Evaluation des capacités expérimentales

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Epreuve d’évaluation des capacités expérimentales en SVT
Bilan des résultats de l’académie de Rennes – Session 2004
Les données suivantes ont été recueillies à partir de remontées provenant des professeurs responsables de
laboratoire, suite à la demande formulée par l’inspection pédagogique régionale.
Contrairement à l’an dernier, où une fin d’année perturbée n’avait pas permis une remontée complète des
résultats, les données présentées ci-dessous correspondent pratiquement à l’ensemble des établissements
de l’académie.
I – Modalités d’organisation retenues.
Dans l’ensemble, les modalités d’organisation n’ont pas changé depuis l’année dernière. Les épreuves se
sont tenues entre la fin mai et le tout début de juin, le plus souvent sur une ou deux journées. Pour ne pas
multiplier les moments de désorganisation des emplois du temps, elles ont chaque fois que possible été
groupées avec les épreuves d’évaluation des capacités expérimentales de physique chimie. Les journées
comportant des plages de travaux pratiques ont été naturellement privilégiées. Dans quelques
établissements, un couplage a également été réalisé avec des oraux blancs d’autres séries (L, ES), lors de
journées entièrement banalisées.
Pour l’essentiel, les modalités présentées dans la note de service du 21 mars 2001, et rappelées dans nos
différents courriers, ont été respectées : deux professeurs systématiquement présents dans la salle
d’évaluation, durée de l’épreuve de 45 minutes, quatre élèves au maximum évalués simultanément par un
même professeur.
Pour tenir compte des temps de préparation des matériels, des plages d’une heure ont été prévues.
Systématiquement, il y a eu tirage au sort du sujet par le candidat avant son entrée en salle. Pour les élèves
suivant la spécialité SVT, ce tirage au sort s’est fait parmi des sujets portant aussi bien sur le tronc commun
que sur l’enseignement de spécialité.
Si l’organisation de l’épreuve a pu dans la plupart des cas se dérouler sans difficultés particulières, un
certain nombre de problèmes restent signalés par les enseignants dans les retours :
- difficulté dans les petits établissements, dont certains relativement isolés géographiquement, à trouver
une alternative à l’évaluation des élèves par leur propre professeur.
- importance du personnel de laboratoire, dont l’absence par endroits, pour des raisons diverses, a
conduit à une moindre diversité des sujets proposés.
II Choix des sujets
Les sujets ont tous été choisis dans la liste des 25 sujets présentée dans la note de service du 12 mars
2003. Il n’y a pas eu de modifications de ces sujets, aucune demande en ce sens n’étant d’ailleurs parvenue
aux corps d’inspection.
Nous avions mis en avant, à l’occasion de nos échanges avec les enseignants, la nécessité de proposer
dans chaque établissement un nombre suffisant de sujets, présentant par ailleurs une bonne diversité quant
aux cinq domaines identifiés.
Ces objectifs ont été le plus souvent atteints. Même si ce nombre n’a qu’une signification indicative, du fait
de la variété de taille des lycées, c’est en moyenne dix sujets qui ont été proposés par établissement, avec
deux sujets propres à l’enseignement de spécialité, parfois beaucoup plus.
Notons que l’ensemble des vingt-cinq sujets a été proposé dans l’académie, même si certains l’ont
naturellement été beaucoup plus souvent que d’autres, comme le montre le graphique suivant, qui présente
le nombre de candidats par sujet :
Choix des sujets
800
700
4
10
11
Nombre de candidats
600
500
12
400
Dans ce graphique, comme dans ceux qui suivent, les vingt cinq sujets retenus dans la banque nationale ont
été numérotés de 1 à 25, dans l’ordre présenté dans le BO (voir Annexe 1).
300
Les sujets
qui ont été le plus souvent choisis, et très largement, sont naturellement des sujets classiques :
3
23
2

Mécanismes
de brassage intrachromosomique chez Sordaria
9
200
8

Activité testiculaire
22
20
16
6

Quelques aspects du cycle ovarien
14
100
25
18
7

Hormones
ovariennes5 et cycle
utérin.
13
1
24
19
15
0
1
Numéros des sujets
17
21
Comme l’année dernière, de nombreuses équipes nous ont fait parvenir des remarques ou des suggestions
d’améliorations des énoncés, qui seront transmises à l’inspection générale.
III Résultats
La moyenne académique de l’épreuve se situe à 13,9 , pratiquement identique donc à celle de l’année
dernière.
Le tableau suivant indique les moyennes obtenues dans les quatre départements de l’académie, dans les
établissements publics et privés :
Etablissements publics
Etablissements privés
Côtes d’Armor
13,7
Finistère
14,0
Ille-et-Vilaine
13,7
Morbihan
14,1
Total public
13,9
Côtes d’Armor
13,9
Finistère
14,0
Ille-et-Vilaine
13,7
Morbihan
13,9
Total privé
13,9
Total académie de Rennes
13,9
Comme on le voit, les résultats sont remarquablement homogènes, que ce soit d’un département à l’autre,
ou entre public et privé.
Une analyse plus fine, établissement par établissement, ne laisse pas apparaître de résultats qui seraient
très en décalage avec ces moyennes départementales et académique. Il n’y a pas d’écarts plus importants
que ceux habituellement observés lors des épreuves du baccalauréat.
Nous avons également cherché à vérifier que les sujets proposés ne constituaient pas une source d’inéquité
entre les différents candidats.
Les moyennes obtenues pour chaque sujet montrent une relativement bonne homogénéité des résultats,
meilleure encore que celle observée l’an passé, ce qui est sans doute à mettre sur le compte du travail
d’harmonisation des sujets qui a été réalisé au cours de cette année :
Moyennes par sujets
20,0
Moyenne
15,0
5
1 2 3
4
6 7 8 9
10
16
11 1213 14 15 1718
10,0
5,0
Numéros des sujets
2
19
2021 22 23 24
25
N°
Moy
1
14,7
2
14,9
3
14,8
4
13,1
5
15,2
6
13,4
7
13,2
8
13,0
9
13,1
10
14,7
11
13,4
12
13,0
N°
Moy
14
13,7
15
14,0
16
14,5
17
12,7
18
13,9
19
15,9
20
14,2
21
14,5
22
14,9
23
14,7
24
14,7
25
13,1
13
13,8
Les moyennes vont de 13 à 15,9 (elles sont donc moins étalées que l’an dernier, où elles se situaient entre
11,7 et 16,1). Si on ne considère que les sujets les plus traités, c’est à dire ceux pour lesquels cent élèves
au moins ont été évalués, l’écart se réduit à moins de deux points sur vingt. De tels écarts, somme toute
minimes, perdront toute signification lorsque la note sera ramenée à une note sur quatre pour être intégrée à
la notation du baccalauréat.
Malgré tout, des disparités sont toujours signalées, qui devront conduire à poursuivre le travail engagé.
Comme on l’a dit plus haut, un certain nombre de remarques intéressantes, sont remontées des lycées.
Elles concernent quelques problèmes au niveau du libellé de certains sujets, au niveau de certains barèmes,
ou éventuellement des difficultés techniques liées au matériel. Les plus pertinentes sont synthétisées dans
la suite.
Il est difficile de trouver, dans les observations faites dans les établissements, concernant la plus ou moins
grande difficulté des sujets, des tendances qui apparaissent générales. Certains sujets jugés difficiles ici ont
été très bien réussis ailleurs. On ne retrouve pas, comme cela pouvait être le cas l’année dernière, de sujets
qui soient massivement jugés inéquitables.
Lorsqu’on regroupe les résultats par grands domaines, et même si ces regroupements ont un caractère un
peu artificiel, on obtient le graphique suivant :
Moyennes par domaines
15,5
15,0
14,5
14,0
13,5
13,0
Géologie
Informatique
Microscope
Protocole
ExAO
Comme l’an passé, les sujets utilisant l’ExAO obtiennent de très bons résultats. Il faut préciser qu’ils
concernent uniquement des candidats ayant choisi la spécialité SVT. La bonne maîtrise de cet outil est
signalée comme un élément très positif par de nombreuses équipes.
Les résultats concernant la géologie doivent être pris avec beaucoup plus de circonspection. D’abord, on n’a
regroupé dans cette catégorie que deux sujets, qui ont été traités par un faible nombre d’élèves. De très
nombreuses équipes, qui n’avaient pas utilisé le logiciel « sismolog » dans l’année, ni exercé leurs élèves à
l’utilisation d’un tableur, ont renoncé à ces deux sujets. Pour autant, la géologie n’était pas absente de
l’évaluation, puisque d’autres sujets portant sur la géologie étaient inscrits sous la rubrique « informatique »
ou « protocole ». Les résultats obtenus pour ces sujets n’apparaissent pas significativement différents des
autres.
Pour le reste, on n’observe pas non plus de différences entre les sujets utilisant le microscope ou
l’informatique, ou ceux demandant de suivre un protocole.
IV Quelques remarques concernant les sujets :
Un certain nombre de remarques reviennent fréquemment dans les retours. Elles correspondent à de réelles
préoccupations des professeurs, dont il faut pouvoir tenir compte.
3
Elles concernent :
Les barèmes, qui apparaissent tantôt trop détaillés, tantôt trop flous et susceptibles d’engendrer ainsi des
disparités entre les attentes des correcteurs. Quelques équipes signalent qu’elles ont été amenées à mettre
en place des moments de concertation afin d’harmoniser les pratiques. Elles posent alors la question d’une
telle harmonisation entre les établissements.
On peut penser que la grande homogénéité des résultats relativisera cette inquiétude. Cependant, certains
barèmes nécessiteraient effectivement d’être plus explicites. C’est le cas en particulier pour les dessins et
les schémas : quelle part attribuer à la légende, au respect des proportions, au titre ? De telles difficultés
sont exprimées, par exemple, dans le sujet portant sur le brassage chez Sordaria, où « l’exactitude de la
légende » est diversement interprétée, dans celui sur l’origine des îles Eoliennes, où les attentes quant à la
forme et aux légendes du schéma manquent de précision …
La question est également posée de la pertinence du maintien d’une notation détaillée sur vingt points
lorsque la note deviendra une note sur quatre. Il est suggéré que ce pourrait être l’occasion de revoir les
barèmes, en les ramenant par exemple sur huit, afin d’éviter une « extension excessive des critères
d’évaluation ».
La différence de difficulté entre les sujets : même si ce point, qui était largement souligné l’an dernier,
s’est visiblement aplani, des exemples reviennent malgré tout fréquemment. C’est la cas du sujet sur les
critères d’appartenance à la lignée humaine, jugé trop court et trop « facile », et pour lequel des solutions
sont proposées (mesures d’angle facial couplées à celles de la hauteur de la calotte crânienne, ce qui
permettrait de « se porter dans une perspective évolutive »). De même, le sujet sur la phase photochimique
de la photosynthèse continue à être jugé beaucoup trop long. La même remarque est faite parfois sur le
sujet « palynologie ».
Le problème posé par les dessins et les schémas :
Pour les dessins, il est parfois difficile pour l’examinateur de contrôler la fidélité par rapport au modèle. Pour
le sujet « les microfossiles d’une marne », cela impliquerait de prévoir plus « d’appels à l’examinateur » pour
vérification. De même, dans le sujet « Hormones ovariennes et cycle utérin », un appel à l’examinateur est
indispensable après l’étape 2 afin de permettre une vérification de la fidélité du schéma.
Il est regretté que, parfois, l’exactitude des légendes ne soit pas prise en compte dans le barème
(« Quelques aspects du cycle ovarien »).
Surtout, des équipes s’étonnent de ces demandes de schémas à compléter, alors que les pratiques de
classe conduisent plutôt à demander des croquis ou des dessins d’observation.
L’évaluation de l’utilisation des loupes et des microscopes
Les enseignants regrettent parfois le grand nombre de points accordés à des réglages très simples : réglage
du microscope dans le sujet « Hormones ovariennes et cycle utérin », quatre points pour le réglage de la
loupe binoculaire dans le sujet « Analyse des résultats d’un croisement chez la Drosophile ». Concernant
cet outil, des équipes s’interrogent sur ce qu’est l’état « prêt à l’emploi » d’une loupe binoculaire.
Enfin, le sujet « Respiration et fermentation alcoolique » a manifestement posé problème dans de très
nombreux établissements. Des résultats positifs à l’alcool dans le montage « respiration » ont très
fréquemment été signalés.
Une erreur est également pointée dans la courbe de secours du sujet « Quantité de substrat disponible et
respiration chez la levure » : erreur dans la concentration d’une des solutions de glucose. Dans ce même
sujet, les concentrations en glucose proposées semblent insuffisantes.
Pour conclure :
Le travail réalisé par les équipes a été une nouvelle fois remarquable. Le souci d’une grande équité entre les
candidats a guidé les professeurs, comme en témoigne la qualité des réflexions conduites dans les
établissements et reflétées dans les retours, souvent très riches.
Dans certains cas, des inquiétudes s’y expriment, des interrogations pour la session 2005 y sont posées. Un
bilan de ces questionnements ou de ces remarques est détaillé dans un autre fichier. Il montre les points qui
semblent faire consensus, et ceux qui nécessitent encore des échanges ou, parfois, des explications.
Une chose est sûre, si la lourdeur de la mise en œuvre est fréquemment soulignée, avec ce qu’elle implique
en termes d’investissement des équipes, l’intérêt en soi de l’épreuve est à présent très généralement
reconnu.
Le 3 juillet 2004
4
ANNEXE 1
Numérotation des sujets
Intitulé du sujet
Code
1
Les critères d'appartenance à la lignée humaine
04EvI2g01
2
Comparaisons moléculaires
04EvI2inf02.
3
Analyse des résultats d’un croisement chez la Drosophile
04EvI3m02
4
Mécanisme du brassage intrachromosomique chez un champignon : Sordaria
04EvI3m01
5
Les microfossiles d'une marne
04EvI4g14
6
L'origine du volcanisme des îles Eoliennes
04EvI5inf03
7
Subductions océaniques
04EvI5inf11
8
Subductions océaniques
04EvI5inf12
9
La structure des zones de subduction océanique
04EvI5inf13
10
Activité testiculaire
04EvI6m01
11
Quelques aspects du cycle ovarien
04EvI6m02
12
Hormones ovariennes et cycle utérin
04EvI6m03
13
Recherche de l’antigène de la β–lactoglobuline par l’utilisation du test ELISA
04EvI7p03
14
Recherche de l’antigène de la BSA par l’utilisation du test ELISA
04EvI7p04
15
Sérodiagnostic de la syphilis
04EvI7m07
16
Modifications de la microfaune de part et d'autre de la limite Crétacé-Paléocène
04EvI8p01
17
Modification de la microfaune de part et d'autre de la limite Crétacé-Paléocène
04EvI8p02
18
Palynologie et changements climatiques au quaternaire
04EvII1m08
19
Réalisation d’un croisement chez la Drosophile (2)
04EvII2m02
20
Utilisation des enzymes de restriction et polymorphisme génique
04EvII2inf01
21
Le spectre d’absorption des pigments chlorophylliens
04EvII3e02
22
La phase photochimique de la photosynthèse (II)
04EvII3e04
23
Quantité de substrat disponible et respiration chez la levure
04EvII3e08
24
L’influence des différentes radiations dans la phase photochimique
04EvII3e11
25
Respiration et fermentation alcoolique
04EvII3p01
5
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