Les corridors biologiques

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Les corridors biologiques
Pour comprendre ce que sont les corridors biologiques, nous allons parler des besoins des
animaux, de leur milieu de vie, de leur reproduction.
1. Petit tour de table pour voir ce que les enfants ont retenu de leur sortie avec Steve.
La grenouille à 3 pattes.
Sa quatrième patte a été mangée par un prédateur. Peut-être le héron. Mais la grenouille s'est
échappée.
Le héron attend les poissons qui passent sous l'eau ou les grenouilles.
La bergeronnette a une petite queue qui lui sert de balancier. Elle lui sert à ne pas glisser au bord
des ruisseaux.
Les animaux sont adaptés à ce qu'ils mangent.
Exemple: le pic épeiche qui pique avec son bec et attrape les insectes avec sa langue gluante.
2. Les besoins des animaux
À partir de photos représentants un moment de leur cycle de vie, nous déterminerons leurs besoins.
*Définitions:
couloir de vie = corridor biologique (synonymes)
Un couloir est un espace qui sert à passer d'un endroit à un autre.
Un couloir de vie est un espace utilisé par la faune ou la flore pour répondre à leurs besoins.
Faune: tous les animaux qu'il y a dans un endroit.
Flore: tous les végétaux qu'il y a à un endroit. Tout ce qui pousse à un endroit.
Un végétal est un être vivant qui ne se déplace pas. Il se nourrit d'eau, de minéraux qu'il puise
dans la terre et du soleil. Le soleil l'aide à transformer les minéraux en sucres.
Les besoins des animaux, ce sont toutes les actions d'un animal ou d'un végétal qui sont vitales
pour lui et son espèce.
→ Habitat, Alimentation, Locomotion, Migration et Reproduction
→ Les chemins de la vie permettent aux animaux de manger, de se protéger, de se reproduire.
Par exemple, les coulées, sont des chemins empruntés par des grands animaux.
Nous allons essayer de connaître mieux quelques animaux et quelques plantes pour
comprendre pourquoi certaines espèces sont menacées.
La chauve-souris : La Noctule
(famille des Chiroptères - « ptères → qui vole »)
C'est un mammifère. La chauve-souris allaite ses
petits. C'est le seul mammifère qui vole.
La chauve-souris a besoin d'ombre, d'humidité, pas
trop de chaleur (grottes pour certaines espèces.
Pour la Noctule:
→ habitat: dans les trous d'arbres ou dans les trous entre deux rochers dans les petits pierriers.
→ Milieu de vie: forêts
→ alimentation
. lait (à un moment de sa vie)
. se nourrit d'insectes → insectivore . Elle attrape les insectes au vol. Elle
envoie des ultra-sons et selon le temps que met le son met à revenir, elle
arrive à localiser ses proies (système du radar = écholocation).
→ locomotion - vole - rampe – marche – saute → migrations – se déplacer pour une saison
exemples: le milan. C'est un rapace. Il part en Afrique du Nord l'hiver.
Les oies sauvages, les hirondelles
Menaces pour la chauve- souris:
 pollution lumineuse
 Les insecticides:
Elle mange des insectes et les insectes peuvent manger des insecticides.
Un peu d'insecticide ne la tuera pas. Mais si elle mange beaucoup d'insectes qui ont mangé de
l'insecticide, oui elle peut en mourir. C'est la bioaccumulation. L'insecticide n'est pas éliminé et
s'accumule dans le corps.
La chauve-souris peut transmettre la rage. Il ne faut pas les attraper sans porter de gants. Elle peut
mordre pour se défendre. (pas parce qu'elle est méchante!)
La truite Fario
(Il n'y a pas de brochets dans nos rivières. Les rivières ici sont trop rapides. Il faut que la rivière
puisse sortir de son lit pour pouvoir pondre dans des eaux calmes.)
Pour la truite:
→ habitat: Elles se cachent sous les rochers, à l'abri. Pour se reposer et pour chasser. La
truite chasse à l'affût.
→ Milieux de vie: les rivières riches en oxygène. Rivières où l'eau est entre 4 et 15°C et où l'eau est
assez brassée.
Plus l'eau est froide, plus elle est brassée et plus l'eau est riche en oxygène. La truite récupère cet
oxygène grâce à des branchies: l'eau circule dans ses branchies et les branchies trient l'oxygène qu'il
y a dans l'eau.
→ alimentation: mouches, crevettes (gammares) Les mâles peuvent manger des toutes petites
truites.
→ locomotion: nage
→ migrations: Les truites ne sont pas au même endroit de la rivière quand elles se reproduisent.
Les poissons remontent la rivière quand il y a plus d'eau dans la rivière (au
printemps, à la fonte des neiges, à l'automne . Il pleut beaucoup en automne.)
Ils se reproduisent à un endroit où la nourriture est plus abondante.
Pour la truite, la migration se fait à l'automne.
Menaces pour la truite:
 La pollution de l'eau
 Les barrages sur la rivière qui les empêchent de remonter la rivière pour pondre sur des
petites gravières, là où elles sont nées.
La loutre
Décimée à cause de sa fourrure chaude et imperméable, la loutre est maintenant une espèce
protégée et revient en France comme le loup et le lynx. Grâce aux stations d'épuration, les rivières
sont moins polluées.
Elle voit bien sous l'eau. Deux écrans descendent devant ses yeux sous l'eau. Elle nage très bien.
Elle marque son territoire. C'est un marquage olfactif (odeur).
→ habitat. Terrier ou tanière (une catiche) construit sur la berge comme le castor.
→Mi lieu de vie: La loutre aime les rivières qui débordent. En Isère, on ne trouve plus de loutres
parce qu'on a construit des digues tout au long de l'Isère pour empêcher l'Isère de sortir de son lit et
éviter les inondations dans la vallée.
→ alimentation: poissons
→ locomotion: nage dans l'eau et marche hors de l'eau
→ migrations : petite migration pendant l'hiver. Elle va à un endroit de la rivière où il y a plus d'eau
et où l'eau ne gèle pas.
→ reproduction
Menaces pour la loutre:
 la pollution
 endiguement des rivières
 la circulation automobile (quand les jeunes partent à la recherche d'un nouveau territoire).
Le chamois
(de la famille des ongulés,il porte des cornes.)
Le bord du sabot est un peu tranchant. Cela lui permet de ne pas glisser sur la glace.
Il a aussi une petite peau qui l'empêche de glisser sur la neige entre ses deux sabots.
→ Milieu de vie: montagnes, pentes herbeuses, champ de neige, sur les pelouses et petits plateaux
entre deux falaises (les vires)
→ alimentation: herbes et bourgeons, écorces l'hiver
→ locomotion: marche, course, sauts
→ migrations : Il remonte en altitude l'été
→ reproduction: Le mâle est un solitaire. Après l'accouplement, il s'en va. L'accouplement a lieu en
décembre en général. C'est le froid qui déclenche la fabrication de ses hormones. S'il
ne fait pas assez froid, la reproduction a lieu plus tard.
Les chamois vivent en hardes (femelles et jeunes)
Menaces pour le chamois:
 les chiens errants
 En hiver, il ne faut pas trop s'approcher. Il ne faut pas le déranger. Il faut rester sur les
chemins.
Il y a de la neige, il fait froid. Ils sont affaiblis. Le chamois va fuir et la fuite, c'est beaucoup
d'énergie à dépenser. Il peut mourir s'il est dérangé trop souvent. L'hiver, il mange peu parfois:
herbe, bourgeons, écorce. Il doit creuser sous la neige. Il y a peu d'herbe.
:
le chamois
le chevreuil
Les libellules (et demoiselles → plus fines)
L'adulte s'appelle l'imago.
→ Milieu de vie:
 eau: étang, mare pour les larves
 air: roselière, autour des étangs et des mares pour l'imago.
Dans une zone autour des eaux dormantes pour trouver à manger.
→ alimentation: Les larves sont insectivores, carnassières. Elles mangent pratiquement tout.
Les adultes s'attaquent pratiquement à tout ce qui vole.
→ locomotion: rampe sous l'eau (larve), vole (adulte)
Menaces pour les libellules:
 La pollution
 La disparition des milieux humides
 La circulation automobile
Le chevreuil
( de la famille des cervidés comme le cerf. Le cerf vivait auparavant en plaine et s'est réfugié dans
les forêts).
Le chevreuil porte des bois qui repoussent au printemps.)
→ habitat: Il vit dans une couche, sous un arbre, dans les taillis, les herbes hautes.
→Mi lieu de vie: forêts, en plaine et en montagne jusqu'à 1 500m
→ alimentation: herbivore
→ reproduction: en été . Le chevreuil n'a pas assez de graisse pour se reproduire en hiver. Ils
se courent après, ils se battent entre mâles. Cela demande de l'énergie.
La gestation dans le ventre de la femelle est différée. Cela veut dire qu'il y a une
pause dans le développement de l'embryon. Le développement reprendra au
début de l'hiver.
Menaces pour le chevreuil:
 les chiens errants
 le dérangement
 les voitures: le chevreuil se déplace beaucoup.
La fourmi rousse
→ habitat: fourmilière (de 100 000 à 1 million d'ouvrières et une reine)
→ Milieu de vie: forêt
→ alimentation: omnivore
→ locomotion: rampe
→ migrations : non
→ reproduction: En août, les fourmis sexuées qui sont des fourmis volantes font leur vol nuptial et
sont fécondées par les mâles. Elles deviennent des reines et peuvent fonder leur
colonie.
Les autres fourmis de la fourmilière ne peuvent pas se reproduire.
Les fourmis font de l'élevage et de l'agriculture!
 Elles protègent les pucerons. Au bout de l'abdomen du puceron, elles récupèrent du miellat.
C'est une petite goutte de sucre que rejette le puceron après avoir digérer la sève dont il s'est nourri.
 Elles cultivent des champignons dans la partie basse de la fourmilière.
Menaces pour les fourmis:
 Les insecticides
La chouette hulotte
→ habitat: nid, trou, qui peut être fait par d'autres animaux:
La chouette hulotte utilise plutôt les trous faits par les pics noirs. Les pics mangent les larves bien
grasses de scarabées dans les arbres morts.
→Milieu de vie: forêt
Dangers et menaces pour la chouette hulotte
1. La disparition des arbres morts.
C'est souvent l' O.N.F. qui gère les forêts et s'occupe de couper les arbres. Maintenant, ils laissent
des arbres morts dans les forêts.
2. Collision avec les voitures. La chouette hulotte est nocturne. Elle se nourrit de mulots, de
campagnols et elle vole bas pour les repérer.
3. Les pesticides mangés par les mulots.
un mulot
La reinette
Milieux de vie: endroits boisés, marécages, forêts,
mares
Le crapaud
Milieu de vie: forêts et mare juste pour se reproduire.
Migration: Ils quittent la forêt pour aller se reproduire.
Menaces pour les crapauds:
 pollution
 les voitures
Des filets sont posés en ce moment au bord des routes qu'ils doivent traverser pour rejoindre la
mare. Ils longent le filet pour trouver un endroit où traverser et tombent dans un seau. On les
récupère et on les fait traverser pour qu'ils ne se fassent pas écraser.
La salamandre
Les salamandres ne savent pas nager. Les petites rigoles sont donc importantes pour elles. Elles
vont accoucher dans ces petites rigoles sans se noyer.
Les œufs de la salamandre éclosent dans son ventre. La salamandre est ovovivipare.
La Bardane
Milieux de vie: prairies, champs, clairière, terrains vagues (décombres).
La dissémination (ou la dispersion) de la bardane se fait par les animaux. La graine a des crochets
qui s'accrochent sur la fourrure des animaux. ( son observation a permis d'inventer le velcro =
fermeture à scratch.)
Menaces: herbicides
La violette
→ milieu de vie: bois, clairière, forêt, prairie
Qui la transporte? Les fourmis adorent les graines de violette. Les fourmis rousses transportent les
graines de violette et en mangent quelques unes.
Menaces: herbicides
Les prédateurs ne sont pas des menaces pour les animaux parce que c'est naturel.
La chasse non plus n'est pas une menace pour les animaux parce que le nombre d'animaux
qu'ils tuent est contrôlé.
→ Les animaux sont menacés par les constructions des hommes et par leurs activités.
Un peu d'histoire à travers un jeu que nous a fait faire Pierre-Cédric pour comprendre pourquoi:

Nous avons d'abord placé les animaux étudiés sur une carte représentant notre vallée, dans
leur milieu naturel: le chamois en montagne, la chouette hulotte, le chevreuil, la noctule et la
fourmi rousse en forêt, les libellules près d'un étang, la truite dans la rivière, etc...

Ensuite, par dessus cette carte, nous avons placé d'autres petites cartes au fur et à mesure
que le paysage se transformait sous l'action de l'homme et des évènements:








En 1950, après la guerre, la population devient plus importante. C'est le « baby-boom »
Pour nourrir cette population, les champs cultivés deviennent plus grands.
Pour faciliter le transport, on construit la voie ferrée.
Le village s'agrandit. Il faut trouver de l'emploi pour les habitants.
On construit une zone d'activité (emploi) de l'autre côté de la rivière.
On a besoin d'énergie.
On construit alors un barrage hydroélectrique sur la rivière.
Pour les déplacements des personnes, on construit une autoroute.
Pour les loisirs, on construit un parc de loisirs Marina, puis un parc d'aventures et une
station de ski.
Pendant ce temps, que sont devenus nos petits et grands animaux? Cachés sous les nouveaux
cartons, dans notre jeu, ils se sont débrouillés comme ils ont pu dans la vraie vie et on prend
conscience maintenant que certaines espèces sont menacées à cause de tous les obstacles qu'on a
dressés dans leur milieu de vie.
Nous sommes allés sur le chemin du Merle ensuite, avec une carte pour dresser la carte de tous les
obstacles que l'on a créés pour les animaux dan la vallée de l'Isère:
 la départementale qui passe par le Cheylas et Goncelin
 la voie ferrée
 les digues au bord de l'Isère
 l'autoroute
 la départementale qui passe par Le Touvet et Crolles
Ensuite, on est revenu par le lotissement du Mercier et on a observé les haies qui séparent les
maisons, les trottoirs, les murs... On a essayé de voir lesquels permettent aux animaux de circuler et
lesquels sont des obstacles pour eux. Cela fait bizarre de changer notre regard sur les choses.
L'aménagement du paysage n'a pas pris en compte les animaux. Maintenant de nombreuses espèces
sont menacées, de nombreuses collisions ont lieu en voiture avec un chevreuil, un sanglier, …. et
coûtent cher au bout du compte autant aux hommes qu'aux animaux.
On essaie maintenant de tenir compte des animaux dans l'aménagement du paysage et de trouver
des solutions pour que les animaux puissent circuler et contourner les obstacles qu'on a mis sur
leurs chemins:
Voici les solutions que nous avons étudié:
 passes à poissons
 passage à faune inférieur
 passage à faune supérieur bordé de haies pour traverser les routes + une clôture empêchant
la faune d’aller sur la route et la canalisant jusqu’au passage,
 enterrer les fils électriques, obstacles pour les oiseaux
 etc..
Mais aussi, des choses que tout le monde peut faire comme remplacer les herbicides par des
produits plus naturels (sulfate de cuivre,..), utiliser un anti-limace.
Nos haies peuvent être conçues pour permettre la circulation des petits animaux (hérissons,..)
Il existe un projet européen de restauration des corridors biologiques du Grésivaudan et la
cluse de Voreppe.
Dans le cadre de sa politique de développement durable, le Conseil général de l'Isère s'est
engagé pour le maintien et la restauration des corridors biologiques, espaces naturels
indispensables au déplacement de la faune.
Ces actions concernent 23 communes dont le Cheylas.
Ils vont réaliser prochainement différentes actions: création de passages à faune, aménagement
autoroutiers, animations scolaires...( Voilà pourquoi nous avons pu faire venir Lionel et PierreCédric pour nous parler des corridors biologiques.)
Pour suivre ce projet, tu peux aller sur le site: www.corridors-isere.fr
Tu y trouvera aussi la lettre d'information n°1 qui explique avec des schémas, tout ce dont on
a parlé.
Par exemple, il est prévu de faire dès le 1er. trimestre 2010:
 une passe à poissons sur le Bréda à Pontcharra.
(Effectivement, j'ai vu des photos sur le site. Les travaux ont bien commencé.)
 Végétaliser les berges du Coisetan à Pontcharra = planter des végétaux.
 Etc...
La RD523 à la sortie du Cheylas, une zone particulièrement
dangereuse pour les amphibiens, d’où la
nécessité d’un passage à faune.
Comment fonctionne un passage à petite faune:
L’ouvrage se compose de caniveaux et de tunnels. Les animaux arrivant près de la route tombent dans
les caniveaux, situés de part et d’autre de la route, et doivent alors les suivre jusqu’au tunnel qui leur
permet de traverser la route sans danger. Le même système est mis en place pour le retour avec une
pente plus ou moins marquée.
Exemple d'aménagement d'un corridor biologique à Bonnefamille, dans le nord-Isère:
5 passages à faune ont été créés sur 400 mètres. Ils ont été conçu principalement pour les amphibiens
mais permet à des petits mammifères (hérissons, musaraignes, … de traverser la route.
Il est prévu aussi de placer des détecteurs de faune sur notre commune du Cheylas:
Détecteurs de faune
Ces systèmes détectent les animaux grâce à la variation de température et déclenchent
un signal lumineux prévenant l’automobiliste de la présence de faune à proximité de la route. Les
détecteurs devraient diminuer le nombre d’accidents aux conséquences parfois dramatiques. La
Fédération de chasse de l’Isère est un partenaire impliqué dans le suivi de ces installations.
Tu peux aussi trouver les autres projets d'aménagement sur la « carte plan d'action sur le corridor
écologique de Goncelin / Le Cheylas » donnée par Pierre-Cédric.
Les 6 corridors biologiques de l'Isère
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