Le secret dans ces deux appels -Wa Allâhu A'lâm - indiquerait que la première chose
qu'entendrait l'homme sont ces paroles [c'est-à-dire le "Adhân"] qui expriment la Grandeur et
la Puissance du Seigneur [Allâh] ainsi que la formulation de la "Chahâda" [l'attestation de
foi]. Celle-ci étant la clé de l'entrée de cet homme dans l'Islâm. Car de telles prononciations
sont comme lui dicter [à l'oreille] les mots d'ordre de l'Islâm pour son entrée [au nouveau-né]
dans ce bas monde, et les mots du "Tawhîd" [Unicité d'Allâh] au moment d'en sortir. De
même, il n'est pas réprouvé que l'effet de l'appel [al-Adhân] prononcé à l'oreille [de l'enfant]
peut atteindre son cœur sans qu'il ne s'en rende compte, en y ajoutant d'autres avantages, telle
que la fuite du Chaytân [Satan] au moment de l'entente des mots du "Adhân" car celui-ci est
aux aguets jusqu'à la naissance [de l'enfant], puis il [Chaytân] tente de s'unir à lui dans
l'adversité [les épreuves] qu'Allâh a décrété et voulut, c'est alors que Chaytân entend ce qui
l'affaiblit et le met en colère dans les premiers temps où il s'accroche à lui [à l'enfant].
Et un des autres sens possible sur le sujet est :
D'inciter à travers cet appel [al-Adhân] l'enfant à se diriger vers Allâh, vers Sa religion qui
est l'Islâm, et vers l'adoration [d'Allâh] qui prédominera sur l'appel du "Chaytân". Comme il
en est de la prédisposition naturelle [Fitrah] selon laquelle Allâh a conçut les choses pour cet
enfant, afin de priver "Chaytân" de toute possibilité d'empreinte sur lui [l'enfant] et d'en
éloigner ce dernier de lui, et pour d'autres sagesses [Hikmah] encore.
p. 65-66
La recommandation du frottement du palais de l'enfant avec une datte à sa naissance
Dans les deux authentiques [as-Sahîhayn], il est rapporté un hadîth de Abou Barda, d'après
Abou Mûssa qui dit : "Comme j'avais eu un garçon, je l'emmenai au Prophète (sallallahu
'alayhi wa sallam) qui lui donna le nom de Ibrâhîm, lui massa le palais avec une datte."
Al-Bukhârî rajoute dans sa version : "Et pria [Allâh] de lui accorder la bénédiction. Enfin, il
me le remit. Il [l'enfant] était le plus aîné d'entre les enfants de Abou Mûssa." (al-Bukhârî -
n°5467 et Muslim - 2144)
Aussi, dans les deux authentiques, Anas Ibn Mâlik a dit : "Abou Talha avait un fils qui était
tombé malade. Et il arriva que sa mort coïncida avec la sortie de Abou Talha, qui une fois
rentré, demanda : "Comment se porte mon fils ? - Il est devenu plus calme." Répondit Umm
Sulaym avant de lui servir le dîner. Il mangea puis eut des rapports avec elle. "Tu dois
enterrer l'enfant, le mit-elle enfin au courant."
Le lendemain matin, Abou Talha alla voir le Messager (sallallahu 'alayhi wa sallam) et le mit
au courant - "Vous avez eu des rapports la nuit [passée] ?" demanda le Prophète - "Oui"
répondit Abou Talha. "Ô Allâh ! Accorde-leur la bénédiction !" En effet, [plus tard], Umm
Sulaym mit au monde un garçon. Et Abou Talha de me dire : "Prends soin de lui jusqu'à ce
que tu l'emmènes au Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam)".
Effectivement, Anas avec qui Umm Sulaym envoya des dattes, emmena l'enfant au Prophète
(sallallahu 'alayhi wa sallam) qui le prit et dit : "[Avez-vous apporté] quelque chose avec lui
? - Oui, dit-on, des dattes." Et le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) de prendre ces dattes,