Annexe Com presse Echantillons Médicaments

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BELGISCHE VERENIGING VAN ARTSENSYNDICATEN
ASSOCIATION BELGE DES SYNDICATS MEDICAUX
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BRUXELLES 1050 BRUSSEL
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Nos ref:MM/mf/030/04
Bruxelles, le 19 mai 2004
Monsieur Rudy Demotte
Ministre des Affaires Sociales et de la
Santé Publique
Avenue des Arts 7
1210
Bruxelles
Monsieur le Ministre,
Nous avons bien reçu votre lettre du 10 mai concernant la proposition de l'Association Pharmaceutique
Belge sur la remise de médicaments sous forme d'échantillons.
Pouvons-nous vous rappeler qu'un groupe de travail a été mis en place par votre Cellule Stratégique.
Il s'intitule "la réforme du rôle et des missions du pharmaciens et la prescription en DCI".
Ce groupe de travail s'est réuni une première fois à votre Cabinet le lundi 19 avril dernier en présence de
votre collaborateur, le Pharmacien Gert Loriers. Les Docteurs Roland Lemye et Michel Vermeylen y
représentaient l'Association belge des syndicats médicaux.
Le problème de la remise d'échantillons y a été évoqué et nos confrères y ont défendu la poursuite du
système actuel de fourniture et de distribution d'échantillons, soutenus en cela par les représentants
présents du Collège Intermutualiste.
Une série d'arguments peuvent nous semble-t-il être avancés afin de défendre le maintien du système
actuel.
1- La remise d'échantillons aux patients peut se faire pour des raisons diverses : situation d'urgence, but
social pour des patients défavorisés, essai de tolérance ou d'efficacité du médicament… Seul le
médecin est à même de juger de ceci.
2- Les pharmaciens de l'APB avancent que "la pression de la part des médecins et de la part de
l'industrie pharmaceutique pour pouvoir à nouveau distribuer plus d'échantillons nous font croire que
les vraies raisons pour obtenir cette libéralisation sont de nature concurrentielle et/ou commerciales,
plutôt que sociales". Vouloir suggérer que médecins et industrie ont des raisons communes de
défendre le système actuel nous semble injurieux pour notre profession. Quelle raison commerciale
pourrait avoir le médecin en l'affaire, sauf à suggérer qu'ils vendraient les échantillons aux patients… .
Il nous semble par contre logique et acceptable que l'industrie veuille promouvoir ses produits comme
n'importe quelle autre industrie le fait.
3- Le système proposé par l'APB a apparemment comme objectif premier de ramener quelque profit dans
l'escarcelle du pharmacien qui serait lésé par le manque à gagner engendré par la distribution
d'échantillons. Nous ne nous permettrons pas de juger la plus ou moins grande vénalité de l'APB en la
matière. Nous ne nous permettrons pas non plus de suggérer comme le fait l'APB à notre égard que
leur démarche serait de nature purement concurrentielle et/ou commerciale…
4- Imposer au patient qui bénéficie de la remise d'un échantillon par son médecin de devoir ensuite se
rendre chez un pharmacien pour permettre à celui-ci de facturer ce même échantillon à la firme
pharmaceutique qui l'a produit relève d'un parcours du combattant qui le désignera inévitablement
comme un indigent aux yeux de tiers : le pharmacien, son personnel, d'autres personnes présentes
dans l'officine…
5- Vouloir imposer un tel système revient à désigner notre profession comme incapable de résister à la
pression de l'industrie pharmaceutique et comme privilégiant ses messages plutôt que la littérature
scientifique : aimable accusation.
Nous croyons avoir ainsi résumé le sentiment que nous inspire la proposition de l'Association
Pharmaceutique Belge. Nous espérons que vous pourrez prendre en compte notre point de vue.
Vous remerciant d'avance pour votre aimable attention, nous vous adressons, Monsieur le Ministre, nos
salutations respectueuses.
Dr Marc Moens,
Président.
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