a. Autisme (isolement ou retrait autistique).
Il se caractérise, chez le bébé, par un enfant trop sage, qui ne pleure pas, et qui
reste de longs moments, seul, dans son lit les yeux ouverts. Chez le nourrisson, on
constate, l’absence de sourire au 3ème mois de vie, l’absence d’angoisse de l’étranger au
8ème mois et l’absence de mouvements anticipatoires. Il n’y a pas d’expression faciale ni
de mimique.
Ce retrait, cet isolement est caractérisé par une absence de contact avec autrui,
un désintérêt pour autrui, y compris les parents qui ne se sentent pas reconnus.
L’enfant paraît ne pas voir : il n’échange pas de regard ou va même jusqu’à
l’évitement du regard (très évocateur du diagnostic). Son regard est vide, absent, il
regarde à travers l’autre avec le sentiment d’être transparent. Cependant il peut avoir
une véritable fascination pour des sources lumineuses ou certains objets.
L’enfant autiste semble ne pas entendre, on le croit sourd mais il réagit, en fait, à
certains bruits électifs et certains autistes sont même très sensibles à la musique. Il
présente donc une sensibilité exagérée à certains bruits insolites qui contraste avec son
indifférence habituelle au monde sonore.
Il fuit le contact physique et ne présente d’intérêt :
- ni pour son corps qu’il ne cherche pas à le découvrir.
- ni pour le corps de l’autre qu’il utilise plutôt comme un objet.
- ni pour les objets qu’il utilise sans but, de façon répétitive et stéréotypée.
Les objets dont il se sert sont souvent durs, bizarres.
Ce sont des enfants qui refusent le contact corporel avec soit une hypertonie,
soit, au contraire, une hypotonie (« poupée de son » qui glisse dans les bras).
b. Immuabilité.
Il se caractérise par un besoin de permanence de l’environnement. Les choses
et objets devant conserver la même place sinon, l’enfant autiste rentre dans des crises
d’angoisses massives déclenchées par le déplacement d’objets. Il a besoin que son
environnement soit le plus stable possible.