Le poète ne représente même plus le positif, il n’y a plus d’espoir.
2e et 3e Strophe :
La 1e strophe évoque l’absence de solutions, une interrogation apparaît donc : Faut-il
partir ? Rester ? » Cette interrogation est caractérisée par le point d’interrogation, un rythme
saccadé « Si tu peux rester, reste ; pars, s’il le faut » et enfin par un système hypothétique.
Incertitude de l’auteur.
« Pour tromper l’ennemi vigilant et funeste / Le Temps » : Mise en relief du temps par
le rejet.
Ce thème pose problème à Baudelaire et il le montre par des phrases qui enjambent
toujours la strophe suivante : « …des coureurs sans répit, comme le Juif errant… » « il en
est d’autres qui savent le tuer sans quitter leur berceau. » : Ceux qui n’arrêtent pas de bouger
mais qui ne trouvent jamais la paix éternels sédentaires qui ne s’activent pas pour oublier
le temps.
2) Rentrée dans le voyage :
1e étape du départ : 4e strophe + moitié de la 5e :
Allégorie du temps qui sort vainqueur : « Lorsque enfin il mettra le pied sur notre
échine… » ( A mettre en relation avec « Spleen » et la victoire du temps et de l’angoisse :
« et l’Angoisse atroce, despotique, sur mon crâne incliné plante son drapeau noir. » )
Image de la défaite liée à l’espoir et renforcée par les cris : préparation de la fin et en
l’occurrence de la mort « …nous pourrons espérer et crier…»
« De même qu’autrefois nous partions pour la Chine, les yeux fixés au large et les
cheveux au vent… » : Evocation du concret par un voyage réaliste et l’apparition d’un visage.
« Nous nous embarquons sur la mer des Ténèbres… » : Sens figuré, ultime voyage,
référence aux Ténèbres et à la mythologie Grecque ( Styx ). C’est un voyage vers la nuit,
l’inconnu, la mort. Mais on retrouve tout de même l’image de plaisir, d’espoir, de joie et de
jeunesse, notions qui préparent l’aboutissement du poème et du recueil. « Avec le cœur joyeux
d’un jeune passager. »
Décision de partir : Fin de la 5e strophe + 6e + 7e :
Cette décision se présente par une sorte d’aspiration, d’appel magique : « Entendez-
vous ces voix, charmantes et funèbres… » « Nos Pylades tendent le bras vers nous… » C’est
un appel au voyage rapporté au style direct qui vient de l’au-delà : appel de la mort.
+ « Charmantes » aspect magique : les voyageurs sont envoûtés.
La mort nous invite à retrouver la paradis artificiel : « Par ici ! vous qui voulez manger
le Lotus parfumé…fruits miraculeux…enivrer de la douceur étrange… »
Référence à l’Asie : évocation de l’exotisme, du paradis « Lotus »
Métaphores au sujet de la nourriture qui renforcent l’aspect paradisiaque et le pouvoir
de conviction de l’appel : les fruits sont capables de miracles « Les fruits miraculeux… »
Ouverture sur une nouvelle dimension : tout fait rêver, on est sorti de la pression du
temps « Venez vos enivrer de la douceur étrange de cette après-midi qui n’a pas de fin. »
7e strophe = relation avec ceux qui sont déjà partis. « A l’accent familier nous
devinons le spectre… » « …dont jadis nous baisions les genoux… »
Ce sont des voix d’outre-tombe dont la mort se sert pour pouvoir nous parler « Nos Pylades
là-bas tendent leurs bras vers nous ». Il y a tout de même une certaine familiarité qui montre
que le poète a déjà avancé un pied vers ce voyage. Il semble s’assimiler à Oreste qui est déjà
mort : « Pour rafraîchir ton cœur nage vers ton Electre ! » Il se doit de rejoindre les gens qui