Formation des enseignants

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Synthèse Formation des enseignants
Accroche possible par la « profession » comme un conglomérat de segments
Pour Bucher et Strauss (profession in procès, 1961), la profession ne se définit pas
comme « le partage d’une même identité ou de valeurs communes » mais comme
« un conglomérat de segments en compétition et en structuration continue » qui
crée une dynamique de changement au niveau de la profession. Lorsque de nouveaux
intervenants pénètrent dans la corporation, ces derniers développent des nouvelles
stratégies politiques pour faire valider leur vision différente du métier.
Le développement des textes et des instances de décision au cours des années 90
serait alors la conséquence d’un changement politique, économique et social au cours
de la période précédente dont certains enseignants ont tiré profit pour transformer leur
position dans l’espace professionnel et ainsi redéfinir leur position dans l’espace
social. Les tenants de l’orthodoxie produisent également une réglementation au nom
du collectif pour conserver les valeurs du groupe et ainsi leur monopole dans la
définition de la pratique. Le groupe professionnel se présente alors comme un acteur
collectif qui vise à contrôler ses membres pour lutter contre l’éclatement et donc
fermer le marché du travail dans son domaine d’intervention.
La formation Initiale
Essai de Problématique
En fait, nous verrons qu’au court de cette période, l’EPS suit un processus de mise en conformité
scolaire, et qu’à ce titre les différents méthodes didactiques et pédagogiques transmises au sein des
formations enseignantes témoignent fidèlement des différentes finalités assignées à l’Ecole.
Données sur le plan
Bornes temporelles
-1969 (décret du 10 avril) : IREPS transformés en UEREPS suite à la loi Edgar Faure et ne sont plus
sont la tutelle médicale. Début de l’intégration universitaire de la formation longue.
-1984: Loi Savary : transformation des UEREPS en UFR STAPS et marquent leur autonomie
universitaire.
Sous vichy :
Prof d’EP, Moniteur d’EP et Maître d’EGS (instit)
Beaucoup de créations car IO de 1941 introduisent l’EGS qui impose 6 à 7H30 de cours par semaine.
Toutefois, si cette courte période a permis une accélération de l’encadrement de la discipline, il est
difficile de parler d’enseignants d’EPS.
Une pluralité de formation
3 types de structures :
. ENEP (ENEPS 41) où on passe le CAPEP (CAPEPS 42) = Prof d’EP
. IREP mais perdent la formation des prof d’EP (Que des médecins)
David Moreau Agrég 2011
. Création à la place de Joinville du CNMA (Centre national de moniteurs
et d’athlètes) d’Antibes et de Châtenay-Malabry = Moniteurs d’EP
. 15 CREG sont créés = complément pour instit pour enseigner l’EGS
(Maîtres d’EGS), + moniteurs EPS, + 1ère partie CAPEPS (Prof d’EP).
Les moniteurs d’EP prennent leurs ordres auprès du prof d’EP.
I Une pluralité de structures, de contenus et de statuts
40-45 (voir autre fiche pour complément)
Besoin d’encadrement car EGS IO 41
- Création de CNMA : Moniteur d’EP
- Cration des CREG : Maître d’EGS + 1ère partie CAPEPS
- ENEP : Prof EPS (1ère et 2ème partie de CAPEPS
45-68
-
Retour dans les IREPS : Prof EPS
CREPS = Maître d’EPS + 1ère partie CAPEPS
ENSEPS : L’élite
A partir de 1960 : Création des chargé d’enseignement car trop de statuts. Ils vont absorber
progressivement les maîtres d’EPS (arrêt du recrutement en 1975)
TECHNO-CENTRE puis DIDACTIQUE :
Amade- Escot (In L’éducation physique au 20ème siecle AFRAPS) montre qu’entre 1947 et 1966, la
référence techno-centrée des interrogateurs au CAPEPS tient une place majoritaire. De la même
manière une grande importance est donnée à la connaissance des règlements sportifs. Cet intérêt
progressivement accordé aux savoirs technico-sportifs peut se comprendre comme un moyen de
refuser l’asservissement vis à vis de la médecine et de trouver une identité. La référence technocentrée diminuera durant la période 1967 – 1981 au profit d’une augmentation des savoirs
didactiques mettant l’élève au centre de la démarche d’enseignement apprentissage (Amade-Escot.
1993).
Quels Diplômes ?
CAPEPS 42 puis réformé 45 puis 48 (4 années d’étude) : Péda, physio, Anat.
Epreuve sur techniques sportives + leçon d’initiation sportive
Archétype jusqu’en 1979.
« Diplôme de Maître d’EPS » (Décret du 17 Mars 1945) : Formation courte (2 ans) et plus
professionnalisante. Que BEP demandé.
1960 : STAGE ETABLISSEMENT ET STAGE CLUB :
Durant l’année du concours les candidats accomplissent 2 stages en situation : l’un dans un
établissement, l’autre dans un club sportif. « Le concours de recrutement des professeurs d’EPS vise
à former les enseignants des établissements scolaires et fournir aux ministère de la jeunesse et des
sports ses cadres propres, la perméabilité étant totale entre ces 2 carrières »
(Dorville. Les concours de recrutement comme révélateurs de l’identité de l’éducation physique,
1993).
Quels contenus de formations ?
- CREPS : plus professionnelle mais discursive. Recrutement social plus modeste. Plus techniciste et
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moins scientifique.
- IREPS : formation hygiénique des futurs enseignants, rattaché aux facultés de médecine.
Tradition médicale : il prépare aussi des diplômes d'études médicales pour l'EP.
- ENSEP : formation technico psycho pédagogique. Tout d'abord sous l'emprise du milieu
médical, elle prend son autonomie en se rattachant à l'enseignement technique (MERAND et
TEISSIE enseignant).
•Idée : Après guerre, l’ENSEP et l’INS prônent la pédagogie sportive et la libération des élèves
contrairement à ce que pourraient faire les IREPS ou les CREPS dirigés par les tenants de la
gymnastique suédoise.
•Fait : « Faisons en (du sport) un procédé pédagogique. Mais entendons-nous bien ! Il s’agit de sport
actif, vivant, concret, synthétique, véritable, et non de sport technique ou d’études de gestes. Nous ne
ferons en cela que suivre les principes de la méthode active (…) » (Jarrige. Héraclès, n° 33. 1949).
II Les grandes restructurations vers l’universitarisation
Contenus : De moins en moins techno-centrés, plus en plus didactiques
68-75
-
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1968 (Loi Edgar Faure) : IREPS passent UEREPS = quasi monopole préparation CAPEPS (reste
ENSEPS pour les meilleurs classés).
Dans les CREPS on forme les maîtres.
1969 : Création des PEGC (Prof d’Enseignement Généraux des Collèges) : Recrutés dans le
corps des instit. Ils sont bivalents (lettre EPS, Maths EPS, Sciences Nat EPS) et viennent
combler les besoins en enseignants en collège créait par la réforme Berthoin avec la scolarité
obligatoire jusqu’à 16 ans
1975 (Loi P. Mazeaud) Suppression maîtres EPS et création concours prof adjoint d’EPS (dans
CREPS) + fusion ENSEPS et INS = INSEP
75-84 : L’universitarisation
-
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Loi Mazeaud = DEUG STAPS29 Octobre 1975 Loi Mazeaud : création DEUG STAPS =
intégration universitaire de la formation des profs certifiés d’EPS.
Suppression de la formation des maîtres, modifications CAPEPS.
Formation de profs adjoints d’EPS (catégorie B de la fonction publique) avec un nouveau type
de concours de recrutement (2 ans d’étude + 1 an de stage après bac). On élève le niveau.
UEREPS prépare alors au CAPEPS et CREPS au professorat adjoint d’EPS uniquement. Fusion
ENSEPS et INS = INSEP
1977 : Licence STAPS
1982 : section STAPS (74è) est créée au sein du conseil supérieur des universités  rend
possible corps d’universitaire, 3è cycle, agrégation externe EPS.
1984 : suppression formation profs adjoints qui sont intégrés au corps des chargés
d’enseignement. Loi Savary : transformation des UEREPS en UFR STAPS et marquent leur
autonomie universitaire.
Quels Diplômes ?
CAPEPS 1979 :
Admissibilité = 3 écrits et 6 pratiques
Admission = Péda pratique
Pour coller aux autres disciplines CAPES. Plus d’écrit et d’oraux que de pratiques (Orthodoxie).
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Les compétences du futur professeur d’EPS se déplacent vers une culture générale, le maitre de
gymnastique, le moniteur militaire et l’entraîneur sportif disparaissent entièrement.
Quels contenus de formations ?
De plus en plus didactique avec l’avènement des sciences de l’éducation (Freinet) et la prise ne
compte des sciences sociales.
Par ailleurs, les stages de la FSGT ont un impact sur le changement de paradigme.
On cherche à se démarquer du monde fédéral.
III 84 - nos jours : développement de la recherche génère une différenciation identitaire entre
formateur pédagogue et fondamentaliste
La création des UFR STAPS par loi Savary renforce l’autonomie des universités et donne ainsi une
plus grande latitude sur les contenus.
La spécificité scolaire de l’EPS semble en effet disparaître au profit des APS. Certaines facs
deviennent même des facs de sport.
Les UFR étant des structures universitaires, au plan légal, aucune sélection ne peut être faite à
l’entrée. Ainsi, à partir des années 1990, le nombre des étudiants ne cesse de grandir. La
professionnalisation qui existait dans les anciens CREPS et IREPS est impossible avec ces effectifs.
Et le nombre de postes d’enseignant au concours n’augmente pas corrélativement. Associée au
contexte de chômage, cette donnée conduit les UFR à proposer de nouvelles formations. Les filières
de loisirs, de gestion, d’économie, d’entraînement, de réadaptation à partir de la licence permettent
d’envisager des emplois extérieurs au secteur scolaire.
La préparation au métier d’enseignant se fait dans les IUFM après la licence.
 1991 : création des IUFM suite à la loi d’orientation de 1989. Ils sont issus de la transformation des
écoles normales d’instituteurs (ENI) et d’apprentissage (ENNA) et des centres pédagogiques
régionaux (CPR).
Objectif = unifier la formation des maîtres de tous les degrés d’enseignement sur la base de la licence.
PLC1 et PLC2 s’y déroulent et aboutisse à la titularisation des enseignants d’EPS.
C’est la fin des STAPS en tant que filière universitaire ayant pour but la formation à l’enseignement
de l’EPS. Celle-ci se déroule dans les IUFM. Et ne commence qu’après un tronc commun à tous les
métiers du sport. « La discipline STAPS échappent à ses créateurs ».
Jarnet. « La production universitaire du corps sportif ». Cahiers internationaux de sociologie. 2003
 Le développement de la recherche amène une nouvelle différenciation identitaire entre le
formateur pédagogue, l’enseignant chercheur ou le praticien face au fondamentaliste. 3 courants
culturels de la formation s’oppose : la culture corporatiste EPS s’oppose à une culture généraliste
STAPS et à une culture universitaire et professionnelle (Vincent. In AFRAPS. 2000).
DERIVE DE L’UNIVERSITARISATION :
La massification de l’enseignement supérieur associée au départ progressif des générations du babyboom entrainent un renouvellement des formateurs.
On constate un changement de morphologie du corps des formateurs. Ces derniers sont des
universitaires issus hors du champs d’EPS (bioméca, neurophysio, histoire, …).
David Moreau Agrég 2011
Les formateurs sont évalués sur les publications et donc ils vont s’éloigner des pratiques de terrain.
La publication prime. Un universitaire publiant n’est pas un bon formateur.
Exception : C. Amade)Escot, Cogérino, …. Groupe d’experts qui publient dans le domaine de l’EPS et
qui dynamise la recherche dans le domaine de l’EPS.
De là, l’universitarisation pose le problème du manque de professionnalisation. Cela est issu d’une
prise de position entre 2 visions. Celle de Parlebas qui prônait une sciences spécifique aux conduites
motrices, « la praxéologie ». Celle de Vigarello qui entend additionner les sciences appliquées aux
sports. C’est cette dernière qui a été retenue.
Formation initiale en décalage avec la pratique de terrain.
- 2001 : création de L’ENS à Cachan = pôle d’excellence en enseignement et recherche.
Quels Diplômes ?
CAPEPS 2010-2011 : Admissibilité = 2 écrits de 5h
Admission = 2 oraux, 4 prestation phys. (l’option + 3 tirées au sort dans les CP)
Nécessite un master (formation diplômante)
Quels contenus de formations ?
La recherche amène une distanciation entre les contenus, un empilage de données scientifiques et les
réalités combinées de terrain.
La formation Continue
1. Les stages de la FSGT (M. Baquet de 64 à 79)
- Se fait par l’initiative des profs et sur leurs vacances
- organisés par les anciens de l’ENSEP
- Beaucoup de participants (787 en 75 selon Attali et St Martin) même si représente que 5% de la
profession mais le rayonnement au sein des équipes péda est grand.
- Grosse influence sur profession
- Apprentissage techno-centré mais avec intégration de la dimension sociale
- Formateurs Catteau (Nat), Marsenach (VB)
Ces stages, à partir de 1971, s’orientent sur une réflexion sur le sport de l’enfant en cristallisant des
thèmes autour de l’analyse de l’apprenant et son évolution dans les APS. D’où les appuis scientifiques
sur les travaux de Piaget, Wallon ou Parlebas. C’est une démarche explicative.
S’ensuit une rénovation didactique sous l’impulsion du collectif mené par Mérand. Ces réflexions
s’accompagnent de bulletins d’info comme celui du VB en 1974 : Les Mémentos.
2. La LFEP (50-60)
- Stage FPC proposé par LFEP.
3. Association des enseignants d’EPS (AEEPS)
- Stages régionaux et nationaux (fin 70)
- La revue EPS et hyper se font écho
4. La FPC avant 1974
- Fin des années 60, une FPC est mise en place
- Pour s’adapter aux nouvelles IO de 1967
- Formateurs viennent du monde fédéral = vision très techniciste de l’EPS
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5. La FPC institutionnelle (1974- nos jours)
- Différent d’avant 74 : « Le stage de 1974 se posait la question fondamentale de l’enseignement de
l’EPS à une classe, à partir de une ou deux APS »
Couturier, L’EPS face au sport, 1999
- Les enseignants vont dans les APS pour se former.
- Concours internes qui sont des outils puissants.
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