L'accueil du nouveau né
[Tuhfatu al-Mawdoûd bi-Ahkâm al-Mawloûd]
- Ibn Al-Qayyim ( همحر) -
p. 61-64
Les raisons et la recommandation de l'appel à la prière à l'oreille droite du nouveau-né,
et l'avis concernant l'appel à l'accomplissement de la prière [al-Iqâmah] à son oreille
gauche
Dans ce chapitre il y a ces Ahâdîth [traditions] :
Le premier :
Selon Abou Abdullâh al-Hakim, il a été rapporté de Abou Dja'far Muhammad Ibn Dahîm,
d'après Ahmad Ibn Hâzam Ibn Abî Gharza, d'après 'Ubayd Allâh Ibn Mûssa : Sufyân Ibn
Sa'îd [al-Thawrî] détient d'après 'Âssim Ibn 'Ubayd Allâh ; qui a été informé d'après 'Ubayd
Allâh Ibn Abî Râfi', selon Abî Râfi' qui a dit : J'ai vu le l'Envoyé d'Allâh (sallallahu 'alayhi
wa sallam) prononcer l'appel à la prière [al-Adhân] dans l'oreille de al-Hassan Ibn 'Alî quand
sa mère Fâtima le mit au monde (radhiallâhu 'anha)." (Hadîth faible [dha'îf] - Rapporté par
al-Tirmidhî, Ahmad, al-Hâkim, al-Baghawî dans "Charh as-Sounnah", al-Bayhaqî et
d'autres)
Le deuxième :
Il est rapporté de al-Bayhaqî dans "al-Cha'b" d'après un hadîth de Hassan Ibn 'Alî
(radhiallâhu 'anhumâ) que le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) a dit : "Celui qui vient
d'avoir un enfant et qui prononce le "Adhân" dans son oreille droite et "al-Iqâma" [l'appel à
l'accomplissement de la prière] dans son oreille gauche, verra son enfant préservé des Djinns
[Umm al-Sibyân]." (Hadîth Mawdhoû' - [inventé] - Rapporté par Abou Ya'lî, Ibn 'Adî, Ibn
Sunnî, Ibn Bachrân, al-Bayhaqî, Ibn 'Assâkir - Pour plus de détails concernant la chaîne de
transmission "inventée" de ce hadîth, se référer à l'ouvrage en question à la page.62 vérifié
par SHeikh Salîm al-Hilâlî)
Le troisième :
Il est rapporté notamment un hadîth de Abî Sa'îd, selon Ibn al-'Abbâs (radhiallâhu 'anhumâ)
qui raconte : "Que le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) a prononcé le "Adhân" à l'oreille
droite de al-Hassan Ibn 'Alî lors de sa naissance et "al-Iqâma" dans son oreille gauche."
(Hadîth Mawdhoû' - [inventé] - Rapporté par al-Bayhaqî dans "al-Cha'b" qui détaille la
chaîne inventée de ce hadîth - Pour plus de détails concernant la chaîne de transmission
"inventée" de ce hadîth, se référer à l'ouvrage en question à la page 63-64 vérifié par SHeikh
Salîm al-Hilâlî)
Et il dit que ces deux dernières chaînes de transmission [des deux ahâdîth pré-cités] sont
faibles [dha'îf].
Le secret dans ces deux appels -Wa Allâhu A'lâm - indiquerait que la première chose
qu'entendrait l'homme sont ces paroles [c'est-à-dire le "Adhân"] qui expriment la Grandeur et
la Puissance du Seigneur [Allâh] ainsi que la formulation de la "Chahâda" [l'attestation de
foi]. Celle-ci étant la clé de l'entrée de cet homme dans l'Islâm. Car de telles prononciations
sont comme lui dicter [à l'oreille] les mots d'ordre de l'Islâm pour son entrée [au nouveau-né]
dans ce bas monde, et les mots du "Tawhîd" [Unicité d'Allâh] au moment d'en sortir. De
même, il n'est pas réprouvé que l'effet de l'appel [al-Adhân] prononcé à l'oreille [de l'enfant]
peut atteindre son cœur sans qu'il ne s'en rende compte, en y ajoutant d'autres avantages, telle
que la fuite du Chaytân [Satan] au moment de l'entente des mots du "Adhân" car celui-ci est
aux aguets jusqu'à la naissance [de l'enfant], puis il [Chaytân] tente de s'unir à lui dans
l'adversité [les épreuves] qu'Allâh a décrété et voulut, c'est alors que Chaytân entend ce qui
l'affaiblit et le met en colère dans les premiers temps où il s'accroche à lui [à l'enfant].
Et un des autres sens possible sur le sujet est :
D'inciter à travers cet appel [al-Adhân] l'enfant à se diriger vers Allâh, vers Sa religion qui
est l'Islâm, et vers l'adoration [d'Allâh] qui prédominera sur l'appel du "Chaytân". Comme il
en est de la prédisposition naturelle [Fitrah] selon laquelle Allâh a conçut les choses pour cet
enfant, afin de priver "Chaytân" de toute possibilité d'empreinte sur lui [l'enfant] et d'en
éloigner ce dernier de lui, et pour d'autres sagesses [Hikmah] encore.
p. 65-66
La recommandation du frottement du palais de l'enfant avec une datte à sa naissance
Dans les deux authentiques [as-Sahîhayn], il est rapporté un hadîth de Abou Barda, d'après
Abou Mûssa qui dit : "Comme j'avais eu un garçon, je l'emmenai au Prophète (sallallahu
'alayhi wa sallam) qui lui donna le nom de Ibrâhîm, lui massa le palais avec une datte."
Al-Bukhârî rajoute dans sa version : "Et pria [Allâh] de lui accorder la bénédiction. Enfin, il
me le remit. Il [l'enfant] était le plus aîné d'entre les enfants de Abou Mûssa." (al-Bukhârî -
n°5467 et Muslim - 2144)
Aussi, dans les deux authentiques, Anas Ibn Mâlik a dit : "Abou Talha avait un fils qui était
tombé malade. Et il arriva que sa mort coïncida avec la sortie de Abou Talha, qui une fois
rentré, demanda : "Comment se porte mon fils ? - Il est devenu plus calme." Répondit Umm
Sulaym avant de lui servir le dîner. Il mangea puis eut des rapports avec elle. "Tu dois
enterrer l'enfant, le mit-elle enfin au courant."
Le lendemain matin, Abou Talha alla voir le Messager (sallallahu 'alayhi wa sallam) et le mit
au courant - "Vous avez eu des rapports la nuit [passée] ?" demanda le Prophète - "Oui"
répondit Abou Talha. "Ô Allâh ! Accorde-leur la bénédiction !" En effet, [plus tard], Umm
Sulaym mit au monde un garçon. Et Abou Talha de me dire : "Prends soin de lui jusqu'à ce
que tu l'emmènes au Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam)".
Effectivement, Anas avec qui Umm Sulaym envoya des dattes, emmena l'enfant au Prophète
(sallallahu 'alayhi wa sallam) qui le prit et dit : "[Avez-vous apporté] quelque chose avec lui
? - Oui, dit-on, des dattes." Et le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) de prendre ces dattes,
les mâcha un peu dans sa bouche et en mit dans la bouche de l'enfant en lui massant le palais.
Enfin, il lui donna le nom de 'Abdullâh." (al-Bukhârî - n°5470)
Il est rapporté de Abou Ussama, d'après Hichâm Ibn 'Urwa qui a dit : "Asmâ était enceinte de
'Abdullâh Ibn az-Zubayr - Elle dit : En quittant [la Mecque], la période de ma grossesse
arrivait à sa fin. A Médine, je m'installai à Qubâ où d'ailleurs j'accouchai. Aussitôt, j'apportai
l'enfant au Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) et le plaçai dans son giron. Et lui de
demander une datte. Après l'avoir mâchée, il lança de sa salive dans la bouche de l'enfant de
sorte que la première chose qui pénétra dans son ventre fut la salive du Messager d'Allâh
(sallallahu 'alayhi wa sallam). Après moi, il lui mit la datte dans la bouche et lui massa le
palais avant de lui faire une invocation et de dire : "Qu'Allâh le bénisse !" C'était le premier
enfant né [pour les Muhâhjirîn à Médine] après l'avènement de l'Islâm - Qui, dit-elle, s'en
sont [Les Muhâjirîn] beaucoup réjouit." Surtout que certains leurs avaient dit : "Vous n'aurez
pas d'enfants, car les Juifs vous ont certainement jeté un sort." (al-Bukhârî - n°3909)
Al-Khallâl a dit : "Il nous a été rapporté d'après Muhammed Ibn 'Alî, que ce dernier avait
entendu Umm Weld [mère des enfants] de Ahmed Ibn Hanbal (radhiallâhu 'anhu) dire : Un
jour que je me suis trouvé en butte aux douleurs de l'enfantement, j'ai appelé mon maître qui
dormait en lui criant : "Ô mon maître ! Je vais mourir"
Il dit [en invoquant Allâh] : "C'est Allâh qui console !" j'enfantai alors Sa'îd. A ce moment là,
il [L'imâm] dit : "Apportez les dattes" voulant désigner les dattes que nous avions apportées
de la Mecque. Enfin, à mon ordre, Umm 'Alî a mâché quelques-unes de ces dattes, les a
tirées de sa bouche et les a utilisées pour frotter le palais de l'enfant."
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