Le Proche Orient dans l`histoire des relations internationales Le

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Le Proche Orient dans l’histoire des relations internationales
Le Proche Orient, c’est l’équivalent du vieux terme : « Levant ». Il concerne les territoires riverains de la Méditerranée
orientale jusqu'à début du Golfe persique (plus Irak et péninsule arabique). Pour les anglo-saxons il n’y a pas de distinction
entre Proche et Moyen Orient.
En parlant du Proche orient, on parle souvent de poudrière. Il y a énormément de diversités ethniques, religieuses… Mais si l’on
remonte de 3 siècles, ces problèmes n’existaient pas. Le qualificatif est donc récent.
I/ le Proche Orient, enjeu des impérialismes européens :
Il faut remonter au 19e siècle pour comprendre les enjeux du Proche Orient.
Empire Ottoman. À son apogée, l'Empire osmanli ou ottoman couvrait trois continents, s'étendant en Europe jusqu'aux frontières
austro-hongroises et en Asie jusqu'à la Perse, et s'étirant sur les côtes occidentales et orientales de la mer Rouge et sur les côtes
méditerranéennes de l'Afrique du Nord. Fin de l’empire : Mehmet V ayant nommé en mars 1919 un gouvernement dévoué aux
vainqueurs, Mustafa Kemal prit la tête d'un mouvement nationaliste, devient en avril 1920, chef du gouvernement. Traité de
Sèvres, août 1920, prévoyait la perte des provinces arabes et le démembrement de l'Anatolie. En 1923, traité de Lausanne. Le 20
octobre 1923 proclamation de la république de Turquie, dont Mustafa Kemal fut le premier dirigeant.
1. Le Proche Orient, clé de l’équilibre entre puissances européennes ?
Nicolas 1er [empereur de Russie (1825-1855)] a qualifié l’Empire Ottoman « d’homme malade ». Certains vont chercher à
soutenir l’Empire Ottoman, s’inquiétant du vide créé par une disparition de l’Empire Ottoman alors que d’autres veulent profiter de
son affaiblissement.
a/ Trois puissances européennes investies au Proche Orient :
La France a été le premier allié européen de l’Empire Ottoman. L’ennemi commun, au début du 16e siècle était Charles
Quint [(1500-1558), Roi des Pays-Bas, d’Espagne puis du Saint empire germanique]. Un accord politico militaire est passé en 1535.
Une concession est accordée par le sultan, les Français ont le droit de s’installer dans des comptoirs en échange de l’alliance politico
militaire. Le sultan accepte d’ajouter aux concessions, un volet religieux, la France est reconnue comme la protectrice des
populations catholiques de l’Empire Ottoman : la France devient alors protectrice des chrétiens maronites [communauté
chrétienne principalement implantée au sein d'une partie de la population arabe du Liban et qui reconnaît le pape. Il existe également
d'autres petits groupes maronites à Chypre, en Palestine, en Syrie et aux États-Unis ; 1,3 million dans le monde] du Liban et des
Grecs melkites. L’alliance dure jusqu’au 18e siècle. Les philosophes des Lumières vont considérer l’Empire Ottoman comme
l’exemple type de l’arbitraire. Le turc est vu comme sanguinaire, barbare… Beaucoup estiment que le peuple arabe avait
développé une belle civilisation entrée en décadence sous le joug turc. La révolution française se donne comme mission de
libérer les peuples opprimés, apporter la liberté, la civilisation. C’est Napoléon Bonaparte qui s’en charge, en commençant par une
expédition en Egypte en 1798. Cet espace est crucial pour les Britanniques, l’Egypte devient un lieu stratégique essentiel pour
combattre les anglais. La flotte française est détruite, cette expédition est un désastre. Le sultan n’hésite pas à proclamer le djihad
contre Napoléon (il ne supporte pas son athéisme). Le discours des français, de libération des nations arables n’est pas compris. La
France n’est alors plus l’allié de l’Empire Ottoman : les anglais prennent la place des français.
Leur premier ministre est alors William Pitt. Pour lui avoir des relations avec l’Empire Ottoman « c’est une question de vie
ou de mort ». L’objectif est de préserver l’intégrité de l’Empire Ottoman. Il y aura d’autres expéditions dans les 1830’s. Méhémet
Ali, le pacha d’Egypte rêve d’indépendance, associé à Ibrahim Pacha, son fils, il s’empare de la Syrie. Les anglais menacent les
français pour qu’ils ne soutiennent pas Méhémet Ali, qui prenant la mesure du risque de guerre avec les anglais, renonce à son
projet. L’Egypte, à ce moment là devient quasiment indépendante. Le souverain égyptien renonce à toute politique expansionniste.
Les anglais font signer à la France et à la Russie une Convention de Londres sur les détroits en Juillet 1841. Les puissances
européennes acceptent de ne pas faire franchir les détroits par des navires de guerre, sauf si l’Empire ottoman est lui-même en
guerre. Le RU a fait signé cette convention contre les Russes, pour les empêcher de jouer un rôle de ce coté de la Méditerranée.
Le tsar russe, contrairement aux anglais, souhaite le démembrement de l’Empire ottoman. Le tsar étant aussi chef religieux,
le démembrement aurait aussi un coté religieux. Pour l’association du politique et du religieux, on parle de césaropapisme.
En 1769 la guerre Russie/Empire Ottoman est déclenchée. Les russes doivent abandonner la Crimée. Catherine II oblige alors le
sultan à accepter des capitulations. Cela mène au traité de Kutchuk-Kaïnardji : la Russie devient la protectrice des populations
orthodoxes d’Istanbul (cela lui donne un certain droit d’ingérence). Peu de temps après le tsar déclare être le protecteur de tous les
peuples orthodoxes. Les orthodoxes sont alors plus nombreux que les catholiques.
b/ Le tournant de la guerre de Crimée (1854 – 55) et l’établissement d’un condominium franco-britannique :
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La guerre de Crimée : suite à un conflit à Bethléem entre chrétiens latins - protégés par la France - et orthodoxes protégés par la Russie - les relations entre la Russie et l'empire Ottoman s'envenimèrent jusqu'à la déclaration de guerre. Toutefois
cette querelle est un prétexte. L'affaire est réglée par les Turcs en faveur du clergé orthodoxe, mais la Russie exige alors du sultan
des garanties en faveur de tous les chrétiens orthodoxes de l'Empire (1853); mais les véritables raisons sont les ambitions de la
Russie, désireuse de s'annexer Constantinople et les Détroits, pour accéder à la Méditerranée. Suite au refus des Ottomans, le
tsar fait occuper les principautés moldo-valaques (juillet 1853). L'Empire ottoman déclare alors la guerre à la Russie le 4 octobre
1853. Les Français et les Britanniques, puis les Sardes (Piémontais), s'allièrent aux Ottomans. La flotte turque est détruite par
l'escadre russe dans le port de Sinope, le 30 novembre 1853. Pour débloquer la situation, les alliés décidèrent de débarquer en
Crimée et d'attaquer le principal port russe de cette mer, Sébastopol. Après leur débarquement en Crimée le 14 septembre
1854, les alliés vainquirent les Russes à l'Alma (20 septembre), mais préférèrent mettre le siège devant Sébastopol.
Les origines : c’est une histoire de clés. Cela amène à évoquer la querelle des lieux saints. Parmi eux il y a l’église de
Bethléem. Le clergé catholique réclame l’autorisation de disposer de la clé de l’église. Le sultan accorde au clergé catholique la clé
à la défaveur des orthodoxes.Cette crise purement religieuse prend de l’ampleur. Le tsar décide d’occuper les principautés
roumaines de l’Empire Ottoman. Les britanniques réagissent, tout comme la France. Napoléon III veut obtenir l’appui des
catholiques français. Il trouve cette crise intéressante pour le développement de ses intérêts. Il y a aussi un motif extérieur : il veut se
lancer dans une politique d’expansion coloniale. S’associer aux anglais contre les russes, peut leur apporter des avantages dans ce
domaine, par conséquent Napoléon s’engage dans la guerre. Sébastopol est prise en 1855, c’est la fin de la guerre. En 56 le traité de
Paris est signé : la mer Noire est neutralisée : aucune flotte de guerre ne pourra naviguer sur la mer Noire (à la défaveur des
britanniques…). Si les russes avaient accepté la première convention, c’est que la neutralisation des détroits les avantageait aussi :
les navires britanniques ne pouvaient pas non plus passer.
Le traité de Paris est défavorable à l’Empire Ottoman car il est redevable. Une banque impériale Ottomane est
constituée. Il est clairement sous tutelle à partir du milieu du 19e siècle. Une autre tutelle plus directe est mise en place. En 1860 se
produisent des émeutes au Liban : les chrétiens maronites sont en conflit avec la communauté druse : des chrétiens sont massacrés.
Napoléon III décide d’envoyer une expédition à but humanitaire (c’est la 1ere dans ce but). Une commission internationale se réunit à
Beyrouth à l’initiative de la France. On met en place une province autonome du Liban à majorité chrétienne. La France développe
une forte influence culturelle à partir de ce moment.
Canal de Suez : la France s’intéresse à nouveau à l’Egypte, au moment de la construction du canal de Suez. Les
britanniques vont chercher à s’investir dans ce projet : Benjamin Disraeli veille à racheter le plus d’actions obligeant les français à
accepter un condominium financier entre la France et le RU. En 1882 les français laissent les britanniques mater une révolte
égyptienne grâce à laquelle les britanniques établissent leur protectorat. L’Égypte est alors sous protection britannique. Les
meilleurs alliés de l’Empire ottoman ne respectent pas l’intégrité ottomane et font donc tout pour imposer leur tutelle et affaiblir
l’Empire, chose dont le sultan est conscient.
2. Les temps des ruptures et la programmation de la disparition de l’Empire ottoman :
a/ L’entrée en scène de l’Allemagne et ses conséquences
Le capitalisme allemand s’intéresse à ce qui se passe dans l’Empire ottoman. Les britanniques et les français voient d’un
bon œil la participation en capitaux des allemands. Se met donc en place une sorte de solidarité capitaliste. Le politique s’invite lui
aussi. En octobre 1898 Guillaume II se rend à Istanbul, bien reçu par Abdul Hamid. On considère l’intérêt porté par les Allemands
comme une aubaine. Avec l’Allemagne on se sent plus libre et plus indépendant car elle n’a pas encore d’ambitions territoriales et
elle propose de moderniser l’Empire. L’Allemagne se fait attribuer des marchés au détriment des français et des britanniques : les
britanniques se voient refuser la construction du Bagdadbahn (projet ferroviaire). Les britanniques ne voient plus d’un bon œil la
participation allemande. Un projet de voie ferrée vers Akaba est prévu : les britanniques obligent le sultan a détourner la voie ferrée
(ils ont peur de la possibilité de transporter des troupes). Les relations se dégradent : certains hauts fonctionnaires se demandent s’il
faut continuer à maintenir l’intégrité ottomane. On songe à prendre le contrôle direct de certaines zones cruciales pour la route des
Indes (Palestine, zone Mésopotamienne…). Les Britanniques prennent contact avec les partisans du réveil de la nation arabe (en
1908, c’est le mouvement jeune turc). Le deuxième fils du chérif de la Mecque (Hussein) [titre donné par les musulmans aux
descendants de Mahomet par Ali et Fatima] prend contact avec Abdallah. Les Britanniques pensent à soutenir le chérif plutôt que
le sultan. Hussein peut revendiquer, en raison de ses ancêtres le titre de calife [califat, dignité et territoire du calife, en sa qualité
de chef suprême de la communauté musulmane et successeur du prophète Mahomet]. Les anglais entrent donc en contact avec lui
(avant la 1GM).
En France on songe au développement de sphères d’influence.
b/ Les incertitudes de la guerre et la diplomatie tous azimuts du Royaume Uni
1ere question : l’Empire Ottoman va-t-il entrer en guerre ? Un traité d’alliance est signé avec l’Allemagne le 2
août 1914. Certains voient dans la guerre une aubaine pour se débarrasser de la tutelle. On préfère l’entrée en guerre à la neutralité.
Présence de deux navires allemands (dont les soldats sont habillés d’uniformes ottomans) à Istanbul qui se dirigent pour bombarder
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Odessa (ville russe). Au départ les russes profitent d’un certain nombre de succès, mais quelques mois plus tard ils doivent reculer.
En Arménie turque on accueille avec joie les russes et lorsque les troupes turques réinvestissent l’Arménie, les arméniens sont
déportés et massacrés (1 à 1,5 millions sont tués) par les turcs.
Les anglais éprouvent de la difficulté à s’emparer de Bagdad. L’échec le plus cinglant se fait au niveau des détroits. Les
franco britanniques évacuent la zone en janvier 1916. La situation inquiète les britanniques qui multiplient les accords
diplomatiques. Jusqu'à présent les britanniques avaient tout fait pour que les russes ne contrôlent pas les détroits. Vu la situation,
quand le ministre russe parle d’obtenir le contrôle des détroits et de Constantinople, les britanniques acceptent. Ils ont peur de voir
la Russie signer une paix séparée avec l’Allemagne. Le 2e volet de la politique diplomatique concerne l’Italie qui était neutre. On
lui promet des territoires pour qu’elle rentre en guerre du côté de l’Entente [dans laquelle se trouve l’All, et indirectement l’Empire
Ottoman]. Le partage de l’Empire Ottoman permettrait à l’Italie d’obtenir le port d’Adalia. Cela est confirmé par le traité de St
Jean de Maurienne en 1917. On veut soulever les populations arabes contre le joug turc. Mac Mahon, haut commissaire en
Egypte entre en contact avec Hussein. Hussein accepte l’idée de lancer une insurrection mais il lui faut une contrepartie : il
propose la création d’un grand Royaume arabe. Mac Mahon répond favorablement mais reste flou et ne veut pas déterminer de
frontières. Hussein demande des précisions mais Mac Mahon indique que la Mésopotamie risque de passer sous tutelle britannique.
La révolte est cependant lancée en juin 1916.
La France est alliée mais aussi concurrente du RU au Moyen Orient. Une négociation est donc menée, et aboutit aux
accords Sykes-Picot. On comprend que l’allié britannique n’est pas toujours très franc, on demande aux français s’ils sont
favorables à la création d’un Etat arabe. Ils sont favorables mais à des conditions précises, par exemple que certaines zones soient
sous tutelle française. Les britanniques se montrent conciliants et font en sorte que le Proche Orient soit partagé de manière
égale en cas de victoire. La France obtiendrait toute la région riveraine de la Méditerranée en dehors de la Palestine qui
deviendrait une zone brune, soit zone internationalisée. Ils auraient une zone bleue d’administration directe, alors que la zone A
serait une zone de tutelle indirecte. Cette région irait jusqu'à la région de Mossoul que n’exigeaient pas les français. Une présence
française au Nord de l’Irak serait un tampon à l’influence russe. Concernant le sud du Proche Orient, la zone passerait sous
administration anglaise : zone B d’administration indirecte, zone rouge d’administration directe.
3. Le face a face franco-britannique, matrice du Proche-Orient contemporain.
a) La nouvelle stratégie britannique : imposer la paix britannique
 mais concurrence française .
- En 1916 Lloyd George devient premier ministre.
- Lord Curzon (1859-1925) Vice-roi des Indes de 1899 à 1905, il entreprit d'importantes réformes ; 1916 il entre dans le cabinet de
guerre de Lloyd George, puis fut nommé secrétaire d’Etat aux affaires étrangères (1919-1924). [En 1922-1923, il présida la
conférence de Lausanne pour la paix au Moyen-Orient].
- Lord Balfour (1848-1930), Premier ministre britannique et chef du parti conservateur, célèbre pour son action en tant que ministre
des Affaires étrangères pendant la Première Guerre mondiale. Lorsque David Lloyd George devint Premier ministre en décembre
1916, Balfour fut nommé au ministère des Affaires étrangères. Nov. 1917 il publia une lettre d'intention, devenue célèbre sous le
nom de déclaration Balfour, qui indiquait que l'Angleterre favoriserait la création en Palestine d'un foyer national pour le peuple
juif.
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 Ces hommes politiques pensent que c’est au RU que doit revenir l’essentiel du Proche-Orient.
Grand attachement à la grandeur de l’Empire. Les troupes britanniques sont de plus en plus nombreuses au ProcheOrient. Notamment en Egypte. En revanche, les français ont d’autres chats à fouetter donc pas très présents au Proche-Orient. Par
ailleurs, la GB se présente comme libérateur du monde arabe, notamment contre le joug turc. Dans le monde arabe, c’est aux
britanniques qu’on fait confiance pour construire gd Etat arabe. Nov. 1917 troupes en Palestine pour affronter l’Empire ottoman.
Mais surtout, ce mois-ci, Lord Balfour, ministre des affaires étrangères, adresse à lord Rothschild, une lettre très célèbre (
« Déclaration Balfour ») : « le gouvernement britannique envisage favorablement l’établissement d’un foyer national pour le
peuple juif, et emploiera tous ses efforts pour la réalisation de cet objectif ».
 Pour expliquer cette attitude on a supposé plusieurs choses : 1. on a parlé de « lobby juif »
2. Charles Weizmann
(juif) a mis au point des explosifs plus forts que ceux d’avant, donc on a supposé que la GB lui était redevable 3. Parmi les banques
sollicitées pendant la 1ère GM il y avait des banques juives. Mais le facteur déterminant est à chercher ailleurs : sur la carte  Grande
proximité entre Palestine et Canal de Suez, et de plus, est sur la route des Indes. En ce positionnant en « libérateur des
populations arabes », justifierai leur présence future sur le territoire palestinien ; et deuxièmement protéger les juifs, pour
légitimer la présence britannique en Palestine après la guerre. Les britanniques vont dénoncer l’ensemble des accords aussi avec la
partie française ; ils veulent réduire au max la part de la Palestine attribuée aux français.
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 On se dirige donc vers une « Pax Britannica », et les français ont le mauvais rôle. Car qd réclament des territoires,
apparaissent comme des impérialistes, assoiffés de conquête.
Après la Palestine, les troupes britanniques. se dirigent vers la Syrie et le nord de la Mésopotamie. Alors que la Mésopotamie
devait être attribuée aux français. Les anglais permettent à Fayçal d’entrer triomphalement dans la ville de Damas. Montre que les
anglais s’attachent à favoriser la libération et l’affirmation de la grandeur du peuple arabe. Pendant ce temps là l’avenir de la
Fr. en Syrie apparaît compromis. Clemenceau s’occupe essentiellement de l’All. Mais obtient un accord verbal de Lloyd George le 4
déc. 1918 : Clemenceau reconnaît la tutelle britannique en Palestine, et sur l’ensemble de la Mésopotamie (il faut dire que les
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français ne veulent pas vraiment le contrôler) mais en échange, il réclame la Syrie, même si elle a été libérée par les troupes
britanniques. Lloyd George semble d’accord. Mais en fait rien n’est réglé, et l’on va s’en rendre compte lorsque la conférence de la
paix s’ouvre en 1919.
b) l’affrontement franco-britannique à la conférence de la paix.
Wilson refuse catégoriquement le dépeçage du monde Arabe. Se rallie au ministre africain le Général Smuts. Wilson :
dans le cadre d’un « mandat » la puissance a des devoirs, notamment former la population pour la conduire vers l’indépendance ;
autrement dit le mandat n’est que temporaire. Alors que la colonie c’est différent. Par ailleurs, il était prévu que les population
locales choisissent elles-mêmes leur mandataire (ça n’a pas été le cas).
Par ailleurs, Clemenceau pense que la question de la répartition arabe est réglée. Mais ce n’est pas le cas. Britanniques
veulent constituer un gd Etat arabe, avec la Syrie : Etat qui irait du Hedjaz à la Mésopotamie. Clemenceau a la sensation d’avoir
été berné, c’est le pb des accords verbaux ! Par ailleurs Faysal s’exprime devant le Conseil des 10 en fév. 1919 ce qui est un
véritable honneur. C’est l’occasion d’une rude confrontation entre français et britanniques, avec Wilson comme arbitre. Ce
dernier propose l’envoie d’une commission sur place, pour voir ce qu’en pensent les populations.  Commission ‘King-Crane’ .
Constate que les populations veulent leur indépendance le plus vite possible : création d’un Etat arabe, et non pas un mandat.
Veulent une gde Syrie qui s’étend sur l’Iran, sur la Cisjordanie. Et, s’il fallait un mandat, on voudrait que ce soit les E.U !! car on
considère que les E.U ont + d’objectivité. Cpdt, pour la France, seules les populations chrétiennes veulent mandat français. Chez
les français, on veut vite que ce rapport soit envoyé aux oubliettes. Et puis, les EU vont refuser le traité de Versailles, le Sénat
américain refuse de le ratifier, donc de toute façon les EU ne pouvaient pas s’accorder avec le rapport King-Crane.
Finalement la crise va se dénouer en sept 1919. Gouvernement britannique doit faire face au pb irlandais, troubles en
Inde, troubles en Egypte… alors la question syrienne devient secondaire pour le gouvt britannique, donc Lloyd George prend la
décision d’évacuer la Syrie. Champ libre pour les français. Mais ne fait pas plaisir à Faysal qui se voyait déjà a la tête du monde
arabe. Abandonné par les brit, na pas d’autres choix que de négocier avec les EU. Mais sur place, on est très mécontents de la
situation. Les nationalistes syriens adoptent des positions très radicales. Mise en place d’un Congrès national syrien qui
proclame l’indépendance, et on programme Faysal roi de Syrie en mars 1920.
France attaque troupes arabes, et c’est par la force que les français s’installent à Damas en juillet 1920. Voila comment le
mandat français s’instaure.
4) le Proche-Orient recomposé à la mode britannique réussites et échecs
a- l’arbitrage franco-britannique et sa contestation du coté turc.
Conférence de San Remo destinée à préparer le traité de Sèvres et à fixer les conditions exigées à l’Empire Ottoman.
Mais surtout les Français et les Britanniques vont se partager les territoires arabes. Mandat palestinien et mandat irakien
pour le RU. En juillet 1922 la SDN ne fait qu’entériner les décisions de 1920 !
Traité de Sèvres, 10 août 1920.
-Confirme perte des territoires arabes par l’empire Ottoman.
-Par ailleurs, pour l’Anatolie (Turquie actuelle) seul 1/3 de l’Anatolie devait revenir aux turcs.
-Création d’un Etat arménien à part entière
-Mise en place d’une zone d’influence anglaise, une zone italienne, et une zone grecque (ce qui a énervé le + les Turcs).
-Kurdistan se voit accorder l’autonomie, puis éventuelle indépendance. pour plus tard.
 Empire Ottoman voit son influence très réduite.
En Europe on a souligné que ce traité de Sèvres est encore plus dur que le traité de Versailles. Ce sont les Turcs qui sont
le + mal lotis. Politiques français la considèrent comme une atteinte aux droits de la nation turque. Raymond Poincaré n’hésite pas à
parler du traité comme un « vase fêlé ». Ce traité a été influencé essentiellement par Lloyd George c’est lui qui a avancé la plupart des
idées. C’est pourquoi les français. peuvent se permettre de critiquer ce traité. Il ne sera d’ailleurs jamais appliqué.
Mustapha Kemal lancera une rébellion turque qui va prendre de l’ampleur. Par ailleurs Kemal se rapproche de Lénine, ce
qui va générer chez les All. une gde inquiétude : l’association. possible entre les révoltés musulmans et l’armée rouge. Cette crainte
explique que les Britanniques acceptent d’organiser à Londres une conférence en fév. 1921 à laquelle sont invité les kémalistes et les
grecs. Mais échec car blocage de la part des grecs. Du coté Français, on pense qu’il faut réviser le traité de Sèvres. En 1921 accord
avec Kemal : la France restitue aux turcs tous les territoire censés être sous sa zone d’influence en dehors de la région
d’Alexandrette.
??? veulent révision du Traité de Versailles mais Français. leur répondent qu’il faut aussi modifier le traité de Sèvres.
Mustapha Kémal dec. 1922 entre triomphalement à Istanbul et obtient révision du traité de Sèvres. Peu de temps après le 23 juillet
1923 sera signé le Traité de Lausanne, celui-ci sera appliqué.
-Détroits rendus à la Turquie
-Etat Turc s’établit, jusqu’à l’ensemble de l’Anatolie.
Mais subsiste un contentieux : Kemal revendique Kirkuk peuplée de kurdes.
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b- Les aléas des mandats français et britanniques
Le mandat français. est un mandat unique, ce ‘est qu’ensuite qu’il va se diviser entre Liban et Syrie. La France s’est imposée
grâce a ses troupes. Confrontée ensuite au nationalisme syrien. L’objectif du gouvernement français. c’est de faire en sorte que ce
mouvement national syrien soit éliminé donc met en place une politique séparatiste. Affaiblit le nationalisme syrien en divisant son
mandat en 4 Etats (mais en fait, subdivisions administratives) :
- Etat du Liban (pour récompenser les populations chrétiennes) qui va avoir une taille considérable : province autonome du
Mont Liban + plaine de la Béqua + région de Beyrouth + région de Tripoli  avantage économique. Pour les populations
car deux ports. Mais revers de la médaille : installation de populations non chrétiennes. Avec ces rajouts de territoire,
populations sunnites, chiites, druzes [communauté musulmane à part].
- Etat des Alaouites
- Etat de Damas
- Etat d’Alep
Cette division est censée divisée le nationalisme syrien.
Par ailleurs on met en place une région autonome correspondant a la communauté Druze. La région du Djebel Druze.
[Rmq : différence sunnites/chiites. Sunnites majoritaires (85% de sunnites dans le monde) et 15% chiites. Division entre sunnites et
chiite apparaît très tôt en 632, due a une querelle de succession :
 interprétation sunnite. Mahommet n’a jamais désigné de successeur. Donc les compagnons de Mahomet se proposent, celui qui
doit être choisi c’est celui qui a le plus de compétences, à cette époque Abou Bakr est considéré comme le plus compétent
 interprétation chiite : Ali compagnon ET gendre du prophète Anecdote : a la fin de sa vie Mahomet a recouvert d’un voile les
enfants de sa fille et sa fille et son gendre d’un voile, symbolisant apparemment que c’est a eux de reprendre la succession de
Mahomet. Ali devient khalife. Hussein fils d’Ali meurt à Kerbela par le massacre. Ce massacre a été le mythe fondateur du chiisme.
Chiisme insiste sur la notion de martyr. Fils de Mahomet meurt assassiné. Grande fête de deuil la Choura. Tombeau d’Hussein.
Nadjaf ville en Irak où se situe le tombeau d’Ali, plus grand calife selon les chiites.
En Iran chiisme est religion d’Etat. En Azerbaïdjan, Irak, Etat du Barème chiisme majoritaire. Là où il y a des chiites, mais
minoritaires : Ouest de l’Afghanistan, Liban, Arabie Saoudite, Koweït, Yémen. ]
A cette époque administration française assez centralisatrice. S’arroge une série de pvr qui jusque là était notamment aux
notables locaux. Par ailleurs, propagande en faveur d’un grand Etat Syrien continue. Abdallah fils d’Hussein continue de susciter des
insurrections pour chasser les français. Ces tentatives sont efficaces. Le Djebel druze se révolte. Mécontents de l’administration
française qui enlève certains droits aux notables. Un pvr insurrectionnel se met en place a Damas. Damas bombardé par le France, fait
de nbses victimes civiles (a beaucoup choqué).
1926 France établit un Etat libanais a part entière. Division du mandat syrien en deux : d’un côté mandat libanais, de
l’autre mandat syrien. Mandat libanais avec une constitution propre. Avec le Front pop. une nouvelle étape est franchie. 1936
accords Vienot : d’ici à 3 ans, des Etats indépendants doivent se constituer, avec des relations avec les français. Mais ces accords ne
seront jamais ratifiés (1ère GM, réticences en France…)
Il faut attendre la 2ème GM pur accélérer le processus. 1941 Général Darlan donne la possibilité aux all. D’utiliser les aéroports
syriens. Réaction GB. Attaquent Catroux
1943 indépendance officielle.
1946. Il faudra attendre que les troupes s’en aillent pour indépendance réelle. Le mandat français. s’achève à ce moment là.
Britanniques :
Deux mandats : Mésopotamie et Palestine. Mais compt différent de la France.
Mars 1920 conférence du Caire. Tutelle indirecte sauf dans le cas palestinien : on réduit la présence britannique, donc réduction des
dépense. On accorde aux notables locaux pvrs importants, donc limite les conflits avec les populations locales.
1922 accorde indép. à l’Egypte, mais strictement théorique. GB contrôle Suez. Et en cas de menace de la sécurité des européens en
Egypte, la GB peut intervenir.
Pour désamorcer les tensions en Irak, donne le trône d’Irak à Faysal. Retrouve grâce aux britannique un trône (pas syrien, mais
irakien !)
Dès 1932 britanniques accordent indépendance à ce mandat irakien. Mais indépendance théorique ! Extraction pétrole reste entre les
mains des britanniques. Alliance de 25 ans est signée avec le nouvel Etat indépendant irakien.
 méthode des britanniques est plus douce que celle des fr.
Abdallah s’est installé à Aman. On aurait pu attaquer, mais à la place on lui accorde un Emirat, de « Tranjordanie » (qui
existera jusqu’à fin de la 2nde GM). On évite une guerre, et en plus Abdallah se sent redevable des britanniques ! Rétablit des bonnes
relations entre Abdallah et GB.
Ceci a été mis en œuvre notamment par Churchill (alors secrétaire d’Etat aux colonies).
Pour la Cisjordanie et l’Irak, situation favorable aux britanniques. On peut parler de réussite.
Ce n’est pas du tout le cas ne Palestine.
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Gestion très différente. Pas question d’indépendance. Ce sera une administration directe avec un haut-commissaire. Raison
officielle : foyer national juif qui nécessite un contrôle plus important. ET raison officieuse : contrôler le Canal de Suez.
Premier haut-commissaire : Herbert Samuel (juif) très bien accueilli par les juifs, par contre amertume arabe. On reproche aux
britanniques de vouloir privilégier les juifs (10% de la population) contre 90% de la population. Les arabes palestiniens boycottent les
institutions britanniques. 1919-1920 émeutes anti-juives commencent. Par ailleurs, toute une population juive émigre de Russie
(guerre civile en Russie). Arrivée important de populations ne fait qu’aggraver les tensions entre les deux communautés. Britanniques
s’inquiètent car peur qu’il y ait des bolcheviks parmi les immigrés, peur du communisme.
Dès lors on envisage la limitation de l’immigration juive. Du coté des sionistes les objectifs sont très différents : « rendre la Palestine
aussi juive que l’Angleterre est anglaise » !
1922 Rapport publié sur situation en Palestine. Présence juive est dite légitime en Palestine, mais qu’elle ne doit pas faire de tord aux
arabes. SI un foyer nationale juif est installé en Palestine, il n’est pas question de laisser la Palestine devenir un 2tat juif a part entière.
Mais on est encore persuadé qu’on arrivera a concilier les deux cotés. Mais les années1930 vont aller a l’encontre des espoirs
britanniques. 30 janvier 1933 Hitler arrive au pouvoir : immigration juive en Palestine. Entre 33 et 35 immigration double. Et avec
cces hommes arrivent des capitaux, les juifs achètent beaucoup de terres. R2volte considérable des arabes.  La révolte anticoloniale
la plus importante que l’Epire britannique ait connu pendant l’entre 2 guerre. Administration britannique décrète l’état d’urgence.
Haut comité arabe réclame l’arrêt immédiat de l’immigration juive et interdiction de la vente de terre aux juifs. Le haut Comité appel
a la grève générale. Grève dure environ 6 mois. 1937 recrudescence après rapport de la Commission Peal préconise la création de
2 Etats.  Réaction arabe particulièrement violente. Un seul Etat est possible selon eux. Nationalisme palestinien se radicalise.
Assassinat du commissaire britannique en Galilée en sept 1937. Terrorisme se développe. R2action de Londres sous la forme de la
répression. Mais gouvernement britannique refuse division en 2 Etats.
Rapport 1939 envisage création d’un Etat judéo arabe, un Etat binational. Communauté juive réagit avec extrême violence !!
Terrorisme juif se développe aussi…
Mais gouvernement continue à se persuader d’une possible conciliation.
Mais après 2ème GM : Puissance britannique se voit réduite, le proche orient évolue beaucoup, et puis bien sûr, Guerre froide.
II ) Le Proche-Orient dans l’histoire de la Guerre froide.
Une domination va se substituer a une autre (Fr/GB  EU/URSS)
EU et URSS veulent instrumentaliser PO mais aussi du coté des Etats du Proche orient, ceux-ci vont instrumentaliser la GF
pour réaliser leurs objectifs.  Double sens. Les relations vont considérablement se complexifier.
1- Une entrée en guerre froide favorable à la persistance de la chasse gardée anglo-saxonne
a- L’échec des tentatives staliniennes de pénétration au Proche-Orient
Proche-Orient voisin de l’URSS, donc on s’intéresse beaucoup à lui. Staline politique de type Tsariste. Son but est
d’arriver à contrôler les détroits du Bosphore et des Dardanelles.
Turquie avait obtenu restitution des détroits grâce au Traité de Sèvres. Mais Convention de Londres avait interdit tout passage de
navire par les détroits.
Convention de Montreux avait permis à la Turquie de fermer les détroits aux navires de guerres.
Staline propose association aux turcs, un contrôle conjoint des détroits, et surtout une base militaire soviétique. Cela fait
beaucoup, donc Staline masse des troupes à la frontière, manière d’indiquer que l’URSS compte faire appel à la force si les turcs ne
sont pas d’accord… Mais les turcs n’acceptent pas, ils font appel aux anglais. [à ce moment là guerre civile en Grèce].
Angleterre fait appel à Truman  Doctrine Truman. Déclenche, officiellement, la guerre froide. Et on voit que le ProcheOrient y a manifestement sa place…
Staline préfère renoncer a ses exigences car n’a pas envie d’affronter l’Angleterre, et encore moins les EU.
En 1952 la Turquie entre dans l’OTAN et obtient l’installation de rampe de lancement pour des fusées Jupiter.
Staline choisit une autre solution, une vrai innovation, pour contrôler davantage le Proche-Orient : il va se rapprocher du
mouvement sioniste !! Alors que l’idéologie communiste considère le sionisme comme un nationalisme petit bourgeois, et les
considèrent comme des traîtres. Mais Staline ne peut pas s’appuyer sur les Etats arabes : on a affaire essentiellement à des
monarchies, conservatrices (Arabie Saoudite …), et athéiste.
En plus, Staline laisse se constituer une république autonome du Kurdistan. Aussitôt le régime irakien, demande une aide britannique
( ???)
Le mouvement sioniste est majoritairement travailliste au sortir de la guerre, gauche et surtout ont le mérite de vouloir
s’opposer à la puissance britannique.
Andreï Gromyko soutient création en 1947 de la création d’un Etat juif. URSS sera un des plus chaud partisan du plan de partage
de la Palestine : 55% pour les juifs, 45% pour les arabes ; Jérusalem devra être internationalisé.  Résolution 181 du 27 nov. 1947
33 voix pour, 13 voix contre (dont bien sur les Etats arabes).
6
Etat d’Israël reçoit des armes du bloc soviétique.
Mais fort difficile pour l’Etat d’Israël de se rapprocher de l’URSS car la plus gde communauté juive est au EU, New-York
est la ville qui accueille la plus gde communauté juive.
Résultante de tout ça, c’est un échec cuisant pour Staline. LA deuxième solution a autant échoué que la première…
Le monde arabe parait fort éloigné de l’URSS. Fin 40’s URSS se retire de la région.
b/ L’entrée ambiguë des EU sur la scène Proche Orientale
Compagnie pétrolière américaine avait fait des forages de pétrole en Arabie Saoudite, et s’était apercue qu’il y avait plein de
pétrole. Donc c’est la zone du Golf Persique qui intéresse le plus les américains.
Roosevelt escale dans le port de Djedda en Arabie Saoudite, rencontre le roi Ibn Saoud ; ce dernier s’engage a devenir un bon
allié des EU dans la région. Echange de bon procédé : possibilité d’extraire du pétrole, en échange Roosevelt s’engage à ne pas
prendre d’initiative directe en Palestine.
A cette période on découvre toute l’horreur nazie, le nouveau président des EU (Truman) se trouve dans une situation
délicate. Truman ne veut pas s’immiscer dans le monde arabe, mais en même temps veut apporter qquelque chose a la communauté
juive, qui a tant souffert.
Pb de la communauté juive en Palestine car heurts violents. Mais EU ne veulent pas d’un exode massif des juifs aux EU.
Par ailleurs, Britanniques demandent de l’aide aux EU pour participer au maintient de l’ordre. Mais Truman refuse.
Livre blanc projet d’Etat binational…. Entraîne contestation violente de la communauté sioniste. Développe nationalisme
extrême des sionistes : terrorisme, attentat antibritannique. Février 1947 gouvernement britannique décide de confier le dossier à
l’ONU car devient top brûlant.
Truman poussé par l’électorat juif américain (car juifs américains votent principalement démocrates).
 Staline ET Truman adhère ensemble à la création de l’Etat d’Israël.
Cette décision pouvait amener une réaction d’hostilité du monde arabe a l’égard des EU. Mais cela n’arrivera pas. Pourquoi ? :
-très bonne image de marque des EU car anticolonialistes. Donc bonnes relations avec le monde arabe.
-et les britanniques se sont abstenus pour la résolution 181, donc s’affichent partisans d’un seul Etat en Palestine. Comme les
anglais gardent de bonnes relations avec le monde arabe, cela va découler sur les EU même si ceux-ci ont voté résolution 181.
Donc les EU ne connaissent pas l’opprobre qu’avaient connus l’URSS.
Les anglais redoutent que ce soit le Mufti de Jérusalem qui prennent le pouvoir dans le nouvel Etat d’Israël. Mufti a voulu
en effet se rapprocher d’Hitler. Alliance informelle va se réaliser entre les britanniques., les sionistes, et le roi de Transjordanie,
Abdallah. Aucun des trois ne veut du Mufti. Abdallah prend contact avec le mouvement sioniste, en particulier avec G. MEIR (sera
premier ministre d’Israël). La Transjordanie acceptera la création d’un Etat d’Israël mais en échange les sionistes laisseront s’emparer
Abdallah de la Cisjordanie. Un Accord informel (et sûrement pas un Traité, car Etat d’Israël n’est même pas encore créé) auquel les
britanniques apportent leur accord.
La Première guerre Israélo-arabe. Au lendemain d la création de l’Etat d’Israël. 1947 :
Au lendemain de la création de l’Etat d’Israël ( 14 Mai 1947), donc le 15 Mai, les Etats arabes lancent une offensive contre le nouvel
Etat.
Les troupes Transjordaniennes s’installent en Cisjordanie, pour qu’ensuite elle puisse fusionner avec le Transjordanie.
Face à cette situation embarrassante les EU choisissent la neutralité. Ils imposent un embargo sur les armes en Palestine et en Israël.
Cette première guerre Israélo-arabe prend fin par les accords de Rode en janvier 1949. L’Etat israélien sort vraiment agrandi de cette
guerre, beaucoup plus que ce qu’il devait obtenir par rapport a la résolution 181 ; 80% du territoire de la Palestine. Bande de Gaza
sous contrôle de l’Egypte ; et Transjordanie et Cisjordanie fusionnent et devient la Jordanie. Donc Abdallah obtient ce qu’il voulait
mais en 51 est assassiné à la Mosquée … par un partisan du Mufti.
 Evènement de la fin des 40’s favorisent influence britannique a la place des EU.
Mais URSS va s’implanter au Proche-Orient
2. Les conditions de l’instauration d’un condominium américano-soviétique au Proche-Orient
a/ Les conditions de l’ouverture du Proche-Orient à l’URSS
Années 50 bouleversent paysage des monarchies arabes conservatrices.
La défaite face à Israël exacerbe rancune contre arabes. Courant arabiste est porté par le parti Baas (parti de la « renaissance
arabe »). C’est le parti du Panarabisme par excellence.
Ce parti est né en Syrie, régime syrien très fragile, installe a du mal à se faire reconnaître…
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Autre pays instable : l’Egypte. A obtenu indépendance en 1922 mais formelle car EU garde tutelle intense, et Canal Suez
contrôlé par britanniques.
Coup d’Etat avec révolution des officiels libres en 1952, le roi Farouk est obligé de quitter le pouvoir. République créée, et Nasser
s’impose en 1954.
Nasser veut se débarrasser des anglais mais veut conserver bonnes relations avec le monde occidental, surtout avec les EU,
car veut obtenir aide matérielle des EU. Mais Nasser veut préservation de l’indépendance de l’Egypte : explique le refus de Nasser
d’intégrer l’alliance du Pacte de Bagdad. [Date de 1955. OTAN du côté européen, OTASE du côté de l’Asie. Donc veulent contrer
ces alliances, RU portent ce pacte, puis l’intègrent l’Iran, le Pakistan, l’Irak et la Turquie].
Conférence de Bandung en 1955. Nasser s’affiche comme le grand champion du Tiers-Monde. Nasser ne veut donc
absolument s’allier avec l’occident. NEUTRALISME.
C’est par le biais du neutralisme que l’URSS va s’implanter au Proche-Orient. Mort de Staline en 1953 assoupli la politique
extérieure.
Du coté américain on conserve une logique bipolaire : ou on est avec eux ou on est contre eux. Si on n’est pas avec eux on est
avec l’URSS.
L’URSS font preuve du plus grande adaptabilité face au neutralisme. URSS comprend, reconnaît la validité du mouvement
neutraliste. Reconnaissent le neutralisme comme un rejet de l’impérialisme. 1955 URSS reconnaît les 5 principes de coexistence
pacifique.
Et voilà pourquoi les Etats arabes et donc l’Egypte vont se dire que la solution URSS est une solution de rechange si
problèmes avec l’Occident.
Nasser à ce moment là veut augmenter son potentiel militaire. [ Notamment suite au Raid israélien aérien en 1955 qui fait 38
morts car militants palestiniens avaient essayer de s’introduire dans l’Etat israélien… ].
Mais britanniques n’acceptent pas que l’Egypte n’intègre pas le pacte de Bagdad.
Nasser veut faire monter les enchères, faire pression sur monde occidental donc se rapproche de l’URSS
Sept 1955 Egypte annonce conclusion d’un accord militaire avec la Tchécoslovaquie (=URSS). Achat de beaucoup d’armes tchèques
par Nasser.
L’URSS envisage de s’implanter au Proche-Orient. Apportent leur aide aux égyptiens sans contre partie.  point de départ de
l’implantation soviétique et d’une course aux armements contre les britanniques qui pourtant avaient le monopole sur les armes.
2ème guerre israélo-arabe.La crise de Suez (1956) :
Pour développer le pays, Nasser demande aux anglais de l’aide financière pour développer le pays. L’Angleterre pose des
conditions en matière de contrôle des finances de l’Egypte. Nasser refuse évidemment d’autant plus que l’URSS propose une aide,
plus modeste certes, mais sans conditions. Il va alors faire du marchandage avec l’occident mais il se retrouve dans l’impasse.
Dans ce cas Nasser décide de nationaliser le canal de Suez, ce qui met en pétard l’Angleterre et la France.
04 octobre 1956 : début de la crise de Suez.
Les Français et les Anglais font une alliance informelle avec les Israéliens. Ceux-ci doivent attaquer l’Egypte et les deux pays
occidentaux se poseront en garants de la stabilité en envoyant des hommes sur le canal de Suez. Succès militaire. Mais échec
diplomatique cuisant :
L’URSS critique ouvertement les deux pays et menace de bombarder Paris et Londres.
Les USA condamnent l’action militaire des israéliens mais la comprennent. Cependant, ils critiquent ouvertement l’action de
l’Angleterre et de la France.
Ainsi, les USA et l’URSS s’entendent diplomatiquement et les deux vieilles nations coloniales doivent renoncer.
Qui dit 1956 dit donc fin de la domination britannique dans le Proche-Orient. Il y a même rupture des relations diplomatiques avec
certains pays arabes. Concernant la France, le discrédit est fort aussi d’autant plus qu’elle est plongée en plein guerre d’Algérie.
Comment remplacer ces deux pays alors ?
c)
L’engagement de la compétition américano-soviétique
Janvier 1957 : Doctrine Eisenhower.( suite de la doctrine Truman pour le Proche-Orient)
 Dès qu’un Etat du Proche-Orient est menacé par le communisme , les USA donnent une aide militaire.
La Turquie et le Liban l’acceptent favorablement.
La Syrie et l’Egypte sont moins friands car ils ont peur d’une tutelle américaine.
Réponse de l’URSS : Plan Chepilov de Février 1957. Doctrine neutraliste. L’URSS propose la coexistence pacifique, la fin des
alliances militaires,…
L’URSS apparaît comme la championne de l’anti impérialisme.
La Syrie se sent proche de l’URSS d’autant plus qu’il existe un Parti Communiste important en Syrie. La Syrie est surement le pays
le plus anti américain du Proche-Orient.
Ainsi, La Syrie et l’URSS signe un accord de coopération économique ( qui signifie tacitement aussi une coopération militaire.)
Par conséquent, les Turcs massent leurs troupes à la frontière avec la Syrie. L’URSS déclare donc qu’elle va aider la Syrie vu que
son intégrité territoriale est menacée.
.1ère confrontation importante entre Etats-Unis et Union Soviétique dans la région.
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Cette crise a deux conséquences :
 A court terme, cela renforce le nationalisme syrien et se développe le parti Baas qui propose l’union de la Syrie et de
l’Egypte. Nasser finit par accepter. 1 février 1958 : création de la République Arabe Unie (fusion Egypte et Syrie)
 A long terme, jusqu’à l’effondrement de l’URSS, la Syrie restera un fidèle allié de l’URSS.
Cependant, Moscou voit d’un très mauvais œil cette RAU car Nasser est moyennement apprécié en URSS. Relations de plus en plus
tendues entre les 2 pays.
Juillet 1958 : Révolution en Irak.
Ainsi, le roi Faysal est renversé. A la place, un gouvernement nationaliste dirigé par Kassem, pro URSS.
Face à ce nouveau risque, les américains envoient des troupes au Liban face à ce problème. Les britanniques s’installent en
Jordanie.
En raison du départ de l’Irak du Pacte de Bagdad, changement de nomination du Pacte : CENTO, « Central Treaty Organization »
Se pose la question de l’incorporation de l’Irak dans la RAU. Un parti Baas en Irak le réclame. Moscou accord une aide à l’Irak à
condition qu’elle n’incorpore pas la RAU. Kassem accepte mais il devient la cible de critiques nombreuses. Ainsi, l’URSS ne tire pas
profit de l’Irak vu l’instabilité dans ce pays.
Les relations entre Nasser et l’URSS restent très tendus. Mais ils se rendent compte de la nécessité de se rapprocher. A partir de 1960,
les 2 Etats entament un processus de réconciliation.
L’autoritarisme de Nasser en Syrie entraine un coup de force en 1951 mais la Syrie y prend son indépendance.
Affaire du Yémen. 1962:
Un coup d’Etat se produit au Yémen. Seule la partie sud du pays soutient la rébellion. D’où une guerre civile sanglante. L’Egypte
soutient militairement les rebelles tandis que l’Arabie Saoudite soutient la monarchie en place.
Cette guerre affaiblit fortement l’Egypte. Nasser trouve alors nécessaire de se rallier à l’URSS.
A partir de 1963, les deux pays retrouvent des liens : Nasser « héros de l’Union Soviétique » par Khrouchtchev . Les successeur de
Khrouchtchev continueront de soutenir l’Egypte.
c-
Evaluation des positions américaine et soviétique dans le Proche-Orient à la veille de la guerre des Six-Jours.
L’URSS :
Percée remarquable en 10 ans et influence relativement importante. L’URSS se base sur l’Egypte, la Syrie, et l’Irak
Nuançons :
Les positions soviétiques ne sont pas si solides .
 Le dirigeant égyptien refuse l’installation de bases navales permanentes soviétiques.
 Aucune vraie alliance à part entière.
Les USA :
La doctrine Eisenhower a eu un effet pervers car elle pouvait engendrer du nationalisme arabe. Les USA se basent sur la
Turquie et l’Arabie Saoudite. Le Liban et la Jordanie sont pro-occidentaux. Elle se basa sur la France concernant Israël (la
France fournissait lourdement Israël en armes)
Cependant, Israël veut un vrai soutien américain.
Avec Johnson, on décide de soutenir franchement le pays juif. Ainsi, c’est le premier chef d’Etat américain qui reçoit le
président du conseil israélien. ( à l’époque Levi Eshkol). Johnson y fait un discours dans lequel il déclare défendre l’intégrité
de tout les Etats du Proche-Orient.
Mars 1965 : les USA décident d’armer lourdement Israël.
3.
L’incorporation du conflit israélo-arabe dans la confrontation USA-URSS
a) Les paradoxes de la guerre des Six Jours et le renforcement de l’influence soviétique.
3ème guerre israélo-arabe, la guerre des Six Jours, 1967 :
A la veille de la guerre de Six Jours, les syriens bombardent de temps en temps Israël ce qui donne un climat de défiance et
de sécurité en Israël. Nasser décide de la fermeture le détroit de Tirant ainsi que le golfe d’Aqaba et continue d’avoir un discours
belliqueux contre Israël. URSS n’empêche pas ses amis arabes vu qu’ils les arment.
Israël attaque donc ses voisins. Victoire très rapide/ L’armée israélienne s’empare du plateau du Golan, du Sinaï et de la Cisjordanie.
L’URSS ne répond que diplomatiquement à l’offensive israélienne
Au sommet de Glassboro, affrontement soviético-américain :
Pour les Américains, la guerre est due aux arabes (détroit du Tiran,…) et promet que Israël retirera ses troupes si il y a reconnaissance
de tous les Etats du Proche-Orient donc d’Israël par les Etats arabes.
9
Les soviétiques sont emmerdés car ils ne sont soutenu que diplomatiquement les Etats arabes et ont fini du matériel militaire ancien.
Nasser déclare d’ailleurs « nous avons été trahi »
Mais Nasser change d’avis. Il considère qu’il faut faire négocier les USA et Israël et il doit donc s’appuyer sur l’URSS. Il
décide donc de faire renforcer la position soviétique dans le Proche-Orient Il accepte d’attribuer des ports égyptiens à la flotte
militaire soviétique, notamment le port d’Alexandrie. Voila pourquoi la guerre des Six Jours renforce la position soviétique dans la
région= URSS devient donc une puissance protectrice des Etats Arabes.
La guerre des Six Jours va terminer la guerre du Yémen. Au sommet de Khartoum en Aout-Septembre 1967, les Etats
arabes se réconcilient. L’Egypte quitte alors le Yémen.
Avec la guerre des Six Jours, Nasser hésita à quitter le pouvoir mais il reste et grâce au soutien soviétique, il conserve
l’intégrité du territoire égyptien.
Les américains et les soviétiques continuent de négocier et cela aboutit à la résolution 242 des nations unies. 22 novembre
1967 : Un retrait est accepté à condition que les voies de navigation soient libres pour tout le monde. Il est de plus nécessaire de
reconnaître l’intégrité territoriale et l’indépendance des Etats de la région ainsi que leur droit de vivre en paix. Résolution 242 rédigé
de manière ambigu.--> « retrait des territoires occupés » mais ambiguïté car on pourrait dire en anglais « retrait de certains territoires
occupés ».
Comment réagissent les arabes ?
 L’Egypte et la Jordanie signent la résolution.
 La Syrie refuse de signer la résolution
 ainsi que l’OLP, crée en 1964, à l’initiative de Nasser. Au départ l’OLP est sous la tutelle de Nasser. Mais l’OLP décide de
changer de stratégie car avant cette guerre, l’OLP souhaitait un arabisme et à partir de cette guerre il s’intéresse uniquement
à la Palestine. Et pour cela, l’OLP est prêt à utiliser tous les moyens nécessaires y compris le terrorisme. Changement de
présidence. Ahmed Choukeiri Yasser Arafat. De même, certains décident de quitter l’OLP pour créer des organisations
spécifiques de défense notamment le FPLP (front populaire de libération de la Palestine crée en décembre 1967, Georges
Habache en devient le leader)
La résolution 242 n’apporte pas grand-chose car les Israéliens refusent de partir notamment de Jérusalem Est.
Les USA, de leur côté, sont perpétrés dans la guerre du Viêtnam. Aucune pression exercée sur les israéliens : situation
paraissant bloquée en 1968. Nasser décide d’engager une guerre d’usure le long du canal de Suez (bombardement continuel sur les
positions israéliennes) tandis que les Israéliens ne souhaitent pas contre-attaquer car des chasseurs sont pilotés par des pilotes
soviétiques. Nasser veut forcer les Israéliens et Américains à négocier.
Nixon, le nouveau président américain charge son secrétaire d’Etat, Rogers, de préparer un plan : Plan Rogers de 1969 prévoyant un
retrait israélien du Sinai notamment. Refus israélien et accroissement des bombardements égyptiens. 2 ème plan Rogers, en 1970, de
démilitarisation accepté par Israêl, l’Egypte et la Jordanie. Mais ce plan ne sera jamais mis en application. Effectivement, Nasser
décède.
b) Les manœuvres de Sadate et leur impact sur la compétition américano- soviétique.
Sadate prend le pouvoir en Egypte. Cela préoccupe Moscou car l’Egypte était un pilier essentiel au Proche-Orient. Sadate
est plus modéré et a conservé des liens avec le monde musulman.
Sadate pense que seul les USA peuvent faire pression sur Israël. Nasser en était convaincu mais en faisant alliance à l’URSS.
Pour Sadate autant aller directement vers les USA. Moscou a conscience de cette politique notamment après l’accueil très chaleureux
de Sadate pour Rogers. Sadate déclarant même que les USA sont décisifs pour la solution du conflit.
Voila pourquoi, le 25 mai 1971, le ministre des affaires étrangères soviétiques, Grominko, fait le voyage en Egypte. Le 29
mai, est annoncé un traité d’amitié et de coopération entre l’Egypte et l’URSS. Cela parait étonnant car l’Egypte est l’un des leaders
des pays non alignés. Les soviétiques proposent notamment à Sadate des moyens militaires importants. Mais Sadate souhaite agir
comme il le souhaite. Moscou va donc renforcer ses liens avec d’autres Etats arabes : la Syrie et l’Irak.
En Syrie, Hafez el Assad est président de la Syrie depuis 1971 et déclare vouloir faire progresser la Syrie dans la voie du
socialisme. Des diplomates soviétiques viennent en Syrie en 1972. Pas de traité mais les liens sont renforcés.
En Irak en 1968, nouveau coup d’Etat militaire. Ce coup d’Etat sera l’un des derniers. Stabilisation du gouvernement. Le
Parti Baas prend les responsabilités et Saddam Hussein est à l’époque ministre. En 1972, les soviétiques soutiennent fortement les
Bassistes. Un traité d’amitié est signé mais ici il est tout à fait volontaire de la part des irakiens. L’Irak en avait besoin car à l’époque,
on a besoin de nationaliser les compagnies pétrolières, compagnies anglo saxonnes.
En juillet 1972, Sadate oblige les conseillers soviétiques de partir de l’Egypte car les moyens militaires promis par les
soviétiques trainaient à venir. Sadate est d’ailleurs très mécontent de l’incertitude guerrière ou non des soviétiques. Blocage complet.
1972 ; année de l’apogée de la détente, accords SALT,…Washington devrait profiter donc pour se rapprocher des soviétiques.
L’URSS n’intervient pas car elle sait que la Syrie est prête à fournir son port Lattaquié pour la flotte navale soviétique. Les nouveaux
alliés de l’URSS font que les soviétiques n sont pas affaiblis. Kissinger, pour les USA, ne va pas profiter de la situation égyptienne
(politique d’inertie) car Israël est la principale puissance au Proche-Orient à l’époque.
Sadate, déçu, va recourir à la force contre Israël. Secrètement, il rencontre secrètement le chef syrien tandis que le roi
saoudien Fayssal est prêt à réaliser un embargo pétrolier. Sadate se tourne vers les soviétiques pour des livraisons d’armes qui
accepte.
4ème guerre israélo-arabe :Lancement, le 6 octobre 1973, la guerre du Kippour.
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Surprise chez les Américains ainsi que les Israéliens. L’Etat israélien paraît vulnérable. Le début de la guerre est favorable
aux arabes. Les israéliens demandent un ravitaillement important des Américains. Les soviétiques sont surpris de l’ampleur de
l’avancée arabe. L’URSS met en place un pont aérien pour l’Egypte et la Syrie. En même temps, l’URSS demande un cessez le feu
avec les Américains car on sait que cett victoire arabes n’est que passager. On se met donc d’accord assez vite dès le 22 octobre pour
une nouvelle résolution : Résolution 338 des Nations Unies : Cessez le feu exigé ainsi que négociations pour faire appliquer la
résolution 242. Sadate accepte aussitôt. Les Israéliens refusent de respecter cette résolution car ils ont repris l’avantage. Kissinger
place donc les forces américaines en état d’alerte nucléaire. Les soviétiques désamorcent donc très vite la crise. Les Israéliens vont
être forcer d’arrêter la guerre et d’accepter la résolution 338.
Sur le plan militaire, victoire israélienne mais Sadate a réussi à montrer que Israël n’est pas un Etat invincible. De même,
cette guerre a lavé l’affront militaire de 1967.
Le roi d’Arabie Saoudite a bien réalisé son embargo pétrolier notamment sur les USA, les Pays-Bas et l’Afrique du Sud.
Cette politique a été vraiment efficace. La politique de l’inertie va être stopper. L’URSS gagne en légitimité dans cette guerre, elle
s’est engagée totalement dans le conflit.
S’ouvre alors, en 1973, une conférence internationale à Genève coprésidée par l’URSS et les USA.
Kissinger veut toutefois reprendre l’initiative et engage parallèlement une médiation de type bilatérale. « la politique des
petits pas ». Il multiplie les visites dans les capitales arabes. Voila pourquoi, en janvier 1974, il réussit à aboutir à l’accord du
« kilomètre 101 ». Accord de désengagement militaire. Acceptation de l’accord par les troupes israéliennes et égyptiennes pour
mettre en place une zone tampon occupée par les casques bleues. La même année même forme d’accord avec la Syrie.--> Cessez le
feu durable mis en place.
A la conférence de Genève, Moscou n’avance pas tandis qu’une forme de « Pax americana » se forme au Proche-Orient
grâce à Kissinger. Kissinger puis Nixon veulent vraiment un accord de paix. Ils se rendent d’ailleurs à Damas. Cependant, Nixon doit
démissionner avec l’affaire du Watergate et Ford ne poursuit pas la politique de Nixon. Les seules accord de cessez le feu restent.
Concernant de l’OLP, ils profitent de la guerre du Kippour. L’ OLP, au sommet arabe de Rabbat en 1974, est reconnu par
le monde arabe et l’URSS comme le seul légitime représentant du peuple palestinien. Cela explique donc que Yasser Arafat ait pu
accéder à l’assemblée générale des Nations Unies en novembre 1974. Il y fait un discours important marquant. L’assemblée des
Nations Unies reconnait le droit à la souveraineté nationale de l’Etat palestinien. Profond changement car jusqu’alors, l’OLP voulait
détruire Israël. Mais l’OLP est reconnu par l’ONU et doit donc respecter la résolution 242. Dans ces conditions, l’OLP ne peut
revendiquer que la bande de Gaza et la Cisjordanie. Second problème pour l’OLP : les moyens. Faut-il continuer la lutte armée ? Cela
va diviser l’OLP. Yasser Arafat est encore partagé.
Un aspecte ou rien ne bouge : Les territoires occupés. Sadate prend donc une initiative spectaculaire en 1977
c)
Le tournant de la fin des années 70 et la rupture de l’équilibre dans le rapport de force américano- soviétique
Le 09 novembre 1977, une vraie bombe médiatique se produit. Sadate se déclare prêt à aller à Israël en Jérusalem. Le 20
novembre, Sadate réalise un discours très pacifique à Jérusalem.
Les Etats arabes se sentent trahis. Sadate demande un retrait total contre une paix totale.
Du côté israélien, en 1977, le Likoud, parti de droite israélienne, prend le pouvoir. Menahem Begin prend le pouvoir. Le
Likoud veut un grand Israël. Israël doit donc correspondre au mandat palestinien que le Royaume-Uni avait instauré avant la 2ème
guerre mondiale. La gestion des territoires occupée évolue. On passe à une gestion civile des territoires occupés. Des colonies juives
s’installent dans ces territoires. Pour Begin, Il y a paix avec l’Egypte en contrepartie du Sinaï pour l’Egypte. Les négociations
bloquent. Jimmy Carter prend en main le dossier et il va jouer alors un rôle essentiel dans les accord avec Israël et l’Egypte aux
accords de Camp David en 1978 :
On se base sur la résolution 242, un volet palestinien est instauré créant un statut pour les palestiniens dans les territoires
occupés. Begin s’accroche, Sadate doit laisser tomber, il obtient seulement la restitution du Sinaï.
Les pays arabes critiquent l’Egypte. Un front de la fermeté s’est crée (Syrie, Algérie, Lybie, Irak,…). Au 9 ème
sommet arabe en novembre 1978, le front de la fermeté devient le front du refus, les accords de Camp David fermement
condamnés par ces Etats. L’Egypte est exclu du monde arabe(jusqu’en 1989).
A qui ces accords profitent-ils ? Les rapports de force sont équilibrés.
Ce sont les guerre d’Afghanistan et la guerre Iran Irak qui vont changer la donne.
La guerre d’Afghanistan est condamnée par 35 des 37 Etats de la conférence islamique à Islamabad. En 1980, la réunion de
l’assemblée générale des Nations Unies condamne l’action soviétique.
En Iran, l’Ayatollah Khomeiny prend le pouvoir. Les iraniens vont tenter via les chiites de renverser le parti Baas en Irak.
L’URSS refuse de soutenir l’Irak dans ce conflit car l’Iran Khomeyniste est anti américain. Moscou fait le choix de la neutralité.
L’Irak va donc trouver du soutien du côté des occidentaux. Le seul Etat pro soviétique reste la Syrie et prend la décision de soutenir
l’Iran contre l’Irak contrairement au reste des Etats arabes. Motif politique. Il y a une rivalité très forte entre le Baas syrien et le Baas
irakien.
L’URSS, avec son intervention en Afghanistan perd de l’influence. Gorbatchev va faire partir l’URSS de ce conflit en 1989
et depuis sa prise de pouvoir, l’URSS ne reste pas sur la scène du Proche-Orient. Les USA deviennent seule hyperpuissante et va dés
lors tenter d’imposer sa pax americana.
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1
III- Le Proche-Orient réfractaire ou soluble dans la pax americana ?
1.
La question libanaise et l’engagement limité des USA
Depuis sa création, le Liban est un Etat multiculturel qui aboutit à une guerre civile commençant en 1975
a) Motifs et conditions du déclenchement de la guerre civile libanaise
Avant la 2ème guerre mondiale, nous avons une majorité chrétienne au Liban. Dans les années 70, la population musulmane est
majoritaire, notamment chiite. D’où des réclamations musulmanes concernant le partage du pouvoir.
2ème motif : Il y a beaucoup de réfugiés palestiniens au Liban et l’OLP, chassé de la Jordanie, est parti à Beyrouth. Les fedayin
palestiniens partent du sud du Liban pour attaquer Israël Division au sein de la population libanaise.
La tension est très vive de la part des chrétiens à propose de ces fédayins et se constituent alors de milices, notamment les
phalanges libanaises dirigé par Pierre Gémayen. Le 13 avril 1974, des heurts sanglants entre phalangistes et fédayins.
La Syrie propose son aide. N’oublions pas que des nationalistes syriens rêvaient d’une grande Syrie, et de plus Damans
s’inquiète d’une éventualité d’attaque israélienne au Liban, mettant en danger la sécurité syrienne. Damas aura l’aval de la Ligue
Arabe. La force arabe de dissuasion, troupes syriennes en réalité, vont intervenir au Liban. Les chrétiens ont peur notamment de la
confrontation entre druzes @ et chrétiens. Le rapprochement entre chrétiens et syriens est bizarre. Le président syrien est alaouite.
L’alliance va disparaître. Le risque est que la Syrie reste implantée au Liban. Voila pourquoi les chrétiens se tournent vers les
israéliens.
b) L’immixtion d’Israël dans la guerre civile libanaise
Israël n’a pas de visée expansionniste. Israël veut intervenir au Liban pour détruire les fédayins. En mars 1978, les israéliens
occupent le sud du Liban, l’ONU récuse cette occupation et création de la FINUL. Israël va donc quitter le Liban sud mais ils vont
s’arranger pour que les milices chrétiennes contrôlent le sud libanais.
La Syrie se rapproche de l’OLP. Au sein de l’OLP, il y a des divisions. Certains, comme Yasser Arafat, ont peur d’être un
godillot de la Syrie. L’OLP doit-elle garder son indépendance ou s’allier ? Arafat est de plus en plus partisan à la négociation. Le sort
de l’OLP se joue en Israël. En 1981, Begin remporte à nouveau les élections, mais en devant s’associer avec la droite nationaliste de
Sharon. Sharon devient ministre de la Défense. Il arrive avec un vaste projet « un Liban chrétien, une Cisjordanie israélienne et une
Jordanie palestinienne ». Alexander Haig, le secrétaire d’Etat américain est d’accord. Israël attaque le sud du Liban : c’est l’opération
« paix en Galilée ». L’opération Israélienne va aller jusqu’à Beyrouth et notamment l’ouest de la ville car l’OLP y a son siège.
L’armée syrienne ne va pas s’opposer. Les soldats de la FINUL non plus.
Ronald Reagan demande le retrait israélien. Schutz, nouveau secrétaire d’Etat, aussi. L’ONU réalise la résolution 509 pour le
retrait des troupes juives.
Cependant, les bombardements du Beyrouth continuent. Mais en Aout, l’armée israélienne arrête de bombarder Beyrouth et
accepte l’implantation d’une force internationale composée de Français, Américains et Italiens. Israël accepte l’évacuation de l’OLP
vers Tunis.
Le plan a fonctionné. Le 23 aout, Bessir Gémayen est élu président du Liban. Le 14 septembre 1982, il est assassiné. Les
chrétiens veulent se venger. Le 16 septembre, des miliciens chrétiens rentrent dans 2 camps de réfugiés, Sabra et Sakir. 1 millier de
personnes a été tué. Israël devait surveiller ces camps mais ses soldats n’ont rien fait pour empêcher ces massacres. Des grandes
manifestations se produisent à Beyrouth. Ariel Sharon doit démissionner par la suite.
Des mouvements radicaux se forment chez les chiites dont la plus importante la milice Amal. Cette milice va vite se faire
dépasser par le Hezbollah. Une partie des chiites libanais soutient la révolution iranienne d’où la création du Hezbollah. Cette milice
est armée et pratique le terrorisme. Cette milice est soutenu par l’Iran et la Syrie. Les affrontements s’intensifient.
La force multinationale se retrouve en plein milieu des conflits intercommunautaires et est perçu comme pro- chrétienne et
israélienne. Des attentats se produisent contre ces forces. En 1983, deux attentats sanglants se produisent contre les forces françaises
(56 morts côté français) et les forces américaines (239 américains tués). Les USA se désengagent car le Liban ne porte plus grand
intérêt. Les Français vont finir par se désengager. Le Liban se voit donc désormais ouvert à toutes les actions miliciennes. La guerre
civile reprend de plus belle.
Comment sortir de cela ? Une solution inter arabe seule possible.
c)
La solution syrienne, partisans et adversaires
La solution syrienne est la seule envisageable car seule capable de faire pression contre le Hezbollah. La Syrie sera donc la
grande gagnante. Du côté chrétien, on est pessimiste. Le général Michel Aoun devient premier ministre libanais et refuse toute
dépendance à un pays extérieur. L’Arabie Saoudite et le Maroc proposent un accord de paixAccords de Taëf en 1987.
Dans ces accords on affirme la souveraineté et l’indépendance du Liban. Les milices sont dissoutes. La parité entre chrétiens et
musulmans à la chambre des députés. A côté un chapitre spécial est consacré aux relations entre Syrie et Liban. « Il est nécessaire de
veiller à ce que le Liban ne soit en aucun cas une source de menace pour la Syrie […] De son côté, la Syrie, soucieuse de la sécurité
du Liban ne permettra aucune action qui le pourrait le menacer »= La Syrie se donne ainsi la possibilité de rester au Liban et de
conserver un droit de regard sur le Liban. Un véritable protectorat syrien se constitue donc à ce moment.
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2
Ces accords sont dénoncés par Michel Aoun. Mais il ne peut y répondre. En octobre 1990, la Syrie attaque le réduit chrétien de
Michel Aoun. Les USA sont indulgents vis-à-vis de la Syrie car les syriens sont alliés aux USA contre l’Irak. Seuls les Français
refusent cette intervention et accueillent Michel Aoun.
Dans le sud du Liban, le Hezbollah prend le pouvoir. Le gouvernement libanais ne désarmera pas complètement cette milice. Le
Hezbollah fera des incursions dans le nord d’Israël. Shimon Perez, le premier ministre israélien, a déclenché l’opération « raisin de la
colère » en bombardant le sud Liban. 154 civils libanais sont tués ce qui a contribué au renforcement de l’audience du Hezbollah.
En 1998, quand la Syrie impose son candidat, le général Emile Laoud, qui devient président du Liban. Des réactions vives se
produisent. Le 1er ministre Rafik Hareri a démissionné et a pris la tête de l’opposition anti syrienne. Il fut assassiné en 2005. Son
assassinat a entraîné de vive réactions et la Syrie a dû donc retirer ses troupes en avril 2005.
Au cours de l’été 2006, les israéliens ont attaqué le sud Liban pour lutter contre le Hezbollah mais c’est un désastre militaire. Ce
Hezbollah se défend bien. La Syrie et l’Iran ont soutenu financièrement le Hezbollah.
2.
La question irakienne et l’intervention massive des USA
a) La guerre Iran-Irak et ses répercussions
La révolution iranienne eut des répercussions en Irak. En Irak il y a 60% de chiites. Le chiisme révolutionnaire se propage en
Irak. Les discours chiites se produisent cotre le Baas. Saddam Hussein réalise des répressions. Bash al sader, l’ayatollah chiite est
exécuté.
L’Irak signe un accord de sécurité avec l’Arabie Saoudite en 1979. En cas d’agression iranien sur l’Arabie Saoudite, l’Irak
s’engage à intervenir contre l’Iran. Khomeiny appelle la communauté chiite à renverser les baasistes.
Saddam Hussein attaque donc l’Iran en septembre 1980. Il escomptait une victoire très rapide mais il se heurte à une résistance
farouche. Les populations perses iraniennes résistent. Les troupes irakiennes se retirent d’Iran en 1982. Khomeiny veut se venger et
renverser Saddam Hussein. Les troupes iraniennes franchissent la frontière en 1982.
Le conflit va dès lors s’internationaliser. L’Iran est marginalisé. L’Arabie Saoudite soutient l’Irak financièrement. Tous les
pays arabes, sauf la Syrie, soutiennent l’Irak. L’URSS fournit l’Irak en armes ainsi que la France. Les USA restent officiellement
neutres et pratiquent l’embargo sur les armes. Mais les alliés des USA, notamment le Brésil et l’Afrique du Sud, fournissent en armes
l’Irak. Les USA vont intervenir en 1987 car l’Iran veut limiter l’approvisionnement en pétrole pour l’occident. La flotte américaine
intervient ce qui fera arrêter la guerre en 1988.
De part et d’autre, on accepte le cessez le feu, aucun belligérant ne l’a emporté. Ils doivent reconstruire. L’Irak sort de la guerre
dans une situation très ambivalente. Les dégâts sont importants. Mais les Irakiens sont dotés d’un arsenal militaire très important et
est la première puissance militaire du Proche-Orient après Israël.
Saddam Hussein se veut le nouveau leader des Etats arabes. Il veut endosser le rôle du grand défenseur de l’arabisme, ce qui
nécessite une course aux armements. Israël s’inquiète donc et pour Israël, on est persuadé que l’Irak se dote de l’arme nucléaire et les
doutes augmentent après la découverte d’un trafic de détonateurs d’armes nucléaires. La congrès américain s’inquiète de plus en plus
et se produit un embargo sur la haute technologie contre l’Irak. Les monarchies pétrolières tendent leurs relations avec Saddam
Hussein car ils veulent être remboursés, notamment le Koweït. Saddam Hussein le prend très mal. Les prix du pétrole baissent
d’autant plus ce qui rend encore plus difficile le remboursement des dettes irakiennes. Saddam Hussein envisage donc l’annexion du
Koweït. Mais ce n’est pas une idée nouvelle car Kassem au début des années 60 souhaitait déjà annexer le Koweït car il appartenait à
la province de Bassora historiquement.
Au début août 1990, l’Irak envahit le Koweït.
b) Le tournant de la Guerre du Golfe et la prise en charge de la question irakienne par les USA
La réaction de la communauté internationale est immédiate. La résolution 660 est produite exigeant le retrait immédiat de l’Irak
du Koweït. La résolution 661 prône un embargo total contre l’Irak.
Il y a ici une attaque contre un Etat souverain et de plus l’Irak ne peut disposer des ressources pétrolières du Koweït car cela
donnerait naissance au premier exportateur de pétrole. Enfin, il y a ici un déséquilibre du rapport de force au Proche-Orient.
Voila pourquoi dès le mois d’Aout 1990, on prévoit déjà une intervention militaire. James Baker, le secrétaire d’Etat
américain prône une intervention. Saddam Hussein tente lui aussi de rallier la population arabe. Il continue de mettre en avant le
nassérisme mais de plus il va rajouter une tonalité musulmane. « Sauver la Mecque et la tombe du prophète de l’occupation ». Il
prône la guerre sainte et se déclare prêt à lutter contre le sionisme. Il n’oublie pas de rappeler le décalage américain entre sa vision de
l’occupation israélienne sur le plateau du Golan et l’annexion du Koweït par l’Irak. Les USA sont donc considérés comme des prosionistes.
Rares sont les Etats qui ne vont pas critiquer l’Irak (Yémen, Soudan et Jordanie car Jordanie commerce fortement avec
l’Irak.). En revanche son discours sera très apprécié par les populations arabes, en particulier dans le Maghreb, la Palestine et
l’OLP notamment. 2 Etats se trouvent embarrassés. La France et l’URSS car ils ont fourni des armes à l’Irak. Ils tentent de négocier
avec l’Irak mais face au refus de Saddam Hussein, ils vont rejoindre la coalition anti irakienne.
La guerre est déclenché le 17 janvier 1991. C’est l’opération « tempête du désert ». Opération surtout aérienne. Saddam Hussein
va lancer des missiles skud contre Israël et l’Arabie Saoudite. Israël ne contre-attaquera pas sous la pression américaine.
Le 28 février, l’Irak accepte de quitter, conformément à la résolution 660, le Koweït.
Beaucoup de polémiques contre Bush sénior concernant la non intervention en Irak des américains. Les USA n’ont jamais voulu
aller jusque Bagdad. Ils veulent uniquement mettre à mal la machine de guerre irakienne. Georges Bush est contraint sous la pression
de l’opinion publique américaine car on a peur d’un nouveau Viêtnam. Les Etats arabes ne veulent pas par ailleurs d’un renversement
du régime baasiste.
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3
Les USA vont changer de postulat en raison de la répression sur les kurdes par Saddam Hussein. La Turquie voit un flux de
réfugiés kurdes nuisible pour la stabilité du pays. Les américains vont donc réaliser un engagement humanitaire.
 Les USA deviennent les gendarmes du monde et ici du Proche-Orient.
La résolution 687 de 1991 empêche l’Irak de toute armée nuisible. Cette résolution met en place une commission, chargé de
vérifier que les irakiens ne disposent pas d’armes non conventionnelles. Saddam Hussein refuse au départ de laisser accéder les
commissaires aux sites militaires américains. Les USA maintiennent avec l’ONU l’embargo. Cet embargo a comme conséquence une
détérioration sensible de la population irakienne. Le sentiment national irakien se retrouve donc ravivé. De plus, les réponses
internationales sont faibles malgré la résolution de 1995 « pétrole contre nourriture ».
Saddam Hussein refuser toujours d’ouvrir ses sites aux commissaires. Bill Clinton avec le Royaume Uni lance une opération
militaire en décembre 1998, l’opération « Renard du désert ». Georges W Bush n’y répondra pas.
c)
Accomplir la mission providentielle en Irak : théorie et pratique.
Il est clair que Bush junior est très intéressé par le Proche Orient. La famille Bush est très liée au monde pétrolier et Bush père
a tissé des liens très étroits avec la famille saoudienne pendant la guerre du golfe.
Le tournant capital : le 11 septembre 2001 : C’est une rupture, un changement manifeste.
Cette rupture n’aurait pas été aussi nette si dans l’entourage de Bush il n’y avait pas eu une tendance républicaine.
En effet, les tendances existantes à l’époque de Bush père et Bush fils sont très différente.
- Tendance néo conservatrice ou droite dure représentée par Dick Cheney, vice président des USA à l’époque, Donald
Rumselfd, le secrétaire de la défense.
C’est la droite dure qui est pouvoir. La différence est que c’est une droite plus idéaliste avec des idées plus affirmées et la volonté de
renouer avec les habitudes manichéennes du tps de la Guerre Froide et du premier mandat de R. Reagan.
Il y a donc une reprise de cette tendance manichéenne aux USA : on parle alors de terrorisme islamiste.
29 janvier 2002 : discours de l’Union. Bush évoque pour la première fois l’axe du mal composé de 3 Etats. Ce sont la Corée du
Nord, l’Iran et l’Irak.
=Car on pense qu’il y a une Alliance entre S. Hussein et Al Qaida de Oussama Ben Laden. Or si l’Irak a encore des armes de
destruction massive, elles seraient dans les mains de Ben Laden. Il faut se débarrasser définitivement de la menace de Saddam.
On se lance dans les préparatifs d’une guerre contre l’Irak. Tout d’un coup, Hussein se déclare prêt à ouvrir tous les sites face à cette
menace. En novembre 2002 on parle d’une résolution qui est « une dernière possibilité de s’acquitter des obligations en matière
d’armements qu’ils lui imposent. » Alors il n’y aura aucune intervention.
Mais du côté de l’administration Bush, on a lancé les préparatifs de guerre car on est persuadé que Hussein va refuser l’entrée d’un
des sites.
Plus les semaines passent, plus Bush est impatient : il y a une dégradation très sensible des relations USA/France. Une des plus grave
crise de cette relation.
La France prend la tête du camp du refus du recours à la force contre l’Irak. Dominique de Villepin ministre des affaires
étrangères, prononce un discours en février 2003 à l’ONU à NY, montrant qu’il est hostile à une intervention militaire en Irak. Il
remporte l’adhésion de la majorité des membres de l’ONU.
Les USA engagent seuls avec les amis britanniques la guerre contre l’avis de l’ONU donc.
Le rapport de force est totalement inégal. C’est un succès militaire pour les USA. Il n’y a « que » 129 soldats tués pour les USA.
La guerre dure du 19 mars 2003 au 1er mai. C’est une Guerre courte. Mais comme on dit, « il ne suffit pas de gagner la guerre, il faut
aussi gagner la paix ».
La guerre est gagnée mais comment rétablir la paix ?
Comment mettre en place un régime ami des USA en Irak dans un pays où l’anti américanisme est très développé ?
Il y a une décomposition complète de l’Etat irakien sans Saddam. Les vieilles rancunes reviennent et c’est la guerre civile, d’une
complexité énorme car il y a des oppositions diverses :
- bassistes (anciens maîtres laïcs) VS islamistes.
- Chiites VS sunnites.
- Lutte pour la disposition de la manne pétrolière.
Tout cela se mélange.
Elections législatives de décembre 2005 montrent que les chiites l’ont emporté. Logique car majorité chiite dans le pays. Le PM qui
est sorti des législatives est Nouri al Maliki, un chiite. Le président irakien est kurde, c’est Jalal Talabani.
Plan de réconciliation nationale. A-t-il fonctionné ? Non. Toujours violence intracommunautaire. Pour l’année 2006 : 1000 morts
civils par mois. Difficulté de rétablir l’ordre et la paix.
Américain : que faut-il continuer de faire ?
Inconvénients multiples et variés.
3.
Les tentatives de règlement du conflit israélo- palestinien : une solution toujours retardée
a) L’évolution de l’OLP et la réaction américaine
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4
Années 1980’ « les années Reagan ».
L’OLP est de toute façon considérée par Israël et USA comme une organisation terroriste et on ne négocie pas avec les
terroristes.
Entraîne quand même un processus qui engage un dialogue.
Yasser Arafat au début années 80 réfléchit beaucoup : il est confronté à la guerre du Liban. Il est obligé d’évacuer Beyrouth peu
glorieusement avec ses armées et c’est la remise en question.
On sent une évolution du côté d’Arafat. Mais surtout il se persuade que le temps de la guerre révolutionnaire, au recours au
terrorisme, est révolu. Et que l’Etat d’Israël est un Etat reconnu par la quasi-totalité de la communauté internationale. Donc on sait
qu’il y aura une désapprobation de la communauté internationale si on réclame la destruction d’Israël.
Or il considère qu’il a besoin de l’aide de l’Occident. Pour obtenir son soutien, il faut pratiquer la modération, se montrer réalistes
donc ne plus revendiquer la totalité de la Palestine mais que les territoires occupés soit la Bande Gaza et la Cisjordanie.
Il est soumis à des critiques violentes dans son camp, au sein même du Fatah. Tout de même, il assouplit ses positions dès le mois
de février 1985 . Pas voué à faire la guerre tout le temps avec l’Etat hébreu. Mais il faut un Etat palestinien constitué.
En 1988, il multiplie les discours d’ouverture. En 1988 diverses décisions sont prises.
- 19ème conseil national palestinien en novembre 1988 qui prend la décision de proclamer l’indépendance de l’Etat palestinien
(toute théorique) et reconnaît la résolution 181 (celle de 1947) qui établissait le partage de la Palestine mandataire en 2 Etats, un Etat
Palestinien et un Etat Israélien. Avant il réclamait l’ancienne Palestine mandataire.
- décembre 1988 : Conférence des Nations Unies .
Il reconnaît l’existence d’Israël et les résolutions 242 et 338 des Nations Unies ; ce qui signifie qu’il accepte que l’Etat palestinien ne
corresponde plus qu’à la Bande de Gaza et la Cisjordanie. Le reste est à Israël tel qu’il s’est construit après la première guerre israélo
arabe.
En plus Arafat refuse désormais le recours au terrorisme.
L’Argument Israël : attentats se multiplient en Cisjordanie et Bande de Gaza. C’est toujours le Likoud qui dirige à ce moment là et
veut le Grand Israël « Eretz Israël » et veut donc une implantation accélérée des colonies juives dans les territoires occupés. Toutes
terres non cultivées, l’armée les prend et elles deviennent la propriété Israël. Palestiniens chassés.
Très tendu d’autant plus qu’il y a un pic de natalité Palestinien.
Exacerbation nationalisme palestinien plus importante. Populations qui ont l’impression d’être délaissés par communauté
internationale.
Décembre 1987 le déclenchement d’un mouvement spontané : « la guerre des pierres », l’Intifada.
Motif conjoncturel c’est un fait divers : un camion israélien vient percuter un taxi palestinien qui fait 4 morts : détonateur. Tension
tellement vive que ce banal accident suffit.
Le mouvement va être récupéré par l’OLP. Mais d’autres groupes vont chercher à profiter de cette situation, comme le Djihad
islamiste. Il fait figure de concurrent à l’OLP. Fondé par des dissidents des Frères musulmans sunnites et soutenu par l’Iran chiite.
C’est étrange mais l’Iran a toujours pour but la destruction de l’Etat d’Israël donc, dans ces conditions, la religion on s’en fout.
Hamas, fondé en 1988 sur la lancée de l’Intifada. Il devient le grand concurrent de l’OLP. L’OLP condamne le sionisme mais pas les
juifs. Très important. On a une dimension religieuse avec le Hamas. Et aussi seule la lutte armée des palestiniens va permettre la
destruction d’Israël. Rien à attendre de la communauté internationale ou des Etats arabes. L’ancienne Palestine mandataire doit être
l’Etat palestinien.
Le gouvernement israélien se montre en plus peu enthousiaste au discours d’Arafat à cause des actions violentes du Hamas qu’il
subit.
En 1990 c’est l’invasion du Koweït par l’Irak. En 1991, la Guerre du Golfe est déclenchée. L’Irak occupe le Koweït et aussitôt la
communauté internationale réagit.
Mais on laisse faire Israël. Le Secrétaire d’Etat J.Becker fait la tournée des capitales et obtient l’accord de chacun pour la mise en
place d’une grande « conférence de la paix » pour discuter du règlement du conflit israélo palestinien
Négociations bilatérales pour Israël. Grandes conférences pour Etats Arabes.
Conférence de la Paix de Madrid s’ouvre le 30 octobre 1991 avec la participation de la Communauté économique européenne, de
l’Union soviétique (disparaît le 30 décembre 1991), du Canada et de tous les Etats arabes dont la Syrie et une délégation
palestinienne : grande nouveauté.
Manière optimiste : progrès réel car première fois que les israéliens, palestiniens, Etats arabes se retrouvent à la même table des
négociations.
Manière pessimiste : Itzak Shamir, le PM israélien bloque d’entrée de jeu toute avancée décisive. Il faut faire traîner en longueur les
négociations. Israéliens et palestiniens se rencontrent mais opposition totale sur un principe de base.
Si les attentas palestiniens s’arrêtent, la répression d’Israël s’arrête mais les territoires restent occupés. Situation de blocage à cause de
l’Etat hébreu.
Conférence de Madrid bloqué.
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5
Il faut attendre les élections de juin 1992 en Israël pour déverrouiller la situation car c’est la victoire de l’autre camp, opposé au
Likoud, celui des travaillistes avec le PM Itzak Rabin. Shimon Peres devient ministre des affaires étrangères.
b) L’engagement du processus de paix et ses avatars
Les choses ne s’améliorent pas d’emblée car il y a des attentats islamistes en Israël perpétrés par le Hezbollah libanais au
Nord, et par le Hamas au sud. C’est l’escalade de la violence mais c’est justement cela qui va amener Peres et Rabin à se rapprocher
de l’OLP.
Rabin décide le gel des mouvements de colonisation dans les territoires occupés mais ne veut quand même pas retirer les
populations installées. Au début, les négociations n’ont pas un caractère officiel car il faut éviter les réactions des israéliens. On
engage des pourparlers discrets à Oslo. L’OLP et Israël, tous deux ont besoin d’une solution rapide. « Processus d’Oslo » s’engage
donc favorablement.
Il y a 2 déclarations de principes réciproques très importantes.
- 9 sept 1993 : Arafat va adresser une lettre très officielle à Rabin où il déclare « l’OLP reconnaît le droit de l’Etat d’Israël à vivre en
paix en sécurité. »
Arafat renouvelle l’acceptation des résolutions 242 et 348, la renonciation au terrorisme et volonté de mettre fin à l’Intifada. Cette
lettre est très importante.
- Rabin répond par un engagement unique mais très important « le gouvernement Israélien reconnaît explicitement l’OLP comme le
représentant du peuple palestinien ».
Des négociations sont annoncées et le président des USA B. Clinton décide d’officialiser l’accord tellement c’est important. Une
grande cérémonie est organisée le 13 septembre 1993 à la Maison Blanche. C’est un événement majeur.
Le Prix Nobel de la paix sera partagé entre Rabin, Peres, Arafat.
 Les Accords d’Oslo sont mis en place :
Ils permettent la mise place d’« une autorité palestinienne d’auto gouvernement intérimaire ». En clair, cela signifie que
progressivement les territoires palestiniens vont avoir une autonomie. Le conseil sera élu avec des élections palestiniennes comme le
président élu aussi. Il est prévu d’évacuer les territoires occupés par les troupes israéliennes: Jéricho et Gaza. Il y aura des forces de
police palestiniennes pour remplacer.
Les domaines habituellement attribués aux administrations autonomes seront accordés à l’autorité palestinienne.
Il est prévu que, dans un délai de 5 ans, on arrivera à l’ultime étape : indépendance.
A lire ces différents accords, on peut croire qu’un pas a été franchi pour une paix définitive avec la mise en place d’un Etat palestinien
à part entière. Réalité des faits totalement différente :
Evacuation de Gaza en mai 94 mais est-ce que cela permet d‘apaiser la tension ? Non car tension dans le camp palestinien
au sein même de l’OLP mais surtout avec le Hamas.
Du côté israélien, les colons sont très mécontents du gouvernement et montre une hostilité à Rabin. Le nouveau chef du Likoud
Benyamin Netanyahu multiplie les attaques contre Rabin et contre Oslo I.
- Les Relations Peres / Arafat se dégradent.
Au nom de la sécurité israélienne, il y a un renforcement de l’armée au lieu d’évacuer les territoires occupés. Il organise le
« bouclage » des territoires occupés. Il va devenir très difficile de passer des Etats occupés à Israël. Echanges commerciaux très
difficiles et palestiniens au chômage car travaillant du côté d’Israël.
Jordanie : signe un traité de paix avec Israël, comme Egypte-Israël au tps de Sadate. Aucune réaction des autres Etats arabe car
l’OLP a reconnu l’Etat israélien. Il n’y a pas de réaction de rejet, ce serait contraire aux déclarations de l’OLP.
Fin 1994: sombres présages.
Mais les pourparlers reprennent en janvier 1995. Les négociations sont très laborieuses à Taba en Egypte (il sert d’Etat hôte). 
Septembre 1995 : nouvel accord Oslo II.
Arafat accepte le découpage temporaire de la Cisjordanie en 3 zones.
Zone A : 3% du territoire, la plus restreinte. Mais la zone la plus intéressante pour les palestiniens car l’autorité palestinienne pourra
exercer son pouvoir d’administration civile et le pouvoir de police. Les troupes israéliennes partiront totalement.
Ramallah devient la ville QG d’Arafat du coup.
Zone B : 24%. Autorité palestinienne assure l’administration civile mais pas la sécurité. Zone de partage.
Zone C : 73% Israël continue de s’occuper de tout.
Grâce à ces accords, on voit apparaître les territoires autonomes. Face aux territoires occupés où Israël a le plein contrôle.
Du côté israélien, les réactions sont les plus vives : considérés comme un traître par les colons israéliens. Assassinat de
Rabin en novembre 1995 par un étudiant d’extrême droite Amir. C’est une perturbation majeure ds le processus de paix. Peres doit
prendre la succession et tente de faire respecter Oslo II.
Janvier 1996 : élection pour la présidence de l’autorité palestinienne : 87% pour Arafat.
Cependant quelques semaines plus tard, un kamikaze palestinien se fait sauter dans un bus israélien : 46 morts. Shimon Peres est
obligé d’effectuer la répression pour les exigences sécuritaires de la population. Bouclage des territoires, répression et négociations
complètement bloquées pendant ce temps là.
Mai 1996 : nouvelles élections. Attentats islamistes et attaque du Hezbollah libanais ce qui appelle Peres à lancer l’opération « raisins
de la colère ». Le Likoud l’emporte dans cette tension. Comme PM, c’est Benyamin Netanyahu.
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c)
Les efforts américains et les espoirs déçus des Etats-Unis
B.Clinton n’apprécie pas du tout cette évolution et décide de s’engager pleinement pour sauver le processus de paix, alors
qu’avant il n’y avait pas de fortes pressions ni d’intervention officielle de sa part.
Il va s’arranger pour organiser une réunion entre Arafat et Netanyahu dans le Maryland dans un endroit le Wye Plantation en octobre
1998.
L’ambiance est très tendue.
Israël : Exige la sécurité de l’Etat d’Israël : lutte efficace contre les attentats islamistes terroristes. Avant ça, il ne pourra y avoir
aucune négociation.
Palestine : Proclamer unilatéralement la création de l’Etat palestinien. Période transitoire de 5 ans, qui a commencer en mai 94. Donc
en Mai 99, Arafat se dit en droit de proclamer l’Etat palestinien.
On Modifie les zones.
Zone C doit passer de 73 à 60%.
Zone A et B ne représente plus 27% du partage mais 40%.
Mais nouvel attentat à Jérusalem. Netanyahu suspend les négociations pour de nouvelles négociations.
Clinton va décider de se rendre à Gaza et de participer à ce conseil. Geste spectaculaire. Il reconnaît la légitimité des
aspirations des palestiniens à disposer d’un Etat. Il reconnaît le droit des palestiniens à vivre librement dans un Etat. Ce geste est
abondamment commenté. Il sonne comme un désaveu de la politique menée par le Likoud.
Vie palestinienne très troublée et nouvelles élections en mai 99Victoire des travaillistes avec Ehud Barak.
La situation sur le terrain. Arafat fait une négociation intéressante : l’Etat palestinien qu’il devait proclamer en mai 99, il y a renoncé
perdant les élections.
Signature nouvel accord de Charm el Cheikh: Calendrier du retrait Israélien dans les Etats.
B.Clinton entame la dernière année de son mandat et veut un coup d’éclat, qui le fasse entrer dans l’Histoire. Relance donc le
processus de négociation. Veut une solution définitive. Il pense à ce moment là être capable d’obtenir quelque chose d’important qui
est la normalisation des relations entre la Syrie d’Hafez al Asad et Israël.
Contacts avaient été pris. Positions de Rabin : Israël pouvait envisager le retrait du plateau du Golan contre la paix avec al Syrie.
Clinton profite du retour des travailleurs et provoque une rencontre à Genève en mars 2000.
Assad est désireux mais il y a une condition sine qua none : le retour à la ligne du 4 juin. Sous entendu ligne 4 juin 1967. Barak est
d’accord pour un morceau du Golan et une compensation territoriale autre part mais pas un retour à la ligne du 4 juin. Assad
retourne dans son pays. Clinton est face à un échec. Pas facile à gérer et il continue à soutenir le processus de négociation.
Du côté palestinien, ça va peut être marché. Négociations à Camp David en juillet 2000.
Barak a un plan pour la restitution immédiate de la Cisjordanie à 78%. Quant au % restant, il sera définitivement
incorporé dans l’Etat d’Israël. Jamais un gouvernement israélien n’a été aussi loin. Différence par rapport à Wye Plantation !
Clinton salue la position de Barak.
Les concessions israéliennes sont notoirement insuffisantes. On n’aborde même pas la - q° de Jérusalem comme si la
souveraineté de la ville était acquise à Israël. Or au moins, Jérusalem Est doit être la capitale de l’Etat palestinien. Arafat : « je ne
peux pas conclure d’accords sans Jérusalem ».
Barak donne la possibilité aux juifs d’aller prier au Mont du temple, or c’est aussi esplanade des mosquées. Haram el
Charif est le nom que les palestiniens donnent à ce que les juifs appellent le Mont du Temple. Face à cette demande d’aller prier,
Arafat répond à Barak que s’il acceptait cela, ce serait signer son arrêt de mort. Il est clair que ce lieu de saint est considéré par
les musulmans comme le 3me lieu le plus important après Mosquée, Médine.
- Question des Réfugiés palestinien aussi : s’il veulent revenir dans la Bande de Gaza ou en Cisjordanie, pas de problèmes mais s’ils
veulent leurs terres en Israël, ce sera très difficile.
 Difficultés qui empêchent Arafat de signer. Les négociations capotent et les USA vont se tourner vers Abou Mazen, nom de
guerre de Mahmoud Abbas. (Yasser Arafat a comme nom de guerre Abou Amar). Plus apte à la discussion. Acceptation du plan
Barak par Abbas.
Septembre 2000 : deuxième Intifada : Intifada Alaxa à la mosquée sur le Haram el Charif.
Ariel Sharon, désormais leader du Likoud. Sharon peut aller sur l’esplanade de la mosquée ; c’est autorisé par Barak : émeutes
s’étend à tous les territoires occupés et on se retrouve dans une situation fort peu propice à la négociation.
Décembre 2000 : joue son atout. Emet une dernière proposition : Etat palestinien 94% de la Cisjordanie et Bande de Gaza. 6%
restant sont là où colonisation juive est la plus importante. 6% manquants compensés par d’autres territoires israéliens.
On n’a jamais été aussi loin. Très intéressant. Négociations à Taba. Arafat se méfie et n’a pas de réponses sur réfugiés et Jérusalem.
Négociations traînent en longueur et G.W Bush arrive… Pas volonté aussi grande d’un résultat efficace et en février 2001,
élections côté israélien, et Sharon l’emporte. Il veut une politique claire et efficace face aux attentats suicides. L’armée israélienne
investit une partie des territoires autonomes et construit un mur de protection pour assurer la sécurité des colons juifs.
Ville de Ramallah est réinvestie par armée israélienne. Joue un rôle important. Pourquoi ? C’est là ou siège le QG d’Arafat, la
moukata. Arafat se retrouve enfermé dans un QG assiégé par les troupes israéliennes. Complètement encerclée en mars/avril 2002.
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Réactions vives de la France, de l’UE, de la communauté internationale. Cet encerclement ne sert trop à rien à part provoquer
l’hostilité de la communauté internationale, Sharon met donc fin à cette action.
Colin Powell, secrétaire d’Etat, tore sonnette d’alarme. Dégradation de l’ image des USA dans la région du Proche
Orient. Georges Walker Bush va prendre la décision de relancer le processus de paix le 24 juin 2002 : discours très remarqué où
il appelle de ses vœux la création d’un Etat palestinien. Peu après est élaborée une feuille de route, en fait un calendrier en 3 étapes de
manière à aboutir à la mise en place d’un Etat palestinien : Fin de la violence /Constitution palestinienne démocratique / statut
permanent d’indépendance pour cet Etat.
Garantie d’un quatuor : UE, Russie, ONU, USA.
Le problème est l’application de la feuille de route. Il se trouve qu’en novembre 2004, Arafat décède et remplacé par
Abbas qui se montre d’emblée nettement plus conciliant. Sharon de son côté en 2005 fait un revirement spectaculaire. Autant il était
contre toute négociation, autant maintenant il pense que c’est la seule solution réelle pour la sécurité d’Israël. Il faut un Etat
palestinien. Il prend la décision durant l’été 2005 de l’évacuation de la bande de Gaza. Il prend la décision de se couper du Likoud
avec un nouveau parti : Kadima. Mais Sharon est dans le coma. Ehoud Olmert a pris sa place et il est confronté à des élections
palestiniennes qui a aboutit à la victoire en juillet 2006 du Hamas.
Depuis, dans le camp palestinien, les affrontements entre Hamas et Fatah redoublent d’importance, le Hamas allant jusqu’à investir
le palais présidentiel de Mahmoud Abbas.
CCL : Allons nous un jour trouver une solution au problème israélo- palestinien ? Conflit qui a perduré depuis des décennies
traversant toutes les périodes historiques du XX siècle. Pour cela, il faut espérer que chaque camp mette de l’eau dans son vin, cela
passe du côté israélien par la capacité à maitriser ses extrémistes désireux d’écraser les palestiniens, et du côté palestinien par la fin
des attentats suicides et une autorité de l’Etat sur les milices implacable…
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