histologie

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CHAPITRE 3
HISTOLOGIE
LES TISSUS
DEFINITION :
Un tissu est un ensemble de cellules semblables entre elles, réunies pour accomplir une même
fonction.
Chez l'être humain, il y a 7 sortes de tissus : le tissu épithélial, le tissu conjonctif, le tissu sanguin, le
tissu osseux, le tissu cartilagineux, le tissu nerveux et musculaire.
A. LE TISSU EPITHELIAL
Il y a 2 types de tissu épithélial : - le tissu épithélial de revêtement
- le tissu épithélial glandulaire
1. LE TISSU EPITHELIAL DE REVÊTEMENT
DEFINITION :

un épithélium de revêtement est un tissu constitué de cellules étroitement juxtaposées qui
recouvre la surface extérieure, les cavités de l'organisme et les vaisseaux sanguins où il
s'appelle endothélium.



un tissu épithélial simple est composé d'une seule rangée de cellules. ex: l'intestin grêle.
un tissu épithélial stratifié est composé de plusieurs rangées de cellules. ex: l'épiderme.
une muqueuse est un épithélium simple de revêtement d'organes de contact ou en relation
avec le milieu extérieur. Ex : l’intérieur des lèvres

une séreuse est un épithélium simple tapissant une cavité ne communiquant pas avec
l'extérieur. ex: le péritoine qui recouvre les organes à l'intérieur de l'abdomen,la plèvre qui
tapisse la cavité thoracique.
CLASSIFICATION :
Elle sera donnée en fonction de la forme et la spécialisation des cellules qui composent
l'épithélium.


la forme : cellules cubiques, cylindriques plates , pavimenteuses...
la spécialisation : - cellules élaborant de la kératine : kératinocytes
-
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cellules fabriquant la mélanine: mélanocytes
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PROPRIETES :

La cohésion : les cellules sont intimement soudées les unes aux autres grâce à des
épaississements de leur membrane cellulaires : les desmosomes.

La perméabilité : les vaissaux sanguins et lymphatiques ne pénètrent jamais dans un épithélium
de revêtement. Il est nourri grâce à la propriété de perméabilité des membranes des cellules.

Le renouvellement : un épithélium se renouvelle complètement en quelques jours.
ex: l 'épiderme se renouvelle en environ 28 jours
grâce aux mitoses des cellules de la couche basale germinative.
FONCTIONS :

Protection physique :
ex: la résistance de l'épiderme aux chocs et due à la présence de la kératine.
ex: la mélanine protège la peau contre les radiations solaires.

Protection chimique :
ex: le film hydro-lipidique protège la peau contre la pénétration de substances
et son PH acide a un rôle antiseptique

Absorption :
ex: l'épithélium absorbe certaines substances ( H.E., extraits d'algues...).
2. TISSU EPITHELIAL GLANDULAIRE
DEFINITION :
Les épithéliums glandulaires sont des groupements de cellules sécrétrices qui élaborent une ou
plusieurs substances spécifiques. Le produit de sécrétion est excrété suivant le type de glande soit
dans le milieu externe de la cellule (glande exocrine ), soit dans le sang ou la lymphe ( glande
endocrine ).
TYPES DE GLANDES

Glandes exocrines
le produit de sécrétion de ces glandes est déversé dans le milieu externe, soit par
l'intermédidaire d'un canal excréteur, soit directement.
Ce milieu est la surface cutanée.
Ex. : les glandes sébacées, les glandes sudoripares.
Une cavité naturelle.
Ex. : le foie déversant dans l'intestin.
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Modes d'excrétion des glandes exocrines :

mérocrine : mode d'excrétion respectant l'intégrité de la cellule
ex : les glandes sudoripares eccrines.


apocrine : mode d'excrétion qui expulse le produit de la sécrétion et la partie supérieure de la
cellule.
ex: la glande mammaire.
holocrine : mode d'excrétion au cours duquel le produit de sécrétion envahit progressivement
la cellule, provoquant sa dégénérescence et s'élimine en même temps que la cellule.
ex: les glandes sébacées.

Glandes endocrines
Leur produit de sécrétion est déversé dans le sang, dans la lymphe ou dans les espaces
extracellulaires.
ex: la glande thyroïde

Glandes amphicrines
Les cellules composant ces glandes sont exocrines et endocrines
ex: le foie: la bille est une sécrétion exocrine
le fibrinogène une sécrétion endocrine.
B. LE TISSU CONJONCTIF
DEFINITION :
Le tissu conjonctif constitue la charpente de tout l'organisme. Il est présent au niveau du derme,
de l'hypoderme, des vaisseaux, des nerfs, des fibres musculaires.
COMPOSITION:
Le tissu conjonctif comprend :

Des cellules :
 les fibroblastes : cellules principales du tissu conjonctif ,elles ont une forme étoilée et
possèdent des prolongements cytoplasmiques qui les relient entre elles. Chez l'adulte,
elles se multiplient peu, sauf en cas de cicatrisation .
 les macrophages : cellules mobiles pouvant digérer (phagocyter) les microbes.
 les lymphocytes : globules blancs (très présents dans la lymphe) ayant un rôle dans la
défense immunitaire.
 les adipocytes ou cellules adipeuses renfermant des gouttes de lipides.
 les mastocytes :cellules secrétant l'histamine et l'héparine.
 les plasmocytes : secrétant les immunoglobulines.
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
La matrice cellulaire
La matrice intercellulaire se glisse entre les cellules leur permettant de se regrouper en tissus,
puis en organes. La matrice assure la cohésion de toutes les cellules de l'organisme, en
remplissant les espaces entre les cellules (espaces extracellulaires).
La matrice se compose de différentes macromolécules fabriquées par les fibroblastes :
 le collagène : c'est la molécule la plus abondante du tissu conjonctif, elle est formée de
micro-fibrilles .Il existe 12 types de fibres de collagène dont les acides aminés sont entre
autres la lysine, la proline, l'alanine. Le type I et III sont surtout présents dans le derme,
le type IV dans la lame basale.
Ces fibres de collagène donnent la résistance mécanique à l'organisme.
 la réticuline : elle est constituées de fibres très minces (la moitié du diamètre d'une fibre
de collagène) .Elle est présente dans le derme superficiel, autour des vaisseaux . ; Sert de
trame ;..
 l'élastine : sa structure fibreuse lui donne la propriété d'élasticité.
Il existe 3 types de fibres d'élastine. Différentes suivant la localisation : dans le derme
superficiel (fibres oxytalanes), dans le derme moyen (fibres élaunines), dans le derme
profond ( fibres d'élastine mature).
 les protéoglycanes : ils forment des amas volumineux remplissant les espaces entre les
fibrilles de collagène et d'élastine. Ils sont formés de glycoaminoglycanes ( GAG ) et de
protéines. Ils sont reliés entre eux par l'acide hyaluronique qui joue un rôle très important
dans l'hydratation du tissu conjonctif.
 les glycoprotéines de structure : elles s'associent avec les fibres d'élastine et de
collagène,elles assurent l'adhésion des cellules avec les fibres.
VARIETES

le tissu conjonctif lâche : très répendu dans l'organisme (ex: entre les masses musculaires). Il
est composé d'une proportion à peu près équilibrée de cellules et de matrice intercellulaire.
Le tissu conjonctif lâche a un rôle de soutien et d'emballage des tissus et des organes. Il assure
le passage de nombreuses substances entre les autres tissus et le sang.
Sa texture aérée le rend très perméable.

le tissu conjonctif dense : ce tissu est riche en protéines fibreuses (collagène et élastine) et
beaucoup de fibroblastes. Il se retouve dans le derme, les ligaments, les tendons, les
aponévroses. Son rôle est de donner un soutien mécanique.
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
le tissu conjonctif adipeux : ce tissu est carctérisé par la présence de cellules adipeuses
(adipocytes) se trouvant surtout dans l'hypoderme. Les fibres de réticuline y sont nombreuses
ainsi que les capillaires sanguins. Le tissu conjonctif adipeux représente une réserve
énergétique importante pour l'organisme, grâce aux adipocytes.

le tissu conjonctif élastique : il est caractérisé par l'abondance de fibres d'élastine. Il permet
la vasomotricité (ex : présence dans la paroi des artères).
HISTOLOGIE DE LA PEAU
DESCRIPTION
La peau ou tégument constitue l'enveloppe de revêtement de l'organisme, le protégeant du milieu
extérieur. Au niveau des orificices naturels la peau se continue par les muqueuses.
L'épaisseur de la peau varie de 0,5 mm à la nuque à 5 mm à la plante des pieds.
Sa superficie est d'environ 1,75m2 chez l'adulte.
La peau, reconnue comme étant un organe , est le miroir reflétant et amplifiant les réactions internes
de l'organisme.
STRUCTURE
La peau se compose de :



l'épiderme, en surface, c'est un tissu épithélial stratifié.
le derme, la couche moyenne, c'est un tissu conjonctif.
l'hypoderme, la couche la plus profonde, c'est un tissu conjonctif adipeux.
1. L' EPIDERME
Formé d'un épithélium pavimenteux et stratifié, il comprend 4 types de cellules:
 les kératinocytes : ce sont des cellules épidermiques les plus nombreuses. Elles
produisent de la kératine( protéine)
Elles sont réparties sur 6 couches qui sont, depuis la plus profonde (côté du derme) vers
l'extérieur de la peau; où elles meurent et desquament.
a) la couche basale germinative ou stratum germinativum
Les cellules sont hautes, cylindriques, disposées en palissade sur une seule couche. Elles
reposent sur la membrane basale qui est ondulée. Elles ont un grand noyau.
Les kératinocytes sont reliés entre eux par des points d'attache intercellulaires : les
desmosomes.
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Lorsque les cellules passent d'une couche à l'autre, les desmosmes se désunissent
temporairement.
C'est au niveau de la couche basale germinative qu'ont lieu les mitoses. La couche basale
joue donc un rôle fondamental dans la régénération de l'épiderme.
b) la couche filamenteuse de Malpighi ou stratum spinosum
Les cellules commencent à s'aplatir, elles sont réparties sur 3 ou 4 couches.
Des filaments présents dans les cellules ( tonofilamants ) deviennent plus épais et plus
denses, donnant l'aspect de "cellules à épines".
c) la couche granuleuse ou stratum granulosum
Les cellules très aplaties et en forme de losange, sont réparties sur 3 couches.
Le noyau est en voie de dégénérescence.
L'aspect granuleux est dû à la présence de grains de kératohyaline et des kératinosomes
ou MCG ( Membrane Coating Granules ).
- la kératohyaline est le précurseur d'une protéine la fillagrine, qui augmente la résistance
de la kératine et qui est à l'origine du Facteur d'Hydratation Naturel NMF ( Natural
Moisturizing Factor).
- les kératinosomes, riches en lipides, et phospholipides contribueraient à la formation du
ciment intercellulaire.
d) la couche claire ou stratum lucidum
Les cellules sont plates, sur 2 couches, elles referment une substance lipidique .
e) la couche cornée ou stratum corneum
Le nombre de couches est très variable suivant l'endroit considéré.
La couche cornée est constituée de cellules complètement kératinisées.
Les cellules perdent leur orginites (noyau, mitochondries, ribosomes) sous l'action des
enzymes lysosomiales, puis comme les MCG, les organites sont déversés dans le ciment
intercellulaire.
La filagrine se dégrade au niveau de la couche cornée et participe à la formation de petites
molécules hydrosolubles ( acides aminés, urée ): c'est le NMF qui maintient un degré
d'hydratation à la couche cornée.
RÔLE de la couche cornée dans le maintien de l'hydratation cutanée
- rôle de barrière hydrophobe assuré par les cellules kératinisées
- rôle de fixation de l'eau grâce aux substances hygroscopiques constituant le NMF
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f) la couche desquamante ou stratum disjunctum
Les cellules sont compètement vidées des organites et ne sont plus que des squames qui
vont se détacher de la surface de l'épiderme.
 les mélanocytes
Ce sont des cellules de grandes tailles avec des prolongements cytoplasmiques appelés
dendrites. Elles sont insérées sur la couche basale et reposent sur la lame basale. Dans la
cellules il y a des vésicules les mélanosomes responsable de la synthèse de la mélanine(
processus de pigmentation ).
 les cellules de Langerhans
Ce sont des cellules dendritiques situées dans l'épaisseur de la couche de Malpighi. Elles sont
au nombre de 400 à 900 /mm2 et appartiennent à la famille des macrophages. Elles se
déplacent entre le derme et l'épiderme .
Les cellules de Langerhans ont de nombreuses interactions avec les kératinocytes c'est
l'Epidermal Langerhans Cell Unit. Elles ont un rôle dans :
- la régulation des mitoses,
- dans la maturation des cellules épidermiques et dans la kératinisation,
- protection, car elles sont capable de phagocyter,
- stimulent la production de certains lymphocytes, donc important pour l'immunité.
 les céramides
Définition :
Ce sont des molécules huileuses entourant les cellules les plus superficielles de l’épiderme
(couche cornée).
Si l’on compare la couche cornée à « un mur fait de briques », le « ciment » qui assure la
cohésion des cellules (briques), est principalement constitué par les céramides.
Rôles :
Les céramides ont un rôle essentiel dans l’hydratation cutanée en formant une sorte de
« treillis » qui retient l’eau et ralentit son évaporation.
Elles assurent la stabilité, la cohésion des cellules et l’étanchéité.
Dans l’espace, elles s’organisent en « feuillets » comme les pages d’un livre (couche
bilamellaire) capables d’accepter une certaine quantité d’eau tout en formant une barrière.
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Certaines céramides traversent les feuillets et fixent les cellules de la couche cornée, formant
des « rivets » qui permettent d’assurer la résistance et la cohésion de ces cellules. Les
céramides interviennent aussi dans la régulation du renouvellement de l’épiderme.
Le contenu de la peau en céramides varie dans diverses conditions :
 Plus important lorsque l’épiderme subit différentes agressions comme les traumatismes,
l’exposition solaire, une augmentation de l’évaporation de l’eau cutanée.
 Diminue chez le sujet âgé et chez ceux atteints de dermatite atopique.
Les céramides de synthèse font actuellement partie de nombreux cosmétiques hydratants :
grâce à leur capacité à reconstruire une barrière épidermique, permettent de rétablir une bonne
rétention d’eau dans la peau.
Pour l’hydratation de la peau, les meilleurs résultats sont obtenus en associant aux céramides
d’autres substances grasses (acides gras, cholestérol).
Les céramides sont formés à partir d’une substance particulière « la sphyngosine » qui
s’associe avec certains acides gras dits « insaturés » comme l’acide linoléique. D’autres acides
gras vont donner naissance à 6 à 7 types de céramides différents. Elles ont un rôle différent,
formant soit des structures lamellaires, soit des rivets entre les différentes cellules. Dans la
dermatite atopique, il existerait un manque en céramide-1.
En cosmétique, les céramides utilisés peuvent être d’origine animale (céramides 3, 4),
synthétique (céramides 2, 3, 6) ou d’origine végétale (phyto-sphyngosine).
 les cellules de Merckel
Elles sont situées au niveau de la couche basale germinative et participent à l'innervation de la
peau. Une fibre nerveuse entre encontact avec cette cellule, c'est le disque de Merckel.
2. LA JONCTION DERMO-EPIDERMIQUE
Elle est sinueuse et sépare l'épiderme du derme. Sur elle reposent les kératinocytes de la couche
basale germinative. Elle est l'intermédiaire entre 2 tissus , l'un épithélial de l'épiderme, l'autre
conjonctif du derme.
DESCRIPTION:
 La membrane des cellules de la couche basale germinative: les kératinocytes sont attachés à
la lame basale par des hémidesmosomes.
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 La lame basale ou membrane basale : c'est une couche dense granuleuse et fibrillaire qui se
trouve à l'état de gel.
 Les éléments fibreux , du côté du derme, sont situés sous la lame basale, ils sont synthétisés
par les fibroblastes, ce sont :
- des fibres d'ancrages qui attachent la lame basale aux fibres de collagène dermique
- des fibres de collagènes isolés
- des fibres élastiques s'insérant directement sur la lame basale.
FONCTIONS
La jonction dermo-épidermique supporte mécaniquement l'épiderme, elle établit le contact entre
le derme et l'épiderme, elle a une fonction de barrière ou de filtre sélectif.
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3. LE DERME
Elément de soutien et de nutrition de l'épiderme et de ses annexes, le derme contient entre 20 et
40% de l'eau totale du corps grâce en partie aux propriétés hydrophiles des protéoglycanes.
Son épaisseur augmente au cours de l'enfance et de l'adolescence pour être stationnaire et
diminuer après la cinquantaine.
COMPOSITION
C'est un tissu conjonctif divisé en 2 parties:
 le derme superficiel ou papillaire : il est formé de tissu conjonctif lâche, les fibres
d'élastines et de réticulines y sont nombreuses ainsi que le collagène.
Chaque papille renferme une artériole, une veinule, des capillaires lymphatiques, des fibres
d'élastines dirigés verticalement.
 le derme profond ou réticulaire : il est formé de tissu conjonctf dense, les fibres de
collagène et d'élastine s'entrecroisent parallèlement à la surface cutanée. C'est à ce niveau que
se trouve les glandes sébacées, les glandes sudoripares et les follicules pileux.
Cette couche est bien vascularisée et innervée.
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4. L'HYPODERME
DEFINITION
C'est un tissu sous-cutané qui relie le derme aux organes profonds. Il est formé de tissu conjonctif
adipeux d'épaisseur variable selon sa localisation.
Les cellules adipeuses ou adipocytes sont groupées en lobules, qui sont séparés par des cloisons
conjonctives ou septa.
COMPOSITION
L'hypoderme est formé de 2 couches:


une superficielle caractérisé par des fibres de réticulines perpendiculaires au derme.
une profonde caractérisée par des fibres de réticulines parallèles au derme.
TYPES DE GRAISSES dans les adipocytes
L'hypoderme comprend 2 types de graisses:

la graisse blanche ou graisse ordinaire.
Abondante au niveau des fesses, des cuisses, des régions axillaires, du bas de l'abdomen.
Elle manque au niveau du dos des mains, des pieds, des paupières, du pavillon des oreilles.
L'adipocyte de la graisse blanche ne renferme qu'une vacuole.

la graisse brune.
Elle doit sa coloration à son hypervascularisation.
Abondante chez le nouveau-né et l'enfant.Chez l'adulte il en reste entre autre au niveau de la
boule graisseuse de Bichat, située entre le masseter et le buccinateur, (protection contre le
froid).
L'adipocyte de la graisse brune referme plusieurs vacuoles lipidiques.
FONCTIONS

la mise en réserves des graisses ou lipogenèse
Les graisses provenant du foie et de l'instestin arrivent à l'adipocyte par le courant sanguin
sous forme d'acides gras qui seront stocké dans l'adipocyte sous forme de triglycérides.

la mobilisation des graisses ou lipolyse
Les graisses stockées sont remises en circulation après avoir été rescindés en acides gras.
RÔLE de l'hypoderme



rôle énergétique : lipolyse en cas de besoin d'énergie de l'organisme.
rôle dans la thermogenèse : la graisse garde la chaleur ( homéothermie).
rôle de protection mécanique d'amortissement ( ex.: au niveau des organes internes).
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FONCTIONS DE LA PEAU
1. FONCTION DE PROTECTION
Physique :

grâce à sa surface lisse, son épaisseur, son épiderme kératinisé, la structure fibreuse et
élastique du derme, par la composition du tissu adipeux, la peau amortit les chocs et protège
les muscles et les organes.

les mélanocytes élaborant la mélanine protège des U.V.
Chimique et antibactérienne :
le film hydro-lipidique recouvrant la peau maintient un pH acide, hydrate la couche cornée et
joue un rôle de défense dans les agressions cutanées.
2. FONCTION DE SENSIBILITE
La peau est un des cinq organes des sens : le toucher.
La peau permet la perception :
- des sensations tactiles
- des sensations de pression
- des sensations douloureuses
- des sensations thermiques.
3. FONCTION DE THERMO- REGULATION
Fonctionnant comme un thermostat, le centre de régulation thermique se trouve dans
l'hypothalamus. Ce centre réagit, selon les informations reçues par les thermo-récepteurs nerveux
de la peau.

Protection contre l'élévation thermique :
L'influx nerveux d'origine hypothalamique provoque :
 une vasodilatation active qui amène le sang chaud à la surface cutanée et accentue le
refroidissement par échange thermique avec le milieu extérieur.
 une sudation produite par les glandes sudoripares eccrines (environ 2 millions).
Elles ont un rôle important dans la thermolyse grâce à la quantité d'eau éliminée et
évaporée.
 la perspiration : c'est la perte d'eau transcutanée insensible( +- 600gr par jour ).
L'origine est double :
-
émission continue de vapeur d'eau par les orifices sudoraux
-
perte d'eau transdermique
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
Protection contre le froid
 le tissu adipeux de l'hypoderme permet de réduire la perte thermique du sang .
 le froid provoque une vaso-constriction artériolaire réflexe.
Par cette vaso-constriction le flux de la circulation sanguine cutanée est réduite ainsi que
les échanges avec le milieu extérieur. La vaso-constriction est maximum aux extrémités
des membres ( territoire secondaire), au nez, aux oreilles,empêchant le sang artériel de se
refroidir en surface.Le cœur et organes ( territoire primaire) reste à 37°.
 '’horripilation : le muscle horripilateur du poil montant obliquement du follicule pilosébacé vers l'épiderme est innervé par le système nerveux sympathique.
Ce muscle est responsable des frissons provoquant une élévation thermique réflexe contre
le froid
4. FONCTION DE SECRETION
Grâce aux glandes exocrines:
 glandes sudoripares sécrétant la sueur.
 glandes sébacées sécrétant le sébum.
5. FONCTION D'ABSORPTION
Elle se fait en partie au niveau de la couche cornée et des follicules pilo-sébacés.
Les facteurs influençant l'absorption cutanée:
 l'intégrité de l'épiderme, l'altération de la couche cornée augmente l'absorption
 l'épaisseur de l'épiderme diminue l'absorption
 l'hydratation de la couche cornée améliore l'absorption.
 la vasodilatation augmente l'absorption
 des moyens mécaniques comme des frictions, pulvérisations, vaporisations, des moyens
électriques comme l'ionophorèse, facilitent l'absorption.
 plus un produit cosmétique est liposoluble, plus facile sera l'absorption.
6. FONCTION DE RESPIRATION
L'épiderme par ses cellules a des échanges gazeux comme l'oxygène.
7. FONCTION DE RESERVE
La réserve est celle des lipides au niveau des adipocytes de l'hypoderme.
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8. PRODUCTION DE VITAMINE D
Sous l'influence des U.V, une partie du cholestérol de la peau est transformée en vitamine D
antirachitique.
9. FONCTION ELECTRIQUE
La peau est chargé négativement.Elle attire les ions chargés positivement et repousse les ions
chargés négativement.
10. FONCTION DE CICATRISATION
La peau possède un pouvoir de régénération au niveau du derme et de l'épiderme.
Le processus de régénération peut se faire par première ou seconde intention.

Régénération par première intention:
Lors d'une incision, sans perte de substance, après accolement des berges de la plaie.
 au niveau du derme : sur le tracé de l'incision, se forme un caillot qui dans les 24heures
sera envahi par les globules blancs (lymphocytes, macrophages..) arrivés par diapédèse.
En 3 jours les fibroblastes qui se sont multipliés vont faire la jonction entre les bords de
l'incision. Vers le 7ème jour, les fibres de réticulines et de collagènes apparaisent formés
par les fibroblastes.
 au niveau de l'épiderme : l'épithélium prolifère par de nombreuses mitoses, au contact du
derme.La dépression épidermique se comble rapidement.

Régénération par seconde intention:
Dans ce cas les bords de la plaie restent écartés, il y a eu perte de substance.
 au niveau du derme : les fibroblastes se multiplient , si la lésion est profonde et
étendue, il y a formation de tissu fibreux.
 au niveau de l'épiderme : a une certaine distance entre les bords de la lésion, les
mitoses apparaissent. Finalement le tissu conjonctif du derme sera recouvert d'un
épiderme mince, qui s’épaissira .

Les pathologies de la cicatrisation :
-
Les cicatrices chéloïdiennes regroupent les cicatrices hypertrophiques et les cicatrices
chéloïdes. Ce sont des cicatrices à poussée inflammatoire importante et décalée dans le
temps. Ces cicatrices sont très colorées, en relief, à collagène abondant, désorganisé et
immature. Les cicatrices hypertrophiques sont distinctes des chéloïdes par leur
évolution. Les cicatrices chéloïdes n’ont aucune tendance à s’améliorer spontanément.
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-
Les cicatrices rétractiles : ces cicatrices sont dites rétractiles parce qu’elles sont
orientées dans une direction perpendiculaire aux lignes de tension maximale. Leur
tendance naturelle va vers l’aggravation : le conjonctif est mis sous tension et ceci
entraîne microtraumatismes et micro-hémorragies intracicatriciels générateurs de
rétraction.
-
Les cicatrices adhérentes aux plans sous-jacents. (ex. : cicatrices de thyroïdectomie ou
de césarienne).
Il n’y a pratiquement personne qui n’ait pas de cicatrice. Or de grosses cicatrices, mais aussi
de petites cicatrices, peuvent provoquer traumatisme et frustration chez une personne.

Les brûlures :
Des agents thermiques, électriques, radioactifs ou chimiques peuvent léser les tissus. Ces
agents peuvent détruire les protéines contenues dans les cellules exposées et provoquer un
traumatisme cellulaire ou la mort. Ces lésions constituent une brûlure. Une brûlure peut
entraîner les effets suivants dans l’organisme : une perte importante d’eau, de plasma et de
protéines plasmatiques, qui provoquent un choc : une infection bactérienne : une réduction
de la circulation sanguine et une réduction de la production d’urine.
Classification :
o
Une brûlure du premier degré n’atteint que la surface de l’épithélium. Elle est
caractérisée par une douleur légère, un érythème, une peau sèche, un léger œdème et
l’absence de vésicules.
o
Une brûlure du second degré atteint les couches plus profondes de l’épiderme ou les
couches superficielles du derme, il y a perte de fonctions cutanées. Les couches les plus
profondes de l’épiderme sont lésées, et un érythème caractéristique, la formation de
vésicules, un œdème prononcé et la douleur se manifestent. Dans le cas d’une brûlure
profonde, l’épiderme et les couches supérieures du derme sont détruits.
o
Une brûlure du troisième degré entraîne la destruction de l’épiderme, du derme et des
structures dérivées de la peau, il y a perte des fonctions cutanées.
La coloration de ces brûlures peut varier entre le blanc et le noir. L’œdème est prononcé,
et la brûlure n’est pas sensible au toucher, les terminaisons nerveuses étant détruites. La
régénération est lente, et il se forme une grande quantité de tissu de granulation qui se
couvre par la suite d’épithélium. Une brûlure du troisième degré se contracte rapidement
et entraîne des cicatrices.
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La gravité d’une brûlure est déterminée selon la quantité de surface cutanée atteinte et la
profondeur de la lésion. La règle de neuf constitue une façon assez précise de mesurer
l’étendue de la brûlure.
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11. FONCTION DE PERSPIRATION
Il y a passage permanent ,au niveau de la couche cornée, vers l'extérieur :
Origine:
- par les pores sudoraux, émission continue de vapeur d'eau.
- par les membranes cellulaires de l'épiderme: c'est l'eau transépidermique.
C'est la perspiration insensible épidermique : PIE.
Cette perspiration participe à la thermo-régulation et à l'élaboration du film hydro-lipidique
cutané qui assure souplesse à la peau.
12. FONCTION IMMUNITAIRE
Cette fonction est assurée par:
 les cellules de Langerhans , contre les microbes, les virus, les champignons.
Elles recueillent les informations qu'elles communiquent au système lymphoïde central.
 par la réponse inflammatoire du derme, il y a vasodilatation -> augmentation de la
perméabilité des capillaires et arrivées des lymphocytes et macrophages.
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