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MARIAGE MIXTE
Lorsque j’ai rencontré, pendant mes études, le jeune homme qui devint mon futur époux, j’ignorais,
du fond de ma Vendée natale traditionnaliste, que plusieurs religions chrétiennes pouvaient se
côtoyer en ville. Cela me paru très excitant d’avoir à faire à " un protestant " alors que je pratiquais
catholique depuis mon enfance.
Que ce soit par jugement ou par ignorance, j’entendis dans mon entourage des choses absurdes.
Coté catholique : " La Bible ne se lit pas! Elle est pleine de choses horribles, de guerres et de morts
violentes " ; et de l’autre coté, des avis bien arrêtés sur les " catholiques avec leurs rites et leurs
croyances religieuses ". Je me fichais, sans bien comprendre, de ces différences nées des hommes
et non de Dieu.
Jusqu’au jour où ce Dieu mi-catholique, mi-protestant fit irruption dans ma vie d’une manière
inattendue et insensée pour mon éducation rigoriste.
Après avoir écouté, lors d’un rassemblement œcuménique, des témoignages concrets sur ce que
Jésus faisait dans la vie de certains chrétiens, j’ai invité ce merveilleux Jésus à entrer dans mon
cœur et à me guider dans ma vie. Une prière bien peu conventionnelle qui sortait du missel du
dimanche et surtout, rendait tout à coup accessible ce Dieu pour moi si lointain. Bien sûr, cela
transforma ma vie. Chrétienne que je pensais être, je le devins vraiment dans le sens ou s’établissait
une véritable relation avec Jésus mon sauveur, Dieu mon Père céleste et le Saint Esprit matérialisé
jusqu’ici, par une simple claque reçue le jour de ma confirmation.
Ce n’est pas la forme, mais bien notre relation personnelle avec Dieu, à partir du moment où nous
vivons cette nouvelle naissance, qui devient l’essence même de notre foi chrétienne.
Lorsque nous avons préparé quelques mois plus tard, notre mariage mixte, le prêtre de ma
commune vendéenne nous écouta parler de notre foi. Il trouva tout naturel de faire la bénédiction
avec l’ami pasteur " réformé " de la famille de mon époux, et obtint de l’évêché une dispense
d’engagement écrit à élever nos enfants dans la foi catholique, en argumentant : " Pour une fois que
je marie des jeunes pour qui cela a du sens d’aller à l’église, on ne va pas se laisser embêter par du
formalisme religieux ! " De la bouche d’un prêtre, c’était inattendu.
Le jour du mariage, l’église était en travaux de rénovation.
Mon cher papa (terrestre) qui était peintre en bâtiment, avait juste fini de peindre la veille et n’avait
eu que le temps d’enlever les échafaudages. Les lieux étaient donc restés débarrassés de toutes
statues, tapisseries, icones et représentations catholiques rangées le temps des travaux.
Une simple croix trônait à coté de l’autel sobre et dépouillé : pas de catholiques ou protestants ce
jour, mais deux jeunes chrétiens qui souhaitent s’unir bibliquement. J’ai trouvé ça extra, et toute la
famille de mon mari fut étonnée de cette église catholique sans ses ornements habituels ! Dieu
prend soin de nous, même pour les petits détails, et pour moi ce petit clin d’œil du Seigneur
confirmait mon engagement sans étiquette, si ce n’est le nom de Jésus.
La célébration " mixte " fut un beau témoignage de fond, avec comme verset clé : " Si l’Eternel ne
bâtit pas la maison, ceux qui la bâtissent y travaillent en vain ; si l’Eternel ne garde la ville, celui qui
la garde veille en vain… " (Psaume 127.1).
Sylvie Corman
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