Retraite de mai 2014 - thème du "croire " cf. Jean 12/ 44-50
3è jour mardi 13 mai : Thème "CROIRE" Jean 12/ 44-50 conditions de la foi
Mes sources : « le Nouveau Testament commenté » page 471
(Marcel Domergue, Jésuite)
Henri Denis Théologien, diocèse de Lyon « 100 mots pour dire la foi » 1993
Le pape François : encyclique Lumen Fidei
Lecture du texte d’abord ! Puis : Ce qui se passe, que voit-on ?
Que de fois, ai-je entendu cette affirmation, aussi forte qu’évasive ; « je suis croyant »
L’expression dit peut-être davantage que ce que je sais entendre … mais je dois reconnaître
que je reçois souvent cette affirmation, comme un état immobile, et passif…. Si mon
interlocuteur sait qui je suis, sans doute veut-il établir une connivence plus forte que ce que
je suppose ! Quand des messieurs me disent que, tout jeunes, ils ont été « enfants de chœur »,
le les crois, je l’ai été aussi. Mais pourquoi presque spontanément s’installe en moi, sinon un
doute, du moins une question « et depuis qu’y-a-t-il eu ? » Mais cette question je la garde au
fond de moi !
Entre dire « je suis croyant» et dire « je crois »… il y a du chemin possible ! Il y a de la place qui
peur aller de la pleine adhésion, à l’indifférence, et on sait que il peut y avoir un rejet affirmé !
Au temps du Christ déjà, la foi naissante renvoyait à des comportements contrastés : incrédulité,
ou endurcissement de la part de beaucoup, d'autres restant des croyants secrets, refusant de
s'afficher comme tels, pour se protéger par exemple d'une exclusion de la synagogue…
Aujourd’hui, si je pose la question « est-ce que vous avez la foi ? » beaucoup me répondent « je
ne pratique pas » Un peu taquin, je leur fait remarquer que ce n’est pas cette question que je leur ai
posée ! Sur leur lancée, il m’arrive de poursuivre « alors… si je comprends bien, l’Eglise ne vous
fréquente pas beaucoup !» Eh bien croyez-moi, « ça fait bouger les lignes, » comme on dit ;
certains se remettent en question et disent « c’est pas l’Eglise, c’est nous »…. « Je ne me serais
pas permis, mais si vous me le dites…. je vous crois ! »
L'acte de croire est de l'ordre du courage, d’une relation affirmée, assumée…. Est-ce que pour
beaucoup de fidèles qui se font « pratiquants » l’acte de foi ne se limite pas à un moment pour la
messe ? Mais est-ce une affirmation de plein vent, à même la rue ? Ecrivant cela, m’est revenu ce
souvenir que je vous partage….
Témoignage personnel :
Au cours de vacances que je partageai en famille, sur la place du village où nous logions, 2 filles
nous accostent « pour- disent-elles – nous poser une ou deux questions¨! Je me souviens de la
première : c'était celle-ci "est-ce que vous croyez en Dieu ?" Déjà mes accompagnateurs se sont
légèrement écartés, comme si la réponse devait forcément venir de leur frère prêtre ! Ces
demoiselles connaissaient-elles mon identité ? J’ignore ! « est-ce que vous croyez en Dieu ?" Je
réponds : "oui"
Alors vient une deuxième question "pourquoi croyez-vous en Dieu ?". Je n'ai pas réfléchi; et je
me suis entendu leur répondre "je crois en Dieu parce que Lui croit en moi". Une des deux dit à
sa copine "Note çà, c'est intéressant" A quoi et à qui était destinée leur enquête ? je ne sais pas,
Je ne les ai pas revu ! (je n'ai vu nulle part la trace de ce moment furtif, d’un échange rapide, qui
parfois à notre insu peut devenir témoignage ! ) Mais cette brève entrevue me revient souvent à
l'esprit.
Celui en qui je crois m'attire, il me fait disciple !