Phobie sociale
http://psychodoc.free.fr/phobiesociale.htm
I. APERCU
a) Peur de soi
La respiration
Définition
b) Peur du regard d'autrui
Respiration et enracinement
Critères diagnostiques DSM IV
c) Peur de l'image de soi
Apports des techniques
psychocorporelles
De manière plus détaillée
Anxiété sociale et comportements
III. DIMENSION COGNITIVE
Hierarchie peur / évitement des
situations
a) Evitement
Intolérance à l'incertitude
Phobie sociale et autres troubles
b) Inhibition
Dimension cognitive de l'anxié
Les grandes lignes de la phobie
sociale
Phobie sociale et anticipation
anxieuse
Croyances
Mise en place - quelques modèles
II. DIMENSION PSYCHO-
CORPORELLE
Croyances et apprentissages
PS Angoisse séparation Refus
scolaire
Réaction d'alarme - Fausse
alarme
Scénario catastrophe
Anxiété sociale : mécanismes
Tension musculaire et
déséquilibres
Anxiété sociale et objectif
1) Peur du regard
Dysfonctionnements
Bibliographie
2) Peur du jugement
Le dialogue tonique
I. Aperçu
Définition
Les phobies sociales concernent les individus qui, dans une ou des situations sociales
éprouvent une forte anxiété. Ces manifestations anxieuses intenses et la plupart du temps
paralysantes ou inhibitrices conduisent le sujet à éviter les dites situations, d’où un fort
handicap.
Critères diagnostiques DSM IV (manuel diagnostique le plus courant)
A. Une peur persistante et intense d'une ou plusieurs situations sociales ou bien de
situations de performance durant lesquelles le sujet est en contact avec des gens non
familiers ou bien peut être exposé à l'éventuelle observation attentive d'autrui. Le
sujet craint d'agir (ou de montrer des symptômes anxieux) de façon embarrassante
ou humiliante.
B. L'exposition à la situation sociale redoutée provoque de façon quasi systématique
une anxiété qui peut prendre la forme d'une Attaque de panique liée à la situation ou
bien facilitée par la situation.
C. Le sujet reconnaît le caractère excessif ou irraisonné de la peur.
D. Les situations sociales ou de performance sont évitées ou vécues avec une anxiété
et une détresse intenses.
E. L'évitement, l'anticipation anxieuse ou la souffrance dans la (les) situations(s)
sociale(s) redoutée(s) ou de performance perturbent , de façon importante, les
habitudes de l'individu, ses activités professionnelles (ou scolaires), ou bien ses
activités sociales ou ses relations avec autrui, ou bien le fait d'avoir cette phobie
s'accompagne d'un sentiment de souffrance important.
F. Pour les individus de moinsde 18 ans, on ne porte le diagnostic que si la durée est
d'au moins 6 mois.
G. La peur ou le comportement d'évitement n'est pas lié aux effets physiologiques
directs d'une substance ni à une affection médicale et ne sont pas mieux expliqués par
un autre trouble mental (p. ex. le trouble panique avec ou sans agoraphobie).
H. Si une affection médicale générale ou un autre trouble mental est présent, la peur
décrite en A est indépendante de ces troubles; par exemple, le sujet ne redoute pas
de bégayer, etc..
Les caractéristiques habituelles associées à la phobie sociale comprennent une
hypersensibilité à la critique, à une évaluation négative ou au rejet, une faible estime
de soi ou des sentiments d'infériorité. Les sujets ayant une phobie sociale craignent
souvent une évaluation indirecte par les autres telle que de passer un examen.
De manière plus détaillée
L’anxiété sociale est perçue sous deux angles essentiels :
Anxiété de performance : face à un observateur, au centre de l’attention, perte des moyens
et ressources : anxiété de performance
Anxiété d’interaction : se sentir évalué dans une relation et à son désavantage. Perte du
statut d’interlocuteur valable : anxiété relationnelle.
PERFORMANCE
INTERACTION SOCIALE
Téléphoner en public
Parler à des gens qui détiennent une autorité
Participer au sein d’un petit groupe
Aller à une soirée
Manger dans un lieu public
Contacter par téléphone quelqu’un qui ne vous
connaît pas très bien
Boire en compagnie dans un lieu
public
Jouer, donner une représentation
ou une conférence
Travailler en étant observé
Ecrire en étant observé
Uriner dans des toilettes publiques
Entrer dans une pièce alors que
tout le monde est déjà assis
Prendre la parole à une réunion
Passer un examen
Faire un compte rendu à un groupe
Hierarchie peur / évitement des situations
- Chez l'enfant :
Situation
Peur et évitement chez des enfants
phobiques sociaux
Parler en public
88%
Manger en face des autres
39,3%
Etre en classe avec les autres enfants
27,6%
Ecrire en étant observé
27,6%
Utiliser les toilettes publiques
24,1%
Parler à des personnes représentant
l'autori
20,7%
- Chez l'adulte :
Situation
Peur et évitement chez des
sujets phobiques sociaux
Prise de parole et interaction formelles (cours,
réunions...)
70%
Prise de parole et interactions informelles (repas avec
des inconnus, soirée...)
Affirmation de soi : exprimer son désaccord, refuser,
demander, donner son avis...
31%
Observation par les autres : effectuer une tâche
(manger, boire, travailler...) sous le regard des
autres.
22%
Phobie sociale et autres troubles
Phobie sociale et autres troubles
Pourcentage
Trouble panique
4,7%
Trouble obsessionel compulsif
11,1
Dysthymie
12,5
Agoraphobie
44,9%
Phobie spécifique
59%
Les chiffres indiquent une propension au développement d'autres troubles. Cette
observation conduit à s’intéresser avec plus d’attention au facteur commun : l’anxiété elle-
même.
Les grandes lignes de la phobie sociale
1. Symptômes
- Symptômes physiologiques : tensions et manifestations neuro-végétatives
disproportionnées : tensions musculaires, douleurs musculaires, fatigue, tremblement,
sensation d’étouffement, tachycardie, sécheresse de la bouche, …
- Symptômes cognitifs : hypervigilance, focalisation, hyperconscience de soi et par voie de
conséquence, difficulté de concentration, de mémoire (trou noir) distorsions cognitives
(lecture de la réalité éloignée de la réalité elle-même)…
Anticipation anxieuse, besoin de réassurance.
- Symptômes comportementaux : conduites d’évitement direct ou subtil, vérifications,
inhibition, hyperactivité.
2. Pathologie
Nous l’avons vu, il convient tout d’abord de différencier timidité , non pathologique,
fréquente pendant l’enfance ou l’adolescence et phobie sociale qui crée souffrance, détresse
intense.
Pourquoi la phobie sociale est pathologique ?
- Elle est envahissante, handicapante
- Elle influe sur le développement et le devenir social et affectif du sujet.
3. Sentiment d’incompétence
- Peur de l’observation d’autrui
- Peur de l’évaluation
- Peur de ne pas être intéressant Peur du silence
- Peur du ridicule
- Dévalorisation
- Sentiment d’incompétence sociale
La démarche doit donc être autant pédagogique que thérapeutique : acquérir les
compétences suffisantes. Tout sentiment d’incompétence peut se corriger par un
apprentissage.
Mise en place - quelques modèles
1. Modèle comportemental
La phobie sociale résulte d'un apprentissage.
Deux cas de figure :
- Apprentissage d'une conduite dysfonctionnelle : en clair, le sujet prend comme exemples
des individus ou relations déjà problématiques (ex : parents peu sociabilisés, peu tolérants
ou peu affectifs)
- Apprentissage non référencé : le sujet n'a pas de références, d'exemples d'un
comportement social adapté.
2. Modèle cognitif
La phobie sociale nait d'un mauvais traitement de l'information :
- Le danger vécu, expérimenté est intégré (stress chronique durant l'enfance, exemple
familial et/ou social d'anxiété, traumatismes divers)
La réalité (ici les relations sociales) est ensuite interprétée en fonction de dangers
potentiels.
- Un sujet phobique social a une conscience déformée de lui-même : image négative et
sous-évaluation.
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