La nation
• La « nation romantique », l’unité nationale procèderait des liens à une communauté
vivante (organique) de langue et de race (Herder).
• La « nation révolutionnaire » est un corps d’associés vivant sous une loi commune et
représentée par la même législature (Renan).
• La nation est une communauté politique imaginaire, et imaginée comme intrinsèquement
limitée et souveraine (B. Anderson).
Le nationalisme
Le nationalisme peut être défini par trois énoncés :
1. Il existe une nation dotée d’un caractère spécifique explicite.
2. Les intérêts et les valeurs de cette nation ont priorité sur tout autre intérêt et valeur.
3. La nation doit être aussi indépendante que possible : souveraineté politique.
Clivages sur la « nature »
1. Primordialistes : Nation fondée sur des traits objectifs (W. Connor).
2. Modernistes : Accent sur les processus historiques et sociologiques par lesquels les
nations sont créées, voire inventées (E. Gellner).
3. modèle pérennaliste : mobilisation de la nation comme formation sociale moderne est
inséparable de l’existence d’un passé ethnique (A.D. Smith).
Clivage civique/ethnique
• La nation comme fruit de la libre association de citoyens, d’une construction rationnelle et
volontariste. C’est la nation politique, contractuelle, élective (modèle français) ;
• La concrétisation d’une communauté historique et l’expression d’un sentiment identitaire,
c’est la nation culturelle, organique, héréditaire (le modèle allemand).