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Elles concernent :
Les barèmes, qui apparaissent tantôt trop détaillés, tantôt trop flous et susceptibles d’engendrer ainsi des
disparités entre les attentes des correcteurs. Quelques équipes signalent qu’elles ont été amenées à mettre
en place des moments de concertation afin d’harmoniser les pratiques. Elles posent alors la question d’une
telle harmonisation entre les établissements.
On peut penser que la grande homogénéité des résultats relativisera cette inquiétude. Cependant, certains
barèmes nécessiteraient effectivement d’être plus explicites. C’est le cas en particulier pour les dessins et
les schémas : quelle part attribuer à la légende, au respect des proportions, au titre ? De telles difficultés
sont exprimées, par exemple, dans le sujet portant sur le brassage chez Sordaria, où « l’exactitude de la
légende » est diversement interprétée, dans celui sur l’origine des îles Eoliennes, où les attentes quant à la
forme et aux légendes du schéma manquent de précision …
La question est également posée de la pertinence du maintien d’une notation détaillée sur vingt points
lorsque la note deviendra une note sur quatre. Il est suggéré que ce pourrait être l’occasion de revoir les
barèmes, en les ramenant par exemple sur huit, afin d’éviter une « extension excessive des critères
d’évaluation ».
La différence de difficulté entre les sujets : même si ce point, qui était largement souligné l’an dernier,
s’est visiblement aplani, des exemples reviennent malgré tout fréquemment. C’est la cas du sujet sur les
critères d’appartenance à la lignée humaine, jugé trop court et trop « facile », et pour lequel des solutions
sont proposées (mesures d’angle facial couplées à celles de la hauteur de la calotte crânienne, ce qui
permettrait de « se porter dans une perspective évolutive »). De même, le sujet sur la phase photochimique
de la photosynthèse continue à être jugé beaucoup trop long. La même remarque est faite parfois sur le
sujet « palynologie ».
Le problème posé par les dessins et les schémas :
Pour les dessins, il est parfois difficile pour l’examinateur de contrôler la fidélité par rapport au modèle. Pour
le sujet « les microfossiles d’une marne », cela impliquerait de prévoir plus « d’appels à l’examinateur » pour
vérification. De même, dans le sujet « Hormones ovariennes et cycle utérin », un appel à l’examinateur est
indispensable après l’étape 2 afin de permettre une vérification de la fidélité du schéma.
Il est regretté que, parfois, l’exactitude des légendes ne soit pas prise en compte dans le barème
(« Quelques aspects du cycle ovarien »).
Surtout, des équipes s’étonnent de ces demandes de schémas à compléter, alors que les pratiques de
classe conduisent plutôt à demander des croquis ou des dessins d’observation.
L’évaluation de l’utilisation des loupes et des microscopes
Les enseignants regrettent parfois le grand nombre de points accordés à des réglages très simples : réglage
du microscope dans le sujet « Hormones ovariennes et cycle utérin », quatre points pour le réglage de la
loupe binoculaire dans le sujet « Analyse des résultats d’un croisement chez la Drosophile ». Concernant
cet outil, des équipes s’interrogent sur ce qu’est l’état « prêt à l’emploi » d’une loupe binoculaire.
Enfin, le sujet « Respiration et fermentation alcoolique » a manifestement posé problème dans de très
nombreux établissements. Des résultats positifs à l’alcool dans le montage « respiration » ont très
fréquemment été signalés.
Une erreur est également pointée dans la courbe de secours du sujet « Quantité de substrat disponible et
respiration chez la levure » : erreur dans la concentration d’une des solutions de glucose. Dans ce même
sujet, les concentrations en glucose proposées semblent insuffisantes.
Pour conclure :
Le travail réalisé par les équipes a été une nouvelle fois remarquable. Le souci d’une grande équité entre les
candidats a guidé les professeurs, comme en témoigne la qualité des réflexions conduites dans les
établissements et reflétées dans les retours, souvent très riches.
Dans certains cas, des inquiétudes s’y expriment, des interrogations pour la session 2005 y sont posées. Un
bilan de ces questionnements ou de ces remarques est détaillé dans un autre fichier. Il montre les points qui
semblent faire consensus, et ceux qui nécessitent encore des échanges ou, parfois, des explications.
Une chose est sûre, si la lourdeur de la mise en œuvre est fréquemment soulignée, avec ce qu’elle implique
en termes d’investissement des équipes, l’intérêt en soi de l’épreuve est à présent très généralement
reconnu.
Le 3 juillet 2004