Des résultats décevants concernant l’atrasentan ont été également présentés
(abstract #5018). On rappelle qu’il s’agit d’un inhibiteur oral du récepteur de
l’endotheline A, qui avait montré une activité intéressante au cours d’étude de phase
II dans le cancer de la prostate réfractaire à la castration avec métastases osseuses.
Il s’agissait cette fois-ci d’une étude de phase III comparant l’atrasentan administré à
la dose de 10 mg/j à un placebo chez 941 patients atteints de CPRC non
métastatique avec progression biologique malgré le traitement hormonal. Les critères
principaux étaient le temps à la progression et la survie sans progression, la
progression étant définie comme la date d’apparition des métastases. Aucune
différence significative en termes de TTP n’a été observée entre les deux groupes.
Cependant, un nombre important de patients ont quitté prématurément l’étude, avant
même la progression, essentiellement aux Etats-Unis en raison de la prise en
compte du PSA. L’analyse des patients traités en dehors des Etats-Unis montre des
résultats en faveur de l’atrasentan.
Une étude intéressante présentée par S. Oudard (abstract #5149) suggére que les
douleurs osseuses chez les patients atteints de cancer de la prostate réfractaire à la
castration ont une valeur pronostique. En effet, chez 145 patients traités soit par
docetaxel, soit par mitoxantrone, la survie globale était supérieure (32 mois) pour
ceux ne déclarant pas de douleur ou une douleur mineure à l’initiation de la
chimiothérapie par rapport à ceux ayant des douleurs plus sévères (16 mois).
Cancer de la vessie
Très peu d’avancées significatives dans le domaine cette année. A signaler toutefois
une étude de phase III étudiant l’intérêt du triplet cisplatine (70 mg/m2 J1),
gemcitabine (1000mg/m2 J1, J8) et paclitaxel (80mg/m2 J1, J8) toutes les trois
semaines, au schéma conventionnel cisplatine (70 mg/m2 J2) associé à la
gemcitabine (1000 mg/m2 J1, J8, J15) tous les 28 jours (abstract #LBA5030). Cette
étude a inclus 627 patients. Le taux de réponse était supérieur dans le groupe triplet
(57% contre 46% p=0,02). Cependant la survie globale n’était pas significativement
différente (15 mois contre 12,8 mois p=0,10). En outre, la tolérance était médiocre
avec plus de neutropénies de grade 3/4, de thrombopénies et d’hémorragies dans le
groupe triplet. L’association cisplatine et gemcitabine reste donc le traitement de
référence. Enfin peu de communications majeures sur le cancer du testicule.