Le bouddhisme arrive au Japon au VIe siècle. Il est officialisé en 592 avec l’arrivée de Suiko au pouvoir (épidémie arrivée en même temps que la statue,
elle est jetée dans un canal, batailles au nom du bouddhisme). Nouvelle caste : gens spécialisés dans les religion, ils dominent. Ils étaient ordonnés. Les
moines passent leur temps aux études (époque de Nara). Environ 6 théories bouddhiques. Ils lisent, récitent et recopient des sûtras. Funérailles :
incinération, première impératrice incinérée : Jitô, l’incinération ne sera jamais dominante au Japon. Les bonzes sont puissants car ils reçoivent
énormément de dons de terre.
Du côté de l’aristocratie, tous les aristocrates ne deviennent pas bonzes. Il est interdit à un moine d’obtenir une fonction. Sauf Dôkyô qui reçoit le titre du
ministre des affaires suprêmes après avoir sauvé l’impératrice. 2ème règle : seul l’empereur nomme les bonzes. Ils créent des temples, création organisée
par l’Etat : Kokubunji : temple créé dans une province pour éliminer les maladie etc…
Gyôki (668 – 749), il a créé la première carte du Japon. C’est un bonze comme un autre, il étudie le bouddhisme dans un temple. Différence : il rentre
chez lui, fonde un temple et prêche le bouddhisme au peuple. Il a aidé à la construction d’un tas de bâtiments « techniques », il fait passer le message
bouddhique en apportant des choses au peuple. Il attire l’attention, il se fait retirer le droit de prêcher, l’Etat le récupère pour qu’il trouve les fonds du
Daibutsu.
3.3. Les autres courants religieux : la voie des
kami
Le shintô, formé à partir de la terminologie chinoise. Le Nihon Shoki en parle pour la première fois. Religion Animiste. Impossible de dire à quel moment
il apparaît, il n’a aucune vision morale sur les valeurs sociales. C’est une religion nationale.
Tatari : colère d’un kami.
Intégré dans les codes de l’Etat. Sanctuaire shintô le plus important : Ise, dans la province d’Ise. 2 Sanctuaires importants : celui d’Amaterasu,
sanctuaire intérieur avec le miroir et extérieur, déesse Toyouke. On le reconstruit tous les 20 depuis la fin du VII.
B/ L’époque de Heian (IXe – XIe siècles)
1. La Cour de Heian
Les relations avec la Chine changent énormément. La Chine est en déclin : pouvoir impérial contesté par des généraux et au sein même de la cour.
En 894, on envisage de lancer une ambassade du Japon, mais on annule à cause de désordre en Chine, on n’en enverra pas avant le XIVe. On se met à
moins copier la Chine, le ritsuryô-kokka subit un déclin presque total.
1.1. Le cadre urbain
Début du XIe siècle, on est dans l’époque de Heian (794 – 1185). La capitale est désormais fixe. Nagaoka (784) refusé à cause d’une souillure : épidémie et
meurtre. On quitte Nara pour fuir la puissance des temples et des moines. Installé à Yamashiro, pour mieux imposer. Proche de la mer, propice au
commerce avec la Chine. Sol fertile. Hieizan : protège Heian du Nord-Est.
Sud dégagé : direction faste, croyance importée de Chine.
Suzaku ôji : grande avenue qui coupe la ville en deux. Une ville bien organisée en théorie. Vers 1000, environ cent mille personnes à Heian.
Construite en autre par les coréens. Nara ne disparaît pas pour autant, on y trouve toujours des temples. Les temples sont interdits à Heian sauf deux
installés dans la montagne. La population est surtout constituée de fonctionnaires au début (environ 10 000). Plus on est important, plus on est au nord.
Au début, toute la partie droite n’est pas occupée.
1.2. Tensions et Dysfonctionnements à la cour
Heian est un centre politique. Le nord n’est pas encore tout à fait acquis. Qui gouverne le Japon au IXe – Xe siècle ? L’empereur et de grands clans,
notamment celui des Fujiwara. C’est Kanmu (781 – 806) qui a fondé Heian, il est arrivé au pouvoir par son charisme, il a combattu les Emishi. Il prend
Saichô et Kûkai sous sa protection.
On entre dans une période très longue (~850 – 1086), les empereurs sont dénoués de pouvoir politique et administratif, le pouvoir est tenu par la famille
des Fujiwara. Les Fujiwara ont été Uji, ils portaient le nom de Nakatomi, un Nakatomi à reçu l’honneur de porter le nom de la capitale : Fujiwara. Elle
domine totalement au XIe. Au Xe, la famille domine car elle détient les fonctions suprêmes de l’Etat régis par les codes. Fonction de Sesshô : régent d’un
empereur mineur (moins de 13 ans), au-delà de 13 ans, c’est le kanpaku (grand chancelier), il prend en charge toute la correspondance de l’Empereur. Au
XIe, toutes les fonctions et les rangs majeurs sont occupés exclusivement par les Fujiwara. La moitié des rangs et fonctions moyens sont au Fujiwara. Le
pouvoir des Fujiwara vient d’une part du fait qu’ils ont des ancêtres très prestigieux et d’autre part d’une politique matrimoniale : il ne prennent jamais
le pouvoir directement, ils marient leurs filles avec des princes impériaux. Tactique de Fuhito. Cela continue jusqu’au XIe siècle. Ils ont des titres de
sesshô et kanpaku. Ils n’ont jamais rencontré d’opposition de la part d’un empereur. Les Fujiwara ont toujours des filles à marier. Ils ont réussi à
s’accaparer des terres : fortunes. Michinaga (995 – 1027) : date pendant lesquelles il a le pouvoir absolu, il a vécu sur le fait qu’il pouvait nommer les uns
et les autres avec sa fonction (sesshô). Eiga monogatari : roman écrit sur lui pendant son temps. Il a eu 12 enfants, il a marié 3 filles à 3 empereurs.
Au milieu du XIe, manque de fille à marier, l’empereur Gosanjo (1068 – 1072) gouverne en n’ayant aucun lien avec les Fujiwara. Il veut s’émanciper des
Fujiwara, c’est son fils qui le fera. Shirakawa (1072 – 1086) en 1086 : système de gouvernement retiré : insei. On prend sa retraite, on se fait bonze et on
domine en tant que bonze. Cela va durer jusqu’en 1192. Ils gouvernent avec leur propre cour en influençant l’empereur en titre.
Le système ne marche pas, 3 raisons :
- Les rivalités sont incessantes entre les aristocrates.
- Le népotisme et le clientélisme paralysent le fonctionnement. Entre le VIIIe et le Xe siècle, 30 familles se partagent les postes, au XIe siècle, il ne
reste plus que 3 familles. Les concours sont des mascarades. Suguwara no Michizane (845 – 903) considéré comme un quasi-génie : historien et
surtout poète, est exilé à Dazaifu au nord-est de Kyûshû (actuelle Fukuoka) considéré comme le rempart entre le Japon et le reste du monde. Il
meurt de désespoir, il a été divinisé à cause des catastrophes qui ont eu lieu après sa mort, on lui donne plusieurs noms dont Tenjin-sama, divinité
des lettres et de la culture.
- Les rapport avec la province sont dénaturé pour des raisons géographiques et aussi ruptures culturelles : on considère à la cour que les gens de la
campagne sont des rustres, la cour dépend quand même beaucoup de la province.
1.3. La culture de la cour
On parle, on écrit beaucoup, on pleure beaucoup. Les deux tiers de l’emplois du temps sont consacrés aux cérémonies. Elles sont d’inspiration diverses :
bouddhisme, shintô, yin et yang. On écrit sur du papier : nikki. On y consigne les rites journalier, on écrit des romans : exemple, Genji monogatari écrit
aux alentours de l’an 1000 par Murasaki Shikibu. La poésie joue une fonction politique et sociale lorsqu’elle est composée par des nobles de sexe
masculin. Le fait de fonctionnaires moyens est assez important, parfois par l’empereur. La poésie se fait en groupe en choisissant un thème commun
(saison, …), la plupart de ces poèmes font référence à des classiques chinois (preuve de connaissances, preuve qu’on connaît le monde) écrits en chinois lu
en japonais. Deuxième catégorie : poésie « privée » où on privilégie les saisons. Surtout le fait de femmes, écrits en japonais. Il arrivait qu’un homme
prenne le nom d’une femme pour faire cette poésie.
A l’époque de Heian, 3 lieux de pèlerinage : Kumano dans le Kii, sinon on ne sort pas souvent de la capitale. Les femmes ont une place à part, elles sont
éduquées (pas de chinois) dû au fait qu’on pense qu’on pourra les marier plus facilement. Les femmes peuvent hériter, gérer leurs biens (mais finalement
c’était plutôt des hommes qui le font). Liberté sexuelle, pas de tabou particulier.
Niveau religion, ils sont un peu inquiets, ils se sont mis à mettre tous leurs espoirs dans un seul Bouddha : Amida, on parle d’amidisme. Cela commence
au Xe siècle. On peut espérer qu’il nous fasse entrer dans son paradis. A l’origine, Amida était un Boddhisattva, il a fait 48 vœux dont celui de sauver
tous les être humains. Il est devenu bouddha, on est sûr qu’il peut nous sauver à une condition : 18ème vœu : ils leurs suffisaient de nenzuru (croire en lui),
si on croit à son pouvoir et qu’on récite son nom : nenbutsu, on est assuré de réussir. On peut avoir le corps doré, des pieds plats, 40 dents, pouvoir
savouré les éléments… Nami Amida Butsu.
L’amidisme s’est mélangé au mappô. Mappô : idée que l’histoire du monde est divisée en trois parties :
- Loi correcte : 1000 ans, des gens pratiquent et arrivent à atteindre le niravana
- Loi contrefaite : 6000 ans, tout est connu, mais personne n’atteint l’éveil
- Fin de la loi : on ne connaît plus l’enseignement du bouddha, personne ne pratique. On y entre en 1052 (date fixée pendant Heian).
Temple Byôdô-in construit en 1053, le fils de Michinaga (Yorimichi (sesshô puis kanpaku)) le fait construire.
Autre courant qui explose au Xe et XIe siècle : le Onmyôdô, la voie du yin et du yang. C’est un monde composé de deux principes majeurs, Yin : féminin,