme de risques, les entreprises nécessitant de faibles moyens, de celles
qui au contraire vont devoir lever des capitaux importants.
Il y a ainsi une liaison directe entre le niveau d’intensité capitalistique et le secteur d’activité concerné.
Nous allons maintenant expliquer pourquoi l’approche de celle-ci varie selon le secteur d’activité.
...et vérifier que celles qui ont une IC élevée ont des marges bénéficiaires suffisantes (d’où une approche en fonction du
secteur d’activité).
1) Définition
a) Le ratio
L’intensité capitalistique représente le montant des capitaux à engager pour générer 1 euro supplémentaire de CA.
Ces capitaux sont investis en actifs industriels (unité de production, unité de stockage, camions…),
ou en finançant le fond de roulement nécessaire au développement de l’activité.
IK indique le % de CA nécessaire, par rapport aux immobilisations brutes et BFR, pour être un compétiteur sur le
marché. IK = (Immobilisations Brutes + BFR) / CA
b) L’interprétation du ratio
b1) Si ce ratio est faible,
un compétiteur sur ce marché aura plus de facilité à entrer sur le marché.
En effet, une faible intensité capitalistique est caractérisée par :
Un ticket d’entrée peu cher
Des marges (EBE/CA) assez faibles
Des risques de dépôts de bilan assez fort, du fait de l’arrivé d’un gd nb de nouvelles entreprises sur le marché
si l’intensité de capital est significativement modifiée (apparition dans le bilan du vendeur de valeurs tels que fonds de commerce, brevets,
licences…) alors que l’acquéreur ne change pas les taux de marge par
Des risques accrus au moment de la cession de l’entreprise (notamment pour les banques qui financent celui qui
va acheter l’entreprise)
Exemples: Cas exceptionnel de la grande distribution, Secteur de commerce et des services, (le terciaire)
Pour ces entreprises, les investissements sont nécessaires uniquement pour stocker, présenter et vendre.
Ex : la grande distrib, peu d’investissement avec juste des entrepôts comparativement au CA réalisé avec peu de
mobilier, pas ou peu de décoration, ; rotations des stocks rapides, règlement client comptant et délai de paiement
fournisseur important, un développement de l’activité lié au savoir faire des dirigeants
b2) Si ce ratio est fort (jusqu’à même dépasser les 100%),
un compétiteur sur ce marché aura plus de difficultés à entrer sur le marché, car pour se faire,
il devra réunir un capital de départ important pour financer les immobilisations et les délais de production
(BFR).
En effet une forte intensité de capital sous entend :
Un ticket d’entrée très onéreux
Une tendance à la mondialisation et à la concentration des acteurs
Des marges industrielles nécessairement fortes
(pour financer son activité, ses besoins, son outil de production, et rémunérer les capitaux)
Des disparition d’entreprises pour raison de compétitivité compétitivité, avec des coûts de sorties élevés.
Un horizon stratégique à long terme
Exemples: Industries manufacturières, Industries Lourdes
Automobiles, beaucoup de machines, beaucoup de matériaux et cycles d’exploitation longs.
Ces secteurs d’activité ont de gros besoins de capital fixe (immo) et délais de production (BFR)
2) Une approche différente selon les secteurs économiques