SNRT-CGT SNJ-CGT france télévisions
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Mme Albanel mènera la concertation dès la semaine prochaine, tout l’été et jusqu’à
l’automne.
La CGT a exprimé l’immense inquiétude des salariés sur le modèle économique.
Selon nos calculs, il manque au moins 300 millions d’euros par an et il est demandé
de surcroit de réaliser 140 millions d’économies.
Monsieur Sarkozy dit qu’il n’est pas opposé à un comité de suivi sur le financement.
Il considère que les gains de productivité à hauteur de 140 millions seront atteints en
raison de la pyramide des âges et des départs en retraite étalés sur 3 ans, soit 10%
des effectifs du Groupe.
A propos du financement par la taxe sur les télécoms, il affirme que Bruxelles ne s’y
opposera pas. Il y a une jurisprudence (Monti/2001) qui prévoit que les états
membres sont libres de fixer les moyens de leur financement audiovisuel public.
« C’est vrai que je souhaite des groupes privés plus puissants » a-t-il précisé. Il
affirme avoir garanti et stabilisé les ressources et veut désormais s’occuper dès
maintenant du cahier des charges.
Sur les conventions collectives, il prévoit la négociation d’un accord d’entreprise,
dans le cadre de l’entreprise unique. L’Intersyndicale a insisté pour que le socle soit
constitué des conventions collectives qui s’appliquent actuellement. Le SNJ-CGT
s’est dit opposé à toute modification de l’Avenant audiovisuel de la CCNTJ .
La CGT l’a questionné sur les décrets Tasca, que le rapport de la commission Copé
conforte en interdisant aux chaînes d’avoir des parts de co producteurs et en portant
les obligations de commande auprès des producteurs privés à 19% pour tout le
groupe.
M. Sarkozy a dit partager le point de vue de la CGT sur la possibilité pour les chaines
de produire et fabriquer leurs émissions en interne « Pourquoi empêcherait-on les
chaines d’être producteur et détenteur d’une partie des droits ? On réformera les
décrets Tasca dans la période qui vient. France télévisions ne peut pas être qu’un
loueur de cassettes. »
Questionné sur l’INA et RFI M. Sarkozy affirme que leurs missions seront garanties
et qu’il ne retient pas l’idée de les amputer de leur redevance. Par ailleurs il
considère que Radio France n’est pas concernée par la réforme.
A propos de RFO, il affirme que le service public doit avoir une obligation de
diversité, que cela fera partie du cahier des charges.
Enfin, il nous a informés qu’il ne retenait pas non plus le principe de taxation de
fréquence radio électrique (300 Millions d’euros en 2012 !). Mais que reste-t-il du
rapport Copé lui a fait remarquer la CGT.
A l’issue de l’entretien, l’intersyndicale a été priée de sortir par une porte dérobée de
façon à l’empêcher à rencontrer la presse… Nous vivons une époque formidable…
Paris, le 26 juin 2008