Odessa (ville russe). Au départ les russes profitent d’un certain nombre de succès, mais quelques mois plus tard ils doivent reculer.
En Arménie turque on accueille avec joie les russes et lorsque les troupes turques réinvestissent l’Arménie, les arméniens sont
déportés et massacrés (1 à 1,5 millions sont tués) par les turcs.
Les anglais éprouvent de la difficulté à s’emparer de Bagdad. L’échec le plus cinglant se fait au niveau des détroits. Les
franco britanniques évacuent la zone en janvier 1916. La situation inquiète les britanniques qui multiplient les accords
diplomatiques. Jusqu'à présent les britanniques avaient tout fait pour que les russes ne contrôlent pas les détroits. Vu la situation,
quand le ministre russe parle d’obtenir le contrôle des détroits et de Constantinople, les britanniques acceptent. Ils ont peur de voir
la Russie signer une paix séparée avec l’Allemagne. Le 2e volet de la politique diplomatique concerne l’Italie qui était neutre. On
lui promet des territoires pour qu’elle rentre en guerre du côté de l’Entente [dans laquelle se trouve l’All, et indirectement l’Empire
Ottoman]. Le partage de l’Empire Ottoman permettrait à l’Italie d’obtenir le port d’Adalia. Cela est confirmé par le traité de St
Jean de Maurienne en 1917. On veut soulever les populations arabes contre le joug turc. Mac Mahon, haut commissaire en
Egypte entre en contact avec Hussein. Hussein accepte l’idée de lancer une insurrection mais il lui faut une contrepartie : il
propose la création d’un grand Royaume arabe. Mac Mahon répond favorablement mais reste flou et ne veut pas déterminer de
frontières. Hussein demande des précisions mais Mac Mahon indique que la Mésopotamie risque de passer sous tutelle britannique.
La révolte est cependant lancée en juin 1916.
La France est alliée mais aussi concurrente du RU au Moyen Orient. Une négociation est donc menée, et aboutit aux
accords Sykes-Picot. On comprend que l’allié britannique n’est pas toujours très franc, on demande aux français s’ils sont
favorables à la création d’un Etat arabe. Ils sont favorables mais à des conditions précises, par exemple que certaines zones soient
sous tutelle française. Les britanniques se montrent conciliants et font en sorte que le Proche Orient soit partagé de manière
égale en cas de victoire. La France obtiendrait toute la région riveraine de la Méditerranée en dehors de la Palestine qui
deviendrait une zone brune, soit zone internationalisée. Ils auraient une zone bleue d’administration directe, alors que la zone A
serait une zone de tutelle indirecte. Cette région irait jusqu'à la région de Mossoul que n’exigeaient pas les français. Une présence
française au Nord de l’Irak serait un tampon à l’influence russe. Concernant le sud du Proche Orient, la zone passerait sous
administration anglaise : zone B d’administration indirecte, zone rouge d’administration directe.
3. Le face a face franco-britannique, matrice du Proche-Orient contemporain.
a) La nouvelle stratégie britannique : imposer la paix britannique
mais concurrence française .
- En 1916 Lloyd George devient premier ministre.
- Lord Curzon (1859-1925) Vice-roi des Indes de 1899 à 1905, il entreprit d'importantes réformes ; 1916 il entre dans le cabinet de
guerre de Lloyd George, puis fut nommé secrétaire d’Etat aux affaires étrangères (1919-1924). [En 1922-1923, il présida la
conférence de Lausanne pour la paix au Moyen-Orient].
- Lord Balfour (1848-1930), Premier ministre britannique et chef du parti conservateur, célèbre pour son action en tant que ministre
des Affaires étrangères pendant la Première Guerre mondiale. Lorsque David Lloyd George devint Premier ministre en décembre
1916, Balfour fut nommé au ministère des Affaires étrangères. Nov. 1917 il publia une lettre d'intention, devenue célèbre sous le
nom de déclaration Balfour, qui indiquait que l'Angleterre favoriserait la création en Palestine d'un foyer national pour le peuple
juif.
Ces hommes politiques pensent que c’est au RU que doit revenir l’essentiel du Proche-Orient.
Grand attachement à la grandeur de l’Empire. Les troupes britanniques sont de plus en plus nombreuses au Proche-
Orient. Notamment en Egypte. En revanche, les français ont d’autres chats à fouetter donc pas très présents au Proche-Orient. Par
ailleurs, la GB se présente comme libérateur du monde arabe, notamment contre le joug turc. Dans le monde arabe, c’est aux
britanniques qu’on fait confiance pour construire gd Etat arabe. Nov. 1917 troupes en Palestine pour affronter l’Empire ottoman.
Mais surtout, ce mois-ci, Lord Balfour, ministre des affaires étrangères, adresse à lord Rothschild, une lettre très célèbre (
« Déclaration Balfour ») : « le gouvernement britannique envisage favorablement l’établissement d’un foyer national pour le
peuple juif, et emploiera tous ses efforts pour la réalisation de cet objectif ».
Pour expliquer cette attitude on a supposé plusieurs choses : 1. on a parlé de « lobby juif » 2. Charles Weizmann
(juif) a mis au point des explosifs plus forts que ceux d’avant, donc on a supposé que la GB lui était redevable 3. Parmi les banques
sollicitées pendant la 1ère GM il y avait des banques juives. Mais le facteur déterminant est à chercher ailleurs : sur la carte Grande
proximité entre Palestine et Canal de Suez, et de plus, est sur la route des Indes. En ce positionnant en « libérateur des
populations arabes », justifierai leur présence future sur le territoire palestinien ; et deuxièmement protéger les juifs, pour
légitimer la présence britannique en Palestine après la guerre. Les britanniques vont dénoncer l’ensemble des accords aussi avec la
partie française ; ils veulent réduire au max la part de la Palestine attribuée aux français.
On se dirige donc vers une « Pax Britannica », et les français ont le mauvais rôle. Car qd réclament des territoires,
apparaissent comme des impérialistes, assoiffés de conquête.
Après la Palestine, les troupes britanniques. se dirigent vers la Syrie et le nord de la Mésopotamie. Alors que la Mésopotamie
devait être attribuée aux français. Les anglais permettent à Fayçal d’entrer triomphalement dans la ville de Damas. Montre que les
anglais s’attachent à favoriser la libération et l’affirmation de la grandeur du peuple arabe. Pendant ce temps là l’avenir de la
Fr. en Syrie apparaît compromis. Clemenceau s’occupe essentiellement de l’All. Mais obtient un accord verbal de Lloyd George le 4
déc. 1918 : Clemenceau reconnaît la tutelle britannique en Palestine, et sur l’ensemble de la Mésopotamie (il faut dire que les