Cours n°1 : endocrinologie 22/02/2011
AXE HYPOTHALAMO-HYPOPHYSAIRE
ANATOMIE
L'hypophyse
dans la boîte crânienne, base du cerveau
médiane.
Située dans selle turcique.
Poids = 0,60 g
Taille :
o 13 mm sur le plan transversal
o 9 mm sur le plan antéropostérieur
o 6 mm sur le plan vertical.
un lobe antérieur et un lobe postérieur dont les fonctions sont totalement différentes
Rapports de l’hypophyse :
En avant du sphénoïde
o les fosses nasales, le rhinopharynx, et un peu en avant en dessous,
l'oropharynx
L'hypophyse se place dans la selle turcique, elle est reliée au cerveau par la tige
pituitaire.
Vers le haut, l'hypophyse est pendue à la base du diencéphale juste au dessous du
plancher du 3ème ventricule.
o Le chiasma optique se trouve juste en avant et au dessus de l'hypophyse
De chaque coté, les sinus caverneux
o Ce sont des lacs de sang qui reçoivent une partie du sang drainé par le cerveau.
o Dans les sinus caverneux passent
les artères carotides internes D et G
des paires de nerfs crâniens : VI, IV
Dans la paroi ext. du sinus caverneux, il y a le n. moteur oculaire (III) et
le n. trochléaire (IV).
Plus en bas, sur la paroi ext., il y a des branches du n. trijumeau (V)
PHYSIOLOGIE
La cortico-stimuline ou A.C.T.H. :
stimule les zones fasciculée et réticulée de la corticosurrénale et la sécrétion
hormonale de ces zones (cortisol et androgènes)
pas d'action de l'A.C.T.H. sur la sécrétion d'aldostérone
A.C.T.H. stimule toutes les étapes de la formation des corticostéroïdes à partir du
cholestérol
La thyréostimuline ou hormone thyréotrope ou T.S.H
augmente le poids et la vascularisation de la thyroïde
stimule les cellules folliculaires et toutes les étapes de la synthèse des hormones
thyroïdiennes
Les gonadostimulines :
la F.S.H. :
o chez la femme, maturation des follicules
mais ne peut déclencher l'ovulation
o chez le mâle, spermatogenèse
la L.H. :
o chez la femme, provoque
l'ovulation en synergie avec la F.S.H.
la formation du corps jaune
la sécrétion d‘androgènes et de progestérone
o chez le mâle, stimule le fonctionnement des cellules de Leydig et la production
d'hormone mâle
La prolactine:
double action sur les glandes mammaires.
o effet mammotrope (croissance des glandes mammaires en synergie avec les
oestrogènes, la progestérone)
o effet lactogénique (montée laiteuse et entretien de la lactation)
Le lobe postérieur ou post-hypophyse
constitué de cellules spéciales, les pituicytes
Les hormones post-hypophysaires
o sont en réalité synthétisées dans l'hypothalamus
o lobe postérieur = simple lieu de stockage à partir duquel elles sont libérées
dans la circulation
Ces hormones sont au nombre de deux :
o la vasopressine (hormone antidiurétique)
o l'ocytocine.
La vasopressine ou ADH
vasoconstriction et entraîne de ce fait une hypertension artérielle;
action antidiurétique
o Sécrétion sous la dépendance de la pression osmotique du sang artériel (donc
de la teneur en eau et en électrolytes de celui-ci)
o L'altération post-hypophyse et surtout hypothalamus entraîne un diabète
insipide
L’ocytocine
provoque la contraction des fibres musculaires lisses et notamment celles de l'utérus:
o à ce titre, elle joue un rôle fondamental dans l'accouchement
Elle intervient également, en association avec la prolactine, dans le déclenchement de
la lactation.
L'HYPOTHALAMUS
L'hypophyse est sous la dépendance de l'hypothalamus
La région hypothalamique est le «cerveau endocrinien » : commande la sécrétion de
toutes les glandes endocrines du corps
Noyaux hypothalamiques
o Au sein de l'hypothalamus : un certain nombre de noyaux
supra-optiques, noyau paraventriculaire, noyau infundibulaire, noyaux
accessoires, etc
lieux d'élaboration des hormones hypothalamiques.
Connexions hypothalamo-hypophysaires
Les liaisons entre hypothalamus et hypophyse diffèrent selon qu'il s'agit de
l'antéhypophyse ou de la post-hypophyse :
o Les liaisons avec l'antéhypophyse sont neurovasculaires :
les produits de sécrétion hypothalamiques acheminés d'abord le long
des axones qui se dirigent vers l'hypophyse
puis déversés dans le réseau vasculaire hypophysaire qui les conduit
jusqu'aux cellules antéhypophysaires
o les liaisons avec la post-hypophyse sont nerveuses pures:
les hormones hypothalamiques acheminées le long des axones
uniquement jusqu'au lobe postérieur de l'hypophyse où elles sont
stockées.
Hormones hypothalamiques
Le T .R.H.
stimule la sécrétion et la libération de T.S.H.
Le C.R.H.
qui favorise la synthèse et la libération d'A.C.T.H.
Les facteurs de contrôle de l'hormone somatotrope.
un facteur stimulant, la G.H.R.H., qui favorise la synthèse et la libération de la GH
un facteur inhibiteur, la somatostatine,qui empêche la libération de GH
Le facteur de contrôle des hormones gonadotropes.
Il n'existe, en fait, qu'un seul facteur de libération des hormones gonadotropes.
Ce facteur appelé L.H.R.H provoque à la fois la libération de la F.S.H. et de la L.H.
La sécrétion de Prolactine est particulière
Pas d’hormone hypothalamique stimulante
Facteurs régulant la sécrétion de Prolactine sont :
o Tonus dopaminergique inhibiteur (neurones dopaminergiques situés dans la
tige pituitaire)
o La TRH stimule la sécrétion de PRL
o Facteurs périphériques stimulants
Estrogènes
Stimulation mammelonnaire
PATHOLOGIE
INSUFFISANCES ANTE-HYPOPHYSAIRES
Définition
mise en défaut de tout ou partie de l'anté-hypophyse (hypopituitarisme)
d'origine hypophysaire ou supra-hypophysaire, d'origine primitive ou secondaire
entraînant un déficit sécrétoire périphérique
révélation clinique très progressive
pronostic lié à l'importance des déficits, à l'étiologie
Etude clinique
A. Insuffisance anté-hypophysaire globale de l'adulte
1. Aspect général évocateur:
faciès pâle, teinte albâtre, avec visage peu expressif et juvénile
peau fine, atrophique, sèche
hypopilosité du visage des creux axillaires et des régions sexuelles
cheveux fins, cassants
aréoles des seins dépigmentées
sujet adynamique, asthénique, indifférent, frileux
chez l'homme, changement de la voix, faible, à tonalité féminine
2. Les autres signes endocriniens
le déficit gonadotrope est précoce et constant avec:
o chez l'homme, impuissance, baisse de la libido, atrophie testiculaire
o chez la femme, aménorrhée sans bouffées de chaleur, frigidité, sécheresse des
muqueuses et atrophie des seins
le déficit thyréotrope survient plus tardivement
o pas de signes de myxoedème
o pas de goitre
o sujet ralenti et frileux
le déficit corticotrope s'accompagne:
o d'une asthénie et d'une hypotension orthostatique
o pas de mélanodermie ni d'amaigrissement
o pas de choc cardio-vasculaire du fait de l'intégrité du système rénine-
angiotensine
Chez l'adulte, le déficit somatototrope qui est fréquent passe inaperçu.
3. Signes généraux
anémie modérée, de type normocytaire et hypochrome
hypoglycémie fréquente
4. L'évolution non traitée, se fait vers
la survenue d'hypoglycémies graves
le coma (hypothermie, collapsus cardio-vasculaire)
Etude biologique
Les signes biologiques concernent 4 niveaux différents:
le secteur hypothalamique
le secteur hypophysaire
la glande périphérique
le retentissement sur les tissus cibles
La biologie s'attachera à préciser trois critères communs
un déficit hormonal périphérique
l'intégrité de la glande périphérique, au cours de tests de stimulation
le déficit des hormones hypophysaires
Une insuffisance centrale de siège hypophysaire s'accompagne en plus d'une non réponse des
hormones hypophysaires aux stimulations par les hormones hypothalamiques
1. Le déficit gonadique
Les hormones périphériques sont diminuées:
o Testostérone, Testostérone libre abaissées
o Estradiol, progestérone abaissées
LH, FSH diminuées
Le test LHRH précise le niveau de la lésion.
En cas de lésion hypothalamique, la réponse de LH, FSH peut être faible du fait d'une
désensibilisation.
2. Le déficit thyroidien
Diminution des hormones périphériques T3, T4
TSH abaissée
3. Le déficit corticotrope
Test au synacthène négatif
ACTH bas
Le test CRH précise le niveau d'atteinte avec non-réponse d'ACTH en cas d'origine
hypophysaire
4. Le déficit somatotrope
Les valeurs de GH et IGF-1 sont basses
non réponse de GH à au moins deux tests de stimulation
5. Le secteur prolactinique
les valeurs de prolactine sont basses et ne sont pas stimulées par TRH.
prolactine parfois élevée dans les lésions hypophysaires lors de compression de la tige
pituitaire.
Diagnostic étiologique.
interrogatoire, examen clinique, tableau hormonal
1. les atteintes hypophysaires
iatrogènes: chirurgie, radiothérapie (souvent à distance de l'irradiation)
tumeurs hypophysaires (le plus souvent macroadénome)
o sécrétant à GH, ACTH, TSH ou PRL
o non sécrétant (adénome gonadotrope ou à sous-unités alpha)
tumeurs non endocrines
o méningiomes, gliomes
o métastases notamment du cancer du sein
o anévrysmes
nécrose pituitaire
o suites d'un accouchement hémorragique (syndrome de Sheehan)
pas de retour de couche ni de montée laiteuse, puis aménorrhée 2aire
1 / 10 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !