CONF D4 PQRST 2 Enoncé Vous revoyez en consultation, après un premier rendez vous 10 jours plus tôt motivé par l’apparition d’une asthénie importante limitant les activités physiques et accompagnée de céphalées peu intenses, Mr K., 59 ans, psychanalyste. Ce patient, non fumeur, n’a aucun antécédent médical et a été opéré avec succès, deux ans auparavant, d’une hypertrophie bénigne de prostate par les voies naturelles. Il ne suit aucun traitement particulier en dehors d’¼ de cp de bromazépam (Lexomil®) quand il est « stressé ». Lors de votre dernière consultation, vous notiez un surpoids (95 kilos pour 170 cm) et une TA à 168/85 mmHg en l’absence d’autre anomalie clinique. L’examen clinique est inchangé avec une TA à 175/92 mmHg. Les résultats des examens biologiques que aviez demandés sont les suivants : NFS-VS : Hb 18.5 dg/l ; GR 6.5 T/l ; hématocrite : 54% ; VGM : 85 µ3 ; GB : 8.500/mm3, plaquettes 174.000/mm3 ; VS : 0 mm à la première heure Na+ : 140 mmol/l ; K+ : 4.2 mmol/l ; Cl- : 98 mmol/l ; HCO3- : 24 mmol/l ; urée 10 mmol/l ; créatinine : 75 µmol/l. Glycémie à jeun : 6 mmol/l PSA normales Bandelette urinaire négative Radiographie thoracique face + profil : normale Question N°1 Quels sont les critères diagnostiques d’une polyglobulie vraie ? Question N°2 Dans cette hypothèse, quelles en sont les étiologies ? Est-il nécessaire de réaliser d’autres examens complémentaires ? Question N°3 Le bilan réalisé confirme qu’il existe bien une polyglobulie vraie et objective une discrète hypoxémie en air ambiant (PaO2 = 76 mmHg). Vous reprenez l’interrogatoire de monsieur K. et de sa femme qui vous confirme l’absence d’intoxication tabagique. Vous notez que les céphalées et la fatigue prédominent le matin (endormissements fréquents lors de ses entretiens matinaux), s’accompagnant de troubles important de la mémoire. A priori, Monsieur K dort bien, sans réveil nocturne ni insomnie (ce qui n’est pas le cas de sa femme qui se plaint de ses ronflements !). Quelle est votre hypothèse diagnostique principale ? Question N°4 Vous décidez de prescrire un bilan orienté. Précisez en la nature. Question N°5 La femme de monsieur K, anxieuse elle aussi, vous demande quels sont les risques évolutifs de cette maladie. Que lui répondez-vous ? CONFERENCE KHALIFA D4 - 2009 – 2010 CONF D4 Question N°6 Le diagnostic confirmé, quelle prise en charge thérapeutique vous parait-elle nécessaire ? Question N°7 Quel traitement de l’hypertension artérielle proposeriez-vous ? Question N°8 Quelle mesure préventive faut-il préciser au patient ? Pourquoi ? CONFERENCE KHALIFA D4 - 2009 – 2010 CONF D4 Question N°1 Quels sont les critères diagnostiques d’une polyglobulie vraie ? Q1/ Mesure isotopique du volume globulaire 36 ml/kg chez l’homme 8 points 4 4 Question N°2 Dans cette hypothèse, quelles en sont les étiologies ? Est-il nécessaire de réaliser d’autres examens complémentaires ? Q2/ Polyglobulie primitive = maladie de Vaquez Polyglobulies secondaires : Tumeurs : hémagioblastome du cervelet, tumeur rénale, tumeur hépatique Hypoxémie : insuffisance respiratoire chronique, insuffisance cardiaque, vie en altitude Tabagisme OUI Gaz du sang artériel en air ambiant Echographie abdominale 22 points 2 2X3 2X3 2 2 2 2 Question N°3 Le bilan réalisé confirme qu’il existe bien une polyglobulie vraie et objective une discrète hypoxémie en air ambiant (PaO2 = 76 mmHg). Vous reprenez l’interrogatoire de monsieur K. et de sa femme qui vous confirme l’absence d’intoxication tabagique. Vous notez que les céphalées et la fatigue prédominent le matin (endormissements fréquents lors de ses entretiens matinaux), s’accompagnant de troubles important de la mémoire. A priori, Monsieur K dort bien, sans réveil nocturne ni insomnie (ce qui n’est pas le cas de sa femme qui se plaint de ses ronflements !). Quelle est votre hypothèse diagnostique principale ? Q3/ Syndrome des apnées du sommeil 8 points 8 Question N°4 Vous décidez de prescrire un bilan orienté. Précisez en la nature. Q4/ Bilan clinique : examen spécialisé ORL Bilan paraclinique : Enregistrement poly somnographique du sommeil comprenant : EMG EOG EEG Oxymétrie de pouls transcutanée CONFERENCE KHALIFA D4 - 2009 – 2010 20 points 3 6 2 2 2 2 CONF D4 Etudes des mouvements thoraciques et abdominaux (nc) Mesure des débits aériens buccal et nasal (nc) Capteurs de sons ECG Radiographie de thorax NFS 3 Question N°5 La femme de monsieur K, anxieuse elle aussi, vous demande quels sont les risques évolutifs de cette maladie. Que lui répondez-vous ? Q5/ Complications cardio-vasculaires essentiellement : HTA (paroxystique systématique et permanente dans 50% des cas) Troubles du rythme cardiaque : bradycardie nocturne (contemporaine des désaturations) ; asystolies, trouble du rythme auriculaire et ventriculaire. Troubles de la conduction : BAV HTAP Cardiopathie ischémique AVC plus fréquents 16 points 4 2 2 2 2 2 2 Polyglobulie (15% des patients) Surmortalité estimée a 11% a 5 ans Question N°6 Le diagnostic confirmé, quelle prise en charge thérapeutique vous parait-elle nécessaire ? Q6/ Mesures hygiéno-diététiques systématiques : Régime amaigrissant Arrêt des somnifères / benzodiazépines Limiter la consommation d’alcool Ventilation en Pression Positive Continue (C-PAP) traitement de référence Au masque nasal Pour une durée minimale de 5 à 6 heures / nuit et toute les nuits Lutte contre le collapsus des structures molles pharyngo-laryngées Demande d’ALD 100% Suivi régulier en consultation (compliance meilleure) 20 points 4 4 2 6 2 2 Question N°7 Quel traitement de l’hypertension artérielle proposeriez-vous ? Q7/ AUCUN en dehors des règles hygiéno-diététiques standards utiles au traitement de l’HTA et du syndrome d’apnées du sommeil. CONFERENCE KHALIFA D4 - 2009 – 2010 2 points 2 CONF D4 Le traitement du syndrome d’apnées du sommeil contrôlera l’HTA Question N°8 Quelle mesure préventive faut-il préciser au patient ? Pourquoi ? Q8/ Eviter la conduite automobile avant la correction des apnées du sommeil et une restructuration des phases du sommeil (restauration des phases de sommeil lent profond) Car les accidents de la circulation sont plus fréquents chez les patients affectés d’un SAS CONFERENCE KHALIFA D4 - 2009 – 2010 4 points 2 2