Synthèse Passerelle. L’eau, défi du XXI° siècle.
I/ L’eau pure, une denrée devenue rare .
A. une denrée rare .
Non seulement les ressources en eau deviennent insuffisantes, puisque la quantité d’eau potable par être humain
a diminué de près de 40 depuis 1970 (9 et 10), mais elles sont en outre réparties de manière hétérogène ( 1 et
9) - comme le montre l’exemple des glaces américaines dans le document 1. Seulement 2,5 de l’eau sur terre
est douce ; or 10 pays détiennent 60 des réserves. Deux types de population sont touchés par le phénomène :
les populations rurales et les populations urbaines pauvres. ( 3) De plus, de nombreux pays se retrouvent en
situation de « stress hydrique » (4 et 9) et le nombre de réfugiés écologiques augmente de manière dramatique
(10), d’autant que la question des eaux aggrave des conflits déjà existants. (9)
B. Une raréfaction aggravée par la pollution.
A cette raréfaction s’ajoute la pollution : l’eau polluée est source de maladies car elle est contaminée ( 1, 3 et 8).
La moitié des fleuves et des rivières mondiaux est concernée, et même en France, la Bretagne est montrée du
doigt par la cour de justice européenne quant à la mauvaise qualité de son eau (8). Plus d’un milliard de
personnes n’ont pas accès à une eau saine (1) et des millions d’hommes et d’enfants meurent chaque année de
maladies d’origine hydrique. (4) Le constat est d’autant plus alarmant que l’assainissement nécessaire pour
pallier ces difficultés n’est pas un marché lucratif et n’attire donc aucune industrie. (3 et 4)
II/ Les facteurs qui ont conduit à cette situation dramatique.
A. Facteurs liés à certaines activités des hommes.
Ils sont liés à certaines activités des hommes ou à sa simple présence (3). Mais c’est surtout l’agriculture qui est
sur le banc des accusés : utilisant 70 de la consommation totale, surtout pour des systèmes d’irrigation ( 1), elle
contribue largement à l’épuisement des nappes phréatiques (1 et 3), mais aussi à la pollution notamment par les
nitrates ( 8) et les pesticides( 3). Car force est de constater que le problème devient aigu puisque la
consommation d’eau ne cesse d’augmenter (9).Par ailleurs, les pompages excessifs ( 3), les détournements de
cours d’eau (3), l’effet de serre (3) ou le réchauffement climatique (9) ou même le gaspillage (1) accroissent le
problème.
B. Facteurs liés à la présence de l’homme.
Enfin la croissance démographique annonce un horizon sombre (6) car les pays en développement seront
confrontés à d’importants problèmes d’approvisionnement en eau ( 6) et qu’ils vont devoir maîtriser leur
croissance démographique. (10)
III/ Les bouleversements sociopolitiques et économiques engendrés par la préservation de cette denrée.
A. Une importante prise de conscience :
L’ampleur du problème fait l’unanimité ( 6) et le public ainsi que les Etats ont pris conscience du problème ( 4) .
Au sommet de la Terre de Johannesburg (2) s’est exprimée la volonté de réduire de moitié d’ici 2015 le nombre
de personnes sans accès à l’eau potable (3) avec la promesse des 190 Etats (4). Certains ont même proposé de
consacrer 0,7 du PIB à l’aide publique au développement ( 7) et la France s’est engagée sur 0,5 ( 7). La prise
de conscience concerne aussi les dangers puisqu’on prévoit des conflits économiques voire des guerres ( 10 )
ayant comme enjeu l’eau potable. On cerne également la difficulté des réponses à apporter dans la mesure où
les pays en stress hydrique sont instables politiquement et économiquement. (4)
B. La recherche de solutions :
Même si certains accusent les sommets d’être des alibis et de rester passifs devant l’urgence de la situation ( 7),
des mesures sont prises, d’envergures diverses : de la loi de 1992 en France pour protéger les alentours des
zones de captage (8), à la prise de rendez-vous pour un troisième Forum mondial de l’eau en 2003 (4) en
passant par la police de l’eau ou la redevance pollution. (8)La recherche de solutions passe aussi par la réflexion
sur les financements et l’utilisation de fonds publics pour garantir la mobilisation de fonds privés dans un
financement mixte (2). L’idée de privatiser la gestion de l’eau rencontre de nombreux opposants comme les ONG
(3 et 5) ou les syndicats de la fonction publique (6) ; les plus radicaux avancent l’idée d’une introduction de l’eau
sur le marché en lui affectant un prix mondial sur le modèle du pétrole (9). La solution d’un partenariat qui
s’appuie sur l’idée d’intérêts communs pour l’humanité ou de solidarité et de citoyenneté mondiales rencontre
plus de partisans (5 et 7). Elle est notamment soutenue par l’Union européenne et, dans ce cadre, le rôle de la
France s’annonce important. (7)