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AFFECTIONS CARDIO-VASCULAIRES
1. ANATOMIE CARDIO-VASCULAIRE
Le cœur est un organe musculaire creux comportant 2
oreillettes et 2 ventricules, 4 valves qui assurent l’absence
de régurgitation entre les différentes cavités, un système de
vascularisation (artères et veines coronaires) et une
innervation.
Le cœur comporte 3 tuniques :
1) Le myocarde ou muscle cardiaque
Le ventricule gauche représente la plus grande partie de la
masse myocardique.
2) L’endocarde qui est la couche cellulaire à
l’intérieur des cavités cardiaques et des valves.
3) Le péricarde qui est l’enveloppe séreuse du
cœur et qui comporte un feuillet interne et un externe.
Circulation pulmonaire et systémique
Le sang veineux, désaturé en oxygène provenant de tous les
organes, est amené par les veines caves dans l’oreillette droite.
Il passe par la valve tricuspide et arrive dans le ventricule
droit, où il est éjecté dans l’artère pulmonaire jusqu’aux
capillaires pulmonaires. Le sang s’oxygène au contact des
alvéoles pulmonaires.
Les veines pulmonaires ramènent un sang riche en oxygène
dans l’oreillette gauche, et celui-ci passe par la valve mitrale et
arrive dans le ventricule gauche. Là il est éjecté dans l’aorte et
ses branches pour être distribué dans tout l’organisme.
L’aorte donne de nombreuses branches collatérales
(coronaires, artères à destinée cérébrale, sous-clavière,
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digestives, rénales…) et se divise dans le petit bassin en 2
artères iliaques primitives.
2. EPIDEMIOLOGIE ET PREVENTION DES
MALADIES CARDIO-VASCULAIRES
a) L’athérosclérose
Définition : elle se caractérise par des dépôts lipidiques dans
les parois artérielles, ce qui entraîne un rétrécissement du
diamètre de l’artère.
Parmi les atteintes les plus fréquentes, on retrouve les
accidents vasculaires cérébraux, la maladie coronaire,
l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs, anévrysme
de l’aorte qui sont toutes des manifestations d’une seule
maladie : l’athérosclérose.
Facteurs de risques de l’athérosclérose coronaire :
1) Constitutionnels :
- L’hérédité (présence d’antécédents CV dans la
famille du patient)
- L’âge
- Le sexe masculin
2) Acquis :
- Tabagisme
- L’obésité
- L’HTA
- Le diabète
- L’hypercholestérolémie (la familiale est
constitutionnelle et il est difficile de lutter contre)
- Sédentarité
- Stress
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Prévention
Primaire :
Lutte contre le tabagisme, contrôle du taux de cholestérol,
mesures diététiques, traitement du diabète et de l’HTA sont
des mesures visant à diminuer l’incidence de la maladie
coronaire.
Secondaire :
Après un 1er infarctus, les béta-bloquants, l’aspirine, l’arrêt du
tabac et le contrôle de la cholestérolémie sont des mesures
efficaces pour diminuer la progression de la maladie
b) Prévention de l’endocardite
C’est une septicémie avec des localisations infectieuses sur
l’endocarde des valves cardiaques.
Sujets à risque :
Patients porteurs de cardiopathies valvulaires ou congénitales.
A haut risque :
- Porteur de prothèse valvulaire cardiaque, ils
représentent plus d’un quart des endocardites avec
une mortalité d’environ 50% des cas
- Cardiopathies cyanogènes
- Antécédents d’endocardite
Risque intermédiaire :
- Fuite aortique ou mitrale
- Bicuspidie aortique
- Prolapsus de la valve mitrale
- Cardiopathies congénitale non cyanogène (CIV)
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- Cardiomyopathie obstructive
Risque faible :
- Sténose mitrale pure
- Communication interauriculaire
Situations à risque :
Toutes les situations pouvant entraîner une bactériémie sont à
risque d’endocardite chez le sujet prédisposé.
- Les soins dentaires (le plus fréquent)
- Les manœuvres endoscopiques urologiques, des
voies respiratoires, colique
- Chirurgie digestive, urologique, gynécologique
- Cathétérisme surtout veineux, la pose de pace maker
Nécessité d’une antibioprophylaxie adaptée en
fonction du risque et du terrain du patient
3. DOULEUR THORACIQUE
Symptôme très fréquent mais de gravité inégale
a) Angine de poitrine
finition :
Quand il existe une sténose d’une coronaire par
l’athérosclérose, lors d’un effort, la vascularisation n’est plus
suffisante et cela déclenche une douleur par ischémie du
myocarde
Gravité :
Peut évoluer vers l’infarctus
Sémiologie :
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La douleur typique est rétrosternale, médiane, désignée par la
main à plat sur le thorax, à type de serrement, comme dans un
étau (= douleur constrictive).
Elle peut irradier dans le bras gauche, la mâchoire, voire le
dos.
Elle survient à l’effort et disparaît en 5 à 10 minutes après
arrêt de l’effort.
Elle est trinitro-sensible, c'est-à-dire qu’elle cède sous
trinitrine en 2-3 minutes.
On parle d’angor
- stable si la fréquence et la durée des épisodes
douloureux sont constantes sur une longue
période.
- Instable ou syndrome de menace d’infarctus
s’il y a une aggravation des douleurs plus
fréquentes, plus longues et moins
trinitrosensibles
Traitement :
Lutte systématique contre les facteurs de risque (prévention
secondaire)
Pour l’angor stable, il y a 3 traitements possibles :
médicamenteux béta-bloquants (diminue la fréquence
cardiaque et donc les besoins en O2), anticalciques
(dérivés nitrés et activateurs des canaux potassiques qui
ont un effet vasodilatateur coronarien), aspirine (effet
anti-agrégant plaquettaire)
dilatation coronarienne par angioplastie (guide dans
l’artère avec on ballonnet qui va écraser la sténose, +/-
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